Paul-Jean Toulet

A ceux qui aiment la belle langue, l'humour et la mélancolie pudique, on ne peut que conseiller de se précipiter sur Mon amie Nane.
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Le musicien et le poète se sont rencontrés dans un bistrot parisien en 1899.



A cette époque Toulet vit à Paris. Deux ans plus tard en 1901, Debussy enverra une lettre à Toulet qui marque le début d’une correspondance, faite de longues lettres, surtout de la part de Toulet, et de petits billets, qui se déploiera sur une vingtaine d’années. Toulet n'est pas hors de son temps et son œuvre est l'expression d'une forme de la modernité des années 10 et 20. Non par le décor, car s'il met en poésie les taxautos ou le bar de l'Élysée-Palace, il n'abuse pas de ce pittoresque facile. Mais la défiance à l'égard des entraînements de la sensibilité et de la passion, le refus des facilités du verbe et de l'éloquence, le masque de l'humour et de l'enjouement "aigre-doux", la volonté de n'être pas dupe et de ne pas céder à la démesure, tout cela répond à un état d'esprit et à une attente.

Nane, petite chose de 20 ans qui fait tourner inévitablement les têtes. Elle est fraîche et sucrée comme un pèche d'été et son intelligence limitée attendrit encore plus tous les hommes autour d'elle. Cette histoire parle simplement de tous les amants de Nane et de ses simagrés rafraîchissants pour plaire à ces messieurs.

C'est beau, c'est simple mais pas simpliste...