Des amours et des familles dans la trame historique des années précédant la conquête de Nouvelle-France.
Il s'agit d'une colonie aux prises avec des besoins de développement et une métropole qui refuse d'accorder davantage d'autonomie et un territoire qui devient parfois un gage échangé lors de guerres qui se déroulent ailleurs.
On y relate des événements qui ont marqué les habitants des rives du fleuve Saint-Laurent : l'aide opportune de la tempête qui causa le naufrage des bateaux anglais puis la fameuse bataille des Plaines d'Abraham, avec le général Français Montcalm qui dédaigne les avis des chefs des armées canadiennes.
Si les amours et les tourments des personnages un peu caricaturaux ne m'ont pas toujours convaincue, j'ai survolé avec plaisir ce tour d'horizon de l'histoire de mon pays. La devise du Québec n'est-elle pas « Je me souviens » ?
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Mais il faut vous souvenir que la mort est si inévitable que l’âme la considère comme de routine. La vie, convenez-en, n’est jamais, au fond, bien longue et on n’y trouve toujours que satisfaction passagère… La mort demeure une grande libération: mais nos sentiments humains l’oublient. J’ai vu la souffrance subie par des gens courageux, fiers et forts qui, pour survivre, avaient choisi des méthodes souvent plus atroces que la mort elle-même, et qui ont rendu leur âme dans un moment de grand calme, étonnés de découvrir une telle sérénité à l’heure de la mort. Bien sûr, la naissance est facile à comprendre et nous rallie à l’idée d’un Dieu qui donne la vie; on comprend moins bien cependant qu’il la reprenne… Peut-être est-ce parce que la naissance est tangible et la mort, impalpable.
Vous savez comment c’est : un soldat a besoin de haine pour combattre l’ennemi et un tel sentiment reste dans le coeur bien longtemps après la bataille.
(vlb, p. 360)
L’avenir de ce pays est dans ses enfants. Cette idée de vivre par le Grand Fleuve n’aurait pu être celle d’un étranger: beaucoup de ceux qui arrivent songent à le descendre aussitôt pour rentrer en France et beaucoup de ceux qui demeurent parmi nous quelque temps ne supportent leur séjour qu’en se répétant qu’ils vivent à proximité de la voie qui les relie à l’Europe.
Si Cayenne n’est pas l’île la plus importante des Antilles, elle est cependant la seule qui soit exempte des ouragans et, en conséquence, son port est le plus sûr. Aussi le trafic y est-il très important. Tellement, en fait, que le ministre l’a soustraite à la responsabilité du gouverneur des Antilles qui est en poste à la Martinique.
Quand viendra le temps de nous entretuer, nous saurons faire face au destin, lui rétorqua François. Mais d’ici là, nous pourrions quand même profiter de la vie, apprécier chaque instant vécu loin des champs de bataille, goûter à la tranquillité de nos foyers, quoi! Ce pays est en paix et nos esprits, eux, sont en guerre.