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Citations de Pierre Bottero (1982)


(premières lignes)

Debout derrière la grille de la vieille école des Buissons, je me suis demandé si je devais intervenir. Là-bas, au milieu de la cour, entouré d'enfants deux fois plus grands que lui, Jules semblait perdu, et j'en étais malade.
Je me suis penchée pour mieux regarder à travers les barreaux. Les institutrices qui surveillaient la récréation ne semblaient pas considérer que le rassemblement sortait de l'ordinaire et discutaient tranquillement.
J'ai fait une grimace en poussant un grognement. Ne se rendaient-elles donc pas compte que la situation de Jules était particulière ? Ne pouvaient-elles pas lui accorder toute l'attention qu'il méritait ?
Au centre de la cour, quelqu'un avait dû prononcer la phrase magique car Jules s'est mis à courir.
Enfin, courir était un bien grand mot.
Ses bras battaient l'air comme s'il avait été ivre, ses pieds semblaient dotés d'une vie propre, tout son buste était tordu.
Il avançait à peine plus vite que s'il avait marché...
Autour de lui, l'attroupement avait grossi et de ma place, j'ai entendu les rires.
Je me suis sentie envahie par un flot de rage. Personne n'avait le droit de se moquer de mon frère. Personne !
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Le poids lourd fonçait droit sur elle, tous freins bloqués. Les pneus malmenés hurlaient, leur gomme fumante essayant vainement d'arrêter les trente tonnes du monstre.
Camille se figea sur place, incapable du moindre mouvement, tandis que son esprit de jeune surdouée analysait la situation.
Malgré elle, elle nota qu'il était remarquablement stupide de passer les dernières secondes de sa vie à regarder arriver un camion. Son irrépressible curiosité l'empêcha de fermer les yeux et elle n'eut pas le temps de crier, ce qu'elle aurait adoré faire...
... Non, Camille ne cria pas, elle se prit simplement les pieds dans une racine et tomba de tout son long dans l'herbe, le nez à quelques centimètres d'un superbe bolet.
- Boletus edulis, remarqua-t-elle à haute voix, car elle était friande de champignons et parlait volontiers le latin.
Un petit scarabée à la carapace bleu turquoise passa près de son visage. Il se dirigeait vers le tronc de l'énorme pin qui les dominait et Camille le suivit distraitement des yeux. Elle ne se trouvait plus au milieu de la chaussée, mais dans une forêt plantée d'arbres immenses !
C'est alors qu'après un magnifique vol plané, un chevalier en armure s'aplatit à côté d'elle dans un impressionnant bruit de casseroles. Camille commença à penser que quelque chose ne tournait pas rond.

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le nom du monde était souffrance
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Salim prit un air sérieux que Camille ne lui connaissait pas.
— Nous allons régler cette question une fois pour toutes, dit-il avec fermeté. Je suis avec toi ! Jusqu’au bout ! Tu es mon amie et, vu l’accueil de ma famille, je pense que tu es la seule personne importante que j’aie au monde. Alors ne compte pas m’abandonner en chemin.
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Elle éclata de rire, si loin de la Shaé que connaissait Natan qu'il la dévisagea avec surprise.
-Pourquoi tu m’observes ? s'étonna-t-elle. J'ai une verrue sur le nez ?
Elle était radieuse. Comme si un voile dissimulant sa véritable nature s'était brusquement déchiré, la laissant enfin rayonner.
-Tu... tu es belle.
Elle cessa de rire.
Pour le regarder droit dans l'âme.
-Non, Nat. Je suis heureuse.
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Je me suis assise au soleil sur un banc dans la cour et j'ai consacré toute mon intelligence à répondre à cette question: A t-on besoin des autres pour être heureux?
Je n'ai pas trouvé la réponse.
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Je suis seule.
Les jours passent.
Au milieu de la cacophonie des mots inutiles proférés par des passants translucides.
Au milieu des regards.
Qui blessent.
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D'abord arrêter de croire que le monde est peuplé d'êtres bons et généreux. Ensuite te rendre compte que les journées qui s'écoulent, les gens que tu rencontres, les expériences auxquelles tu es confrontée forment ce qu'on appelle une vie. Ta vie. Et des vies, Lahira, tu n'en vivras qu'une. C'est à toi de la prendre en main, de lui donner les couleurs que tu aimes et la direction dont tu rêves. A toi, et personne d'autre.
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— Tu vois, ce n'était pas si difficile.
En guise de réponse, Hurj poussa un grommellement inintelligible.
Il avait failli tomber une dizaine de fois, s'était ouvert les doigts, entaillé le front, meurtri les côtes et, quand une pierre s'était détachée sous son pied et qu'il s'était senti basculer en arrière, il avait couiné.
Couiné.
Lui, Hurj Ingan, fils d'un des clans thüls les plus puissants du nord-ouest, avait couiné.
Il sentait le courroux de ses ancêtres vigilants planer au-dessus de lui tel un nuage sombre, n'attendant qu'un nouveau faux pas pour le plonger à jamais dans la honte et le déshonneur.
Il avait couiné !
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"_Comment tu t'appelles?
_Je ne le sais pas encore.
_Tu as bien un nom quand même ?
_Evidemment.
_Tu n'as pas le droit de le révéler ?
_Je ne peux pas, tu ne me l'as pas encore donné.
_Tu veux dire que c'est à moi de...
_Oui.
_Mais...pourquoi ?
_Parce que j'ai commencé à VIVRE EN TE VOYANT."
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Les rayons du soleil auréolent deux corps, fondus dans un seul et immense bonheur.
Peau noire, peau blanche, éclat de passion.
Souffle magique.
Qui les emporte.
Edwin et Ellana s'éloignent, émus au- delà des larmes. Au- delà des mots.
Ewilan et Salim s'aiment.
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-On se connaît, non?
Nawel ne répondit pas.
Incapable de proférer le moindre mot.
Bien sûr qu'elle connaissait le jeune homme qui l'observait avec curiosité. Comment oublier ces yeux verts si étrange pour un Jurilan?
Et bien sûr qu'il la connaissait.
Elle avait tué sa femme.
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Un, deux, trois,
Trois à trois,
Toi et moi.
Un, deux, trois,
Toi et moi,
Ça fait deux,
Qui est trois ?
C’est toi !
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Affronter Edwin Til’ Illan, un sabre à la main, revient à se jeter nu entre les griffes d’un tigre de prairie affamé. C’est ce que prétendent de nombreux spécialistes sans savoir de quoi ils parlent. On peut vaincre un tigre affamé.
Seigneur Saï Hil’ Muran, Journal de bord
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Le ciel choisit cet instant pour s'éclaircir. La lumière blafarde qui précède l'aube donna un peu de relief au paysage. Les pillards avaient dressé leur embuscade dans un petit bosquet que traversait la piste. Quand ils s'aperçurent que leur ruse avait été éventée et que trois homme armés se dirigeaient vers eux, un rugissement de colère monta des arbres.
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Et l'enchanteur, maître des mots et des fleurs, naquit, enfant sage au milieu des tumultes.
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Tu es libre, Ellana, et cela crée comme une lumière autour de toi. Les hommes ne s'y trompent pas et cherchent à te capturer pour s'approprier cette lumière. Parce qu'ils sont incapables de la trouver en eux et ne supportent pas l'idée de vivre dans l'ombre, parce que le réflexe de celui qui est cloué au sol a toujours été de tuer celui qui sait voler.
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Personne ne quitte jamais totalement les chemins sombres.
Les fouler laisse des traces indélébiles, au mieux des cicatrices, au pire des plaies qui jusqu'à la fin resteront ouvertes. Et la guérison est longue. Très longue...
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Je t'offre un conseil. Plus que les discours des hommes, écoute le souffle de la nuit et le murmure de ton cœur. Eux ne mentent pas.
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Shaé était sa vie, son espoir et sa lumière.
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