... la fresque exige une pensée claire et une main sûre. Le moindre doute ou la moindre erreur, bus jusqu'à plus soif par l'enduit et fixés inexorablement par le soleil, peuvent lui être fatals.
Parmi tous les peintres qui se réclamaient de Giotto, il était un des rares à en poursuivre vraiment l’esprit et la manière. Il peignait la vie de l’âme avec une puissance et une finesse où semblait se refléter l’âme même de Florence.
A la différence de ceux qui n’aspirent qu’à se faire élire à coup de stratégies marketing et de storytelling, Jeanne d’Arc n’a pas fait que raconter une belle histoire à laquelle on avait envie de croire : elle l’a incarnée personnellement et inscrite dans les faits. Pendant l’espace de quelques mois, elle l’a littéralement écrite sous ses pas. Ne vaut-il pas la peine de savoir comment et pourquoi ?
Tu auras compris ce que je pense de cet espace soumis aux lois de la perspective que tu vantes comme l'invention suprême : il ne vaut que dans la mesure où on est capable de le faire éclater. De même que le monde est plus que ce qu'en perçoit notre œil, et notre vie ne vaut que par ce qui la dépasse. L'essentiel, qui est la présence réelle cachée en toutes choses, est "infigurable" géométriquement.
Parmi tous les peintres qui se réclamaient de Giotto, il était un des rares à en poursuivre vraiment l'esprit et la manière. Il peignait la vie de l'âme avec une puissance et une finesse où semblait se refléter l'âme même de Florence. Mais plus j'entrais en possession de mes moyens, plus je sentais qu'il m'y manquait quelque chose.
Travaille. Les intuitions dernières ne sont données qu'à ceux qui s'y trouvent. Et pour s'y trouver, il faut rester au cœur de son travail. Quand ta pensée se trouble, quand le doute t'assaille ou le désespoir te saisit, laisse-toi guider par les contraintes de ton art...