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Critiques de Peter Hobbs (28)
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Un verger au Pakistan

Dans Un Verger au Pakistan, se côtoient douceur et violence avec beaucoup de finesse et de délicatesse.

L'ombre et la lumière s'y marient merveilleusement dans la manière dont le personnage principal couche son histoire sur le papier pour la dire à sa bien-aimée.

Magnifique lecture qui ouvre une parenthèse pendant laquelle le temps s'arrête.
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Un verger au Pakistan

Il est des textes dont on ne saisit pas le but…



Recueilli par un vieil homme et sa fille, le narrateur reprend des forces et soigne ses blessures physiques et morales. Il confie ses souvenirs dans un cahier violet en s'adressant à un « tu », la jeune fille dont il était tombé amoureux mais qu'il n'a presque pas connue.



J'ai trouvé ce personnage principal très agaçant par son immense naïveté mêlée de bêtise : pourquoi aller se jeter ainsi dans « la gueule du loup » alors que rien ne l'y obligeait ?

Puis quand il écrit qu'il ne regrette pas ses années de prison. Je le sens trop effacé, très peu impliqué dans sa vie et ses choix, quasiment sans réaction, sans jugement critique, ou alors bien trop tard !

Seul élément qui m'ait touchée c'est son amour pour les lieux, la nature et surtout ce verger dans lequel il a grandi. L'auteur offre de belles descriptions à l'occasion.

Pour le reste je me suis longuement ennuyée en me demandant le but de ce texte… peut-être suis-je passée « à côté ».

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Un verger au Pakistan

Un jeune Pakistanais de 14 ans est emprisonné pour avoir osé s’approcher de la fille d’un homme haut placé. Libéré après quinze longues années de tortures et de mauvais traitements, il est recueilli chez un homme et sa fille, où il réapprend à vivre. Mais son passé ne le quitte pas, et il ressent le besoin de se raconter. Il le fait dans un cahier, destiné à la jeune fille d’alors. Un verger au Pakistan est un récit à la fois dur et poétique, qui bouleverse par son sujet. Oui, il y a encore des personnes qui subissent l’injustice et parfois la mort pour n’avoir pas respecté des codes qui peuvent sembler totalement archaïques de notre côté du monde. Mais la note d’espoir réside dans la reconstruction possible, même après le pire, par la force de l’amour et de l’imagination.
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Un verger au Pakistan

Encore une lecture numérique qui m’a emporté loin des mes petits soucis et qui je dois le dire m’a fait passer un moment de lecture excellent.

Un homme jeune a trouvé asile dans une famille dont il partage la vie simple. Sa santé est chancelante mais dès que ses forces le lui permettent il va participer à la vie de la communauté : récolter les fruits, préparer le repas.

Mais il faut que je vous le présente, il est jeune, juste 30 ans mais il vient de passer les quinze dernières années dans des geôles sordides, torturé, maltraité, affamé. A quinze ans, un bonheur et un malheur lui sont advenus.

Il est tombé amoureux de Saba, une jeune fille magnifique, lui le pauvre qui travaille au verger de son père a osé poser les yeux sur la fille d’un potentat local, et le « ver de terre amoureux d’une étoile » s’est retrouvé roué de coups et emprisonné

« On m'avait jeté en prison non pas pour que je sois puni, mais oublié ».

Nous le retrouvons 15 ans plus tard, brisé physiquement et moralement. Abbas le poète et le sage lui a ouvert sa maison. Il doit retrouver le fil de sa vie, réapprendre les gestes de la vie quotidienne, ne plus avoir peur. En prison il n’a eu aucune nouvelle de sa famille et encore moins de l’élue de son coeur.

Il va tout réapprendre, la vie du village, le marché, mais aussi lire, écrire, savourer une grenade, respirer les parfums du verger de son père où il va en cachette comme en pèlerinage.

La guerre est passée par là et il voit que le monde a changé, les biens de sa famille ont été confisqués, les traditions ne sont plus, remplacées par la Charia.

Il va écrire pour sa bien aimée le récit de sa vie.



Pour nous tracer ce chemin de résilience l’auteur utilise une langue simple, poétique et très évocatrice. La maison d’Abbas, le verger, ont la couleur des miniatures arabes et le charme de la poésie persane.

Cette histoire d’amour est de tous les temps et de tous la pays. Un très beau roman fait de douleur et de bonheur simple.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Un verger au Pakistan

Ce roman est d’une beauté envoûtante !



Un homme de 29 ans raconte à celle qu’il n’a cessé d’aimer, ses 15 années de prison, de tortures, puis sa libération et son retour à la vie. L’hospitalité d’un homme bon et sage et l’écriture ont joué un rôle primordial dans cette résurrection.



Brisé physiquement et moralement, il a survécu grâce à la puissance de son imagination, et à son amour. Et pourtant la noirceur, et pourtant l’horreur, et pourtant la haine… Malgré tout cela, cet homme nous livre une confession emplie de sagesse, nous plonge dans l’intimité de son coeur avec poésie… Ce texte est une merveille, une perle qui éveille nos sens et notre esprit. Il m’a bouleversée.



L’écriture est magnifique, il n’y a rien à jeter… Une perle vous dis-je ! Chaque mot est à sa juste place, chaque phrase est orchestrée avec talent. C’est une musique qui m’a accompagnée tout au long des ces pages, à la fois douce et puissante. L’horreur côtoie la beauté avec délicatesse, le parfum des fleurs nous enivre autant que la nauséabonde odeur d’une cellule de prison, tout se mêle et il n’y a que le beau qui en ressort vainqueur. Et l’émotion !




Lien : http://krolfranca.wordpress...
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Un verger au Pakistan

Ce petit ouvrage est un bijou. Il est d'une simplicité pure et nous entraîne dans un monde où l'inégalité est partout mais où l'espoir permet de survivre.

Une fabuleuse découverte.
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Un verger au Pakistan

Un adolescent pakistanais tombe amoureux d’une jeune fille dont le père est haut politicien. N’écoutant que son cœur, il voit seul la jeune fille osant braver la hiérarchie sociale. Cette imprudence liée à l'insouciance de son âge le conduira en prison. Torturé, emprisonné dans des conditions inhumaines, au bout de quinze années il est relâché. Brisé moralement et physiquement, il est recueilli par Abbas un poète qui prend soin de lui. Il écrit à sa bien-aimée tout ce qu'il a vécu.



Avec l'aide du poète et de sa fille âgé de dix ans, le jeune homme réapprend à vivre. Doucement, il retrouve des plaisirs simples oubliés. Mais en en quinze années le monde a changé, sa famille n'habite plus là, le verger de son père appartient à quelqu'un d'autre qui le délaisse. Et la guerre commence à gronder. Bien plus qu'un simple déclaration d'amour, l'écriture lui permet de se reconstruire.



Ce livre est magnifique, douloureux et rempli d'une sagesse qui ont noyé mes yeux de poissons d'eau. Un texte où la puissance côtoie le souffle délicat de la poésie. L'écriture de Peter Hobbs, auteur anglais, est un travail d'orfèvre. Récit empreint d'universalité où l'amour, les souvenirs et le pouvoir de l'imagination permettent à un homme de se relever.

Un coup de coeur entier ! Et l'excellent travail de traduction est à souligner.



http://fibromaman.blogspot.fr/2013/05/peter-hobbs-un-verger-au-pakistan.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Un verger au Pakistan

magnifique livre. Poetique, un amour platonique et impossible, la condition au pakistan la torture la prison. On ne pouvait faire mieux et tout ceci en 138 pages et conté par un homme. A NE PAS MANQUER
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Un verger au Pakistan

Parce qu'il a eu l'audace de tomber amoureux de la fille d'un notable alors qu'il est le fils d'un simple cultivateur du nord du Pakistan, le narrateur, à peine âgé de 14 ans, est jeté en prison. Il y croupira pendant 15 ans, subissant tortures et humiliations, sans qu'aucun procès ne lui soit fait : "On m'avait jeté en prison non pas pour que je sois puni, mais oublié". ..


Lien : http://livredailleurs.blogsp..
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Un verger au Pakistan

Ne vous y trompez pas, le résumé raconte l'histoire dans l'ordre, qui n'est pas celui de la narration.



Nous découvrons d'abord l'homme brisé, au sortir de sa prison, qui ne peut ni manger ni se tenir debout, mais qui va réapprendre à vivre et nous raconter, bribes par bribes, son histoire.



Une histoire d'amour, à l'ombre du verger de son père. Une histoire de temps de la récolte et du mûrissement du fruit.



Mais aussi une histoire de tortures et de sévices, d'hommes qui ne pardonnent pas, de pouvoir.



Une belle histoire d'hospitalité gratuite.



Et une nature grandiose, des roses, un verger qui donne des grenades dans lesquelles on aimerait mordre. Un verger dans lequel le narrateur n'a de cesse de revenir, seul dernier point de repère de sa vie.



Des hirondelles qui veillent sur les personnages, oiseau emblématique de ce pays.



J'ai passé un agréable moment de lecture, comme hors du temps.



L'image que je retiendrai :



Celle du parfum des roses dans le jardin fermé, parfum qui va aider l'homme à s'ouvrir de nouveau au monde.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Un verger au Pakistan

C'est un homme brisé physiquement et mentalement qui raconte son histoire. C'est un homme qui a été un adolescent vivant une existence simple et heureuse avec sa famille, qu'il aide à s'occuper d'un verger. Un adolescent qui tombe amoureux d'une jeune fille à qui il souhaite faire découvrir la beauté du verger familial et la splendeur de l'aube.



Mais voilà, l'adolescent vit au Pakistan et le père de la jeune fille est un puissant politicien. Le jeune homme sera jeté en prison et la famille chassée de sa propriété.



L'homme a passé plus de la moitié de sa vie dans les geôles pakistanaises. Il en ressort détruit. Un poète, Abbas, le recueille et l'aide à se reconstruire. L'homme, en rédigeant son histoire, s'adresse à Saba, celle qu'il n'a jamais oubliée.Et c'est son amour pour elle qui l'a aidé à supporter toutes les épreuves subies.



En revenant au monde, l'homme découvre que la société a changé que d'autres enjeux l'ont modifiée. Et qu'il va devoir s'y adapter.



C'est une histoire bouleversante écrite avec simplicité et pudeur. Comme quoi, il ne faut pas faire dans la surenchère pour émouvoir et toucher le lecteur. Au-delà de cette histoire d'amour et de reconstruction, l'auteur évoque aussi un pays en mutation, son contexte et une certaine vision du monde.



Une belle découverte.
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Un verger au Pakistan

Saba... Elle est l'amour de sa vie. Pour ce jeune garçon, encore aux portes de l'âge adulte, cette jeune fille est à elle seule tout ce qu'il peut espérer, désirer et rêver. Mais ils ne font pas partie des mêmes classes sociales. Malgré leur discrétion, au pied d'un grenadier, ils se font surprendre. Commence alors pour lui 15 ans de prison d'où il ressortira brisé...

Quel magnifique moment de lecture !!! Une histoire d'amour dans la pure tradition des contes orientaux, une écriture douce et poétique, des personnages attachants et sensibles... Tout est ici réuni pour faire de certains rêves une force, pour permettre à un amour envolé de faire d'un jeune garcon brisé un homme debout...
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Un verger au Pakistan

« J'ai passé quinze ans en prison. J'ai vingt-neuf ans. Mon corps est celui d'un homme bien plus âgé. Une relique que je connais trop intimement : ces cicatrices, cette silhouette brisée. Toutes ces années ! Elles m'ont tout pris. Ma santé et ma famille. Elles m'ont pris la personne que j'aurais pu être et m'ont rendu à la place la moitié d'un homme, une ombre. »



Nord du Pakistan. Après un long séjour derrière les barreaux, un jeune homme est recueilli avec bienveillance par un sage épris de livres et de poésie. Aidé de la fille de son hôte, il va consigner son histoire dans un cahier pour celle qu'il n'a jamais cessé d'aimer, celle dont il s'est épris et qui aura été malgré elle la cause de son malheur.



« Saba. Nous n'étions alors que des enfants, nous ne savions rien des frontières qui traversent le monde des adultes. Nous ne savions pas que le monde était constitué de murs et de barreaux, que les peuples étaient séparés les uns des autres. Les montagnes étaient poreuses, comment aurait-on pu y tracer des frontières ? Et si même les nations ne pouvaient être séparées, alors pourquoi deux personnes quelconques auraient-elles dû l'être ? Non, nous étions des enfants et ne savions rien de tout ça ; peut-être ne serons nous plus jamais aussi sages. »



Une lettre à l'absente, belle et déchirante. L'écriture fait œuvre de résilience, elle lui permet d'avancer malgré les épouvantables stigmates d'un douloureux passé. L'horreur de la prison côtoie le calme apaisant du verger de son enfance dans lequel il revient dorénavant chaque jour. Les épisodes sordides de sa vie en captivité sont précédés ou suivis de réflexions sur la beauté de la nature, du vol des hirondelles au goût suave de la grenade dont le jus fait frémir les lèvres. Sur le cahier, les mots apportent la lumière et aident à rester debout. C'est parfois poétique, à d'autres moment d'un réalisme qui fait frémir mais toujours d'une grande beauté. Un superbe texte, vraiment.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Un verger au Pakistan

Une très belle découverte pour ce petit livre, un style toute en délicatesse pour une histoire prenante. J'ai beaucoup aimé ce personnage et son histoire dramatique, cet amour qui lui a permis de vaincre son tragique destin. Cet apprentissage au retour de tant d'années d'emprisonnement et d'humiliation, de souffrance et d'incompréhension.

Oui, il y a des pays, où on ne mélange pas les torchons et les serviettes, oui, il y a des pays, où on jette les quasi enfants en prison, enchaînés tel des monstres.

Dans le drame, cette histoire est belle, car il y a comme dans un conte, le bon, l'homme a la belle âme qui recueillera cette victime, lui réapprendra "la vie" en quelle sorte, dans ce verger où tout a commencé, dans ce verger où les souvenirs ressurgissent sans doute pour mieux comprendre l'incompréhensible.

Ne pas trop en dire, pour vous laissez le plaisir de lire ce livre atypique pour le sujet et splendide dans l'écriture.

Un grand merci à Audrey pour cette découverte.
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Un verger au Pakistan

Quel récit touchant et bouleversant ! Ce jeune homme pakistanais tombe amoureux d'une jeune fille. Mais leur société juge cet amour inconvenant et il le paiera par 15 ans de prison et de torture. Cet homme nous raconte alors un peu de manière aléatoire, ce qu'il a vécu avant, pendant et après la prison. Son courage incroyable lui a permis d'endurer ce calvaire et de chercher une nouvelle raison pour continuer.

La plume de l'auteur transcris très justement tous les sentiments et émotions du narrateur. J'ai eu envie de me révolter avec lui, de pleurer mais aussi d'espérer.

Une belle lecture pour un sujet triste.
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Un verger au Pakistan

J'ai eu l'impression de lire un récit de la part de ce jeune homme ayant vécu 15 années en prison au Pakistan.

Cela dit nous sommes vraiment dans un cadre de résilience particulièrement bien vécue par ce personnage traumatisé mais malgré tout prêt à vivre et à se reconstruire sagement. A aucun moment ce dernier ne se plaint, l'écriture est très profonde, je ne la classerai pas comme poétique mais d'une puissance incroyable au niveau des descriptions qu'elles soient visuelles, olfactives ou autres.

Il faut l'avouer notre auteur est Anglais, Mr Hobbs possède tout à fait le style de cette littérature et nous emmène dans la quête spirituelle de l'Amour qui reste plus fort que tout dans l'âme de chaque être humain et qui lui permet de comprendre et d'avoir accepté une vie pleine de torture et de n'en garder que l'amour dans son cœur.

Merci à Audrey pour cette merveilleuse découverte, me permettant de m'enrichir un peu plus personnellement et spirituellement.
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Un verger au Pakistan

Les mémoires d'un homme de 29 ans qui incarne la résilience. Un homme coupable d'avoir aimé une fille qu'il croisera un jour, alors qu'il est au marché. Il paiera son coup de foudre par 15 années d'emprisonnement dans des conditions inhumaines, atroces.

Ce qu'il y a de beau dans ce roman, c'est que malgré la brisure, malgré la perte, malgré le mal, le narrateur ne cessera jamais d'aimer. L'amour qui garde vivant, l'amour qui permet d'endurer bien des souffrances.

Hobbs a une très belle plume, qui se lit comme un poème. Ces mots nous enveloppent d'une beauté infinie. Un livre déchirant, mais à la fois doux et sensible. Et dire que c'est un premier roman.
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Un verger au Pakistan

Voici une histoire qui, bien qu'écrite par un Anglais, nous emmène dans un Pakistan dépeint à traits délicats. Nous découvrons un narrateur qui aime aller au pied des arbres d'un verger, verger qui autrefois appartenait à sa famille. Et, petit à petit, nous découvrons le terrible drame qui lui vola toute sa jeunesse.

Car cet homme, pour avoir aimé une jeune fille, pour s'être emporté contre le père de la belle, sera emprisonné de longues années, torturé, mis au ban de l'humanité.

Pourtant, si un tel récit pourrait paraître étouffant de souffrance, il n'en est rien. Le narrateur rédige son récit (dans un cahier qu'il destine à sa belle en espérant la revoir un jour), au fil de ses souvenirs, qu'ils soient heureux ou malheureux. Bien sûr, les passages où il se souvient de sa vie en prison sont les plus éprouvants. Mais il y a aussi ceux où il pense à son verger, ceux où il ré-apprend à vivre après pareille épreuve.

Un récit fort mais tout en délicatesse, court et qui se lit rapidement (trop, même), mais qui laisse en soi une empreinte. Celle de cet homme à qui l'on a tout pris.
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Un verger au Pakistan

Un homme, jeune encore, mais malade et usé comme un vieillard, parcourt tous les matins des kilomètres en montagne pour assister au lever du soleil dans le verger de son enfance, lieu du souvenir et de l'innocence.

Recueilli par Abbas, un homme qui pratique encore la "melmastia", l'hospitalité traditionnelle, il se rétablit peu à peu, réapprend à écrire pour se raconter à Saba, son amour de jeunesse, cause de son malheur et lumière de sa vie.



L'écriture de Peter Hobbs parvient à une grande poésie dans la sobriété. Les pages sur sa jeunesse et sur la nature, contemplatives, célèbrent la vie, le parfum des roses, la beauté des grenades tandis que celles sur ses années de prison laissent un goût amer de cruauté injustifiée.



"La colère s'est éteinte. Je n'ai aucun désir de vengeance. Je ne pense pas y être pour grand-chose. Je pense simplement que j'ai la chance de ne pas être submergé par la rage… A l'heure où je t'écris ces lignes, mes derniers ressentiments sont apaisés. Je ne cherche que la paix. Je cherche à devenir une meilleure personne que celle que je suis."



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Un verger au Pakistan

Ce court roman est une lettre, un » cahier » d’à peine 150 pages que le narrateur rédige pour raconter à la bien-aimée les années d’absence et les moments de bonheur partagés. Cet homme pas encore trentenaire, battu, abattu, encore un enfant lorsqu’il a été emprisonné, revient à petits pas sur les lieux de son enfance, de sa mémoire, qui, seules, ont survécu. Avec l’amour qu’il porte à Saba. Il revient dans ce verger qui a appartenu à son père, la terre de ses racines et de ses souvenirs. Un homme solitaire dont la famille est partie, qu’il ne peut encore rejoindre que ce soit physiquement ou psychologiquement; un homme qui ne renie pas son passé mais qui relève les yeux vers le ciel, les posent sur la page. C’est par l’écriture, les gestes et les mots, qu’ il revient. Nous en saurons bien peu de son monde qu’il n’a pas eu le temps d’apprendre, ce monde qu’il ne connaît pas si ce n’est qu’il perçoit les échos de la guerre qui le change; comme nous en saurons bien peu d’Abbas, le poète » qui n’a plus de poèmes à écrire » qui l’accueille. Dans le jardin du poète, dans le verger du père, un retour à soi pour revenir aux autres.



» Au cours de mes premières semaines ici, j’ai donc appris que tous les espaces clos n’étaient pas des prisons, et que certains procuraient même une forme de sécurité : certains sont des sanctuaires. «



Une lettre d’amour, voyage intime au cœur du temps. Malgré les scènes sordides de prison évoquées, une infinie douceur, ce vol d’hirondelles auquel s’attache le narrateur, le goût et les parfums, un regard d’un abandon émouvant et d’une acuité déchirante. Lumineux.
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