Pierre Cabanne

Des années, des dizaines d'années que ce livre reste en principe dans ma voiture et je continue de l'utiliser chaque fois que je me trouve dans une région de France pour la première fois et j'y trouve toujours mon compte, même si, pour des visites détaillées, il faut le compléter avec d'autres livres.



J'aime ses cartes routières qui ont vieilli, sur lesquelles manquent plusieurs autoroutes,des voies rapides aussi, des ponts, comme celui de Millau par exemple, mais dès que l'on entre dans la campagne française elles restent toujours utiles pour s'orienter et visualiser les distances entre les différents points d'intérêt.



La présentation par ordre alphabétique permet d'identifier rapidement un lieu, une ville, un site naturel et, dès lors, voir les lieux intéressants aux alentours. Pour errer à l'aventure, quitte à reconnecter Waze si l'on se sent perdu, c'et un bon compagnon qui ne jamais déçu.



J'aime bien tourner ces vieilles pages et constater que sur presque tout je peux voir la photo d'un lieu que je connais bien ou que j'ai visité au moins une fois et, en même temps, avec les hasards de l'alphabet, découvrir d'autres endroits inconnus pour moi en éveillant quelquefois le désir d'y aller. Par exemple les cathédrales de Senlis et de Sens, leurs photos côte à côte -- alphabet oblige -- que je ne connais pas et, sur la page de droite, Semur-en-Auxois, cité bourguignonne que j'aimerais bien découvrir.



Donc un guide qui a sans doute davantage de valeur sentimentale que performante mais que j'aime beaucoup.

Un ouvrage abondamment illustré, qui retrace le parcours de ce peintre américain, depuis son arrivée à Paris en novembre 1855, ses premières gravures qui furent remarquées par Baudelaire et sa -Symphonie en blanc N°1- qui fit scandale au Salon des Refusés de 1863; cette monographie écrite par l'historien et critique d'art, Pierre Cabanne, décrit les étapes de son œuvre, l'influence de Courbet dans ses premiers paysages réalistes, la poésie de ses portraits qui vont au-delà de la simple représentation...Proche des préraphaélites puis des symbolistes, il trouva une inspiration significative dans l'art japonais et fut un des précurseurs de l'Art Nouveau. Il fut aussi un extraordinaire graveur, l'un des premiers à graver le cuivre en plein air....



Dandy, mondain, aimant les polémiques et les conflits, il a partagé sa vie entre Paris et Londres..."élève" de Courbet, selon les termes de ce dernier, avec qui Whistler finit par se disputer... cette réputation paradoxale n'enlève rien au grand artiste novateur et admirable graveur qu'il était...L'importance primordiale qu'il finit par accorder à la couleur aux dépens du dessin, jusque dans les titres donnés à ses toiles, le situe aux limites parfois de l'abstraction, ainsi que son goût du monochrome, des camaïeux.. qui lui est spécifique.



Un peintre parmi mes artistes préférés...le souhait de citer quelques tableaux, mais cela confinerait à la liste , rébarbative... Je ne peux m'empêcher de nommer: "Crépuscule en opale-Trouville, 1865", "Nocturne en bleu et or- Vieux pont de Battersea-1872-1875", "Vague et pluie, 1865", "Nocturne en gris et or-Neige à Chelsea, 1876"...

Voici un livre découvert au détour d'un rayonnage après une sortie au musée qui m'a permis de m'approprier un peu de ce peintre fascinant et malheureusement peu prolifique.

On n'attribue à Johannes Vermeer que 36 tableaux en tout et pour tout, beaucoup d'autres ayant été retirés de la liste au fil des siècles.

On retiendra notamment le Christ à Emmaüs de Han Van Megeeren qui berna des années durant toute la critique avec ce faux magnifique, dont Luigi Guarneri nous raconte l'histoire dans la double-vie de Vermeer.

Avoir un ouvrage sur Vermeer, c'est donc avoir un peu de Vermeer avec soi et c'est un plaisir intarissable qui permet de voir davantage que la jeune fille à la perle ou la vue de Delft. A parcourir en tous sens.

Une étude très riche présentant les visions, complicités, appréhensions multiples des écrivains (du 18e à nos jours) envers les artistes, et peintres, essentiellement.

Je me permets de citer Pierre Cabanne dans son introduction, qui résume très exactement le contenu de son étude très vivante, m'ayant fait découvrir les peintres avec un autre regard, celui de l'œil original, particulier de l'Ecrivain:



"Les artistes ont-ils besoin des écrivains, et les écrivains des artistes ? Amitiés ou affinités ne veulent pas dire, immanquablement, compréhension et juste analyse. Parfois l'écrivain se sent responsable de l'artiste: est-ce par curiosité, désir d'ouverture, flatterie, compassion ?

Ecrivains et artistes peuvent également être mus par un sincère sentiment de fraternité dans l'effort, la solitude ou l'hostilité qui les pousse à partager les soucis et les peines, ceux surtout d'une commune identité dans les tourments de la création, Baudelaire et Delacroix, Odilon Redon et Huysmans, Cézanne et Zola à leurs débuts hier, Picasso et Reverdy, Nicolas de Staël et René Char aujourd'hui. Qu'il parle de Baudelaire, de Manet, de Renoir, de Vuillard ou de "l'admirable Picasso", Proust fait moins de la critique d'art qu'il n'exprime la voix profonde de ses émotions. (p.7)

Voici une collection de livres de Bordas fort intéressante. Il en existe toute une série : les Hauts Lieux de l'Histoire, de la Préhistoire, de la musique, du Moyen-Age, de l'Art moderne, du romantisme, en France, mais aussi pour certains en Europe.

Ils sont extrêmement bien faits et conçus de la même manière :



D'abord un panorama, qui par exemple pour le présent ouvrage sur les Hauts Lieux de la Peinture, présente une rétrospective de l'art pictural en France, des peintures rupestres aux fresques romanes, des polyptyques des cathédrales aux galeries des châteaux et leurs fastes, des grandes compositions romantiques aux paysages impressionnistes … jusqu'aux révolutions contemporaines



Ensuite il décrit et commente abondamment une sélection d'une centaine de hauts lieux, regroupés en 9 régions, agrémentés de cartes de localisation et de photos. De sorte que cet ouvrage peut intelligemment servir de guide touristique autant que culturel avec l'avantage d'expliquer des lieux peu ou très peu connus.



Ainsi pour Paris, que tout le monde peut connaître peu ou prou, on y trouve par exemple la Banque de France et le chef-d'oeuvre caché de Fragonard, l'Hôtel Salé, le plus important musée Picasso du monde, mais aussi un ensemble remarquable de grâce baroque et qui tient son nom ironique, pour avoir appartenu à Aubert de Fontenay, fermier des gabelles.... la rue Laffitte où tant de numéro ont abrité des galeries célèbres, Vollard, Bernheim … et où s'installeront également les bureaux de la « Revue Blanche » qui devint comme dira Gide, « le centre de ralliement de toutes les divergences ».... La Ruche, foyer de l'Ecole de Paris, le 12 rue Cortot qui abrite aujourd'hui le charmant musée du Vieux Montmartre, et tant d'autres lieux mythiques, le Bateau-Lavoir, le Lapin Agile et tous les autres....



Vraiment ce sont des ouvrages remarquables, dans leur contenu qui est d'une grande richesse, ce qui n'étonne pas lorsqu'on sait qu'il est de Pierre Cabanne Professeur à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs et critique d'art, dont l'érudition n'est plus à démontrer et qui a déjà écrit nombre d'ouvrages de vulgarisation dont le Guide des musées de France (qui est excellent), un dictionnaire des arts, un dictionnaire des petits maîtres de la peinture, etc....



Des ouvrages également très soignés au plan de la présentation, de la qualité de la fabrication, une très belle maquette qui ajoute au plaisir de lire, un format facile et agréable à manipuler... Enfin bon, on aura compris, excellent en tout.

Le livre s'ouvre sur une petites dizaine de page concernant la vie de Rembrandt .



Pierre Cabanne nous présente Rembrandt au travers des grands thèmes de sa peinture . La mise en page des œuvres représenter sont bonne, malgré tout, vouloir transmettre la beauté d'un triptyque en le coinçant entre deux colonnes d’écriture avec une image de 5 centimètres est tout bonnement impossible . Parallèlement la plus part des œuvres 'majeurs' seront représenté sur une pleine page voir une double page .

En plus des mise en contexte historique et de l'histoire de l'art , l''auteur se livre a quelques analyse d’œuvres un très bon point pour le livre .



Je trouve cependant dommage d’éluder certaine histoire qui sont arrivé au peinture de Rembrandt . A titre d'exemple parlons de ' Danae ' qui sert justement de couverture au livre, aurait mérite quelque information .

Danae toile exposé a l'ermitage qui en 1985 reçu de l'acide sulfurique, ainsi que 2 coups de couteaux, au niveau du ventre de Danae. . La peinture se détériorait à vue d’œil et se détachait de la toile.

Depuis la toile est sous verre et mit 12 ans a être restauré .



Un tel acte de vandalisme, aurait mérité d’être raconté dans le livre .

Cet essai se révèle assez décevant. L'auteur passe en revue chronologiquement, de Masaccio à Yves Klein, les différentes oeuvres qui ont suscité le scandale par leur nouveauté et donc le refus du public ou des institutions. De ces ruptures artistiques déjà très documentées, qui ont remis en cause l'ordre établi, on apprend finalement peu de choses. Cabanne reste en surface de son sujet. Restent quelques anecdotes plus ou moins intéressantes.

De plus, les reproductions sont de très pauvre qualité.

Marcel Duchamp anarchiste ? Marcel Duchamp provocateur ? Marcel Duchamp artiste ? Marcel Duchamp fumiste ? Marcel Duchamp est tout cela, comme le démontre si bien Pierre Cabanne dans cette monographie. Probablement y parvient-il grâce à son expérience de journaliste. Il réussit un texte rigoureux et stylisé, vulgarisateur et didactique sans être simpliste. Mais surtout, il réintègre les œuvres du trublion dans son contexte esthétique en les comparant avec des œuvres des contemporains, sans oublier de citer les héritiers de ses « ready-made » : Robert Rauschenberg, Jackson Pollock, Roberto Matta, Jim Dine, Claes Oldenburg, Andy Warhol, Jasper Johns, Christo, Yves Klein, César, Ange Leccia, Jean-Michel Sanejouand, Richard Baquié … Bref, une excellente introduction au travail d’une des personnalités les plus influentes du XX° siècle.

Cet essai paru chez Larousse que j’ai acheté d’occasion permet de faire le point sur l’évolution de l’art occidental au 17ème et 18ème siècles . Il précise ce qui différencie , baroque, classicisme, rococo, rocaille, néo classicisme… Les exemples sont nombreux ainsi que les illustrations. On parcourt les différents pays d’Europe ,Italie,France,Espagne et ses colonies sud-américaines,les pays anglo-saxons . l’ensemble est intéressant mais alourdi par des listes trop longues et une mise en page parfois peu claire.

Quand on évoque André Derain, on pense aussitôt « fauvisme », une des révolutions artistiques majeures du XXe siècle, oui sans doute, oui certes, …mais pas que, ce fut une simple époque !

Ses amis s'appellent Matisse avec qui il se lie à l'Académie Carrière, Vlaminck avec qui il y eut quelques orages, Picasso… André Derain est un homme plein de contradictions mais un novateur hardi, un homme passionné, épris autant de tradition que de curiosité, un esprit libre, intelligent et cultivé… le bonhomme est aussi un peu rustre., tendrement.

Sa carrière fut longue et malgré tous ses doutes il connut quelque gloire, bien méritée. André Lhote a affirmé quelque part, « Derain est le plus grand peintre français vivant »…. A la lecture de ce livre passionnant de Pierre Cabanne, qui éclaire à la fois l'homme et sa peinture, ses amitiés et son art, je le pense aussi, ce fut un grand peintre. Mais attention, avec ce livre il faut prendre un peu son temps, car il y a de quoi moudre ! Comme on dirait aujourd'hui, c'est du lourd ! C'est du Pierre Cabanne.

Le mien ne date pas d'hier, mais je m'en sers toujours, bien sûr je ne me fie plus à certaines infos telles que horaires d'ouverture ou autre... grâce à lui j'ai fait de belles découvertes...

"Révolution plastique du XX° siècle", marquant une rupture avec la Renaissance et l'académisme, décrié à ses débuts, le cubisme, découvert par Cézanne réduisant la nature au cylindre et au cône, a pris son essor avec la structuration géométrique de Braque et Picasso (cubisme dit "synthétique").

Pierre Cabanne (critique d'art, journaliste et écrivain) fait ici un large tour d'horizon du cubisme: de son histoire à ses principaux novateurs,ses influences sur la sculpture, l'architecture (New-York, a dit Picabia est "la seule ville cubismte au monde"), la décoration, le cinéma et même la poésie (ce mouvement a inspiré Apollinaire ami des cubistes).

Déboitement des corps de Léger, cubisme "fermé" de Juan Gris, "découverte du mouvement chez Duchamp; l'ordre, la rigueur et l'analyse primordiales se sont enrichis au fil du temps pour ouvrir grand la porte à l'art abstrait. Le cubisme, fort bien documenté est un ouvrage à la fois instructif et enrichissant. Ecrit de façon claire et précise, émaillé de moult citations de peintres, il est abordable par tous, A lire!

Dans le même style, collection Que sais-je chez PUF: L'art contemporain.

J'ai toujours cru que la pizza venait de l'Égypte mais selon une autre source ce serait un mélange entre la Grèce et l'Égypte. Dans cet Atlas, car s'en est sûrement un, il doit en avoir plusieurs séries celui-ci avec les thèmes: Les Barbares, Les Étrusques et le monde Romain. j'ai appris durant ma lecture, que c'est les Égyptiens qui avait inventé le verre vu le sable c'est compréhensible. Mais aussi, que les Romains adoraient les oeuvres d'art à un moment donné de l'histoire tout le monde en cherchaient autant les vraies que les copies. Vers la fin on retrouve un itinéraires d'art et d'histoire et même un dictionnaire des musées avec leurs cartes pour les touristes. Même si le livre date un peu, j'ai quand même appris quelques choses d'intéressant. S'il ce trouve dans votre bibliothèque et qu'il prend la poussière. Sortez-le, peut-être, il vous apprendra que vous pensiez connaître.

Je le consulte toujours lorsque je vais quelque part, il me sert toujours à préparer mon voyage.

Du regretté Pierre Cabanne, cette belle présentation d'un grand peintre contemporain.

Bien que fréquentant les impressionnistes, peintres de plein air, Degas se cantonna à la peinture d'intérieur en raison de graves problèmes oculaires, lesquels lui faisaient craindre la lumière, ce qui l'amena à rechercher de nouvelles techniques mieux adaptées à sa vue comme la peinture à l'essence de térébenthine, le pastel, la détrempe, les figurines en cire...

Il finira sa vie pratiquement aveugle.