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Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 14/11/1941
Biographie :

Caza ou Philippe Caza, de son vrai nom Philippe Cazaumayou, est un auteur de bande dessinée et illustrateur français.

Fils d’André Caza, caricaturiste sportif (1911-2003), et d’une mère professeur de dessin, elle-même fille du peintre Pierre-Gaston Rigaud, il passe son enfance dans la région parisienne et son adolescence en Haute-Savoie. À 18 ans, il remonte à Paris et devient apprenti chez un affichiste, puis il est graphiste publicitaire indépendant.

Après 10 ans passés dans la publicité, il décide en 1968 de s’orienter vers la bande dessinée et l’illustration de science-fiction. En 1970 paraît "Kriss Kool", bande dessinée de SF psychédélique. Il quitte Paris pour s’installer dans les Cévennes, et dans les années 70, il partage son activité entre des illustrations et couvertures pour diverses publications des Éditions OPTA et des histoires courtes dans le magazine "Pilote" ("Contes hystériques", "Le Caillou rouge"…)

Lorsque paraît "Métal Hurlant" en 1975, il fournit à ce magazine des histoires de SF à tendance mythologique (Sanguine, L’Oiseau poussière). Dans les années 80, il s’installe dans la région de Montpellier. Se consacrant définitivement à la science-fiction, il entame dans "Pilote" les histoires courtes qui constitueront "L’Âge d’ombre".

Dans le même temps, il participe à des portfolios collectifs, illustre Robert Escarpit, publie Mémoires des écumes (spectacle, album, film et disque). Il s’essaye aussi aux décors et costumes de théâtre pour une pièce de Victor Hugo.
À la fin des années 80, il continue à dessiner des couvertures pour J’ai Lu (Les robots et le cycle d’Elijah Baley par Isaac Asimov et illustre "Skaith", de Leigh Brackett. Parallèlement, il se lance dans un nouveau domaine d’illustration, celui du jeu de rôle (Simulacres, L’Appel de Cthulhu) et du jeu vidéo (Kult).

Dans les années 1990, il se consacre principalement à une longue série en bande dessinée : Le Monde d'Arkadi ou Chroniques de la terre fixe. Il produira également, en tant que scénariste, une série d’heroic fantasy à tendance humoristique, Amiante, dessinée par Patrick Lemordan.

Le 17 mars 2010, il illustre "Urbite et Orbite" pour le Siné Hebdo.

site officiel : https://www.noosfere.org/heberg/caza/
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ina 1996


Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
L'étalement des vacances, c'est vraiment râpé !
Comme d'habitude, ils sont tous partis en août.
C'est dingue !
Je suis absolument seul dans l'hachélème !
Comme tous les ans. Tranquille.
Je bosse doucement. Je bouquine, je pense.
Je me fais ma petite bouffe, mon petit ménage ...
Il fait pas vraiment beau, mais chaud, très chaud.
Je peux me balader à poil toutes fenêtres ouvertes : y a que comme ça que je suis bien.
D'ailleurs, je crois que dans l'immeuble en face, y a pas grand monde non plus ...
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Tremblez, banlieues préfabriquées, hachélèmes grisâtres, résidence demi-luxe-béton-armé, tours de verre et d’acier. Tremblez Carrefoutres, tremblez Mammoutres, tremblez Les-Gonesse ! Bientôt… Bientôt j’aurai accumulé assez d’or pour laisser Mon Rêve au mouillage et armer pour la course, un hachélème entier. À ses sabords béants, je mettrai cent canons, et ses soutes profondes regorgeront de fuel, de rhum blanc et de poudre. À l’antenne collective puissamment haubannée, je hisserai mon pavillon de mort. Bientôt, sous une dunette blindée, sous le vent noir des cheminées des chaudières urbaines, m’enfonçant comme un coin dans les banlieues obscures, je piloterai un léviathan de béton précontraint, énorme et terrifiant. Et sombreront sur son passages les ZUP endormies. Et trembleront plus fort encore les banlieusards mous, quand ils verront flotter si haut l’ombre du noir drapeau du dernier des pirates. Il n’aura plus qu’un nom : Cauchemar !
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Avoir un vide-ordure dans sa cuisine, c'est bien pratique, n'est-ce pas ?
Finie la corvée de descendre la poubelle : vous ouvrez le machin, vous jetez ... et puis vous refermez et hop ! Terminé, parti, oublié, occulté, refoulé.
Mais vos déchets, que deviennent-ils ensuite ?
Vous vous en foutez, Hein ? ...
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À quelques minutes de Villeville-centre, dans la banlieue sud, s’élève depuis quelques mois la cité nouvelle de Villeville 2. Sur une plaine autrefois occupée par quelques paysans accrochés à leur glèbe et au passé, et quelques pavillons disparates de meulière et de mauvais goût, s’élèvent aujourd’hui d’élégants bâtiments : verre, béton, acier céramique, lignes sobres, rigoureuses, hygiéniques. Une cité sans zones d’ombre. Une cité radieuse au plein sens du terme. Ces bâtiments-miroirs, ces tours transparents, n’excluent cependant pas la variété et l’intimité des intérieurs qui vont du studio au 5 pièces – tous soigneusement insonorisés – préservant ainsi l’indépendance et les goûts de chacun. Mais ce n’est pas la seule originalité de Villeville 2 qui, en effet, n’a pas été construite par un quelconque promoteur, mais par l’état lui-même, sous l’impulsion dynamique de monsieur Miquelon, ministre de la Sécurité sociale.
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Le soir parfois, je sors de chez moi. Et ainsi que cela se pratiquait couramment autrefois, je me promène. À pied ! à marcher ainsi entre les blocs dortoirs, je me sens presque libre, comme on peut être libre au plein cœur du désert. Eux. Le soir, ils ne sortent pas. Le soir, derrière leurs portes à double sécurité, ils regardent la télé. Et petit à petit, ce scintillement d’électrons prend dans leur tête et dans leur cœur, la place du monde réel. Pourtant, derrière le béton-pâte du décor, le monde réel existe encore quelque part. Ailleurs. Mais pour le voir, il faut sortir, et eux, le soir, ils ne sortent pas. Mais ce soir n’est pas un soir comme les autres.
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Un jour, j’ai quitté ma banlieue. J’ai pris la route, l’autoroute, et finalement j’ai atterri à Villeville. Et là, tout de suite, l’angoisse ! Moi qui n’avais conduit que sur des routes tranquilles, je me suis retrouvé dans ça. Non alors ! Ça, c’est au-dessus de mes forces ! Après tout, j’étais là en touriste, j’allais pas m’user à conduire dans ça. Ma décision a été vite prise : à la première station de métro venue, coup de chance, j’ai trouvé une place libre. Je me suis garé.
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Oui c'est ainsi, Ô Prince, que dura l'âge d'eau.

Voici que les eaux règnent sur le monde. Voici l'arche : une cathédrale naufragée. Enracinée à la montagne qui l'a vue naître. L'arche attend une improbable dissolution, tandis que ses hanches se revêtent des noires putréfactions de la vie abyssale. Les millénaires s'écoulent, dans le silence d'une mer immobile, aussi dense qu'un mercure. Et l'arche reste close. (épave hermétique)
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Lulla ou le Dévorant :

" - .... Et voilà ! ... Le Prolifique a rendu à l'univers ce que le Dévorant, dans sa gloutonnerie, avait avalé... Tout rentre dans l'ordre...
- Oui ! Comme si on était sortis de l'univers par un bout pour, dans le même instant, y rentrer par l'autre bout !... Un milliard d'années en ligne droite et on se retrouve au point de départ !... Les deux pôles, les deux forces opposées coincideraient donc dans le temps et dans l'espace !... Malgré sa bipolarité, l'univers est bien un !... Si bien qu'il a suffi d'atteindre ce point focal, ce un où les extrêmes se rejoignent... où les contraires fusionnent, et de le traverser pour réaliser cette " conjuctio oppositorum " dont parlait Carl Gustav Jung et...

- Voui ?...

- Euh... Bon... Comment tu dirais ça, toi ?

- Métaphysiquement ou pornographiquement ?

- Comme tu veux...

- Je dirais : l'univers est comme un escargot...

- ... Spiralé ?... Baveux ?...

- Non ! Hermaphrodite... "
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Puis l'eau cessa de dominer la terre.

Au gré d'une marée sismique, les océans refluent en ondes et s'atrophient, abandonnant sur leur chemin le sédiment des siècles.

L'arche réapparaît à la surface du monde, engluée d'excrément, enrobée d'un limon paresseux, enkystée dans l'attente - immobile.

L'arche close : reliquaire et prison. Montagne et temple. Coffre et crâne - arcane.

Et sous la matrice putréfiée : mûrissement sourd. Sculpture lente. Maturation secrète - transmutations.

Et encore : Evaporation. Dessication. Distillation des ultimes atomes liquides - sable et sel.
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Sept heures du soir en hiver, en Banlieue-sur-Seine, il fait déjà presque nuit. Les indigènes flasques se terrent au sein de leurs pavillons bien clos. Déjà les télés baignent les salles de séjour de leur lumière ultra-violette. On entend des bruits d’apéritifs, de biftecks grillant et, dans la chambre du haut, le tourne-disque de ce bon dieu de gosse qui braille Be-Bop-A-Lulla pour la sixième fois consécutive. Dehors il n’y a rien. Personne. Désert. No-man’s land. Ça pourrait tout aussi bien être la surface de la Lune, le Kalahari, ou la mer des Sargasses avec ses multiples épaves engluées dans les algues et la fange. Dehors, ou dans le pavillon d’à côté, il semblerait pourtant qu’il y ait eu un cri, un coup de feu, un rire… Si l’on avait l’idée saugrenue de regarder dehors, peut-être verrait-on de ombres s’agiter sur un pavillon proche… pour ainsi dire, rien, quoi… Et pourtant, il s’est bien passé quelque chose. Pourtant il est revenu, il est là, et de nouveau, il frappe ! Et sur la banlieue ouest, s’étend son ombre blême, l’ombre maudite du pavillon noir. Eh oui, ces derniers temps, je me suis fait pirate. Dans toute la banlieue ouest, on ne m’appelle plus que Le montre-à-l’œil-bleu, ou L’écume-des-sept-cités-jardins. Mon vaisseau Mon Rêve, je l’ai racheté pour quelques bouteilles de tafia à un vieux mendiant alcoolique qui s’en était servi pour faire du cabotage dans les îles de béton sous le vent, entre la Défense et Saint Germain-en-Laye, avant de prendre sa retraite au douzième étage d’un hachélème de Montmartre. Avec quelques bouteilles de Frépontaine et quelques promesses de butin, j’ai réuni un équipage de parfaits forbans… Épaves humaines repêchées dans les bistrots brumeux de Fontenay-le-Port, et nous nous sommes embarqués pour un destin de violence. Bien sûr, Mon Rêve ne paie pas de mine : meulière, tuile mécanique, et même un nain de céramique sur les six mètres carrés de pelouse mal tenue. Mais sous ses dehors banals, se cache un coursier de grand classe, racé, maniable et sa rapidité à tirer des bordées. Et sa banalité même est notre atout le plus précieux, qui nous permet de nous glisser, insoupçonnables, parmi milles autres pavillons tous semblables à lui. C’est ainsi que la nuit, camouflés Père-tranquille, nous naviguons. Vers 4h du matin, dans le plus grand silence, nous jetons l’ancre entre deux pavillons anonymes. Tout de suite, nous nous fondons dans le décor… Attente… 8h du matin : de l’animation. Les gentils enfants vont à l’école, les gentils papas vont au bureau, et les gentilles mamans vont tapiner sur le parkingue du supermarché. Ils passent devant Mon Rêve, indifférents, aveugles…. Très vite le calme revient… Torpeur… nous, nous dormons… Enfin… Mes hommes dorment… Moi, je ne dors jamais, j’observe. Malgré mon œil unique, je vois ! Tant il est vrai qu’au royaume des aveugles, les borgnes n’ont qu’un œil. Ne fin d’après-midi, les indigènes rentrent chez eux, s’affessent, font chauffer leur télé et leur purée-flocon. C’est l’heure… Non, ce n’est pas l’heure où les lions vont boire, car il n’y en a plus de lions. C’est l’heure molle, l’heure entre chien et loup : quand les hommes et les chiens se gorgent de Carnigou au fond de leur niches douillettes, alors sortent les loups – Car il y a encore des loups. À bord de Mon Rêve, c’est le branle-bas de combat. Chacun se restaure, s’abreuve, assouplit ses muscles, fourbit ses armes… Alors je lance un ordre ! Hissez le pavillon noir ! Alor, majestueusement, s’élève au ciel le symbole éternel de la mort violente, du pillage, du vol, du viol et des cabines haute tension. À cette vue, les ménagères frémissent dans leur chair frustrée, les retraités se terrent dans leur cave, entre la cuve débordante de fuel et les 200 kilos de sucre. Les enfants attardés qui jouaient encore dehors, sur le tas de sable noirâtre, courent vers l’abri chaleureux des cuisines laquées jaune-néon. Et c’est l’assaut !
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