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Critiques de Piedad Bonnett (14)
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Ce qui n'a pas de nom

Ce qui n'a pas de nom...

Que peut recouvrir le titre de ce beau récit ?...

Qu'y a-t-il d'innommable ?

La maladie de son enfant ?

La maladie psychiatrique ?

Le fait de ne pas reconnaître certaines facettes de son enfant ? D'en avoir peur ?

De ne plus jamais plus vivre serein ? De ne jamais plus se coucher sans craindre le réveil par le cri qui déchire la nuit ?

D'avoir conscience que son enfant vit dans une insupportable douleur ?

La mort d'un jeune ?

Le décès de son enfant ? Le décès "volontaire" / "choisi" de son enfant.. ?

Le chagrin des sœurs ? Le statut même de la fratrie amputée d'un de ses membres constitutifs ?

Etre un parent qui a "perdu" son enfant ?... (cela n'a pas de nom en français, certains défendent "parange" mais jusqu'ici l'Académie ne l'entend pas ainsi)

La poétesse Piedad Bonnett nous livre l'amour, la stupeur, la douleur, les espoirs, la bascule, l'amour éternel…

Merci pour ce texte sensible, pudique, magnifique.

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Ce qui n'a pas de nom

Ce qui n’a pas de nom en a pourtant un. Le suicide. Un mot qu’on n’aime pas dire, un mot qui fait baisser la voix quand on le prononce, un mot qu’on n’aime pas entendre non plus, qu'on a envie d'ignorer, de maquiller en accident ou en événement, mais pourtant ça existe et ça a un nom malgré tout - et ce nom c’est suicide. Sauf qu’ici Piedad Bonnett parle du suicide de son fils, et là, oui, là effectivement ça devient innommable. C’est vrai que ça n’a pas de nom, que ça ne peut tout simplement pas en avoir. La mort de son enfant, c’est dans le désordre des choses. Alors le suicide, vous pensez bien, évidemment qu’on en perd ses mots…

"Les faits, comme toujours, poussent les mots dans leurs retranchements", c'est bien dit et c’est tellement vrai.



Piedad Bonnett, face à l’innommable, décide d’écrire et nous livre ce témoignage, ce questionnement plutôt. Pourquoi mais pourquoi mais pourquoi répété en boucle jusqu’à l’infini. Oui, pourquoi est la seule question qui vaille dans une telle circonstance et on peut se la poser tout le temps qui nous reste à vivre sauf qu’on n’aura jamais de réponse. Il faut le savoir. Aucune réponse ou alors mille réponses, tout est tellement imbriqué dans la vie, toutes ces petites causes qui produisent ces petits effets, ou ces grands effets, comme le battement d’ailes du papillon qui provoque une tempête quelque part de l’autre côté du monde, comment remonter réellement à une cause ? Impossible. N’empêche, il faut se la poser cette question, il y a un temps pour les questions, et au bout d’un moment il y a un temps non pas pour les réponses mais pour l’acceptation du fait qu’il n’y aura jamais de réponse. La messe est dite, c’est comme ça la vie, ça donne pas de réponse.



Dans ce livre donc, la mère de Daniel tente de comprendre le geste de son fils, tente de savoir qui était son fils, quels ont été ses derniers moments, quelles ont été ses dernières pensées et puis surtout pourquoi mais pourquoi mais pourquoi ? Une question que je me suis posée aussi. La même question et la même absence de réponse. Ou alors une réponse qui ne résout rien mais qu’on peut se donner, une réponse que Piedad Bonnett nomme le quatrième mur. J’ai bien aimé (si on peut parler d’aimer sur un tel sujet) ce concept que j’ai trouvé très visuel et aussi explicite que possible. Ça évoque ce parcours dans la folie qui est propre à chacun et qui peut conduire au suicide parfois, ce sentiment que peu à peu des murs se dressent autour de soi. D’abord un, c’est gérable, on peut le longer, voire le contourner, puis deux, là déjà ça ressemble à un couloir et il faut se méfier de la trajectoire (mais il est encore possible de faire demi tour), ensuite vient le troisième mur avec lequel on se retrouve carrément dans une impasse et si le quatrième mur se referme lui aussi, c’est fini il n’y a plus d’issue et chacun réagit comme il peut, le suicide étant une manière de s’échapper.

C’est marrant j’avais noté ce concept de quatrième mur dans un coin de ma tête au moment de ma lecture et maintenant je suis incapable de retrouver le passage en question… mais bon je n’ai pas fabulé, croyez-moi sur parole, et quand bien même je l’aurais fait, cette réponse en vaut bien une autre, non ?



Pour conclure, je dirai que ceci est un livre surtout essentiel pour celui qui l’écrit et sans jugement j’ajoute que c’est très bien comme ça. On fait ce qu’on peut. Ah oui, et sinon j’ai beaucoup aimé plusieurs des phrases que l’auteur a placé en épigraphes de ses chapitres dont celle-ci qui colle bien pour le mot de la fin :

" S’il te plaît, reviens. S’il te plaît, existe. Mais il ne se passe rien… "(Mary Jo Bang)
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Ce qui n'a pas de nom

Piedad Bonnett est une romancière et surtout une poétesse colombienne que je ne connaissais pas avant que l’on me conseille ce journal de deuil, sorti pour la rentrée littéraire.



« Ce qui n’a pas de nom », c’est la maladie ! L’auteure aborde ce thème sans jamais vraiment le citer. En ne le nommant pas, elle espère que cette maladie n’existe pas. Et pourtant, son fils a été victime de ce syndrome qui l’a conduit jusqu’au suicide. Grâce à ce texte, Piedad Bonnett veut partager son vécu, veut prévenir les futures victimes et veut surtout exorciser son drame.



Pour ce faire, elle nous raconte le quotidien au contact de son fils. Elle nous fait participer à toutes les péripéties que sa famille a rencontrées. Le lecteur se retrouve au plus près de la situation, dans la tête de la mère. On ressent alors toute la tristesse et toute l’impuissance face à la tragédie annoncée. Elle a subi la descente aux enfers de son enfant, sans jamais pouvoir intervenir. Les remords et les regrets se succèdent, avec l’amertume de n’avoir pas su contrecarrer les plans du destin.



Dans ce livre d’une centaine de pages, Piedad Bonnett libère sur le papier toutes ses émotions. Elle condense en peu de mots, tous les maux qui lui tiraillent l’esprit. Pour en même temps ne pas oublier et aussi passer à autre chose, elle a dû écrire avec son cœur tout l’amour qu’elle n’a pas eu le temps de donner. Avec sobriété et pudeur, elle décortique le processus de la maladie, afin d’apporter un témoignage indispensable aux personnes touchées par ce malheur. C’est un récit particulièrement douloureux et émouvant dont on ne sort pas indemne. On est à la fois attendri par l’amour maternel et terrifié par les dégâts de la folie. Comme souvent à la sortie de ce genre de roman, après avoir versé une larme, on relativise nos petits tracas et on reprend goût à notre vie.
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Ce qui n'a pas de nom

L'auteur raconte avec beaucoup d'amour, de délicatesse la maladie de son fils et son suicide. Un tout petit livre émouvant.
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Ce qui n'a pas de nom

De tous les récits, les témoignages bruts sont de loin ceux qui me touchent le plus... Ce roman, traduit de l'espagnol, est le témoignage d'une mère autour du suicide de son fils Daniel, atteint de schizophrénie. Des récits de cette teneur sont précieux, révélateurs. D'une plume humble et teintée de pudeur, Piedad Bonnett nous raconte l'avant, la personnalité de son fils, ses singularités, le diagnostic, puis la cohabitation avec la maladie, la psychiatrie, l'accompagnement, la famille, la lucidité, la lutte et le cheminement qui ont poussé son fils à se donner la mort. Poignant et bouleversant...
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Ce qui n'a pas de nom

Dans Ce qui n’a pas de nom, Piedad Bonnett raconte le suicide de son fils Daniel, vingt-huit ans, qui s’est jeté du toit de son immeuble à New York. Huit ans plus tôt, on l’avait diagnostiqué schizophrène. Avec son roman, l’auteure tente de comprendre et d’accepter le geste de son fils.



Piedad Bonnett choisit de raconter son chagrin en faisant preuve de beaucoup de courage. Son écriture est belle et va droit à l’essentiel. Écrit à la première personne, le roman se divise en quatre chapitres que sont « l’irréparable, un équilibre précaire, le quatrième mur et la fin ».



Bien que souvent abordés en littérature, le suicide et la maladie mentale sont des sujets tabous. Ainsi, lorsque des proches de l’écrivaine apprennent que son fils se soit enlevé la vie « baissent la voix comme s’ils venaient d’entendre parler d’un délit ou d’un péché ».



Afin de surmonter sa tristesse, Piedad Bonnett cherche du réconfort avec des textes d’écrivains qui ont abordés la maladie mentale et le suicide dont entre autres Imre Kertész, Julian Barnes, Sylvia Plath, Vladimir Nabokov, Joan Didion, Yukio Mishima et Esther Seligson. Le fils de cette dernière, écrivaine mexicaine, s’est suicidé.



Bref, une très belle lecture malgré la tristesse de la thématique abordée mais remplie d’amour d’une mère pour son enfant. Ce qui n’a pas de nom me donne envie de poursuivre mon exploration de l’œuvre de cette femme de lettres colombienne.

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Ce qui n'a pas de nom

Dans ce court récit d’une sincérité bouleversante, Piedad Bonnett raconte l’indicible : le suicide de son fils Daniel à New-York à l’âge de 28 ans. Passée la stupéfaction de la perte, l’auteure essaie de comprendre comment ce jeune homme brillant et attachant, artiste peintre a pu commettre l’irréparable. Par petites touches, à partir de ses propres souvenirs de mère et des témoignages de proches Piedad Bonnett retrace le parcours de son fils et de son combat inégal contre la maladie mentale qui peu à peu prend possession de son esprit, l’isole du monde, cette folie qui le cerne et qu’il n’aura de cesse de taire à son entourage pour mener une vie normale.

Par la puissance des seuls mots, les siens mais aussi ceux de Joan Didon, Virginia Woolf, Julian Barnes, Vladimir Nabokov, … l’auteure offre à son fils la possibilité d’une renaissance à travers ce texte incandescent d’une grande pudeur, admirablement traduit par Amandine Py.
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Ce qui n'a pas de nom

Comment raconter la perte d'un enfant ? La grande poétesse Colombienne trouve les mots justes pour évoquer la mort de son fils. Celui-ci s'est suicidé pour échapper à la maladie, une schizophrénie déclenchée par un traitement contre l'acné. Cette maladie envahissant son quotidien et limitant ses perspectives, ce jeune homme a préféré sauter d'un immeuble de New-York, alors qu'il avait bientôt achevé ses études d'art. Comment survivre à cela en tant que mère ? Piedad Bonnett y parvient justement avec la littérature, en mettant des mots sur "ce qui n'a pas de nom". Un livre très émouvant.
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Ce qui n'a pas de nom

Piedab Bonnet a perdu tragiquement son fils suite à un suicide.

Celui-ci s'est jeté du toit de l'immeuble où il habitait à New York. Il faisait ses études dans cette ville où se trouvait déjà une de ses soeurs.

La maman revit les années durant lesquelles la santé de son fils a décliné et nous décrit avec une grande pudeur les souffrances du malade, des parents impuissants et de l'entourage.

A l'âge de dix-neuf ans Daniel a le visage qui se couvre de boutons blancs, purulents, infects et répugnants. Il consulte un docteur qui lui donne un traitement , traitement qui s'avérera quelques mois plus tard être le déclencheur de sa maladie psychologique.

C'est ainsi que sa vie va devenir un enfer. Des séjours en clinique psychiatrique, des périodes de repli sur lui- même, d'accès de violence ....... cela va durer des années pendant lesquelles, lui qui a un esprit créatif, fait de la peinture, va parler de tout abandonner, d'être devenu incapable ........

Jusqu'au jour où la voix qui lui parle va lui dire " Tue toi " et il va sauter dans le vide.

Un magnifique témoignage plein de pudeur, de sagesse et osons le dire de vie car Daniel vit toujours aux yeux de sa famille il y a toujours quelque chose qui fait que ses proches sentent toujours sa présence.
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Ce qui n'a pas de nom

Ce récit débute par le suicide de Daniel, le fils de l'auteure. Au désoeuvrement dans lequel peut plonger une mère, le récit apporte une explication sur le geste désespéré du suicide : la maladie, celle qui n'a pas toujours de nom. Daniel était schizophrène. Le livre témoigne du parcours de Daniel. Au travers des yeux de sa mère. Le début de la maladie, l'origine de la maladie, les relations sociales affectées, la difficulté de trouver des soins qui conviennent. Un récit fort sur la schizophrénie, le suicide, la mort d'un enfant.
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Ce qui n'a pas de nom

J'ai trouvé le témoignage de l'écrivain colombien, Piedad Bonnett, sur le suicide de son fils vraiment bouleversant. Alors, évidemment, le thème en lui-même est déjà bouleversant : Daniel, un jeune homme de 28 ans, diagnostiqué schizophrène, saute du toit de son immeuble new-yorkais. Sa mère connaissait sa maladie, suivait son évolution, était consciente, sans l'être vraiment, des dangers sur la schizophrénie engendrait, ... Seulement, un jour, malgré de belles propositions d'avenirs lointain ou immédiat, Daniel n'a pas tenu le coup et n'a pu que s'évader, s'enfuir de la réalité pour de bon. Le roman est bouleversant par les mots choisis par l'auteur : elle ne sombre pas dans le pathos, elle s'interroge sur la maladie de son fils, sur des derniers mois, ses derniers jours, ses dernières heures. Elle accepte son choix, qu'elle savait, malgré elle, inéluctable.

Un beau et court roman, sur le suicide lié à la schizophrénie, maladie encore méconnue.

Une très belle lecture pansement pour les gens touchés par ces deuils...
Lien : http://bibliza.blogspot.fr/2..
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Ce qui n'a pas de nom

Daniel, 28 ans, s’est suicidé. Dans le salvateur « Ce qui n’a pas de nom », sa mère, poète et dramaturge colombienne, cherche à comprendre.


Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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Ce qui n'a pas de nom

Le 14 mai 2011, Daniel, le fils de Piedad Bonnett et Rafael, se suicide en se jetant du toit de son immeuble à New-York. A vingt-huit ans, il avait repris des études à l’Université de Columbia.



Parce que la douleur s’apaise lorsqu’elle est partagée, Piedad Bonnett, professeur de littérature à Bogota et poétesse reconnue, veut avec ce récit « remuer les eaux troubles de ce puits, non pour y trouver la vérité, qui n’existe pas, mais dans l’espoir que les différents visages de Daniel apparaissent dans les reflets vacillants de sa sombre surface. »



Un tel récit est toujours douloureux, émouvant. Celui-ci m’a particulièrement touchée parce qu’il ne sombre pas dans le pathos et surtout parce qu’il aborde de manière très concrète la souffrance de la schizophrénie, une maladie mentale qui isole encore aujourd’hui trop de jeunes.



Daniel luttait depuis huit ans contre cette terrifiante maladie mentale. Détectée à la suite d’une première crise dépressive survenue après la prise d’un médicament contre l’acné, Daniel plongeait dans des phases paranoïaques à chaque changement ou rupture de traitement. Piedad explique particulièrement bien les délires et sentiments de son fils, les problèmes de suivi thérapeutique , les effets néfastes du traitement, la volonté de paraître normal malgré les voix dans sa tête, les facteurs aggravants.



Artiste doué, peintre, le jeune homme doute de son talent, craint la vacuité de telles études, l’impossibilité de vivre de ce métier.



» Pouvons-nous, nous les mères, devenues si accessoires quand nos enfants grandissent, les obliger à suivre les chemins que nous avions rêvés pour eux? »



Malgré plusieurs crises difficiles et une première tentative de suicide, pouvait-elle lui interdire d’aller à new-York suivre des études en architecture. Le stress est le premier déclencheur des formes de schizophrénie. Daniel peine à suivre certains cours, à trouver un stage, angoisse pour son mémoire de fin d’études.



» Sans traitement, je ne suis plus moi. Sous traitement, je cesse d’être moi. »



En femme de lettres, Piedad s’est intéressée à de nombreux livres sur la maladie mentale, sur le suicide. Avec de nombreuses références littéraires, elle compose ici un récit à la fois intime et pertinent.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Ce qui n'a pas de nom

Ce livre est le récit d’un deuil, mais surtout le récit de la descente inexorable d’un jeune homme, Daniel, son fils dans la spirale infernale de la schizophrénie.



L’auteur de ce récit est la mère de ce jeune homme. Il est étudiant à New-York, et à vingt-huit ans, se jette du haut de son immeuble.



Ce récit aurait pu être une longue lamentation, ou un déballage impudique…



Ce récit, c’est la mise en mot d’une douleur qui ne dit pas son nom, un retour sur les débuts insidieux dans les méandres d’une pathologie psychiatrique sur laquelle il est difficile de poser une expression, et qui plus est une thérapie.



L’auteur dit la difficulté de communiquer avec son fils .Elle décrit avec à la fois pudeur, réalisme et amour son enfermement progressif, l’errance médicale, les conduites thérapeutiques surprenantes parfois…



On mesure au travers de ce récit, les difficultés auxquelles l’entourage familial (en général) est confronté face à des troubles pas toujours évidents à définir avec précision.



J’ai beaucoup aimé ce texte sincère, à la fois sans fard et pudique ; un texte magnifiquement écrit.



Je remercie les éditions Métailié et Babélio pour m’avoir permis de lire cet ouvrage dans le cadre de la masse critique.




Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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