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Citations de Philippe Soupault (160)


Philippe Soupault
Claire comme l'eau
bleue comme l'air
visage du feu et de la terre
Je te salue lune lune bleue
fille du Nord et de la nuit
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Philippe Soupault
Comme la nuit et comme le repos
comme l'aube et comme le silence
j'attends j'attends
et tu ne viendras pas
je marche dans la lumière
une lueur dans le jour
ton nom et ton regard
je cours dans la nuit
vers la solitude
vers l'infini
tu ne viendras plus
je t'attends je t'attends
come la nuit comme le repos comme l'aube
comme le remords

(" Poèmes et poésies")
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Marée Basse

Je songe à tous les vents
Simoun , sirocco et mousson
à vous phénomènes et typhons
tandis qu'ici tout craque
et que la chaleur épaisse comme la neige
se répand dans le silence
O Lune simplicité oracle
qu'un vent de crépuscule
réduit en lucioles
O lune tout t'abandonne
toi l'amie du silence ennemie des vents
plus est-ce toi qui mène les nuages
paitre
au-delà de la nuit
tout t'abandonne tout te fuit
obéissante moins aimée
mes yeux se ferme grâce à toi
et ta douceur se répand dans les veines de la terre
je songe à vous absents ivres ou dormeurs
vents de terre et de mer
vous qui apprenez qu'il faut vivre
avec des ailes
ou dormir sans scrupules
quand les oiseaux vos enfants
cueillent les étoiles de la vie et du sommeil
vents des continents
roses vous tremblez
vous qui préférez le supplice du crépuscule
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Il s'en va. Car Charlot doit s'en aller, toujours. C'est chez lui une vocation. Rien ne peut le retenir, car il sait qu'au-delà, plus loin, quelque chose de nouveau l'attend. (p.18)
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Les courants d’air passaient et repassaient, formant des dessins monotones et reposants.
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Anniversaire


Je voudrais te donner
une couronne
constellée de toutes les étoiles
du firmament

Je voudrais te donner
Le chant des rossignols
De toute la terre

Je voudrais te donner
Les silences de l’hiver
Les sourires du printemps
La clarté de l’été
Les flammes de l’automne

Je voudrais te donner
Tout ce que je n’ai pas pu
Pas su
Te donner
Ma vie
Notre éternité
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Monsieur Miroir marchand d'habits
est mort hier soir à Paris
Il fait nuit
Il fait noir
Il fait nuit noire à Paris
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Sous les arbres mauves…


Sous les arbres mauves
une nuit mauvaise
j’allais contre le froid
tous ceux que la faim faisait doucement gémir
tous ceux qui laissaient tomber les bras
guettaient dans l’ombre
Ils étaient là près de moi
Leurs yeux trop grands étaient des menaces
J’avais honte de savoir marcher
et une lumière plus douce que la neige
me tirait
Tu ne me quittais pas
tu dormais
et ta vie était cette nuit
que je respirais
Je savais par mes yeux mes mains mes pas
que tout s’effaçait
qu’il n’ y avait plus que la terre
que la terre
et toi.
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Bien-Aimée

la femme que j'aime ne sait pas tricoter
elle sait rêver rêver rêver
et ses rêves sont des nuages de laine
gonglés d'espérance multicolore
que convoque le crépuscule

Elle sait repasser à merveille
les merveilles rouges et bleues
tout ce qui est crépusculaire miraculeux
pour l'herbier des souvenirs
et les longues soirées d'hiver

La femme que j'aime sait aimer
ce qui est lourd comme la douleur
et dur comme le lendemain
inquiétant comme les jours de fête
quand tout est meilleur que le pire
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Je mens

Ma chambre est meublée du souvenir des îles
Et la mer est tout prêt
Ou le métro
Un livre dit un mot
Ne me demande pas d’allumer
Vos voix sont des fleurs
Là-bas ou même ici
Vous êtes morts sans doute
Je n’entends plus
Mais quoi
Quelques fois nous marchons en parlant de la pluie ou du beau temps

Nous rions
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Un ami vaut mieux que deux tu les auras.
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     RIEN


 Plus rien même pas de la cendre
même pas le souvenir  plus rien
Plus rien sauf cette joie de l'oubli
ce vent de l'oubli qui arrache tout
détruit tout et saccage le reste
Le moment est enfin venu de ne plus espérer
de ne plus attendre de ne plus croire
de ne plus s'imaginer de ne plus trembler
savoir qu'on ne craint plus le vide
que tout est consommé consumé désincarné
que ce qui était n'est plus  plus rien
même plus  rien  même pas le néant

Je ne ricane plus je ne souris plus
je ne baisse plus les yeux ni ne les lève
je ne les frotte même plus je ne dors pas
je veille comme une pierre sans son ombre
et je suis transparent comme le temps
je vis comme vivent les nuages et la fumée
je m'efface et jusqu'aux dernières traces

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Philippe Soupault
Je suis encore et toujours
Après tant et tant d'années
Cet enfant qui tire sur une ficelle
A la poursuite du vent.

( " Cerf-volant")
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Le hasard, me disais-je, est du moins sincère en ce qu'il ne nous cache pas ses tromperies. Au contraire, il les étale au grand jour et les fait éclater dans la nuit. Il se plaît, de temps en temps, à étonner le monde par des coups de surprise terrible, comme pour rappeler toute sa force aux hommes et de crainte qu'ils oublient ses inconstances, ses méchancetés, ses bizarreries. Les complaisances du hasard ne sont pas des faveurs mais des trahisons : il ne nous étonne que pour avoir prise sur nous et tout ce que nous recevons de sa main ne sont pas tant des présents qu'il nous fait que des gages que nous lui donnons pour être éternellement ses captifs, assujettis aux retours fâcheux de sa dure et malicieuse puissance.
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Philippe Soupault
Quelquefois, le vent nous entoure de ses grandes mains froides et nous attache aux arbres découpés par le soleil. Tous, nous rions, nous chantons, mais personne ne sent plus son coeur battre. La fièvre nous abandonne.
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Philippe Soupault
... Et le reste



Je n’ai plus tellement envie de chanter
j’ai envie de dessiner
parce que désormais
je préfère le silence
et regarder les étoiles
plus silencieuses que la mer
que le vent et les insectes

Taisez-vous Tais toi
c’est mon cœur qui bat
et que je n’entends pas
mai qui ne me l’envoie pas dire
et que j’écoute en vain
quand la nuit précède le silence
le sommeil ou la mort

Vous qui frappez à ma porte
sachez que je ne réponds plus
je suis sourd comme un Soupault
et muet comme un cachalot

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POUR LA VAISSELLE


Aimons les fleurs et leur parfum
aimons-les surtout pour elles
les narcisses lilas ou jasmins
Ne pensons plus à la vaisselle

Souvenons-nous du romarin
choisissons parmi les plus belles
la rose l’œillet ou le thym
Ne pensons plus à la vaisselle

N’oublions pas le plantain
fleur aimée des coccinelles
des papillons et des serins
Ne pensons plus à la vaisselle
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Marée basse

....
Je songe à vous absents ivres ou dormeurs
Vents de terre et de mer
Vous qui apprenez qu'il faut vivre
Avec des ailes
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Elle n'aimait que la nuit qu'elle semblait épouser chaque soir, et son allure même ne devenait réelle que lorsqu'elle s'éloignait de la lumière pour pénétrer dans l'obscurité. Elle était la nuit même et sa beauté était nocturne. De même que l'on répète avec une parfaite inconscience : clair comme le jour, on ne pouvait s'empêcher d'estimer Georgette belle comme la nuit.
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dédicace de Philippe Soupault.

(...) Pour les millions d'êtres humains qui vont au cinéma, le personnage créé par Chaplin était devenu un ami. Il jouissait d'une popularité et d'une affection qu'aucune créature née de l'imagination humaine n'a connues, que ce soit Don Quichotte ou Le petit Poucet, Robinson Crusoé ou le Bon Petit Diable. Il vivait avec plus d'intensité que tous les personnages des légendes qui, du nord au sud et de l'ouest à l'est, enchantent les enfants des hommes et les hommes enfants. Charlot était le héros de notre temps, un héros universel, l'homme qui avait fait rire le monde et qui l'avait aussi fait pleurer.
Je n'ai voulu être que le modeste historiographe du petit bonhomme qui avait su exprimer, en la résumant, l'angoisse profonde du monde d'aujourd'hui. (...)
Et pour pouvoir donner de lui une image plus profondément vraie, ce n'est pas une biographie qu'il aurait fallu écrire, mais un poème .(p.9-10)
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