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Citations de Philippe Frey (13)


Totalement inutile de jouer les héros. Face à une arme de guerre, ma pétoire ne fait pas le poids. Surtout vu mes talents de tireur. Eux par contre sont d’une habileté diabolique.
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"La minuscule dent de requin pointe toujours à l'horizon. Cela fait maintenant trois jours que je la vois. Au début, je la prenais pour une simple roche posée non loin sur le reg. Ce n'est que peu à peu, pas à pas, que j'ai fini par comprendre qu'il s'agissait d'un escarpement bien plus important, et que l'effet de perspective faussait jusqu'à lui donner la taille d'un caillou."
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Les premières villes sont nées dans l’Antiquité probablement en Mésopotamie, en Perse et aux frontières de l’Inde. Ou plus exactement dans les bassins du Tigre, de l’Euphrate – en actuel Irak – ou de l’Indus, au Pakistan et jusqu’au Rajasthan indien.
Un néophyte objectera qu’une ville au bord d’un fleuve, même dans le désert, n’est pas une ville de désert. Et il aura raison. Mais comme les premiers sédentaires urbains ne maîtrisaient pas les crues des fleuves et se méfiaient de ses caprices, ils construisaient justement leurs villes en plein désert et acheminaient l’eau par aqueduc jusque dans des citernes qui irriguaient jardins et maisons. Ainsi Ur, Laggash ou Nippur en Mésopotamie. Harappa et surtout Mohenjo-Daro au Pakistan sont également bien loin de l’Indus, le grand fleuve nourricier. De même que la ville de Kalibangan en Inde qui se retrouve presque ensevelie sous les sables du désert de Thâr. On a même retrouvé ses maisons à deux étages en briques moulées datant de plus de 5000 ans. Comble du perfectionnement, il y avait non seulement un réseau d’adduction d’eau dans chaque maison mais également un système d’évacuation des eaux usées qui retournaient au loin dans le désert. À la même époque en Europe, nous vivions de fèves, de pois, et de sarrasin dans des forêts épaisses et humides !
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Ce constat est paradoxal et étonnant. Car a priori, on se dirait que les déserts sont des endroits invivables, où l’homme ne peut être que toléré et se saurait perdurer. Au contraire, l’homme, a chaque fois, réussi à s’y adapter et à y survivre de manière durable. Et pas seulement l’un ou l’autre siècle. Mais au contraire des dizaines de milliers d’années, créant aussi les plus vieilles populations endémiques du monde.
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Si on doit chercher quelles sont les plus vieilles populations du monde, on sera étonné de constater que ce sont certainement les peuples du désert…En effet, qui sont les plus vieux groupes d’Asie, d’Océanie, d’Afrique, Les Aborigènes d’Australie ont plus de 40 000 ans, voir peut-être 50 000 . Les Bushmen du Kalahari sont estimés avoir presque le même âge. Nous avons en tout cas là les plus vieilles populations d’Asie du Sud-Est et d’Afrique…si on y ajoute les rares tribus des îles Andaman, dans le golfe du Bengale, et du sud de l’Inde, et en Afrique, les tribus pygmées du bassin congolais.
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Au bas du bordj qui se révèle être en ruine, une pierre gigantesque avec des inscriptions hiéroglyphiques qui ne sont pas de l’arabe. Certainement des écritures pharaoniques. Étrange. Rares sont les vestiges de présence antique égyptienne en dehors de la vallée du Nil. Toujours personne. Et toujours pas d’eau. Je tombe brusquement en arrêt devant deux chameaux : deux jeunes bêtes entravées. Mais j’ai beau fouiller les moindres recoins de l’oasis, il n’y a apparemment pas de présence humaine. Je retourne lentement vers les deux chameaux et je finis par découvrir « le » point d’eau. Un trou creusé dans le sol dissimulé par les herbes, d’environ un demi-mètre de diamètre avec de l’eau de résurgence
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Je m’arrête quelques secondes pour observer leurs traces : chaque bête a une empreinte différente. On peut distinguer leur âge, leur état, s’ils sont au pâturage ou s’ils marchent, s’ils sont montés ou non, chargés ou non. Leur origine. Les soles avant sont plus larges que les soles arrière.
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Pour cause de guerre larvée, les trafics, paraît-il, ont sensiblement baissé, mais tout reste possible. Il y a quatre jours, j’ai vu dans la caserne du Moukhabarat à Assouan plusieurs dizaines de chameaux saisis et le colonel m’a montré une collection de photos saisissantes de très sales gueules de trafiquants bisharin nomades : chevelure luisante et bouclée jusqu’aux épaules encadrant des visages noirs et acérés. Ce sont d’excellents chameliers, mais rendus incontrôlables par la drogue, haschisch et héroïne, qu’ils trafiquent et dont ils abusent.
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La chaleur n’a pas vraiment baissé depuis le crépuscule, mais c’est supportable.
Tout cela m’arrange. Rien de mieux pour se faufiler entre les mailles du filet qui s’étend sur la frontière Égypte-Soudan, pays à deux doigts de la guerre ouverte après des semaines d’atermoiement et d’intimidation.
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Rien ne dit que nos civilisations sédentaires survivront aussi longtemps que ces peuples directement issus du néolithique ! Dire que ces hommes n’ont pas de technologie ou de connaissance est particulièrement faux, dans la mesure où, justement, la connaissance de leur milieu est « totale ». quant à leur technologie, elle est dans le même temps rustique, communautaire, elle n’entrave pas leur mobilité, et elle est néanmoins efficace. Il va sans dire que la vie de ces groupes n’entraîne ni prédation excessive, ni détérioration de leur environnement. Car dans la mesure où ces peuples vivent de cette nature fugace de désert, ils n’ont aucun intérêt à voir disparaître les ressources qui leur permettent de vivre.

L’animisme des chasseurs-cueilleurs - incluant souvent une déité supérieure unique – n’est que la marque du respect qu’ils entretiennent pour la nature, dans laquelle ils se fondent et qu’ils ne cherchent pas à contrôler outre mesure. On ne voit donc pas ce qui pourrait mener à leur extinction.
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J’étais frappé de constater les nombreuses similitudes entre les peuples nomades des différents continents, vivant de cueillette et de petites chasses, les uns comme les autres tenus de se déplacer constamment du fait du manque de ressources en faisant preuve à chaque fois d’un génie particulier pour réinventer les moyens de leur subsistance ailleurs, plus loin.
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Encore faut il, surtout, ne jamais oublier une chose : je ne peux être que ce modeste scorpion qui gravit inlassablement les grains de sable brûlants ..........
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Les populations me paraissent farouches et rebelles car je les voyais à travers un prisme qui était celui de ma culture. Aujourd'hui, je suis plus apte à apprécier un regard, un geste amical ou au contraire une différence culturelle qui me blesse. Les nomades que vous croisez ne sont pas là pour satisfaire votre ego ou répondre à l'attente que vous avez vis à vis d'eux. Ils "sont" là et vivent leur vie chez eux, sur leur territoire. Vous ne serez de toute manière qu'un fragile témoin de leur vie qui, par définition, ne fera que passer. Même si mes meilleurs amis sont probablement parmi ces hommes éparpillés aux quatre coins des déserts de la planète ..................
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