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Critiques de Pauline Klein (32)
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Alice Kahn

J'ai aimé ce premier roman de Pauline Klein. Un roman hors cadre, hors norme comme son personnage. Une jeune femme qui a toujours eu l'impression d'être inexistante aux yeux des autres. Comment s'inventer une vie? Elle y réussit en collant des morceaux des autres, des bribes de conversations, des gestes observés. Elle s'invente un père, lui construit une vie.

Caméléon fondu dans la masse, elle veut juste être reconnue. Avec fantaisie et innocence, elle décline "Alice "dans le monde de l'Art : artiste, photographe reconnue par tous pour ses expositions …

Mais William va se rendre compte de sa supercherie.



Une belle écriture, un livre sous forme de bulle, une très jolie parenthèse où rêve et réalité se côtoient.



Qui n'a jamais souhaité vivre l'existence d'une autre personne l'espace de quelques jours?


Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Alice Kahn

Tout chaud tout frais dans ma petite tête celui-là et je ne résiste pas à vous en livrer tout de suite mon ressenti.

Conseillé par Stéphan Sanchez, ce tout petit roman est à des années lumièrede ce que j'en attendais.

Je croyais avoir affaire à un essai sur la photo, et j'y allais à reculons. Que nenni ! J'avais une pépite sur mon étagère.

On nage en pleine mythomanie mais alors à un point que ça en devient jouissif !

C'est trop bon. De la regarder partir dans ses délires et de la voir se rétamer.

C'est trop bon de voir à quel point la réalité inventée devient la réalité vraie si on y croit assez.

Bref, c'est trop bon. Et plus encore.

Du reste, ça met tout de suite dans le bain, la dédicace ne manque pas de piquant.
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Alice Kahn

J'ai déjà été très longue avant de l'acquérir : j'ai tourné autour de lui parce qu’avant de connaître son contenu, je trouvais que ce roman était un bel objet. Je me suis finalement laissée tenter, d’autant plus que ce premier roman était bref.

Ce roman est particulièrement déroutant, grâce à sa narratrice et personnage principal Qui est-elle ? Comment s’appelle-t-elle ? D’où vient-elle ? Nous ne le saurons pas. Elle est une page blanche, une performeuse du quotidien. Elle est Anna, parce qu'un photographe a cru la reconnaître et elle accepte cette identité. Elle est aussi Alice Kahn, sa créature, sa création, qu'elle parvient à faire vivre par les histoires qu'elle a inventées sur cette artiste "hors-norme" (forcément, puisqu'elle n'existe pas) et à endosser ce rôle, de temps en temps, notamment au Musée de la Vie Romantique. Je me suis demandée si elle ne cherchait pas à symboliser la femme soumise, puisqu'elle est exactement ce que les autres attendent d'elle, alors qu'elle est une manipulatrice hors-pair. Elle cache ses failles sous ses comédies du quotidien. Que fuit-elle donc, pour ne pas être capable d'assumer sa véritable identité ?Les bribes qui nous sont dévoilées sont trop minces pour reconstituer son passé - et rien ne prouve qu'elles ne sont pas nées à nouveau de son imagination fertile. Ce roman est aussi une satire assez drôle de l'art contemporain. Certains faits rapportés sont tellement outranciés que le texte est proche de la caricature.

Cette première oeuvre ne m'a pas laissée indifférente, tant elle m'a forcée à m'interroger sur les procédés utilisés. le style est à la fois précieux et soigné. Pauline Klein est une romancière à suivre.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Alice Kahn

Un livre que j'ai trouvé amusant à lire. C'est d'ailleurs l'enjeu de ce livre, la narratrice s'amuse de situations, vit sa vie comme un jeu de rôle où elle pourrait se glisser dans la peau de diverses personnes. L'art est au centre avec comme question qu'est-ce que l'art? qu'est-ce qu'un objet d'art? Qui en décide. La narratrice s'amuse à créer l'oeuvre d'art sur le principe du ready made. La narratrice est en perpétuelle représentation, c'est un jeu de mise en scène, elle voit les lieux et les personnages comme des poupées de cartons. Jusqu'où peut aller l'imposture?
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Alice Kahn

Alice Kahn de Pauline Klein

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Rédigé par Virginie Troussier, le mercredi 17 novembre 2010 à 08h34 - Modifier

« Je passe inaperçue et je dépose des traces de ma présence. Je vis pour me souvenir des moments d’absence ». L’héroïne rencontre William, à la terrasse d’un café, en pyjama. Elle ne s’attendait pas à rencontrer quelqu’un ; William la confond avec une autre. Il pense qu’elle est Anna. Elle ne dit pas le contraire, et devient cette Anna, dont elle ne sait rien.



Le livre part du point de départ par excellence : le rien. « Je n’ai pas d’origine ». Tout débute comme une page blanche. Ce sont les mots et les choses extérieures qui la remplissent. Elle décide simplement que ce qui croise son chemin la façonnera. L’héroïne joue à se cacher derrière d’autres noms, d’autres enveloppes. Vit-on dès lors sa vie si nous jouons à imiter la vie ? Pour Anna, il n’y a pas de différence. Il n’y a pas d’un côté l’authenticité, et de l’autre l’imitation, les deux se confondent.
Lien : http://www.actualitte.com/do..
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Alice Kahn

[...]L’écriture est intéressante, il n’y a pas de doute, même si je la trouve par moments très posée, pour ne pas dire poseuse, pour ne pas dire de posture. [...]
Lien : http://www.readingintherain...
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Alice Kahn

Voilà un roman qui détonne. La vérité et les mensonges se mêlent, perdant parfois le lecteur pour mieux le raccrocher ensuite. Réelle réflexion sur l'identité et les pièges de la volonté de reconnaissance, ce roman est une bulle, qui laisse une trace indéfectible en quelques pages. À lire, à garder, à conseiller, et à relire pour s'en réimprégner.
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Alice Kahn

William le photographe la prend pour Anna, elle ne dément pas et essaie de s'approprier (ou s'inventer?) l'identité et la vie d'Anna. Elle habite un appartement sans miroirs, peut se regarder dans la vitre des tableaux, dépose des traces de sa présence, ajoutant "des objets qui ne sont pas censés être de l'art, dans des lieux qui sont censés ne contenir que ça, et personne ne s'en rend compte. D'ailleurs les objets prennent de la valeur au même rythme que les vraies œuvres."







Elle a aussi créé l'artiste Alice Kahn. "Alice Kahn se faufilait partout, là où les choses ne pouvaient plus être décrites." Un art immatériel en quelque sorte.







Et Anna? "Elle est l'ombre d'une fille que je ne serai jamais". Elle joue le rôle d'Anna, invente, observe.







Curieux roman, où les termes photographiques (retouche, cadre, image, lumière, ombre, reflet, regard, portrait...) parsèment le texte, où la narratrice innommée garde jusqu'au bout une sorte d'invisibilité, de flou, de mystère et qui égratigne subtilement le monde de l'art contemporain.



"Il n'est plus l'œuvre de mon traquenard, je vais devenir la sienne."







A découvrir!
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Alice Kahn

« Anna ? » interroge William Stein, photographe, qui a, apparemment, rendez-vous avec Anna à la terrasse du Libre-Echange. Une question qui donne l’occasion à la narratrice de s’approprier cette Anna, de se glisser dans ses contours, de vivre pour elle les débuts d’une relation avec William : « Je me donne une heure. Une heure de silences bien choisis, de tromperies minutieuses, à le faire parler, à glaner quelques informations sur moi-même, ou sur Anna, pour entrer dans la peu du personnage. » Petit livre original et drôle de cette rentrée littéraire, Alice Kahn interroge l’identité tout en révélant le talent d’un jeune auteur, Pauline Klein. Elle a créé avec sa narratrice aux multiples facettes, et dont on ne saura finalement jamais la véritable identité, un personnage bien étonnant ! « Je ne travaille que lorsque je trouve une position adéquate pour rentrer dans un poste vacant » annonce-t-elle. Ainsi la jeune femme a-t-elle déjà occupé un poste de journaliste dans un magazine culturel, l’occasion de « créer » une mystérieuse artiste, Alice Kahn. Mais elle-même s’amuse à déposer un peu d’elle dans les musées et les galeries : « Je passe inaperçue mais je dépose des traces de ma présence. Je vis pour ne me souvenir que des moments d’absence. » Un cadre chiné posé dans un musée, des points aux feutres sur des tableaux de Warhol… autant de petits gestes qui traduisent un besoin de se sentir au monde. Parce que le départ d’un père, l’abandon lâche, la narratrice ne s’en est jamais vraiment remise. Alors la petite fille qui n’a « hérité de rien » et passait inaperçue invente sa vie. Ce petit roman enlevé, rythmé, et follement original triture la question de l’identité de manière presque inquiétante car on ne peut s’empêcher de se demander : « les gens sont-ils finalement vraiment ce qu’ils semblent ? ». Ce premier roman livre aussi un regard ironique sur le monde de l’art contemporain et le personnage principal aurait bien pu être inspiré d’artiste telle que Sophie Calle… Ce qui n’est pas pour me déplaire !
Lien : http://lencreuse.over-blog.com
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Alice Kahn

Une fille se retrouve à la terrasse du "libre échange", café parisien et se fait accoster par un certain William. "Anna?" sans réfléchir plus elle dira "oui c'est moi" et essayera d'être fidèle à la représentation qu'elle se fait de cette femme, de la représentation de William, photographe de son état.

Un livre sur l'identité, ce que l'on aimerait être, la représentation, le théâtre, la mise à distance.

D'abord très pris et convaincu par l'intrigue et son style, je m'y suis enlisé peut-être un peu comme les personnages et me suis laissé aller un peu à l'ennui avant le twist final.

Assez réussi pour moi mais un livre auquel il manque un quelque chose pour me convaincre totalement.
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Des hommes possibles

Comment faire vivre les espaces que l'on investit avec les fragments de son passé et les promesses des jours qui viennent ? Comment savoir avec qui passer le temps qui reste ? Pauline Klein s'interroge ?
Lien : https://www.sudouest.fr/cult..
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Des hommes possibles

La narratrice vient d'acheter une maison de campagne difficile à chauffer où elle se rend régulièrement.

Elle a deux enfants, une sœur, quelques amants.

A travers la vie de ses hommes de rencontre, elle se cherche sans vraiment se trouver.

Elle a toujours eu un goût prononcé pour la fiction et a du mal à entrer dans la réalité de la vie.

J'ai été assez déroutée par ce roman.

Difficile de s'attacher au personnage tout en ayant un peu de compassion pour elle.

Franchement, je ne sais pas trop quoi en penser.

Ça ne me donne pas vraiment envie de lire d'autres ouvrages de cette auteure.
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Des hommes possibles

De l'hiver à l'été, la narratrice du nouveau roman de l'écrivaine se libère de ses chagrins et amours passés.




Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Des hommes possibles

''Des hommes possibles" de Pauline Klein : autoportrait tout en délicatesse d'une femme après la tempête.
Lien : https://www.marianne.net/cul..
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Fermer l'oeil de la nuit

Je ne sais pas pourquoi j’ai craqué, je sais pourtant bien qu’il faut se méfier des livres publiés par Allia et contenant le mot “nuit”. Donc chez Allia, en général, soit je tombe sur les “cérébraux” (Eric Chauvier, Bruce Bégout, Hélène Frappat…) et là, j’exulte, soit sur les jeunes femmes “ayant un peu de mal avec leur propre réalité et leur corporalité et fondamentalement sous-occupées” (Marina de Van) et là je pleure. Pauline Klein se situe à mi-chemin entre les deux catégories.



Lire la suite sur mon site : http://chroniques.annev-blog.fr/2012/10/chronique-livre-fermer-loeil-de-la-nuit/
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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Fermer l'oeil de la nuit

Il y a longtemps que j'ai eu une lecture aussi déroutante. En effet, j'ai, au départ, eu du mal à me plonger dans l'histoire, mais j'ai ensuite plutôt apprécié la lecture avec plusieurs réflexions qui nous laissent pensifs même après avoir tourner la dernière page du livre. Des réflexions sur l'art, la vie d'artiste, sur le système carcéral et nous assistons même à une introspection du personnage principal au fil de la correspondance avec son présumé frère Didier.

Un livre que n'ai pas déprécié mais qui ne restera pas gravé dans ma mémoire.
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Fermer l'oeil de la nuit

Pauline Klein, découverte grâce à son excellent premier roman « Alice Kahn » sorti chez Allia, nous revient avec ce livre assez proche, une cousine-germaine introspective, démarrant par un fabuleux monologue (reproduit plus bas par TomRipley), envoutant couplet plaçant immédiatement le lecteur face à cette narratrice « ayant un peu de mal avec sa propre réalité et sa corporalité fondamentalement sous-occupées », comme l’écrit Racines dans sa chronique.

L’objet-livre Allia colle parfaitement avec ce genre d’histoire, délicate, décalée, égocentrée. L’auteure fait de la narratrice son double-agissant, réalisant les choses qu’elle aurait aimées dans sa vie réelle.

Ce récit étrangement mélodieux avance sans efforts au milieu des idées nées d’une sensibilité aux hasards de la vie. Un charme difficile à décrire opère jusqu’au bout. Le temps du roman, on a vraiment été quelqu’un d’autre, elle-même cherchant l’étranger, mise en abîme sans miroir, « Grâce à vous, il va peut-être m’arriver autre chose ».
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Fermer l'oeil de la nuit

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Fermer l'oeil de la nuit

Livre totalement perché, encore une fois Pauline Klein fait très fort.

A ce niveau-là, on frôle le génie.

Reste que, comme pour Alice Kahn je n'ai pas encore bien décidé si oui ou non je serais ravie ravie de l'avoir pour voisine.

On ne va pas dire bizarre, mais bon si, on va le dire !

Et comme dirait CatBoy, la veste en poulet c'était AVANT Lady Gaga !

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La figurante

Ce roman m'a beaucoup plu, peut-être parce qu'il fait écho à des pensées qui m'ont déjà traversée, des situations que j'avais l'impression d'avoir déjà rencontré. Je pense que pouvons tous être en quête de sens, à toutes les périodes de notre vie. Y mettre des mots est salutaire.
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