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Lettres à Yves de Pierre Bergé
Chaque fois je suis heureux, même, tu le sais, si je suis opposé à tout communautarisme, à tous ces ghettos comme le quartier du Marais où tout le monde est pédé, le boucher, le teinturier, le boulanger. Je regarde avec stupeur ces rues sans femmes. C'est pour moi aussi étrange que les Juifs qui ne veulent vivre qu'avec les Juifs et les Arabes qu'avec les Arabes. Ce n'est sûrement pas cela que ceux qui ont lutté contre le racisme, l'homophobie, l'antisémitisme ont voulu. En tout cas pas moi. Notre sexualité, nous ne l'avons jamais cachée ni exhibée. Il n'y a pas de honte à avoir, ni de fierté à en tirer même s'il existe la Marche des fiertés. Cela dit, je comprends de quoi il s'agit : la fierté d'avoir gagné le droit d'être homosexuel. Mais n'en faisons pas tout un plat.
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Lettres à Yves de Pierre Bergé
La vérité n'appartient qu'à ceux qui la savent, les autres ont le droit d'avoir celle qu'ils se sont inventée.
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Lettres à Yves de Pierre Bergé
La création est d’abord une lutte contre soi, ensuite contre tout et contre tous.
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Lettres à Yves de Pierre Bergé
La vérité n'appartient qu'à ceux qui la savent, les autres ont le droit d'avoir celle qu'ils se sont inventée.
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Les jours s'en vont je demeure de Pierre Bergé
-Marguerite duras- je l'ai admirée plus qu'aucune autre femme écrivain de notre siècle. elle n'avait aucun snobisme; ne faisait pas dans le nouveau roman comme d'autres dans la nouvelle cuisine (..) elle menait avec courage son métier d'écrivain (p.135) |
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Lettres à Yves de Pierre Bergé
Celui à qui je disais que rien n'était impossible, qu'il fallait croire aux miracles et ne pas écouter ceux qui voyaient d'abord les écueils. C'est parce que nous avons ignoré les écueils que nous avons pu les réaliser, ces rêves les plus fous.
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Lettres à Yves de Pierre Bergé
Vouloir à tout prix créer un lien qui n'est que social n'a pas de sens. L'amour passe d'abord par la considération de soi.
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Les jours s'en vont je demeure de Pierre Bergé
-François Mitterrand- On a souvent vanté sa fidélité. elle est légendaire. Cela ne l'empêchait pas de créer des clans, de les entretenir, voir de les opposer, de savourer les antagonismes des uns et des autres. Il avait peu d'illusions sur la nature humaine, la croyait prête à tout. Il disait que la vanité, seule, mène le monde, plus que l'argent, plus que l'amour. (p.45) Il devait trouver qu'il y avait de l'impudeur à étaler ses sentiments. Il aimait Renan, -la Prière sur l'acropole-, Barrès à cause des -Cahiers-.Tous ceux qui avaient une écriture chargée de mysticisme, qui avaient passé de longues années à s'interroger. S'était-il interrogé ? assurément, mais je le soupçonne d'avoir préféré ne pas répondre. Il n'aimait pas les questions précises, celles qui avaient l'air de lui forcer la main. (p.49) |
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Lettres à Yves de Pierre Bergé
Cette idée de séparer le corps de l'éros me plaît, comme me plaît cette phrase de Deleuze citée dans ce livre : "Quelle triste idée de l'amour, qu'en faire un rapport entre deux personnes." Si je te raconte cela c'est parce que je crois que parfois nous avons atteint, toi et moi, ce moment qui nous a conduits à la délivrance. C'est pour cela, et pour rien d'autre, que j'aime l'homosexualité et pourtant, tu le sais, j'ai le prosélytisme en horreur. Je l'aime parce qu'à mes yeux l'homosexuel se cherche dans l'autre, s'affronte lui-même, et parfois se trouve.
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Tout le monde connait ce célèbre conte de Grimm de Blanche-Neige et des sept nains prénommés : Joyeux, Timide, Simplet, Prof, Dormeur, Atchoum et ..... quel est le prénom du septième nain ?