Peter Kuper fait partie de la crème des auteurs indépendants américains, dans la mouvance d'Art Spiegelman et Eric Drooker. Il n'avait pourtant pas encore été traduit en français. C'est désormais chose faite grâce aux Éditions de l'An 2.
"Le Système" dont il est question dans cet album, c'est la société capitaliste. Par son observation, Peter Kuper met en évidence ses inégalités, ses aberrations, sa violence et sa course effrénée vers la catastrophe. Par un brillant jeu de fondus-enchaînés, il compose une sorte de long plan-séquence qui fait découvrir au lecteur les relations subtiles qui génèrent le Système. Le lecteur a l'impression d'observer une colonie sous bulle, impression renforcée par la narration soit quasi muette. Exercice de style, sans doute, mais le résultat est une merveille de fluidité et d'intelligence. Une découverte a faire !
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Une autobiographie racontant l'adolescence angoissée et tumultueuse de Peter Kuper... J'avoue avoir pris plaisir à lire ces situations savoureuses et l'exposé de ces excès qui ne sont pas livrés sur le ton de la confession (ouf !), ni de l'apprentissage (beurk !) : quelque chose sonne juste, et c'est tant mieux.
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Peter Kuper nous propose son autobiographie sous forme de BD : son adolescence, son parcours sexe, drogue et rockn'roll pour finir par sa vie de jeune papa...
C'est drôle et bien fait, j'ai passé un agréable moment....
A réserver au plus de 30 ans !!!
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Je n'ai pas du tout accroché...
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Peter Kuper est arrivé à Oaxaca au tout début du soulèvement populaire de 2006, violemment réprimé.
Issu d'une presse new-yorkaise réputée, et du monde de la BD indépendante, en allant là-bas il recherchait d'abord un éloignement par rapport à son activité frénétique dans Mahattan. Son regard extérieur attire forcément l'attention.
Toutefois, il ne faut pas s'attendre à un compte-rendu exhaustif des évènements, des rencontres ou des débats. Tout au plus savons-nous qu'il s'agit au départ d'une revendication annuelle (depuis 15 ans) des enseignants pour une revalorisation de leur traitement, qui se double ensuite d'une virulente contestation à l'égard du nouveau gouverneur, un maitre ès corruption. L'auteur a à cœur le calme et le dépaysement de son séjour ; nous nous rendons compte rapidement qu'il est semblable à un certain nombre de concitoyens américains.
Les planches d'entomologie, de paysages et de scènes touristiques sont nombreuses, mais jolies. Un long chapitre, très intéressant, est consacré au street art et son évolution pendant les deux années passées sur place.
Bref on nous convainc donc d'aller visiter cette belle région d'Oaxaca, dépaysante aussi parce qu'il s'y passe des choses...
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