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Critiques de Pedro Almodovar (12)
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Patty Diphusa : La Vénus des lavabos

« Quand j’étais petit, je voulais être écrivain. Et, de fait, j’écrivais continuellement. En réalité, ce que j’ai le plus fait dans ma vie, c’est écrire...»



C’est par cette citation de Pedro Almodovar que s’ouvre la présentation de ce petit recueil composé d’un ensemble de textes destinés, à l’origine, à être publiés dans la presse espagnol.



La première partie rassemble les chroniques de Patty Diphusa, La Vénus des Lavabos, ex-porn star reconvertie dans la presse magazine après avoir déjà eu les honneurs de roman-photos pour adultes qui s’arrachent à prix d’or. Ses états d’âme, sa vie, son œuvre, ses expériences sexuelles dans les toilettes, dans les taxis, la diva du sexe n’est pas avare en confidences et toujours prête à payer de sa personne… La seconde partie, intitulée Remplissage, rassemble des textes, d’un intérêt relatif et inégal, écrits par le réalisateur pour la presse. La troisième, Conseils pour devenir un cinéaste de renommée internationale, est la plus brève. Le cinéaste y parle de lui, de sa vocation, de sa vie et de sa carrière.



Pour paraphraser Flaubert, Almodovar aurait pu écrire « Patty Diphusa, c’est moi ! » tant on a l’impression de le voir dans la peau de cette star du X au grand cœur. On le sent qui jubile à se glisser dans son personnage et on s’amuse avec lui.



Un petit recueil amusant sans être inoubliable où Almodovar se fait plaisir et se raconte avec la liberté de ton et d’esprit qui le caractérise. Un habile mélange d’humour, de sarcasmes et d’une bonne dose d’autodérision.


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Patty Diphusa : La Vénus des lavabos

Aujourd'hui, je t’aurais volontiers parlé de Penelope Cruz… Forcément pour écrire une chronique sur Pedro Almodovar, il faut d’abord voir les belles femmes qui l’entourent, ses muses. Penelope est belle, sublime, avec une chute de rein à me faire bander, même dans un cercueil. Mais pas ce soir. J’ai trouvé mieux dans son univers, en la personne de Patty Diphusa ! La meilleure tailleuse de pipe de tout le chaud Madrid. Tu peux me faire confiance, bien que je n’aie pas eu la chance de sentir le parfum de ses lèvres ; mais Patty est comme ça, sûre d’elle et c’est bien de sa bouche que l’affirmation en est sortie.



La « Vénus des Lavabos ».



Elle m’emmène dans tous les coins branchés de Madrid. En star du porno affirmée, elle assure à me faire rougir de plaisir avant de jouir de ses mains ou de sa bouche. Elle est tout ce que peut représenter de la chaleur des nuits madrilènes. Des rencontres, des taxis, des producteurs. Elle en voit passer du monde. Belle et intelligente, Patty ravage tout sur son passage. Alors que tu n’oses même pas lui demander un autographe, elle te le donne de bonnes grâces, devançant tes désirs même inavouables. Généreuse et humaine.



Mais le sexe sans sentiment laisse un goût d’inachevé, même dans la bouche. C’est pour cette raison que Patty est aimante, et qu’elle n’hésite pas dans ses actes. Etre entière. Ne pas tricher et donner tant de plaisir à ces rencontres, à ces vies croisées, à ce destin qui unit les hommes et les femmes. Même pour une heure, une nuit. Surtout pour une vie.



Patty écrit sa vie, sous forme de chroniques littéraires, une autre forme de son talent, après ses fameux romans-photos pornographiques. Dire que tu ne pensais pas que cela puisse être possible ; rencontrer une femme aussi intelligente et aussi bonne fellatrice. Il était temps de t’inviter dans sa vie. Car avec elle, tu découvres la « movida » et son esprit festif. Le temps de quelques courts chapitres en autant d’épisodes de sa vie. Une vie rapide qui saura t’amuser, te faire fantasmer ou t’acoquiner.
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Patty Diphusa : La Vénus des lavabos

J'ignorais, jusqu' à ce que je trouve ce Patty Diphusa, qu' Almodovar avait écrit.

Spectateur enthousiaste de quelques-uns de ses films, ce livre m'a charmé comme une sorte d'époque révolue: Celle où l' Espagne, sortie du franquisme, s'épanouit dans une libération madrilène... libération qu'interprète cette Patty au grand coeur qui ne dort jamais et à l'optimisme indéboulonnable.

Almodovar mêle, dans La vénus des lavabos, une insouciance et un brin de désenchantement à travers les aventures sexuelles de son héroïne... Un éclairage sur les nuits de Madrid, aussi.

Hors Patty Diphusa, qui n'occupe qu'une partie du livre, Pedro Almodovar raconte aussi son cinéma et, quelque-peu, le film de sa vie en n'éludant pas certains épisodes peu glorieux d'une carrière démarrée en super-huit.

Cette relation amène tout naturellement l'auteur-cinéaste espagnol à enfoncer le clou d'une donnée essentielle: la vocation. Vocation accompagnée tout de même de la ténacité, du culot et de la chance.

En fin, il est bon de garder à l'esprit, pour le lecteur, que le bouquin date de 1991 et que certaines données ont mutées de puis les années 80.

... Ce qui n'est pas sans donner une saveur de légère nostalgie à Patty Diphusa La Vénus des lavabos, dont la principale vertu, à mon sens, est d'aider à mieux connaître un cinéaste aussi singulier que talentueux.



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Patty Diphusa : La Vénus des lavabos

Ce recueil rassemble des chroniques parues de 1979 à 1983 dans divers journaux espagnols.

Almodovar nous emmène dans un monde interlope et mêle fiction et souvenirs aux milieux des nuits madrilènes, où le sexe et la drogue sont au rendez-vous.

Ces textes tournent parfois au délire et cachent souvent sous leur drôlerie une gravité et un regard grinçant, ironique sur ce monde frivole qui aura vite fait de vous voler votre âme.

La première moitié du livre place le lecteur dans les pas de Patty Diphusa, star du porno, à la vie on ne peut plus dissolue. Viennent ensuite une série d'articles regroupés sous le titre "Remplissage" avant d'aborder les "Conseils pour devenir un cinéaste de renommée internationale".

Pedro Almodovar regarde en partie sa vie au travers de ces textes avec du recul et beaucoup d'ironie. Même si l'ensemble date un peu et sent les années 80, il est agréable de se trouver au côté du cinéaste cette fois par l'intermédiaire de l'écrit et de sentir poindre toute sa tendresse face à la vie.
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El último sueño

12 chapitres écrits dans un castillan magnifique.

Savant mélange de personnel à la manière d'un journal intime ou de pensées éparpillées, et de nouvelles reprenant son univers à la palette d'émotions si prenante.

Barrabas sauve le Christ et s'enfuit avec lui; les vampires deviennent prêtres, le mythe de la Belle au bois dormant qui reprend l'histoire des reines espagnoles, la transidentité... Sa mère, son compagnon de longue date, sa solitude, ses inspirations...



J'ai 11 ans quand je vois Todo sobre mi madre. Un soir, au village, cine de barrio, chacun apporte sa chaise devant un écran installé sur la place centrale. A cet âge, Disney et des comédies avec Julia Roberts oui, mais je n'avais jamais rien vu de tel. Ma grand-mère et beaucoup choqué.e.s, m'empêchent de voir le film tranquillement. Moi, le peu que j'arrive à voir me bouleverse.

Almodovar, c'est ma découverte du grand 7ème art. Je deviens immédiatement fan de son univers où la femme est au centre. Plus de 20 ans après, je suis toujours son activité de près.



Ce livre parle de son amour de l'écriture et de raconter des histoires. Comme avec ses films, on passe du rire aux larmes et on ressent plus d'affection pour l'humain.
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Pedro Almodovar : Conversations avec Frédéric..

Bien ama, quien nunca olvida.
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Patty Diphusa : La Vénus des lavabos

Première lecture d'un cinéaste que j'adore, Pedro Almodovar. Une star du porno qui ne dort jamais a, en effet, beaucoup de choses à raconter. Un livre au langage cru mais surtout très intimiste. Quelle grande sentimentale cette Patty Diphusa !
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Le feu aux entrailles

Almodovar ramène d'emblée à un érotisme parfois franchissant la limité de la pornographie.

Franchement l'histoire est assez quelconque. L'illustration de Milo Manara relève le niveau.

A ne pas mettre, évidemment entre toutes les mains. Si vous ne l'avez pas dans votre bibliothèque, inutile de faire des pieds et des mains pour le dénicher chez un bouquiniste qui cherchera à le céder à prix d'or.
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Patty Diphusa : La Vénus des lavabos

Il s'agit d'un recueil de textes écrits pour un journal. Patty Diphusa, "actrice" de romans-photos pornos y raconte son quotidien.

Il est suivi de deux autres recueils, dont un de "conseils pour devenir réalisateur de renommée internationale", dans le même ton.

J'aime plutôt Almodovar comme auteur et réalisateur de film. Comme écrivain c'est moins convaincant. C'est parfois léger et drôle, mais on sent que ce n'est pas construit. Ce type d'expérience m'a rappelé la BD "Le garage hermétique de Jerry Cornélius" écrite au jour le jour par Moebius dans les années 70. Ca peut être brillant, mais c'est inégal et on finit le livre à toute vitesse en sachant qu'on a compris le principe sans rater grand chose.
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Le feu aux entrailles

Je ne sais pas ce qui m’a prit. J’ai vu Manara sur la couverture, puis Almodóvar (le scénariste réalisateur je suppose), j’ai craqué pour Le feu aux entrailles. Soyons clair, ce sont des textes de jeunesse (érotiques) de Pedro Almodóvar auxquels on a demandé quelques illustrations à Milo Manara. Un mariage italo-hispaniuque éditorial un peu forcé mais que ne ferais-je pas pour voir s’épanouir la sensualité des femmes de Milo Manara.



À la plume, un grand nom, Pedro Almodóvar, pour un texte de jeunesse déluré, sensuel et pourtant, déjà signe d’une très grande maitrise de la narration. Plusieurs personnages féminins se côtoient dans Le feu aux entrailles assez étrange, étonnement complet et riche malgré sa taille, le tout, saupoudré d’un érotisme fantasmé plutôt soft.





il est difficile de conseiller l’achat d’un tel ouvrage tant il est peu lourd au regard du prix. L’emprunter est plus judicieux mais faut-il encore le trouver. À moins d’être un fan de Milo Manara ou d’Almodóvar et vous sacrifier de son montant.



Le scénario de Le feu aux entrailles m’a laissé un peu sur ma faim mais les dessins de Milo Manara sont toujours autant en adéquation avec mes goûts et mes références esthétiques. Il nous fait même la joie de « lifter » certaines protagonistes pour les dessiner à son style, pas du tout décrites comme cela par Pedro Almodóvar. Une discutable attention pour l’oeil du lecteur et une trahison pour la création de l’auteur.
Lien : http://livrepoche.fr/le-feu-..
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Le feu aux entrailles

Le testament de Chu Ming Ho



Oeuvre de jeunesse de Pedro Almodóvar, devenu depuis le talentueux cinéaste que l’on sait, le Feu aux Entrailles est l’histoire de la vengeance d’un homme…



Chu Ming Ho a connu bien des femmes et les considère comme des garces. Mort, il a rédigé à leur intention un bien étrange testament qui va être l’instrument de son étrange vengeance…



Succession de tableaux érotiques souvent déjantés, cette nouvelle rédigée dans les années 70 est illustré par les crayons sensuels et évocateurs de Milo Manara, maître incontesté de l’érotisme qui sublime comme de coutume le corps de la femme. Si les illustrations n’ont rien perdu de leur charge érotique, le texte reste un peu en deçà de ce qu’on pouvait espérer d’un Almodóvar et l’album, réédition en format souple du roman illustré paru chez la Sirène en 1992 peine à convaincre… Mais il n’en reste pas moins intéressant en cela qu’il marque la rencontre de deux maîtres incontestés de leur art…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Le feu aux entrailles

Le feu aux entrailles, c'est la complicité artistique de deux grands noms, de deux grands talents.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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