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Citations de Pierre Caron (67)


Il trouvait lui-même des explications quand celles des adultes ne le satisfaisaient pas : « Moi, je pense que la lune, c’est le soleil quo dort les yeux ouverts après avoir rentré ses rayons. »
(p. 68)
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De verdoyant qu’il était, le paysage devenait splendide l’hiver. Le parfum des fleurs cédait la place à la pureté de l’air, les couleurs multiples au blanc immaculé. Il y avait de l’orgueil chez les Canadiens à se tenir debout dans la bourrasque, surtout lorsque quelque nouvel arrivé geignait devant eux sous les coups de dent du froid.

(p. 519)
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Vous savez comment c’est : un soldat a besoin de haine pour combattre l’ennemi et un tel sentiment reste dans le coeur bien longtemps après la bataille.
(vlb, p. 360)
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En raison du sévère couvre-feu édicté par M. de Maisonneuve depuis l'aggravation de la menace iroquoise, les sentiments de la milice de la Sainte vierge qui arpentaient les chemins de ronde du fort de Montréal et de la citadelle, dressée entre les rives du Grand Fleuve et le coteau Saint-Louis, étaient les seules à se mouvoir à cette heure matinale. On aurait même pu croire qu'elles gardaient un village abandonné, car, malgré le froid, aucune cheminée ne fumait.
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La politique n’a jamais été dans la nature de nos gens. Ils réagissent dans l’adversité en multipliant les ennemis. Au début, ils s’en sont pris à l’hiver, puis, s’étant apprivoisés à cette saison, ils s’en sont pris à l’isolement du territoire. Mais ils n’échappent toujours à une situation qu’en se jetant dans une autre. Aussi je crois que toute cette question est illusoire et que les événements d’hier doivent plutôt nous convaincre d’unir nos intuitions pour tenter de deviner l’avenir et nous y préparer.
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Ce n’était plus une rumeur; c’était la vérité, et tout un drame. Un horrible drame. Le plus épouvantable, peut-être, qu’eût connu jusqu’alors l’histoire de Montréal, parce qu’il était l’œuvre du diable lui-même et que la victime, innocente, en était un enfant.
Un crime. Prémédité et d’une cruauté abjecte. Tous les habitants de Montréal se le reprochaient un peu, car depuis longtemps ils répétaient qu’une sorcière logeait dans la ville, et personne n’avait rien fait pour la chasser. Ils s’étaient bornés à manifester leur indignation et à prier leurs prêtres de les libérer de la présence de cette magicienne aux sombres maléfices.
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"Mathurin Regneault pensa au temps de son enfance quand, dès l'arrivée des premiers grands froids, les gens se barricadaient dans leur maison pour attendre le printemps. L'hiver ne dérangeait plus vraiment, on s'y était habitué. S'il n'était pas venu, on l'aurait sans doute déploré. De verdoyant qu'il était l'été, le paysage devenait splendide l'hiver. Le parfum des fleurs cédait la place à la pureté de l'air, les couleurs multiples, au blanc immaculé. Il y avait de l'orgueil chez les Canadiens à se tenir debout dans la bourrasque, surtout lorsque quelque nouvel arrivé geignait devant eux sous les coups de dent du froid. Mathurin aimait à se répéter: "Moi je suis d'ici." En descendant la côte de la Montagne, du bras il désigna le blanc infini, doré par endroits, du fleuve: "Des couleurs pareilles, ça ne s'invente pas!" p.485
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"Au bout du fleuve géant, grande comme une province de France, l'île dormait sous la neige. Elle était allongée entre deux bras d'eau glacée, découpés à même la forêt dont l'immensité recouvrait tout un continent. Autour de l'île, le territoire était si vaste, la nature si sauvage, que le moindre vent, la moindre pluie, la moindre variation brusque de température prenaient des proportions de catastrophe. Les changements de saison étaient des mutations d'univers qui bousculaient profondément la vie des êtres, les chassaient, les ramenaient, les broyaient ou les libéraient, les sauvaient ou les perdaient." p.11
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- C'est quoi ça l'instinct, comme tu dis ?
- Une faculté naturelle à survivre quelles que soient les conditions dans lesquelles nous nous trouvons. C'est quelque chose qu'on a à l'intérieur, quelque chose de très puissant, qui nous permet de faire les gestes qu'il faut pour notre bien-être même sans expérience ou connaissance. C'est comme si on devinait ce qui est bon pour nous et qu'on anticipait ce qui est mauvais. Et on se trompe rarement. p.1168
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Lorsque je sus écrire, je pris l’habitude, à la manière de mon père, d’inscrire le nom des malades à côté de leur maladie et, seul dans ma chambre, je me berçais de l’illusion d’être déjà capable d’identifier les maux et de les guérir. Ma mère m’entretenait dans cette prétention, me donnant ostensiblement raison lorsque j’émettais quelque opinion médicale, même lorsque ces dernières défiaient le gros bon sens. Considérant uniquement les simplicités évidentes, j’ignorais la complexité des choses. Je n’éprouvais aucune hésitation à me montrer agressif pour imposer ce que j’estimais être la vérité, fût-elle dérangeante.
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La France ayant perdu la colonie, on ne retiendra que la défaite des Hauteurs, pas la victoire de Sainte-Foy. Même que l’on considérera que cette conquête anglaise, compte tenu de l’abandon par la mère patrie, est ce qu’il pouvait nous arriver de mieux. Autrement, la famine aurait perduré et l’Administration ne dispose même plus de moyens pour mener les affaires courantes…
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On ne se convertit pas en un jour, mais j’y penserai…
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Je ne me conduisis pas comme un amoureux classique, avec mots fleuris et autres délicatesses puériles, mais lui montrai sans retenue l’adhésion de mon cœur et lui avouai mon inexpérience amoureuse. Le plus simplement du monde, je décidai de l’aimer, reconnaissant les qualités de son intelligence, de sa sensibilité et de son intuition. Je me pris à l’admirer et obéis à l’attrait physique que j’éprouvais pour elle.
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L’amour n’est pas un péché.
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C’est peut-être déjà un sacrifice que de m’aimer quand vos compagnons fourbissent leurs armes pour en finir avec nous, les Canadiens…
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Quoi qu’il te semble, les hommes vivent en contradiction avec eux-mêmes. Les ordres demeurent des ordres. Ils ne constituent pas le caractère de ceux qui les reçoivent et les exécutent, et ce que tu me racontes des incendies sur la Côte-du-Sud – j’en suis au fait, moi aussi, ma famille est de L’Islet – n’est toujours que la guerre, ce n’est pas le comportement d’un homme.
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Il n’y a rien de plus beau que la vérité qui jaillit du fond de soi. Moi, il me suffit de croire pour trouver le bonheur; toi, tu as besoin de vivre. Tu sais que cet homme t’aime et cela te transporte parce que ta vraie nature de femme passionnée te donne raison. On ne peut engager son cœur dans le sens inverse de ses élans. Le reste…
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On ne porte pas atteinte à nos institutions, on nous laisse notre langue, on peut pratiquer notre religion et exercer tous nos droits civils, alors on peut comprendre que beaucoup de nos gens ne fassent preuve d’aucune agressivité à l’endroit des Anglais avec lesquels ils vivent librement dans Québec.
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Ce qui avait d’abord intéressé Émilienne, c’était d’enrichir, au jour le jour, son vocabulaire d’expressions dans la langue de Peter et de s’exercer à leur usage. Cet intérêt manifeste avait favorisé son apprentissage, et il lui avait suffi de quelques mois pour qu’elle converse avec le nouveau palefrenier avec une relative aisance.
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Après quelques mois de galanteries et de badinage, elle n’avait toujours pas perçu, sous ses attitudes complaisantes, les intentions de conquête de Peter, mais elle en était devenue follement amoureuse.
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