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Critiques de Pedro Riera (39)
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La Voiture d'Intisar : Portrait d'une femme..

La voiture d'Intissar donne la parole à une femme yéménite. Elle y parle de sa vie dans ce pays, de ce qu'elle peut faire ou pas en fonction de son père et de l'honneur de la famille. Sa voiture est son seul moyen d'évasion dans une société où les femmes sont considérées comme "des mineures à vie". Mais le jour où son père découvre la voiture c'en est fini des sorties seule au volant. Un témoignage à la fois drôle et dramatique qui permet de découvrir la vie dans un pays dont on parle peu habituellement.
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Intisar en exil

Je n'avais pas lu le premier tome. Un des mes collègues spécialisés en bd me l'a conseillé.

C'est une très belle découverte

Le contenu sous forme de petite scénettes est très pratique à lire.

L'auteur traite avec justesse un sujet délicat : la guerre au Yémen et la vie d'une exilée et de son entourage. Intisar est un personnage fictif mais basée sur les histoires de plusieurs femmes. Le dessin sert très bien le sujet.

A la fin du livre, nous avons un petit chapitre explicatif permettant de placer les acteurs de la guerre au Yémen. Tres instructif.

Comme je l'ai dit auparavant le ton est juste, les textes pertinents qui se marient parfaitement avec l'illustration. Un très bonne lecture !
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Intisar en exil

Le ton est très proche du 1er tome même si le propos est très différent car entre les deux tomes la guerre civile puis la guerre tout court a éclaté au Yémen. La BD décrit ainsi la vie des exilés yéménites en Jordanie et assez peu la guerre ou les conditions de vie des yéménites au Yémen (par pudeur entre autres je pense). Et il est difficile de se concentrer sur le statut des femmes et leurs droits quand tant d’autres sujets sont à traiter. Je trouve que du coup la BD est moins équilibrée que pour le premier tome et est plus frustrante car aucun des deux thèmes n’est abordé à fond.



La BD décrypte ainsi les phases de la guerre qui ont démarré avec la démission du président Saleh en 2011 suite au « printemps arabe yéménite » et reprend les manifestations et le rôle de Tawakkul Karman, prix Nobel de la paix qui ne semble pas faire l’unanimité. Il y a aussi à la fin de l’ouvrage un dossier documentaire qui reprend de manière un peu plus approfondi les différentes explications fournies par Intisar pendant le récit sur les factions en présence et les différentes phases d’affrontement : houthis, zaydites (branche séparée du chiites)

Le dessinateur a changé entre les deux tomes et j’ai moins aimé le fait que les dessins soient en couleur (à part quand Intisar s’isole pour regarder les couchers de soleil).



J’ai par contre été touchée par le désarroi que ressent Intisar face à cette guerre et aux hypocrisies occidentales envers l’interventionnisme saoudien. Je n’avais pas en tête l’intérêt d’éviter le golfe persique maîtrisé par l’Iran pour acheminer le pétrole saoudien. C’est toujours abominable de voir à quel point la destruction d’une population civile et le renforcement de cellules terroristes pèsent peu de poids face aux intérêts géopolitiques et énergétiques mondiaux.

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La Voiture d'Intisar : Portrait d'une femme..

Le résumé: À l'âge de 6 ans, Intisar a soudain réalisé que les garçons pouvaient faire beaucoup plus de choses que les filles, et ça ne lui a pas plu du tout. Elle voulait avoir la même liberté qu'eux. Après avoir longuement retourné le problème, une idée lui est venue : si elle parlait comme un garçon, si elle marchait comme un garçon, bref, si elle faisait tout comme un garçon, elle finirait par devenir un garçon. Un plan qui a parfaitement fonctionné - jusqu'au moment de la puberté. Intisar a maintenant 27 ans. Elle continue à recourir aux stratagèmes les plus variés pour gagner ces petits espaces de liberté qui lui permettent de se sentir bien. Alors qu'elle roule sans but dans les rues de Sanaa, en écoutant de la musique au volant de sa Corolla 84, Intisar nous fait partager ses réflexions ou nous raconte des moments de sa vie. Ce sont des histoires surprenantes, drôles, émouvantes, parfois dramatiques, qui nous permettent de découvrir ce monde impénétrable des femmes du Yémen, tout en nous plongeant petit à petit dans la complexe réalité du pays.



Mon avis : Finalement, le titre de cette BD porte bien son nom. La victoire (Al Intisar en arabe), c'est surtout cette volonté de la protagoniste de se frayer un chemin dans le Yémen contemporain, traditionnel, malgré les contraintes sociales fortes et les risques encourus. Une fable à la vie, à la liberté qui résonne profondément, à l'heure où le pays, aux proies à une guerre civile sans fin, semble anéantir les voeux de libertés de son propre peuple ...
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La Voiture d'Intisar : Portrait d'une femme..

Cet ouvrage nous raconte le quotidien d’une femme yéménite, Intisar, médecin et célibataire mais soumise à l’autorité de son père et de son frère. Toute sa frustration et sa rancoeur sont bien décrites et la société présentée est glaçante : entre le frère passé à tabac par le père parce que sa fille conduit, le père qui appelle l’hôpital pour faire virer sa fille parce que ça lui fait une mauvais réputation ou le règne du qu’en dira-t-on, on ne s’est plus comment s’indigner ni quelle solution pourrait être adoptée par ces femmes.



L’ouvrage est organisé en très courts chapitres, qui racontent des anecdotes très disparates, dans leur ton ou dans l’intrigue. Ça permet de découvrir Intisar comme au tour d’une conversation mais c’est parfois un peu fouillis : on assiste au quotidien, on partage les pensées mais j’aurais aimé une conclusion ou une fin.



Le titre vient du grand acte de résistance d’Intisar, de son espace de liberté : conduire alors que son père ne le permettrait jamais. Le niqab devient alors un allié et permet de regagner une liberté sans être reconnue par les passants.



Les dessins en noirs et blancs et parfois quelques tons sépia sont assez doux malgré les propos souvent difficiles et servent très bien le propos car ils mettent en relief les abayas et les niqabs de l’espace public opposés aux vêtements occidentaux de l’espace privé.



Je retiendrai la préface, très inspirante et qui pose deux idées qui m’ont marquée: « j’ai haï le corps dans lequel j’étais née car il paraissait me limiter et me définir sans qu’importent le moins du monde mes actes ou mes idées. Alors que si j’étais née homme, j’aurais pu réaliser mes ambitions »; l’islam n’est pas responsable de la place de la femme dans la société yéménite mais une « religion » de coutumes et de traditions qui a gagné en influence dans les dernières décennies.



J’ai beaucoup aimé cet ouvrage qui présente la vie quotidienne yéménite et permet d’interroger notre imaginaire sur ce pays en prenant le contrepied de beaucoup de clichés (mais en en confirmant d’autres). Il présente très bien la condition de la femme, jamais libre de choisir pour elle-même, à part si comme Intisar, elle dépend d’un homme qui accepte qu’elle se prenne en main. C’est ce côté “loterie” qui est révoltant, en plus de la condition de la femme car elles ne sont jamais maîtres de leur destin, même si celui-ci n’est pas noir.

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La Voiture d'Intisar : Portrait d'une femme..

Excellent album pour découvrir des femmes du monde arabe.

J'avais été emballé par Intisar en exil, plus renommé, qui m'a fait découvrir ce tome.

Des femmes tellement asservies qu'un très habile montage est nécessaire au travers de ce personnage fictif pour leur permettre de s'exprimer dans le livre sans qu'elle puissent être reconnues.

Le dessin est très léger et vraiment agréable.

Excellente lecture.
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Intisar en exil

Très heureux de l'avoir lu,

pour découvrir la situation du Yémen,

pour découvrir la vision d'une femme moderne,

pour découvrir sa propre vision sans le filtre des journalistes bien pensants.



Intisar est un personnage fictif, qui est l'assemblage de femmes yéménites ne pouvant s'exprimer librement et craignant d'être reconnues.



Le dessin est parfaitement adapté à la narration.



À lire absolument.
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La Voiture d'Intisar : Portrait d'une femme..

Une pile de BD qui monte … qui monte.

Il faut de temps en temps piocher dedans pour qu’elle reste en équilibre.

« La voiture d’Intisar » est mon choix pour aujourd’hui.

Une habile construction d’un personnage fictif Intisar, inspirée par de multiples femmes rencontrées par le scénariste grâce à la complicité de sa femme.

Une plongée sidérante dans un pays dont on entend si peu parler … pays musulman … pays où l’Arabie Saoudite a compliqué les interprétations du Coran … pays où les traditions sont un frein à l’évolution de la condition féminine .. pays où le qu’en dira t on est toujours un obstacle à toutes évolutions.

Des anecdotes de la vie de tous les jours d’une moitié de la population,

Comment la voiture (il n’est pas interdit aux femmes de conduire au Yémen) devient un instrument de liberté,

Comment la ségrégation sexuelle construit les usages d’une société,

Comment le niqab, voile qui couvre le visage et ne laisse voir que les yeux, et le hijab, voile qui couvre les cheveux et ne laisse voir que l’ovale du visage devient une protection pour les femmes qui peuvent se permettre d’enfreindre des règles familiales … et c’est bien un comble.

Les dessins demandent un effort d’adaptation … un croquis, des épures pour les personnages, des traits hachurés complètent l’ensemble, un léger travail avec les ombres, les bulles se collent les unes aux autres avec plus ou moins de réussite … Pour ma part je n’ai pas trop compris les cases de poursuite de courses automobiles !

Par contre les croquis accompagnant les chapitres sont à chaque fois remarquables de simplicité !

La préface est une très belle déclaration d’une femme yéménite qui espère encore que son pays évolue et qu’un jour être femme au Yémen ne sera pas être une victime.

La postface nous apporte des précisions très claires sur l’usage du niqab et du hijab, ainsi que l’étude de l’utilisation du Qat, cette drôle d’herbe qui est une institution dans la journée et qui donne un regard sur la désorganisation du pays lié à cet usage !

Un ouvrage qui nous ouvre les portes d’un lieu que l’on a même parfois du mal à situer sur la carte … alors la condition des femmes au Yémen c’est une grande inconnue !

Merci pour cette sensibilisation bien loin de nos petites préoccupations féministes européennes !
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La Voiture d'Intisar : Portrait d'une femme..

Cette Bd se propose de dessiner le portrait d’une femme Yéménite moderne.  Intisar est en fait un personnage, créée à partir de nombreux entretiens réalisés par l’auteur et sa femme lors de l’année qu’ils ont passé dans ce pays. Grace à cette BD on découvre à la fois le pays et la condition des femmes. En effet, elles sont considérées comme d’éternelles mineurs et ne peuvent rien faire sans l’autorisation de leur wali, l’homme dont elles dépendent. Malgré cela on découvre une jeune fille qui profite des interstices de liberté dont elle bénéficie et qui joue avec les codes pour gagner en autonomie.



Les dessins sont en noir et blanc et même si je ne suis pas 100% fan du style graphique j’ai apprécié ma lecture pour la découverte de ce pays. Découverte complétée par quelques pages explicatives sur la société yéménite et ses us et coutumes.
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La Voiture d'Intisar : Portrait d'une femme..

C’est bien la première fois que je lis une bd qui traite de la condition féminine au Yémen. Il est vrai que les occidentaux n’ont pas une bonne vision objective des choses lorsqu’il s’agit d’évoquer le monde arabe. Il y a tout de suite plein de préjugés et de stéréotypes qui alimentent un peu plus la haine liée au fameux choc des civilisations.



Il est vrai que les auteurs occidentaux, Pedro Riera et son épouse Nacho Casanova, n’ont passé que huit mois dans ce pays. Etait-ce suffisant pour se faire une idée précise ? Ils mettent en scène une héroïne imaginaire mais se basant sur les différents témoignages recueillis et qui sont autant d’expériences vécues. Je dois bien avouer qu’ils ont réussi à faire la part des choses sans tomber dans le manichéisme ou la facilité.



Le statut de la femme au Yémen serait à comparer avec celui d’un animal domestique en France où l’on doit obéir aveuglément aux maîtres ? Il ne faut pas oublier que le droit de voter en France pour les femmes n’a été acquis qu’en 1946. Je vois encore de vieux couples où l’homme domine sur la femme reléguée aux tâches ménagères. Par ailleurs, le salaire des femmes est inférieur à 30% à celui des hommes pour le même poste dans la plupart de nos entreprises. Bref, on ne va pas faire la morale aux autres. Sans doute, ce pays pauvre a encore besoin d’évoluer pour surpasser cette ségrégation entre les hommes et les femmes.



C’est visiblement l’Arabie Saoudite qui a influencé les yéménites sous l’influence populaire d’une drogue à mâcher en ce qui concerne le port de la burqa et du niqab il y a une vingtaine d’années. Ceci n’est même pas lié à la religion du coran mais à une coutume qui s’est progressivement transformée en norme. Le fait de ne pas en porter entraîne le qu'en dira-t-on. Or l’image semble être la valeur primordiale dans cette société. Cela entache la liberté des femmes. Bref, il y a toute une logique qui est décortiquée et que je ne soupçonnais même pas. La discrimination et la violence envers les femmes est le lot quotidien sans compter le mariage forcé des fillettes et de leur consommation.



Pour autant, le fait de se dissimiler peut également procurer certains avantages qui seront également exploités dans cette bd. Bref, ce n’est pas une vision manichéenne mais qui tient compte du particularisme. Mon sentiment personnel est celui de l’espoir que les femmes (souvent plus intelligentes que les hommes abêtis par leur qat dont ils mâchent les feuilles) puissent se délivrer et acquérir à terme les mêmes droits. Le personnage d’Intisar montre une forme de résistance qui préfigure un mouvement de révolte sociale dans le futur. En yéménite, Intinsar veut dire victoire.
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La Voiture d'Intisar : Portrait d'une femme..

Mon premier roman graphique lu qui est le portrait d'une femme moderne au Yemen. Au début les tons noirs, gris et marrons m'ont surpris et puis en fait c'est très agréable. Ce roman graphique composé de chapitres courts regroupent diverses anecdotes représentatives de la condition de la femme au Yémen. Intisar n'existe pas, c'est un personnage de fiction basée sur une quarantaine d'entretiens avec des femmes yéménites. J'ai beaucoup appris et le conseille à tous.
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Intisar en exil

Une expérience unique, j'ai cependant préféré laissé du temps passer car changer de dessinateur pour retrouver le même personnage n'est pas chose aisée ! mais le résultat est là :-) Chronique complète sur mon blog dans ma Pause BD du vendredi
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La Voiture d'Intisar : Portrait d'une femme..

Une BD qui dépeint le quotidien des femmes au Yémen sous forme de fiction, inspirée par des témoignages réels. C'est un document qui nous donne à réfléchir sur la condition de femme bien sûr, le port du niqab, la notion d'"honneur"... J'ai été particulièrement émue par la préface de la BD écrite par une femme yéménite qui ne peut dévoiler son identité pour des raisons de sécurité.
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Intisar en exil

Dans la continuité de "La voiture d'Intisar", le premier opus, on retrouve le regard d'une femme forte sur le conflit yéménite, sur l'exil. Un bon moyen d'aborder les sujets de la radicalisation, la condition féminine au Yémen, les manoeuvres politiques liées au conflit, si peu couverts par les médias occidentaux.
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Intisar en exil

(MAB971) Cette BD relate la situation politique au Yémen et les conditions de vie des femmes. Oui pour le lycée , avis réservé pour le collège.
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Intisar en exil

Une brillante BD qui nous ouvre les yeux sur les ravages de la guerre au Yémen. Guerre, qui, par ailleurs, est très complexe et concentre de nombreux acteurs et où il est difficile de s'y retrouver. Cette BD m'a poussé à m'interroger sur les causes des troubles dans ces pays, et questionne sur notre société occidentale et ses agissements...

La vie de cette femme apparaît comme étant très complexe, en effet, elle a décidé de fuir son pays, et de s'éloigner de ses proches, pour éviter les bombardements.
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Intisar en exil

Très intéressante bande dessinée, Intisar en exil vient compléter le "reportage" sur le Yémen commencé par La voiture d'Intisar (Delcourt) et par L'épouse yéménite (Des ronds dans l'O). C'est une BD à découvrir absolument ; ne serait-ce que pour toucher du doigt qu'à quelques heures d'avion de chez nous, la guerre fait rage mais que ses bruits ne nous parviennent malheureusement que trop difficilement.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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La Voiture d'Intisar : Portrait d'une femme..

Un beau portrait de femme yemenite!



Malgré quelques clichés le portrait sonne juste. Un joli plus sur les annexes à la fin qui éclairent le lecteur! En voiture pour le tome 2!
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Intisar en exil

Intisar en exil fait suite à un premier opus, La Voiture d’Intisar (publié en 2012 en collaboration avec un autre illustrateur), mais se lit très bien de manière indépendante. Cette bande dessinée est adaptée à un public de jeunes adultes curieux d’en apprendre plus sur une guerre méconnue.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Intisar en exil

J'ai lu il y a peu de temps 'La voiture d'Intisar', le 1er volet des 'aventures d'Intisar', pourtant paru en 2012. Ce deuxième volume reprend le personnage, un concentré de plusieurs témoignages de femmes yéménites, et nous raconte à travers sa voix la guerre du Yémen aujourd'hui. Finis les dessins un brin naïfs, et si charmants du 1er tome, Sagar a repris la plume et son dessin, plus fourni, sert à merveille la vie d'exil d'Intisar. Notre héroïne, femme moderne sous son niqab, a fui en Jordanie, toujours rebelle mais exilée et démunie face aux compromis nécessaires que doivent faire les membres de sa famille proche. Récit très éclairant sur le sort des femmes arabes et la situation politique au Yémen et dans la péninsule arabique ; en comparaison, un nid de guêpes est un cocon.
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