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Critiques de Paula McGrath (58)
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La fuite en héritage

C'est avec impatience et curiosité que j'attendais le deuxième roman de Paula McGrath car « Génération » sont premier roman m'avait fait forte impression.

Il semblerait que ce qui caractérise l'univers de Paul McGrath ce soit la condition des femmes en Irlande et ailleurs.

Les femmes les interactions humaines au sein de la famille et en particulier le rapport à la mère, plutôt dysfonctionnel ou inversion de la position mère-fille. Elle a une façon bien à elle d'en parler. le père est soit absent (décédé) soit négatif (ex : oncle Adrian).

Nous avons 3 femmes, trois époques, trois lieux, trois âges. Chaque chapitre est identifié par la date et le lieu pour bien se repérer.

Paula McGrath donne la parole à ces femmes soit à la 1ère personne, 3 ième personne. Nous croiserons dans chaque moment de vie (âge différent) d'autres femmes. Il n'y a pas une alternance régulière. On va régulière. On va passer plus de temps avec l'une d'entre elle avant de retrouver une autre qu'on avait laissé à un cliffhanger. Cela donne un certain rythme à la lecture et accroche le lecteur.

Nous allons dont suivre les trajectoires de trois femmes qui vont faire des choix et surtout des rencontres décisives, amitié, amour, danger… vont venir mettre leur grain de sable dans les rouages causant des réactions en chaîne, faisant dévier la trajectoire du destin. L'herbe n'est pas plus verte ailleurs.

Le mouvement joue un rôle dans tout le roman que ce soit l'idée d'aller de l'avant, d'aller simple, d'aller retour, ou dans la gestuelle des activités. Cela imprime aussi un rythme à la narration.

Des femmes attachantes, touchantes avec leur force et leur fragilité qu'on aura plaisir à accompagner dans leurs errances, leurs découvertes et leurs choix.

Et les hommes me direz-vous ? On va avoir un vaste éventail de possibilités, pas tous mauvais heureusement, j'avoue ne pas m'avoir attardé sur leur cas. Paula McGrath ne propose pas une vision du monde manichéenne.

Quelque soit le sexe, la transmission (du savoir, des émotions, de l'histoire...) n'est pas toujours positive comme s'ils ne savaient pas passer le relais.

Le choix des différentes époques permet d'aborder des sujets particuliers, j'ai appris des choses sur 1983 que je ne connaissais pas, pourtant ce n'est pas si vieux, je vous laisse les découvrir.



La famille est un des sujets principaux. La dépendance à l'autre et la culpabilité qui créent des relations déséquilibrées. L'alcool et la violence font partie du décor.

La naissance, la vie, la maladie et la mort tous les sujets sont abordés sans complaisance.

L'autre thématique prépondérante est celle du « corps ». Corps en général mais féminin en particulier. On a une gynécologue. Corps aimé mais plus souvent malmené. Découverte de sa féminité, du plaisir mais aussi viol (ou tentative), agressions, accident, avortement… déchéance de la vieillesse et de la maladie. le sport extrême… La relation corps et esprit est très importante.



Paula McGrath est autrice irlandaise à suivre. Je vous laisse découvrir les subtilités et les nuances de sa narration. le titre en anglais « A difficult history » et le titre en français « La fuite en héritage » proposent deux regards différents, j'ai une nette préférence pour le titre en français car il met en avant ce que je disais plus haut à propos de la transmission et du mouvement.
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Génération

Très prometteur sur les 3/4 du récit, j'ai été très surprise du tour qu'a pris le livre.. Tout d'un coup, on laisse totalement Aine et Daisy, sa petite fille, pourtant en grand danger et on part totalement sur autre chose. Bon, pourquoi pas, mais on attend le lien, le fil conducteur et comme il ne vient pas, on se dit : nom d'une pipe, la fin doit doit être sacrément bien ficelée. Euh, et bien non, pas du tout, j'ai eu beau revenir en arrière en pensant que j'étais passée à côté de quelque chose de très important, je n'ai rien trouvé. De deux choses l'une : ou bien je suis idiote, ce qui n'est pas exclu bien sûr, ou bien la fin est ratée.
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Génération

J'ai un sentiment d'inachevé après avoir refermé ce roman sur sa dernière page. Quelques élans émaillent ce récit, puis s’essoufflent. Les pièces du puzzle des générations et des personnages qui se croisent donnent l'impression de mal s'imbriquer les unes dans les autres pour former un tout instable.
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Génération

Au sein d’une ferme de l’Illinois, Joe l’agriculteur embauche aussi bien des travailleurs mexicains comme Carlos que de jeunes wwoofeurs (= bénévoles) venus de tous horizons prêter leurs bras pour être au plus proche de la nature. C’est ainsi qu’il rencontre Áine, qui aspire à changer de vie. Séduite, elle vient passer quelques semaines d’été dans la ferme avec sa fille Daisy, mais rien ne va se passer comme elle l’espérait…



Si toute l’histoire gravite autour de Joe et de sa ferme, il s’agit néanmoins d’un roman à la construction chorale, dont chaque personnage est relié d’une façon qu’on ne comprendra qu’une fois la toute dernière page tournée. Quel peut bien être le point commun entre Judith et Frank, Kane ou Vicky, un irlandais parti travailler dans un puits canadien dans les années 50 et une jeune fille prénommée Bellis ?



La partie du roman où Áine va de découverte en découverte inquiétante durant son séjour à la ferme est très cinématographique et aurait suffi à faire un thriller, Joe s’avère en effet être un manipulateur malsain (ce que l’on sait dès les premières pages du roman) se prenant pour un fermier bio, vivant dans un endroit totalement insalubre, et pire encore. Certaines scènes dont celle se déroulant dans un champ ou cette autre racontant la découverte de chauves-souris dans un grenier provoquent la même sensation qu’un film angoissant.



Ainsi Paula McGrath a-t-elle réussi à confectionner une mosaïque avec des enchaînements très inattendus mais solides, d’apparence complexe mais en arrivant à boucler la boucle avec brio, forcant l’admiration du lecteur surpris.

J’ai trouvé que « Génération » évoquait la famille sans concession aucune, comme si personne ne pouvait échapper au poids du passé, des secrets et des torts causés par ses ancêtres proches ou lointains. Peut-être tout de même l’espoir subsiste-t-il dans la nouvelle génération sur laquelle se referme le livre, celle qui part à la rencontre du passé pour essayer de le comprendre.
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La fuite en héritage

C’est d’abord le déséquilibre de sa construction [...] qui frappe et intrigue dans La Fuite en héritage. Avant de séduire définitivement le lecteur, lequel renonce avec une facilité surprenante à comprendre les liens entre les femmes et les lieux dont on lui relate les histoires mouvementées.
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La fuite en héritage

J’ai littéralement adoré ce livre. Histoires de trois femmes que tout oppose mais que beaucoup de choses relient. Ce roman c’est une pépite. Il est difficile d’en parler sans le « spoiler » car un événement qui est dévoilé en fin de roman explique beaucoup de choses.



Les histoires de ces femmes se déroulent dans les années 80, et 2000. 20 ans…



Jasmine quitte sa mère pour, selon elle, une vie meilleure. Mais dans les années 80 en Irlande une femme ne fait pas ce qu’elle veut, notamment ici de la boxe. Mais Jasmine rencontre la bonne personne et retrouve le droit chemin.



Ali, elle aussi va devoir faire des choix mais seront-ils bons pour elle ?



Des histoires de vies difficiles dans une époque où il est compliqué d’être une femme, de vivre comme bon vous semblent et d’être heureuse. Parfois le chemin nous mets face à de bonnes personnes et parfois non.



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La fuite en héritage

Dans ce roman polyphonique, Paula Mc Grath nous transporte en Irlande en 2012 et en 1982. A la fin du roman, nous reviendrons dans les années 60, quand commence l'histoire qui relie les femmes de ce roman. Avant d'arriver à ce moment crucial du roman, nous faisons la connaissance, en 2012, d'une gynécologue qui rend visite à sa mère dans une maison de retraite. Le chapitre suivant, toujours en 2012, c'est une jeune fille que nous suivons. Elle vient de perdre sa mère et se voit confiée à des grands parents qu'elle ne connait pas. Le personnage d'après, celui que nous suivrons le plus longtemps, est une autre jeune fille. Elle se prénomme Jasmine et vient de quitter le domicile de sa mère alcoolique, qu'elle ne supporte plus. Après un passage à Londres, qui ne lui réussit pas, elle rejoint Dublin où le hasard des rencontres la mène dans un club de boxe. Ce sport deviendra vite sa passion et lui permettra de trouver une motivation pour avancer dans la vie.



Sans évoquer précisément ce qui relie ces personnages féminins très attachants, je peux vous dire qu'elles seront toutes, à un moment de leur vie, voire plusieurs, confrontées à la violence ou à la discrimination en raison de leur sexe. Le fait que l'histoire se passe en Irlande n'est pas sans importance quand on connait la forte pression de la religion sur l'évolution des mœurs et le retard pris par ce pays dans l'émancipation des femmes. "La fuite en héritage" est aussi un roman sur la transmission entre mère et fille. Que transmet-on à nos filles, consciemment ou inconsciemment ? Quel est l'impact des non-dits de nos mères dans nos vies ?



Cet ouvrage de l'irlandaise Paula Mc Grath est très agréable à lire. J'avais hâte, chaque soir de retrouver les personnages, notamment Jasmine, en 1982, à Dublin. La dernière partie, très addictive, se lit d'une traite. La construction est intéressante. L'alternance entre les personnages et époques n'est pas linéaire, ce qui donne un rythme original au rom
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La fuite en héritage

Ce roman nous raconte trois femmes et le rapport qu'elles ont à leur corps quand celui ci est pris de force, meurtri par un avortement, vendu, montré comme un objet.

Pour se reconstruite la solution c'est souvent la fuite qui permet de mettre de coté, de redécouvrir ce même corps, d'en rependre possession grâce au sport ou au véritable amour. Pas d'oublier.

C'est l'histoire de Jasmine en Irlande, d'Ali aux Etats Unis et d’une troisième femme et des liens qui les unissent.

Je n'ai pas trouvé que ce livre était particulièrement bien écrit et la fin est prévisible et un peu rapide, mais j'ai pris plaisir à la lecture de ce roman pour les sujets qu'il aborde.
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La fuite en héritage

Livre offert par Babelio lors du pique-nique littéraire. Trois portraits de femmes en 1982 et en 2012 en Irlande (Dublin). Va et vient pour chacune d'entre elles à ces 2 dates. Histoires familiales avec la mère en point central. Leur parcours communf : tenter de s'affirmer et de vivre sa vie en fuyant ce milieu familial contraignant, étouffant. Le début du roman est très intéressant : on passe d'une jeune fille à une autre puis à partir du milieu du roman : banal sans intérêt réel. Déçue.
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Génération

Je déteste les livres qui finissent en eau de boudin et c’est le cas pour celui ci. Un début de livre assez prometteur mais où est passée l’intrigue? C’est peut-être moi qui suis passée à côté simplement... on nous donne un bout de ficelle mais quand on déroule plouf! Plus rien... je n’ai pas compris le but de ce livre.
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Génération

La raison qui pousserait un lecteur à toucher la cime du roman c'est l'écriture « maîtrisée » de l'auteure (entre autres grâce à son découpage et la multiplicité des personnages, stratégie avec laquelle on s'attend à une issue dynamique). Le talent de l'auteure est d'attirer l'attention avec rien. Où plutôt, cas d'école, la substance du livre n'en ressort qu'après débat entre le lecteur plus marqué que d'autres par le fond de ce roman : discussion allant de « Elle marque les esprits au fer rouge à propos des peuples touchés par les crises à travers plusieurs générations ; et encore plus loin, Paula McGrath soulève la question dramatique du problème intergénérationnel de castration des parents ; en conséquence de quoi, les maux de société trouveraient leurs origines dans une éducation déficiente… etc. ! » à « Quel est le sujet au fait ? ».
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Génération

L’héroïne de « Génération », Aine, est une jeune mère divorcée. Elle s’occupe de sa petite fille âgée de 6 ans, Daisy. Ce qui ne l’empêche toutefois pas de chercher l’Amour sur Internet.



C’est ainsi qu’elle va rencontrer Joe, trentenaire lui aussi. Il est américain et vient de convaincre son père d’investir dans le rachat d’une ferme plus ou moins délabrée. Il veut la transformer en ferme bio.



Joe a besoin de main-d’oeuvre bon marché et emploie des travailleurs mexicains ainsi que des jeunes woofeurs (volontaires venant travailler gratuitement en échange du gîte et du couvert).



Sur les conseils d’une de ses amies, Aine part travailler dans la ferme de Joe. Une relation presque exclusivement charnelle démarre entre eux. Après ce premier séjour, Aine revient pour 6 semaines, cette fois-ci avec Daisy. Elle veut voir si son histoire avec Joe peut aller plus loin et envisage de s’installer aux Etats Unis.



Sauf que Joe a un comportement étrange qui déroute Aine. Voulant en savoir plus, la jeune femme va finir par découvrir qui est réellement cet homme.



Si j’ai aimé les trois-quart de ce roman, j’ai été déroutée par la dernière partie qui projette le lecteur 17 ans plus tard en donnant la parole à Daisy.



Je ne suis pas certaine d’avoir bien compris la fin, j’ai ressenti comme une impression de flou, ce qui m’a déçue.

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Génération

Paula McGrath nous invite à un voyage à travers le temps, de 1958 à 2027, ponctué d'étapes à l'occasion desquelles elle nous présente des hommes et des femmes que nous accompagnons à un moment de leur destin.



Le premier homme que nous rencontrons est un immigré irlandais anonyme, qui s'apprête à descendre dans une mine de charbon canadienne, espérant y gagner l'argent qui lui permettra d'acheter une ferme dans son pays natal.



Un bond de quatre décennies nous amène ensuite aux côtés de Joe, d'Áine et de Daisy, sa fille de cinq ans. Récemment divorcée, Áine réalise que la banalité de sa vie ne la satisfait plus, elle éprouve un manque dont elle peine à identifier la véritable nature. C'est dans cet état d'esprit, à la fois aventureux et quelque peu désorienté, qu'elle quitte pour quelques semaines l'Irlande, sa fille et ses collègues de bureau, pour "wwoofer" dans une ferme biologique de l'Illinois, où elle travaillera en échange du gîte et du couvert. La ferme est tenu par Joe, un quadragénaire bourru, qui s'investit pleinement dans une exploitation qu'il maintient avec peine, mais est atteint d'une procrastination quasi pathologique dès qu'il s'agit d'entretenir sa maison ou sa propre hygiène corporelle. Solitaire, irritable, accro à la fumette, surtout l'hiver, saison qui le plonge dans des états dépressifs d'insatisfaction passive, c'est aussi un homme mystérieux et très intelligent, qui suscite à la fois attirance et exaspération.



Le récit navigue entre ce trio et d'autres personnages, au fil d'interactions qui ne sont pas toujours d'emblée évidentes. A Chicago, Judy, professeur de piano à domicile, obèse et vieillissante, trouve l'un de ses rares plaisirs dans l’enseignement qu'elle prodigue à Kane, enfant particulièrement doué. Makiko, la mère de Kane, dont la vie est dédiée à la réussite de son fils, supporte de plus en plus difficilement l'exil qui la tient éloignée de son Japon natal. Il y aussi Vicky l'institutrice, Carlos, qui pendant de longs mois laisse sa famille au Mexique pour venir travailler au Etats-Unis, ou encore Franck, le mari de Judy...



"Génération", roman choral et intergénérationnel, traverse divers destins et diverses époques avec comme fil rouge les thématiques de la migration, de l'exil (qu'il soit contraint ou volontaire) et de la transmission : dans quelle mesure le legs social, culturel, personnel de nos parents, détermine-t-il nos choix, notre place dans le monde ? Avons-nous une responsabilité vis-à-vis de ce legs, avons-nous notamment une obligation de mémoire envers l'histoire de nos ascendants ?



La plupart des héros, entre lesquels l'auteur tisse des correspondances souvent fugaces mais qui en se révélant peu à peu cimentent la cohérence de l'intrigue, se trouvent à un moment charnière de leur existence, conscients d'un bilan qui ne les satisfait pas. Chacun à sa manière tente d'infléchir son destin ; certains y parviennent, d'autres n'en trouvent pas le courage...



Paula McGrath préfère à l'intensité de la tragédie la subtilité de l'ellipse. Elle suggère souvent, plutôt que de les décrire, les événements et leurs conséquences, insistant sur les manifestations indirectes des fêlures et des questionnements qui habitent ses personnages.



Son choix narratif, cette multiplicité de points de vue -dont la construction est d'ailleurs parfaitement maîtrisée-, constitue une force, en donnant à l'intrigue une dynamique addictive, mais est aussi, à mon avis, sa limite, dans la mesure où il est associé à une relative brièveté. Tous les personnages ne sont pas abordés avec la même profondeur, et d'une manière générale, on retire de chacun une impression plutôt fugitive. Bien qu'agréable, cette lecture ne me laissera donc pas un souvenir impérissable, en raison de ce manque de densité...
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Génération

Ce roman est un pont de cordes jeté sur l’océan et amarré à l’Amérique.

Les personnages le traversent, des espoirs plein les poches.

Serait-ce là le rêve américain ? Rêver à une terre, une nouvelle vie, un amour, un moyen de nourrir sa famille.

Bien sûr, les déceptions n’en sont souvent que bien plus amères et douloureuses.

Les personnages sont liés les uns aux autres par un lien persque imperceptible, de génération en génération.

Ils se succèdent, s’accommodent.

Et les parfums d’une certaine amérique les escortent, d’un champ de maïs à un bar irlandais, d’une maison miteuse au fauteuil posé devant un piano.

L’auteure ne nous laisse pas souffler et on ne s’en plaint certainement pas.

L’écriture, vive et contemporaine, nous tient en haleine, d’un chemin à un autre. D’une vie à ses transmissions, conscientes ou non.

Une très agréable lecture !
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Génération

De 1958 à 2027, de l'Irlande aux USA ou au Canada, ce premier roman déroule une galerie de portraits, apparemment sans liens entre eux : des personnages singuliers et attachants, de Aine et sa fille Daisy qui arrivent dans une ferme bio du Midwest dirigée par Joe, un drôle de type franchement cradingue et accro aux pétards, ou encore Kane et sa mère japonaise.

L'histoire d'Aine et de sa fille aurait pu à elle-seule être la substance de ce roman, on les quitte à regret, il y avait de quoi en effet nourrir plusieurs chapitres.



C'est un roman sur la migration (trouver une nouvelle vie ailleurs, meilleure si possible, en tout cas moins terne) mais surtout sur la fuite, sur la quête de soi et la recherche d'identité au travers parfois de la généalogie.



La narration est douce et pourtant incisive, elle explore les rapports mère/enfant (protection, transmission du passé, espoirs) et les modèles familiaux dans leurs fragilité (famille monoparentale, divorce).
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La fuite en héritage

"la fuite en héritage" est l'histoire de 3 femmes

- Une gynécologue (dont on ne connaît pas le prénom) , Jasmine une ado et Ali.



Cette jeune femme gynéco fuit Dublin en 2012 où l'avortement est prohibé.

Jasmine, quitte son village en Irlande pour vivre à Londres où elle va découvrir la boxe.

Ali, 16 ans, vient de perdre sa mère, elle décide de fuir pour ne pas être recueillie par ses grands-parents paternels qu'elle ne connaît pas.



Dès les premières pages, je me suis sentie immédiatement à l'aise avec l'écriture de PAULA MC GRATH.

Et j'ai aimé suivre le parcours de ces trois femmes.



Avec un certain côté féministe, l'auteure donne la parole à chacune d'elle. Jusqu'au dénouement où l'on comprend que le destin de ces femmes est lié.



Ce roman est empreint de femmes fortes.



PAULA MC GRATH aborde des sujets comme la transmission mère-fille, l'Irlande des années 80, le racisme, la violence.



Ce fut pour moi une belle découverte.

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La fuite en héritage

Dans ce roman, à 30 ans d'écart, deux très jeunes filles, Jasmine et Ali, fuient. L’une est irlandaise au début des années 80, l’autre américaine en 2012. Pour les deux c'est un peu les mêmes galères dans des pays et des époques pourtant différentes. En parallèle, une gynécologue dans la quarantaine n'arrive pas à se décider à partir pour une nouvelle vie, sa mère qui vit en maison de retraite la retient. Le début du roman est assez lent et l’auteur ne donne pas d'indice pour indiquer ce qui lie ces personnages. C'est intrigant et pousse à tourner les pages.



Chacune de ces femmes souffre, cherchant sa voie et la liberté. Elles rejettent la vie banale des gens ordinaires. Elles fuient physiquement, mais aussi en s’étourdissant dans le sport, les livres, l'alcool.



Jasmine est sauvée par la boxe. Bien que peu attirée par ce sport j’ai été passionnée par tous les chapitres sur ce sujet, quand les combats féminins étant interdits. J'ai beaucoup aimé la générosité du coach africain. Jasmine qui est le personnage le plus développé de ce récit, m’a touchée dans sa lutte pour survivre. La description de l'Irlande des années 1980 et de la génération précédente par la mère de Jasmine m’a beaucoup intéressée.



Avec ces adolescentes qui se cherchent et cette quarantenaire qui traverse également de grands questionnements, Paula McGrath aborde de nombreux thèmes sans jamais s'appesantir: les relations mère-fille, l’Irlande des années 1980, l'alcoolisme, les amours contrariés, le racisme, la violence, l'avortement, l'adoption forcée, l'absence du père, les non-dits..... Elle nous fait réfléchir sur l’impact de nos choix pour les générations suivantes, autour de la question de l’héritage.



Au cours du récit j’ai été intriguée par le fait qu’Ali, qui fuit le Maryland pour le Tennessee, soit la seule à dire "je", alors que peu de chapitres lui sont consacrés. Mais en fin de compte je pense que ça donne du punch à ce texte polyphonique.



Un certain manque homogénéité du récit m'empêche d’adhérer totalement à ces vies de femme que j'ai néanmoins accompagnées avec plaisir dans leur pérégrinations.



Lu dans le cadre des explorateurs de la rentrée littéraire 2019 de Lecteurs.com
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La fuite en héritage

Paula Mc Grath nous raconte trois errances, trois femmes qui "taillent la route" pour des raisons différentes, mais dont le dénominateur commun est le sentiment de n'être ni écoutée, ni comprise. L'intrigue opère des va et vient entre les années 82-83 et 2012 et le lecteur se rend compte que si l'époque a changé, les mentalités n'ont guère évolué. La première page nous permet de découvrir une gynécologue, âgée d'une quarantaine d'années, qui s'interroge sur une opportunité professionnelle : quitter Dublin et sa législation anti-avortement pour un hôpital londonien. Cette "fuite" lui permettrait d'exercer son métier en accord avec ses valeurs, au prix cependant d'un exil qu'elle n'est pas certaine de supporter. Apparaissent ensuite deux adolescentes, Jasmine qui débarque à Londres dans les années 80, et Ali, jeune orpheline anglaise, fuyant en 2012 des grands-parents avec lesquels elle n'a aucune affinité : deux jeunes femmes à vif, confrontées très rapidement à la violence des hommes. L'auteure entremêle ces "trois" destins et parfois, les fils sont tellement ténus que le lecteur a le sentiment de se perdre. Il n'en reste pas moins que Paula Mc Grath brosse de magnifiques portraits de femmes, contraintes d'user de ruse, d'artifice, de poudre d'escampette pour échapper à des hommes présentés dans ce roman ( à des rares exceptions) comme de redoutables prédateurs.
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La fuite en héritage

En 2012, une gynécologue hésite entre rester à Dublin pour s’occuper de sa mère malgré les tensions de plus en plus fortes ou à partir à Londres.



Dans le Maryland, Ali est une adolescente en fuite. Sa mère vient de mourir et elle a été confié aux parents du père qu’elle n’a jamais connu, mais cette existence ne lui convient pas, elle préfère s’enfuir sur les routes avec des bikers.



En 1982, en Irlande Jasmine s’enfuit également de chez elle pour espérer faire sa vie à Londres, mais la route est semée d’embûches, même si elle se trouvera une passion interdite pour les filles : la boxe.



Je vais commencer par le gros défaut de ce roman, qui m’a gêné d’un bout à l’autre : la distinction entre les personnages. On reste un long moment avec Jasmine, du coup on oublie les deux autres, on ne comprend pas facilement les liens entre elles et il faut vraiment longtemps pour recoller les morceaux. Du coup, je me suis perdue plusieurs fois et l’alternance entre les personnages n’étant pas régulière, j’avais finalement juste envie de lire l’histoire de Jasmine. L’histoire d’Ali commence fort, mais ensuite, il n’y a plus grand-chose, et pour la gynécologue, c’est tellement anecdotique, qu’on ne s’attache pas vraiment à elle.



D’autre part, le roman est présenté ainsi « Avant que la loi sur l’avortement, votée par référendum en 2018, ne fasse sauter la dernière digue qui retenait l’Irlande dans le conservatisme, d’innombrables femmes ont été contraintes d’abandonner leur enfant à la naissance, ou bien de s’exiler pour avorter. » Je m’attendais donc à un livre qui parle de l’avortement, un peu comme Une Étincelle de vie, de Jodi Picoult, alors que le sujet est abordé de façon assez lointaine, ce n’est donc pas forcément ce qu’il fallait mettre en avant.



En revanche, l’histoire de Jasmine est superbement écrite et passionnante. Assez crue aussi, puisque la jeune fille connaît de sévères désillusions à Londres, avec des expériences sordides. Mais elle découvre la boxe et un homme qui va lui apprendre et son parcours, sa vie, va radicalement changer.



Comme je disais, lorsqu’on est avec Jasmine, l’histoire se lit toute seule et nous montre des réalités qu’on oublie facilement. L’Irlande des années 80 est assez sordide alors que ce n’était il y a pas si longtemps, les discriminations étaient nombreuses, etc. Autre petit reproche, j’ai trouvé que l’auteur survolait parfois certains détails pourtant intéressants et qu’elle n’allait pas au bout des choses. Puisqu’elle nous dit que la boxe féminine était interdite et que son roman se passe sur deux époques, pourquoi ne pas nous dire brièvement lorsqu’elle a été autorisée ? en effet la boxe qui est un des éléments central du roman, disparaît totalement (à part 1 seule référence) en 2012.



Mais malgré ces défauts, j’ai bien aimé ce roman. Ça ne peut pas être un coup de cœur à cause de la structure un peu maladroite, mais ça reste un beau roman, qui aborde pleins de sujets d’actualité, avec des portraits féminins forts et qui restent en mémoire !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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La fuite en héritage

1982. Deux jeunes filles fuient un univers familial sombre. Jasmine quitte son Irlande natale pour Londres. Ali, jeune Américaine quitte ses grands-parents à qui la justice l'a confiée. Devant elles, la dureté extrême des êtres isolés mais aussi et heureusement la bienveillance rencontrée en chemin. 2012. A Dublin une gynécologue, confrontée au débat sur l'avortement, se demande si elle ne va pas quitter son poste. Trois héroïnes, trois histoires qui sont liées.



Verdict: J'ai bien aimé ce roman - même s'il m'a paru un peu inachevé et que l'écriture n'est pas au top - et surtout ces jeunes filles courageuses, fortes qui osent tout quitter pour tracer leur propre voie. Sans oublier les questions difficiles qui traversent la société irlandaise.



La fuite en héritage, Paula Mc Grath, Quai Voltaire


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