La pandémie n'avait pas encore frappé avec une telle férocité. L'Inde est submergée par le coronavirus. Ce ne sont plus les seuls hôpitaux qui sont débordés, peinant à mettre la main sur des bouteilles d'oxygène, mais des cheminées de crématorium qui se fissurent pour avoir fonctionné à une cadence trop importante des heures durant.
Le triomphalisme de cet hiver du Premier ministre Narendra Modi est mis en cause et ce dernier a été obligé de reconnaître ce 25 avril que l'épidémie est une “tempête qui ébranle la nation”. le Premier ministre est aussi accusé de ne s'intéresser qu'au scrutin en cours au Bengale-Occidentale où son parti affronte une de ses principales rivales politiques, et d'avoir encouragé des meetings inconséquents.
Si le variant indien, possiblement plus contagieux ou plus résistant que d'autres formes de la maladie, joue peut-être un rôle dans cette flambée épidémique, c'est aussi tout un système de santé très fragile et peu doté qui est dévoilé.
Pour en parler, Guillaume Erner reçoit
Christophe Jaffrelot, chercheur au CERI-Sciences
Po/CNRS, auteur de "
L'Inde de Modi. National-populisme et démocratie ethnique", (Fayard, 2019) et
Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille, épidémiologiste et ancien directeur de l'
Institut Pasteur de Lille.
L'invité des Matins de
France Culture.
Comprendre le monde c'est déjà le transformer(07h40 - 08h00 - 27 Avril 2021)
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