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Citations de Pema Chödrön (104)


Pema Chödrön
Notre situation peut être perçue comme le paradis ou l'enfer : tout dépend de notre perception.
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Ce grand costaud de samouraï vient voir un sage et lui demande :

Parlez-moi de la nature du paradis et de l'enfer.

Alors le roshi le regarde doit dans les yeux et lui dit :

Pourquoi devrais-je parler à un rustaud débraillé, dégoûtant et misérable comme toi ?...

Le visage du samouraï tourne au cramoisi, ses cheveux se dressent sur sa tête, mais cela n'arrête pas le roshi, qui continue :

...Un misérable ver de terre comme toi, penses-tu que je devrais te dire quoi que ce soit ?

Fou de rage, le samouraï tire son épée et s'apprête à trancher la tête du roshi. Celui-ci lui dit alors :

C'est cela l'enfer.

Le samouraï, qui est en fait un homme sensible, comprend immédiatement qu'il vient de créer son propre enfer, qu'il était au plus profond de l'enfer. C'était noir et brûlant, rempli de haine, de désir de se protéger, de colère et de ressentiment, au point qu'il en était prêt à tuer le roshi. Des larmes emplissent ses yeux, il se met à pleurer, il joint les paumes de ses mains et le sage lui dit :

C'est cela le paradis.
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Il existe un malentendu général chez tous les êtres humains nés sur cette terre : la tendance à croire que la meilleure façon de vivre est d’essayer d’éviter la douleur et de se contenter de rechercher le confort. On peut observer cela chez les insectes, les animaux et les oiseaux. Nous sommes tous les mêmes.
Comment aiguiser notre curiosité, sans nous soucier du fait que l’objet de notre intérêt est doux ou amer, est une manière plus stimulante d’aborder la vie, qui renferme plus de joie, de bienveillance et d’audace. Pour mener une vie qui ne s’arrête pas à la mesquinerie, aux préjugés et au besoin de s’assurer que tout va toujours tourner comme nous le voulons : pour mener une vie plus passionnée, plus pleine et plus joyeuse, nous devons nous rendre compte que nous pouvons tolérer beaucoup de douleur et de plaisir, afin de découvrir qui nous sommes et le monde où nous vivons, comment nous fonctionnons et comment fonctionne notre monde, comment tout cela EST. Si l’on se préoccupe du confort à tout prix, dès que l’on éprouvera la moindre petite douleur on va prendre ses jambes à son cou ; on ne saura jamais ce qu’il y a au delà de cette barrière, de ce mur ou de cette chose effrayante
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Si on n'entretient pas le feu de la colère ou le feu du désir véhément en se parlant à soi-même, alors ce feu n'a aucun combustible pour s'alimenter. Il atteint son maximum puis s'éteint. On dit que toute chose a un début, un milieu et une fin, mais quand on commence à blâmer autrui et à se parler à soi-même, il semble que les choses aient un début et un milieu mais pas de fin.
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Il est fondamental de comprendre que nous avons tout ce qu'il nous faut. Nous ne souffrons pas d'une douleur extrême et inévitable. Nous ne jouissons pas d'un plaisir total qui nous ferait nous assoupir dans l'ignorance. Quand nous commençons à nous sentir déprimé, il est utile de penser à cela.

Notre vie est donc précieuse, très précieuse et très douce.
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« Pourtant parfois, on va lire et relire les enseignements sans trouver de réponse, ou vous la trouverez en regardant un film, ou même une publicité à la télévision. Si vous vous posez réellement ces questions, vous trouverez la réponse partout. Mais sans questions, à coup sûr, il n’y a pas de réponse. »
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".. la voie du guerrier est beaucoup plus audacieuse : on cultive un coeur intrépide, un coeur qui ne se ferme en aucune circonstance, toujours totalement ouvert, de façon à être touché par toute chose."
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Il y a un enseignement de vie dans le bouddhisme selon lequel le Bouddha, mot qui signifie "éveillé", n’est pas quelqu’un à qui on rend un culte. Bouddha n’est pas quelqu’un qu’on ambitionne de devenir ; Bouddha n’est pas quelqu’un qui est né il y a plus de deux mille ans et qui était plus intelligent qu’on ne le sera jamais. Bouddha c’est notre nature innée – notre nature-de-bouddha – et cela signifie que si nous grandissons jusqu’à la maturité, nous commençons à entrer en contact avec l’intelligence que nous avons déjà. Ce n’est pas une intelligence qui sera transplantée en nous. Si nous mûrissons complètement, nous ne serons plus emprisonnés dans le sentiment propre à l’enfance qu’il faut constamment nous protéger ou nous mettre à l’abri parce que la vie est trop dure. Si nous devenons adultes – c’est-à-dire tout à fait à l’aise dans notre monde quelle que soit la difficulté de la situation – c’est parce que nous allons permettre à quelque chose qui est déjà en nous d’être cultivé. Nous lui permettons de croître, de se développer, au lieu de tout le temps le protéger et le garder enterré.
Pages 141-142
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Lorsque nous méditons, nous explorons tout simplement l'humanité et la totalité de la création sous notre propre forme. Nous pouvons devenir le plus grand expert du monde sur plusieurs plans, le spécialiste en colère, en jalousie, en dénigrement de soi, aussi bien qu'en joie, en clarté et en intuition. Tout ce que les êtres humains ressentent, nous le ressentons. Du seul fait de nous connaître tel que nous sommes, nous pouvons devenir extrêmement avisé et sensible à l'humanité entière et à la totalité de l'univers.
Nous sommes à nouveau en train de parler de la bienveillance, d'une manière légèrement différente. Le fondement de la bienveillance est ce sentiment de satisfaction envers ce que nous sommes et ce que nous avons.
La voie a quelque chose qui tient de l'émerveillement ; c'est redevenir un enfant de deux ou trois ans, vouloir connaître toutes les choses inconnaissables, commencer à s'interroger sur tout. Nous savons que nous ne parviendrons jamais vraiment à trouver les réponses car ce genre de questions provient d'un appétit et d'une passion pour la vie ; ces interrogations n'ont rien à voir avec le fait de résoudre quoi que ce soit, ou de tout ficeler en un joli petit paquet.
Cette sorte de questionnement est le voyage lui-même. Il porte fruit lorsque nous commençons à nous rendre compte de notre parenté avec l'humanité tout entière. Nous comprenons que nous sommes pour quelque chose dans tout ce que possède chaque personne et dans tout ce qu'elle est.
Ce voyage, qui consiste à entrer en amitié avec nous-même, n'a rien d'un acte d'égoïste. Nous n'essayons pas de garder toutes les bonnes choses pour nous.
Dans cette démarche, on cherche à cultiver la bienveillance et à vraiment comprendre autrui.
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L'espoir et la peur proviennent de l'impression de manquer de quelque chose ; ils viennent d'un sentiment de carence. Il nous est tout simplement impossible de nous détendre avec nous mêmes.Nous nous accrochons à l'espoir et l'espoir nous dérobe l'instant présent. Nous avons l'impression que quelqu'un d'autre sait ce qui se passe, mais qu'il nous manque quelque chose et que, par conséquent, quelque chose manque à notre monde.
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Pema Chödrön
Notre situation peut être perçue comme le paradis ou l'enfer : tout dépend de notre perception.
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Pour rendre les choses aussi faciles à comprendre que possible, nous pouvons résumer les quatre qualités sans limites en une seule expression : "Un bon cœur". Entraînez-vous tout simplement à avoir bon cœur, toujours et en toute situation.
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L'idée que l'on se fait de la compassion envers autrui s'entremêle parfois avec le sentiment de sa propre insuffisance. Enfants, on nous a dit qu'il fallait faire passer les autres avant soi, ce qui nous a renforcés dans l'idée que nous n'étions pas à la hauteur. Le tonglen est l'occasion d'inverser les choses, de voir que la compassion et l'amour authentiques d'autrui sont toujours fondés sur l'amour et la compassion envers soi-même. On est lié à autrui, sans possibilité de se séparer. Quand on fait le tonglen, on pratique à la fois pour soi et pour autrui en même temps.
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Ce que nous haïssons en nous-mêmes,nous le haïrons chez les autres. Dans la mesure où nous avons de la compassion pour nous mêmes,nous en aurons aussi pour les autres.Éprouver de la compassion commence et finit
en ayant de la compassion pour toutes ces parts non désirées de nous-mêmes, toutes ces imperfections que nous ne voulons même pas regarder.La compassion n'est pas une sorte de programme de croissance personnelle ou un idéal selon lequel nous voudrions vivre.
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Dans la méditation & dans notre vie quotidienne, il y a trois qualités que nous pouvons nourrir, cultiver & mettre en valeur. Nous les possédons déjà, mais elles peuvent être amenées à maturité. Ce sont la précision, la douceur & la capacité à de lâcher –prise :

La précision consiste en :

* adopter une bonne posture,
* porter l’attention sur l’expiration (une expiration ordinaire) &
* se dire « penser », quand on se surprend en train de penser »

La douceur est l’antidote à une précision dure & militante qui pourrait apparaître :

* « On devient attentif à chaque crispation, et on détend la zone concernée,
* Nous gardons les yeux ouverts, l’essentiel de la pratique est l’ouverture,
on ne bloque pas tout ce qui se produit d’autre, on se sent en vie dans cette salle, avec tout ce qui s’y passe &
* Chaque fois qu’on se fait la remarque « penser » on le fait avec sympathie & bienveillance,
se félicitant de l’avoir remarqué.

Le lâcher prise

* Emerge spontanément quand on s’applique à suivre avec fidélité la technique avec précision et bienveillance.
* Comme nous suivons l’expiration, il n’y a pas d’instruction particulière
sur ce qu’il faut faire jusqu’à l’expiration suivante.
La capacité de lâcher prise & de s’ouvrir à la fin de l’expiration est inhérente à cette technique,
dans cette brèche, où on attend seulement l’expiration, sans but. »
* Le fait d’apprendre à laisser tomber ses pensées, à attendre sans but la prochaine expiration,
« on acquiert une puissance incroyable : voir que l’on a la capacité simplement de renoncer aux choses. »
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La technique de méditation elle-même cultive la précision, la douceur et la capacité de lâcher prise - qualités innées en nous. Ce n'est pas quelque chose à acquérir, mais bien à mettre en valeur, à cultiver ou à redécouvrir en nous-même.
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La peur est une expérience universelle. Même le plus petit insecte la ressent. Si nous pataugeons dans les flaques d'eau laissées par la marée et si nous posons notre doigt près des corps mous et ouverts des anémones de mer,elles se referment. Toute chose agit ainsi spontanément. Il n'y a rien d'extraordinaire à avoir peur quand on affronte l'inconnu. Cela fait partie de notre condition humaine, c'est quelque chose que nous partageons tous
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Pema Chödrön
Quand nous nous protégeons pour ne pas ressentir de douleur, cette protection devient comme une armure qui emprisonne la douceur du coeur.
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Nous continuons, au fond, à nous ouvrir plus, à apprendre davantage,à entrer encore plus en relation avec la profondeur de la douleur et de la sagesse humaines, à arriver à les connaître l'une et l'autre dans toute l'étendue de leur complexité. À devenir des gens plus tendres et plus compatissants. Et les
enseignements vont plus loin. Il y a toujours plus à apprendre. Nous ne sommes pas seulement de vieilles badernes satisfaites d'elles mêmes qui ont renoncé et qui déclinent tout défi lancé par quoi que ce soit.
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Ainsi, qu'il s'agisse de colère, de convoitise, de jalousie, de peur ou de dépression - peu importe -, il ne faut pas essayer de nous en débarrasser mais au contraire entrer en amitié avec cela. Cela signifie arriver à le connaître à fond, avec une certaine douceur, et une fois que l'on en a fait complètement l'expérience, apprendre à lâcher prise.
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