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Citations de Philippe Langenieux-Villard (27)


l'histoire a bien davantage d'imagination que les hommes. Elle révèle des tortures et des lâchetés insensées. Elle nous offre bien plus de preuves d'héroïsme et d'amour que toutes les idées et tous les rêves dont nos vies se chargent.
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- Mais crois-tu qu'il soit suivi par son conseil municipal et par la population ? poursuit Marie-Philomène.
- Penses-tu ! En France, les rois ont disparu mais les courtisans sont restés.
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Philippe Langenieux-Villard
L'abbé Bois, curé du diocèse de Maurienne, vicaire de la commune d'Aiton, a la charge d'accompagner les derniers soupirs des mourants intransportables. Voilà plusieurs jours qu'il a renoncé à recueillir les dernières volontés des soldats : qu'est-ce qu'une dernière volonté, quand on meurt à vingt ans ?
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Voici trois jours, Jean Jaurès a été assassiné au café du Croissant à Paris, alors qu'il dinait avec des amis à quelques pas de son journal, L'Humanité. La voix du tribun du Tarn résonnait dans la France entière et dans le cœur du premier magistrat du Moutaret. Il admirait la détermination de cette statue vivante de la République, qui avait "déclaré la guerre à la guerre" et s'employait à empêcher le "meurtre entre les nations, c'est-à-dire entre les peuples".
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Adolphe et Marie-Philomène sont accablés de chagrin. Quel sort cette guerre réservera-t-elle à Alfred, leur fils aîné mobilisé depuis quinze jours, et à Louis, leur fils cadet qui a été décoré de la croix de guerre en Alsace ?

L'hommage du village est immédiat. Poignées de main solides, chapeaux qui se lèvent à leur passage, regards chauds et tristes, silence respectueux. Quand on les croise, on embrasse les filles de la famille dont les yeux rougis trahissent larmes et sanglots. Mais l'on parle peu à Adolphe et à Marie-Philomène. Comment témoigner son affection à un homme que l'on a surtout pris l'habitude de respecter ?

Le curé multiplie les visites et les marques de sympathie:

- Votre souffrance, je veux la porter avec vous, répète-t-il aux deux parents.

- Merci mon père. Nous avons de la chance d'être soutenus par vos prières.

- Mes pensées dépassent les mots d'église. Il faut que vous entendiez toute l'affection que nous sommes si nombreux à vous porter. Elle n'est pas catholique et solennelle. Elle est amicale, clandestine, générale. Les parents de vos élèves, vos voisins, les paroissiens et nombre de membres du conseil municipal n'osent vous dire qu'ils vous aiment. Vous n'êtes pas seuls, croyez-moi !

- Nous y sommes très sensibles, mon père. Mais vous me connaissez: j'ai conçu ma vie dans le don, et recevoir me gêne, soupire Adolphe.
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"Mon radeau portera entre dix et vingt personnes. Or, je n'ai pas l'intention de convoquer autant de modèles professionnels pour peindre des visages que tout Paris connaît déjà sous d'autres pinceaux. Grâce à Alexandre, j'espère la participation de plusieurs rescapés. Mais si je pouvais espérer faire figurer notre amitié dans cette œuvre, Eugène, j'en serais très honoré."
C'est ainsi qu'il fût décidé que Delacroix participerait à l'aventure.
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Eugène, la mort n'est pas contagieuse. Elle est héréditaire. (71)
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Wauquiez avait déjà trahi la confiance de Nicolas Sarkozy en février 2012 en se faisant excuser du Conseil des ministres pour aller annoncer lui-même aux quatre-vingt-treize salariés de l'entreprise Lejaby à Yssingeaux, la reprise de leurs activités par l'entreprise LVMH, alors que le président avait mené personnellement les négociations et espérait en annoncer lui-même le succès.
- Tu n'es qu'un pauvre c... C'est moi qui ai tout arrangé et c'est toi qui viens faire le malin ! Lui avait lancé au téléphone, furieux, le président venu sur place l'après-midi même à l'occasion de la Journée de la femme, en pleine campagne électorale.
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La grande force d'Ahmed, c'est sa joie de vivre, cette infinie gentillesse qui s'offre sans calcul ni réserve à tous ceux qu'il rencontre. Il a la victoire généreuse comme d'autres l'ont orgueilleuse. Ce petit champion a un cœur de géant.
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Vous n’y révélez pas une histoire, vous y racontez l’histoire. Cette matière-là, croyez-moi, n’est pas la seule propriété des empereurs et des rois.
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Je n'avais aucune des qualités requises pour être le témoin privilégié d'un tel travail. Mon éducation était très éloignée d'une quelconque sensibilité à la création artistique, et mes préoccupations immédiates me tournaient davantage vers la librairie que j'allais ouvrir prochainement au Palais-Royal. Avec le Docteur Savigny, nous avions aussi la lourde tâche de répondre à tous les messages de soutien que collectait la revue Le Mercure de France qui était à l'origine d'une souscription en faveur des rescapés du naufrage. J'avais mon compte de soucis et d'efforts. Mais qui aurait résisté au charme, à la vivacité et à l'ambition de ce peintre qui travaillait sans relâche et avec tant d'enthousiasme ? Par ailleurs, la transposition en peinture de notre tragédie était une façon de poursuivre sous une autre forme le combat engagé contre la monarchie. C'était à mes yeux une cause supérieure.
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La "justice", cette forme endimanchée de la vengeance, était dite par des ambitieux dont la carrière dépendait de leur seule obéissance. (103)
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J'ai observé qu'en règle générale l'obscène rebute tandis que le pathétique attire. (64-65)
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Le doute nous guide bien plus surement que nos certitudes. Le doute construit les hypothèses, les réseaux, les montages, les ambiguïtés et même les compromissions
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Oui, décidément, l'artiste ne devait plus se contenter de raconter l'histoire. Il devait y contribuer.
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Ce qui me maintenait encore en vie, vraiment, c'était ma rancœur, et aussi la volonté qu'un scandale flétrisse à jamais le nom de Chaumereys et de ses protecteurs : Louis XVIII et son ministre de la marine, monsieur Dubouchage. Ce sont eux qui l'avaient nommé capitaine de La Méduse, ils étaient responsables eux aussi.
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- Personne n’a la mesure du travail que nous fournissons, lâcha-t-il à voix basse. Nous consacrons toutes les heures de notre vie à peindre des tableaux que quelques visiteurs voient en marchant sans les regarder. Nous sommes des décorateurs de salon. Il va falloir que cela change.
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- [...] Oui, cher ami, cessons d'être des fonctionnaires de la peinture, mettons-nous à étonner le monde, à le surprendre...
- Ce n'est pas ce que l'Académie nous conseille !
- L'Académie, s'empourpra Géricault, ne nous apprend qu'à exécuter le mieux possible des compositions semblables avec une perfection désespérante. [...] Elle étouffe les étincelles du feu sacré. Elle nous fait perdre notre temps. Elle nous ligote au pouvoir qui nous y désigne. (32-33)
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"Si je me sors de cette galère, je raconterai tout et je le dénoncerai [le capitaine Chaumareys] !" m'étais-je promis en cet instant, omettant sans doute que sur ce rafiot de misère il n'y avait pas même une rame, alors que sur une galère... (13)
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Il espéra un temps succéder au député-maire de Lyon, Raymond Barre,
qui avait assumé des responsabilités nationales importantes mais que l'âge et la maladie avaient affaibli. L'homme était une sorte de sage, réputé pour ses connaissances économiques qu'il professait brillamment. Il voulait passer la main. Wauquiez pouvait arguer auprès de lui d'avoir appris ses cours à Sciences Po, mais aussi d'être né dans la cité qu'il administrait avec "intelligence et talent", lui précisa-t-il, flatteur en ajoutant :
- Je veux rendre à cette terre tout ce qu'elle m'a donné.
L'argument glaça l'édile, surpris qu'un simple lieu de naissance, juste
constaté par l'état civil, puisse à ce point justifier un héritage. Il avait assez côtoyé les hommes pour traduire leurs jolies phrases en vérités.
Qui aurait été dupe des arrière-pensées de ce jeune visiteur ? Il y avait
dans sa déclaration d'amour beaucoup trop d'empressement pour qu'elle pût paraître sincère. La démarche précitée marquait davantage l'impatience du postulant que l'attachement du Lyonnais.
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