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Critiques de Pierre Darkanian (55)
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Le rapport chinois

Après le syndrome et le virus, le rapport. Ils sont partout.

Point de chinoiseries entre nous, Tugdual Laugier, le héros du premier roman de Pierre Darkanian, est un insupportable crétin. Il collectionne les tares comme d’autres les fèves des galettes. Une fréquentation à avoir pour se rassurer quand on doute de soi, un champion toutes catégories dans un dîner de cons.

Un égo démesuré inversement proportionnel à ses compétences, qui se trouve conforté quand le jeune homme est recruté par un cabinet conseil international avec un salaire de 7000 euros par mois. C'est cher payé ramené aux neurones. Pour ce premier job, une seule exigence : la plus stricte confidentialité. Une consigne qui n’est pas trop difficile à suivre puisque durant trois ans, aucune mission ne lui est confiée. Il ne croise presque aucun collègue dans des locaux désespérément vides et occupe son temps à ne rien faire avec une certaine efficacité. La motivation initiale s’étiole peu à peu et Tugdual occupe le vide de ses journées en répétant sans cesse qu’il est débordé, mantra bien connu autour des machines à café. Sa principale occupation concerne le choix du restaurant pour le déjeuner et à rabaisser son épouse aimante. Tugdual prend du poids et la grosse tête le jour où un associé de la société lui confie enfin une mission : rédiger un rapport à destination d’un gros client qui se trouve être chinois et désireux d’investir en France.

Le péroreur Tugdual Laugier va pondre un document de 1084 pages qui compile des copiés-collés d’articles du net et des banalités consternantes. Fier de son œuvre, héritier mégalo de Bouvard et Pécuchet, Tugdual se voit arriver au sommet. Ce rapport devient une gorgone qui ne transforme pas ceux qui l'ouvrent en statue de pierre, mais qui provoque des lésions irréversibles de la raison. La bêtise tue.

Dans ce roman, le lecteur n’attend qu’une chose : la chute du héros. Elle ne manque pas d’arriver, au-delà de toutes ses espérances les plus cruelles. Et si l’activité de ce cabinet n’était que le paravent d’une arnaque financière gigantesque ? La police va s’en mêler et le héros s'emmêler.

Ce roman très drôle est une preuve par l’absurde de l’artificialité de certains métiers et de celui de consultant en tout genre en particulier. Brasseurs d’idées toutes faites dans de jolies présentations énumérant des platitudes pré-cuisinées qui flattent les clients pour leur esprit innovant.

C’est aussi un questionnement beaucoup plus sérieux sur le vide de l’existence et la prédominance de la forme sur le fond qui guide la vie en société.

L’histoire se déroule en 2008 et cela ne relève pas du hasard avec la crise des subprimes et l’affaire Madoff. L’art de spéculer sur du néant aurait inspiré Kafka. Toute chose n’étant pas égale par ailleurs, ce roman n’a pas la force littéraire de l’auteur du Château ou du Procès. L’épouse un peu nunuche de Tugdual aurait mérité un meilleur traitement, la première partie consacrée à l’inactivité du héros traîne comme ses journées, en longueur et langueurs, mais j’ai beaucoup souri aux bouffonneries de ce personnage avec une mention spéciale pour Relot, l’associé bien perché qui ne parle de lui qu’à la troisième personne.

L’histoire a une fin mais la bêtise de Tigdual est éternelle. Un dénouement très réussi qui souligne que l’homme est incorrigible. Condoléances aux coachs. L’absence de morale est sauve.



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Le rapport chinois

Bon ! il va bien falloir que je m’y mettre à rédiger cette critique, mais je quitte ce livre en ayant vraiment l’impression d’être en vrac, d’essayer de me rassembler, parce que sérieusement, je me suis éparpillée dans ce roman et je ne sais plus qu’en penser.



Un peu par obligation, je me suis retrouvée dans la peau de cet idiot de Tugdual Laugier, (vous le constaterez par vous-même), obligé à écrire un rapport chinois après un bon moment d’inactivité, ou si, pardon ! Quelques années ou, par la force des choses, il devint chef des crayons à papier, des cravates avalées, virtuose des flatulences et avaleur de buchettes de sucre. Puis vint l'ordre de concocter un rapport, lui qui n'en avait jamais écrit, glanant les idées ici et là sans toutefois s’étaler, car il faut dire que la confidentialité est le maître mot de l’agence Michard, bien pratique pour taire quelques actions douteuses .



On prend alors conscience que ce récit est bien plus construit et rigoureux qu’il n’y paraît, grâce à un auteur maniant l’absurde en spécialiste, pour mon plus grand plaisir, et c’est avec un sourire jusqu’aux oreilles que j’ai dévoré la première partie qui pouvait rappeler Boris Vian sans toutefois une once de surréalisme. C’est qu’on bosse chez Laugier, on ne rigole pas, on fait un rapport de mille quatre-vingt quatre pages, et on y laisse sa santé, sa vie sentimentale, voire sa dignité. On bosse avec du vent en brassant bien de l’air, mais on bosse pour pondre ce pavé qui collera la migraine aux policiers, magistrats et autres experts, car on suspecte, on suspecte, on ne sait pas quoi ... Mais on suspecte !



Première partie fort divertissante donc, la deuxième peut l’être aussi, si la finance et son jargon vous parlent... Personnellement, j’ai arrêté de sourire jusqu’aux oreilles dans cette deuxième partie parce que les finances, ce n’est pas mon truc.



et puis j'ai recommencé à sourire dans les cent dernière pages...



Admirable et surprenant premier roman vivant, ô combien vivant avec son écriture énergique qui laisse le lecteur sans répit du début à la fin.
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Le rapport chinois

Tout commence comme dans un rêve pour Tugdual Laugier, un recrutement rapide, au sein d’une entreprise qui semble prospère, un salaire conséquent et une consigne fondamentale, la discrétion. Quant au job, il faudra des heures de massacre de crayons à papier, d’auto-challenge de buchettes de sucre englouties, et d’ingestion de cravates enroulées pour que se pointe une vraie tâche : la rédaction d’un rapport !

Ce n’est pas un tir-au flanc, Tugdual, alors il y met tout son savoir faire, c’est à dire le copié-collé !



La description de cet univers absurde et il faut l’avouer hilarant se traduira dans la deuxième partie du roman par une toute autre réalité…



C’est un roman malin, qui sait révéler peu à peu son but, et qui tient autant de la farce désopilante, que du polar sur fond de trafic international. Mais toujours avec dérision et humour.



Les personnages sont drôles, par leurs excès et leur talent pour rebondir sur les incohérences du système, avec des réactions aussi stupides qu’irrationnelles.



Un premier roman dont j’ai vraiment aimé le ton décalé.


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Le rapport chinois

Le voyage en Absurdie de Tugdual Laugier



Pierre Darkanian réussit une entrée remarquée en littérature. Si l’on rit – jaune – dans «Le rapport chinois», c’est que les tribulations d’un jeune cadre dressent un portrait féroce du capitalisme sauvage.



C'est après une batterie de tests assez bizarres que Tugdual Laugier a été recruté par un tout aussi bizarre cabinet conseil. Même s'il trouve les règles de fonctionnement de Michard & Associés aussi strictes qu’incompréhensibles, il accepte de s'y plier, car la rémunération est aussi attractive que la perspective de missions intéressantes. La suite ressemble plus à un chemin de croix qu'à une ascension fulgurante.

Pendant trois ans, il ne se verra confier aucune mission, passant de l'attente patiente au découragement. Il joue avec sa cravate et avec ses crayons de papier et peut mettre se permettre de tester ses flatulences. Après tout, ce métier ce n’est que du vent! Mais pourquoi chercherait-il un nouvel emploi? Il gagne bien sa vie, peut offrir une vie agréable à Mathilde, sa compagne et se voit même affublé d’une évaluation élogieuse!

Arrive alors le jour de la mise à l’épreuve. On lui demande de rédiger un rapport sur les perspectives de développement d’un client chinois sur le marché français. S’il ne sait pas trop par quel bout prendre cette mission, il va tout de même finir par rédiger un rapport de plus de mille pages, aidé par Mathilde qui va lui susurrer l'idée qui enthousiasmera ses clients. La mini-viennoiserie à la française peut partir à l'assaut du monde! Pour le reste, Wikipédia et internet, des listes de menus de restaurants chinois ou encore l’assortiment d’une boulangerie feront l’affaire.

Ce que Tugdual ignore, c'est que les activités du cabinet sont sous surveillance, la section financière soupçonnant des transactions illicites et un trafic de drogue à grande échelle. C'est pourquoi la commissaire Fratelli va élaborer un plan basé sur la collaboration du rédacteur du rapport chinois.

On l’aura compris, c’est le capitalisme sauvage dans toute sa splendeur que cette satire habilement construite dénonce au fil des pages. On y retrouve d’ailleurs des allusions à la crise des subprimes et à l’Affaire Madoff, aux sociétés offshore bien cloisonnées, aux travaux fictifs et aux rémunérations délirantes. Mais comment démanteler un monde qui ne repose sur rien?

Si ce voyage en Absurdie n’était pas aussi drôle, il en deviendrait presque inquiétant. Gageons que vous n’oublierez pas de sitôt Tugdual Laugier, mégalo autant que malhonnête. Il vient prendre place aux côtés de Ignatius J. Reilly, l’odieux personnage principal de La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole, dans la galerie des paranos inoubliables, des imbéciles qui se prennent pour des génies et qui – comme le laisse suggérer la couverture du livre – finissent toujours par chuter.




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Le rapport chinois

Tugdual Laugier est recruté par un grand cabinet de conseils en investissements dont le maître mot est « confidentialité ». Moyennant un salaire de 7000 euros par mois, Tugdual se retrouve dans un bureau à .. ne rien faire. Ne rien faire sauf jouer avec ses crayons, sa cravate, péter. Oui. Péter. En toute confidentialité. Quoique.

Quand enfin après quelques années de tranquillité, un associé, le « drôle d’oiseau » Relot, vient lui confier la mission de rédiger un rapport sur la Chine, Tugdual se jette à corps perdu dans cette tâche et construit une somme de 1084 pages de rien, de vide, un vide sidéral qui stupéfiera plus d’un lecteur qui tombera sur le dossier colossal.



Je suis partagée dans mon ressenti sur ce roman.

Que le personnage de Tugdual m’a agacé ! Il n’est pas seulement paresseux. Il est aussi égocentrique, suffisant, vantard, geignard et j’en passe… Ses échanges avec sa compagne qui sont censés être drôles font d’abord vaguement sourire, puis deviennent vite lassants voire énervants.

Quant au Relot… Si je comprends la notion de comique de répétition ses « zozozo » « ding, ding, dong » ont fini par vraiment m’exaspérer.

Pourtant, sur le fond il a quand même quelque chose ce roman…

Le vide…. Vide du rapport bien sûr, vide de la vie de Laugier qui s’en contente bien puisqu’il est payé grassement pour le combler avec rien, vide des couloirs et bureaux de la société Michard, la vacuité de notre société qui est fondée sur l’argent qui ne repose sur rien si ce n’est la confiance qu’on peut lui accorder, le vide de la télé dans laquelle se réfugie la pauvre commissaire porteuse elle aussi d’un dossier vide, le vide de youtube…

Oui, je sais avec rien on ne va pas loin et pourtant…

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Le rapport chinois

Mais que renferme cet "excellent rapport chinois" de mille quatre-vingt-quatre pages, remis par Tugdual ( prénom breton avant que vous ne me posiez la question ) Laugier à son employeur le "Cabinet Michard & Associés".

Et qui est ce Tugdual Laugier qui semble tout à coup intéresser beaucoup de monde, à savoir Bertrand Pelot, son supérieur hiérarchique, le chinois Dong, destinataire du rapport et la commissaire Brigitte Fratelli.

Ce monsieur, est un peu, beaucoup, imbu de sa personne, macho sur les bords, employé modèle, mari fidèle, fabuleux rédacteur ( selon lui ).

Cela suffit-il à en faire un héros admirable ?

Et bien non.

Avec énormément d'humour et de dérision Pierre Darkanian décortique la naissance et la destinée incroyable de ce rapport.
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Le rapport chinois

Ère du vide.



Mais quel est ce rapport chinois ? S'agirait-il d'un faux rapport pour cacher un trafic de drogue ? D'un texte écrit par un génie ? Ce qui est sûr c'est qu'il rend fous ceux qui tentent de le lire.



Splendide. Voici comment je décrirais ce roman. On y suit Tugdual Laugier, crétin magistral. Mégalomane, sexiste, de mauvaise foi,... il en a toute la panoplie. Tugdual a été recruté par le cabinet Michard, dont le maître mot est la confidentialité, pour 7000 euros par mois. Avec un tel salaire, il est évident qu'on va confier à Tugdual de grandes responsabilités.



Hélas, non. Il devra attendre trois ans pour qu'on lui confie la rédaction d'un rapport pour des clients chinois qui souhaitent s'établir en France. Tugdual mettra du cœur à l'ouvrage et rédigera un pensum de 1084 pages empli de critiques de restaurants chinois, de Wikipédia et de banalités sur la Chine. La farce est excellente et j'ai explosé de rire à de nombreuses reprises.



Ce roman montre non-seulement la stupidité de certains emplois vides de sens et d'utilité, les fameux "bullshit job", mais comporte également une part de critiques envers le monde de la finance. En effet, la seconde partie du roman, se concentre sur une enquête policière qui se base sur le fameux rapport de Tugdual. La satire fait ici place au polar, même si elle reste au second plan.



Au final, un excellent premier roman, rempli d'absurde sur un milieu professionnel vide et vain. Je suivrai la suite de la carrière de l'auteur avec intérêt.
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Le rapport chinois

Cela commence par une scène de recrutement particulièrement absurde que je ne vous raconterai pas. Le jeune Tugdual Laugier n'a pas vraiment compris ce qu'il sera censé faire dans le cadre du poste obtenu après cet entretien, si ce n'est qu'il doit respecter la plus grande confidentialité, et ne pas rien évoquer des dossiers qu'il traitera, ni sympathiser avec ses collègues.

Mais de dossiers à traiter, on ne lui en propose aucun ! Quant aux collègues, ils sont presque invisibles, et les journées sont longues à ne rien faire !

Ce roman s'avère la plupart du temps amusant, oui, mais pas au point de rire aux éclats tout du long comme l'annoncent certaines critiques dans la presse. On peut le rapprocher de L'hôtel de verre, d'Emily St John Mandel, il se déroule aussi en 2008 et le système dénoncé ressemble fort à celui de l'affaire Madoff ou d'autres citées en passant au cours du roman. On peut estimer que la quatrième de couverture ne parle pas vraiment du roman, elle n'en montre qu'une facette, mais pourquoi pas ? Sinon, les deux idiots engagés par le cabinet Michard se comportent comme des Bouvard et Pécuchet contemporains, il est difficile de ne pas sourire à leur balourdise, et de passer finalement un bon moment en leur compagnie.
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Le rapport chinois

L'adjectif « kafkaïen »est l'un des plus employé à tort et à travers (comme « surréaliste » d'ailleurs) de la langue française :

-Tu imagines ! Vingt minutes au téléphone avec la compagnie d'assurances...

-C'est kafkaïen !

Mais ici on peut en faire usage à bon escient.

La situation de Tugdual Laugier lorsqu'il intègre le cabinet de conseil Michard rappelle celle de K, dans « le château », qui, lors de son arrivée au village, doit faire officialiser son statut d'arpenteur, mais ne peut accéder au Château où résident les Fonctionnaires.

Curieux cabinet, dont on ne rencontre jamais, ou presque, les salariés, et où Laugier n'est chargé d'acuun travail pendant trois ans ; il touche cependant régulièrement son salaire.

Curieux personnage aussi que Laugier, d'ailleurs, que je ne me résous pas à appeler héros du livre ; on pourrait dire « protagoniste » ; mais non, car il n'agit pas, il réagit tout au plus. Il est d'un crétinisme abyssal (c'est d'ailleurs pour cela qu'il a été recuté), mais cel ne l'excuse ni de son infatuation ni de sa muflerie.

Au bout de trois ans, il commence certes à trouver les choses un peu bizarres, mais sans plus.

Et puis il rencontre Relot, l'un des associés (y-en-a-t-il d'autres, d'ailleurs,) qui le charge d'établir un rapport sur...la Chine, sans autre précision.

Tugdual se met au travail et pond un monstre de plus de mille pages, le Rapport Chinois, mélange incohérent écrit au copier-coller sur Wikipédia, dont la principale proposition est de doper la croissance chinois en s'emparant du marché français des mini-viennoiseries.

L'interlocuteur chinois l'achète cependant cinq millions d'euros, pour l'oublier sur la table du restaurant.

Bizarre, non ?

On pourrait rester dans ce registre, mais en fait non. A ce moment le récit prend une autre tournure, et nous nous retrouvons dans les arcanes scélérates du capitalisme financier et de la crise des subprimes, tout aussi absurdes d'un certain point de vue, notamment de celui du personnage qui pense que l'argent n'existe que parce que l'on y croit (ce qui n'est pas faux quand on y réfléchit).

Bon, je ne vais quand même pas tout raconter. Je dirai seulement que les choses s'expliquent, qu'il y a enquête de police, qu'elle révèle un montage diabolique, et que, comme il est de règle dans notre système capitaliste, justice ne sera pas rendue.

Au cours de l'enquête, puis de l'instruction judiciaire, le Rapport Chinois se révèle être un véritable monstre, un livre maudit qui, à l'instar du Nécronomicon de Lovecraft, manque de rendre fou quiconque a l'imprudence de l'ouvrir, et ruine les vies et les carrières.

Le tout est horriblement drôle et lucide à la fois. L'une des meilleures dénonciations de notre système économique et des horreurs et turpitudes du libéralisme mondialisé que j'aie lues , à faire pâlir Piketty ou Michéa.

Une observation sur la quatrième de couverture: elle est à la limite du hors sujet, et la comparaison avec "La conjuration des imbéciles" est inappropriée.





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Le rapport chinois

Dés les premières pages, le ton est donné, les personnages et le contexte posés : un homme, plutôt ambitieux, mais sans grand talent, se voit recruté de façon fort mystérieuse dans une grosse société. Or le protagoniste comme le lecteur ignorent ce que fait réellement cette société, et pour quelle mission l'homme a été recruté. Jusqu'à ce qu'on lui demande, sans plus d'explications, de rédiger un rapport pour leurs clients chinois. Il s'y lance à corps perdu, et comble le vide en pondant un objet sans queue ni tête de 3000 pages.



La première moitié du livre évoque un Kennedy Toole qui aurait avalé Kafka : les personnages sont tous plus sots ou vils les uns que les autres, le héros proprement égotique et détestable, les situations parfaitement absurdes.



Il est dommage que le ton change à la moitié du livre, quand débute une enquête policière. On découvre qu'il n'est rien d'absurde dans cette histoire, en réalité, mais qu'il ne s'agit que de manipulation, de blanchissement d'argent et de société-écran. L'auteur aurait gagné, à mon avis, à jouer la carte de l'absurde jusqu'au bout. D'autant que les quelques traces d'humour qui restent sur la fin deviennent un peu répétitives. La trouvaille, néanmoins, de comment ce rapport agit sur les hommes est excellente, et rajoute la fantaisie qui manque un peu en fin d'ouvrage.
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Le rapport chinois

Une histoire qui mêle agréablement le fantasque jubilatoire le plus débridé à des réalités sociétales contemporaines pour en dénoncer la vacuité.

Tugdual Laugier, le héros de cette aventure, auteur du fameux rapport chinois de mille quatre vingt quatre pages est embarqué à son corps défendant dans une arnaque financière assimilable à l’affaire des subprimes, à une pyramide de Ponzi, à un blanchiment d’argent…Mâle dominant profitant de sa situation pécuniaire privilégiée, il exerce, avec une goujaterie incommensurable son emprise sur sa compagne Mathilde.

Le comique de répétition pouvant paraître exagéré, renforce astucieusement et avec une dérision délectable les travers de nos institutions et les situations grotesques et excessives constituent les ressorts de la drôlerie du texte.

Un sommet d’humour est atteint lors de l’examen du rapport de 1084 pages par plusieurs intervenants successifs de l’institution judiciaire qui se passent la patate chaude pour savoir qui prendra la responsabilité d’en apprécier l’inanité ou le bien fondé !

L’auteur, avec une grande maîtrise de la narration et une imagination remarquable signe là un superbe premier roman.
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Le rapport chinois

C'est un tour de force que ce roman. Au début, j'ai trouvé à ce brave Laugier de faux airs d'Adrien Deume, l'abyssal et cocu mari d'Ariane dans Belle du seigneur. Stupidité plastronante, capacité sidérante à étirer le vide, infantilisme décomplexé, tout y était, délicieusement. Il y a aussi Mathilde, la Mathilde qu'est revenue, un chasseur de têtes rapidement, la satire réussie des pratiques managériales contemporaines, un Galibert comme une Arlésienne... J'ai pensé un moment que, puisqu'il n'y avait par contre ni Solal ni Ariane ni personne de tragique et grandiose à l'horizon, on en resterait là. A quelque chose d'absurde et presque poétique d'inanité, entre Beckett et Kafka. Mais non, voilà le 36 quai des orfèvres, la PJ et le roman, avec ces nouveaux clins d'oeil à d'autres genres romanesques, deviendrait presque policier. On s'emploie en tout cas à ce qu'il le soit et le lecteur abandonne les mirages de la vacuité pour débusquer le sens, l'explication : comment notre monde peut-il produire un Laugier ? Le rémunérer et le légitimer ? Trafics de drogues, blanchiment, il faut au moins ça... et puis non, ou pas seulement. L'énergie nouvellement convoquée pour expliquer le triomphe de la bêtise est comme siphonnée. Entre temps, notre héros s'est trouvé un acolyte, le merveilleux Relot. C'est Bouvert et Pécuchet bien sûr mais sans jamais la prescience scrupuleuse de leur inanité. C'est la grandeur d'un monde qui convoque de tels imbéciles et se trouve entièrement soufflé par le triomphe de leurs mécaniques. C'est un roman qui parvient à faire tenir tout cela d'aplomb, rendant ainsi un bel hommage tant au langage qu'à la fiction.
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Le rapport chinois

Tugdual Laugier intègre un cabinet de conseil à la réputation bien établie en France et en Asie. D'emblée tout est bizarre, l'entretien de recrutement, le séminaire de formation, la politique de confidentialité du cabinet poussée à l'extrême, l'interdiction de nouer des liens personnels entre collègues qui a pour conséquence que les consultants en savent le moins possible sur le fonctionnement interne. " Les collègues sont des collègues et les amis sont des amis."



Mais un salaire mirobolant lui permet de fermer les yeux sur les étrangetés de cet emploi où il ne rencontre pratiquement aucun collègue, ni aucun supérieur et surtout où il ne lui est attribué aucune mission.



Jusqu'au jour, après trois ans d'inactivité, où Bertrand Relot, l'associé du cabinet, dont le bureau est situé à l'étage supérieur interdit d'accès aux consultants, lui demande en urgence un rapport sur les perspectives de développement en France de son client chinois, M. Dong. Ce sera le fameux rapport chinois.



Mais bientôt entre en scène la commissaire Fratelli, qui soupçonne Relot d'être impliqué dans un trafic international de stupéfiants, son cabinet servirait au blanchiment d'argent avec emplois inutiles, rapports fictifs facturés plusieurs millions d'euros... à moins qu'il ne s'agisse d'une escroquerie financière à la Bernard Madoff... le parquet financier va se mêler à ce qui devient l'affaire Chinagora...



Pierre Darkanian met en scène un héros au profil de parfait imbécile, égocentré, imbu de lui-même qui se complait dans un emploi inutile, il brosse le portrait très réussi d'un véritable bouffon entouré de personnages secondaires tous plus loufoques les uns que les autres, experts, juges... C'est l'histoire d'un rapport, énorme dossier de 1084 pages dont la lecture rendrait fou.

Un roman satirique sur l'absurdité du monde actuel dans lequel prédomine le pouvoir de l'argent. Un roman drôle avec de jolies trouvailles, une histoire très bien menée.

Une lecture bien différente de mes lectures habituelles.
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Le rapport chinois

Je n'avais pas lu la quatrième de couverture avant de commencer ce bouquin, et pourtant moi aussi j'ai pensé à la Conjuration des imbéciles (que j'ai lu dans la douleur il y a quelques années), force est donc de constater que le parallèle que l'éditeur fait entre ces deux ouvrages n'est pas anodin.

Comme dans le célèbre roman de John Kennedy Toole, on retrouve la stupidité notoire de (quasi) tous les personnages qu'il nous est donné de rencontrer, à commencer par les principaux protagonistes, mais aussi les phrases et tics de langage répétés à l'envi comme des mantras, y compris certaines onomatopées... ce qui a fini par m'agacer, tout comme ça m'avait bigrement agacé dans la Conjuration.

Ceci étant dit, Le rapport chinois est, selon moi, bien meilleur que la Conjuration, et ceci pour deux raisons :

- L'humour. Alors que la Conjuration m'avait vaguement amusé pendant les 50 premières pages avant de me faire sombrer dans la consternation, Le rapport chinois sait rester drôle jusqu'au bout, avec quelques passages vraiment hilarants.

- La profondeur du sujet. Alors que la Conjuration ne racontait finalement rien d'autre que l'insupportable bêtise de son protagoniste, Le rapport chinois est une satire sanglante à la fois du monde du travail (les "consultants" et autres "chargés de mission" et leurs bullshit jobs parfois surpayés), et des spéculations propres au capitalisme sauvage (l'histoire se déroule en 2008, lors de l'effondrement économique et de la crise des subprimes).

Alors certes, tout cela n'est sans doute pas très crédible, mais finalement ça n'a pas vraiment d'importance. Je pense qu'il faut le prendre comme une fable... avec la morale qui en découle.

Au final, un bouquin qui n'est sans doute pas exempt de défauts, mais qui fait preuve d'une vraie originalité et qui reste une belle performance pour un premier roman.
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Le rapport chinois

Un roman original, décalé : quand le jubilatoire flirte avec l’existentiel….

Une fable philosophique et surréaliste.



L’histoire :

Tugdual Laugier, un crétin « pur sucre » est embauché dans un cabinet d’affaires international ( quelles affaires ? ) : Michard et Associés, pour un salaire faramineux de 7000 € mensuel.

L’essentiel, il l’a compris et le répète d’ailleurs, à longueur de journée : « la stricte confidentialité ». Ne rien dire des dossiers en cours. Et cela tombe bien, car Laugier brassera du vide durant trois longues années.

Si Laugier est stupide, inconsistant en général, c’est aussi un insupportable donneur de leçons envers sa femme Mathilde qui l’aime sincèrement et l’admire.

Oui, oui, on sait, l’amour est aveugle….



Tout se corse quand son patron, un illuminé puissance 10, lui demande un rapport pour un gros client chinois qui souhaite investir en France. Sans plus d’explications…



Complètement à l’aveugle, Laugier se lance et « pond » un rapport de 1084 pages, en majorité, « pompé » sur internet… Persuadé d’avoir réalisé le document du siècle.

Le seul problème, c’est que ce rapport vide de sens questionne ceux qui le parcourent, le feuillettent. Personne n’arrive à le lire en totalité et à comprendre l’objectif de ce rapport volumineux …. Quel en est le sens caché ? La justice et la police s’en mêlent… En tous cas, c’est du lourd…

Et Laugier va se retrouver dans le tumulte. Aussi nul dans la tempête que dans une mer d’huile.



Bien sûr, les traits sont caricaturaux, bien sûr l’auteur s’est amusé à forcer les traits. Comme dans une bande dessinée.



Mais sous la farce, apparaissent des thèmes philosophiques essentiels.

- La nature a horreur du vide, il faut trouver un sens. Quitte à se torturer le cerveau, quitte à imaginer le pire, le sensationnel. C’est arrivé dans quelques affaires judiciaires, un dossier vide, que le juge remplit à charge. Cela arrive aussi et fréquemment dans les médias : quelques infos vides de sens, et le journaliste brode dessus pendant 3 heures…. Dans des spectacles, dans des séries… Et… le spectateur reste scotché.

- C’est aussi un des aspects les plus marquants de notre société qui est démonté ici, avec beaucoup d’humour : le souci de l’apparence, la forme au détriment du fond. Les belles phrases ronflantes dépourvues de sens et bien évidemment de sincérité. Les rapports en tous sens, les réunions de pseudo concertation pour définir des pseudos objectifs…

- Et bien sûr, un roman sur la stupidité, où il est vital de se croire intelligent, débordé de travail, en un mot, supérieur aux autres. Servile envers les supérieurs, méprisants et autoritaires envers ceux que l’on considère comme des subordonnés. On en connait tous, dans la vie courante, dans les médias, la politique…



Quelques longueurs, mais on s’amuse en comprenant très vite que l’humour est grinçant et qu’il nous renvoie à notre miroir…


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Le rapport chinois

Une première partie très drôle, dans la veine de Bartleby le scribe ou des premières (centaines de) pages de Belle du Seigneur. Malheureusement, la deuxième partie, autour du procès, atténue presque la pertinence et l'absurdité de la première. L'ensemble est tout de même sympathique, d'autant que ce Rapport Chinois, à l'inverse de son homonyme du roman, se lit d'une traite.
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Le rapport chinois

Quel livre ! et quel exploit littéraire : raconter le vide et intéresser le lecteur. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : du vide de nos civilisations fondées sur l’argent qui n’existe pas ! Comment résumer le vide et vous donner envie de vous y plonger alors que j’ai failli abandonner cette lecture. J’aurais vraiment eu tort, heureusement que je m’impose la règle des cinquante pages (je n’abandonne jamais un roman avant d’avoir lu la cinquantième page).

Tugdual Laugier est recruté dans un prestigieux cabinet de conseil , Michard et associés, payé sept mille euros par mois pour occuper un bureau et ne rien faire. Trois années passent et il remplit ce vide sidéral à se nourrir, déféquer, et mépriser sa jeune fiancée qui est loin de gagner autant que lui en travaillant huit heures par jour. Il lui rappelle sans cesse que c’est grâce à ses sept mille euros par mois qu’elle peut vivre dans ce grand appartement et qu’ils peuvent sortir le soir : la scène au restaurant de « La Tour d’Argent » est un moment très réussi, drôle aussi, mais de cet humour grinçant parfois féroce qui est la marque de fabrique de l’auteur.



Enfin, « on » lui demande un rapport, et il fabrique donc un texte de mille quatre cent pages sur la relance de l’économie chinoise. Utilisant pour cela une seule idée qui lui a été soufflée par sa fiancée qu’il méprise tant, imaginer que les Chinois veuillent investir dans la boulangerie française, le reste de son rapport est une compilation de Wikipédia, et des descriptions de ses expériences gastronomiques dans les différents restaurants chinois de la capitale.



Mais la police française, toujours bien informée subodore un trafic de drogue, puis finalement comprend qu’il s’agit surtout de détournements d’argent .



Tout va maintenant reposer sur le rapport de Tugdual Laugier, s’il est vide, on aura à faire à des emplois fictifs et des rémunérations qui ne correspondent à aucun travail. Si ce rapport de mille quatre cent pages (je le rappelle) est un vrai rapport financier alors cette affaire qui aura mis trois ans avant d’être jugée sera vide, elle aussi, malgré les énormes dossiers empilés sur le bureau du juge. Il faut savoir aussi que tous ceux qui ont essayé de lire le rapport chinois s’y ennuient tellement qu’ils sont pris de vertiges et de dégoût à tel point que personne n’ose se prononcer sur sa validité.



Le regard de cet auteur sur notre monde actuel et terrible, je n’ai finalement pas mis cinq coquillages, que son talent mériterait largement car c’est une vision tellement triste. C’est un livre original, écrit par un écrivain de grand talent , mais qui donne le bourdon !
Lien : https://luocine.fr/?p=14285
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Le rapport chinois

Il y avait le diner de cons, il y aura dorénavant le cabinet de cons. Chez Michard & Associés sont recrutés des crétins de niveau international pour traiter des affaires juteuses mais ultra confidentielles. Tugdual Laugier remplissant les qualités exigées est recruté avec une mention très bien, grassement payé à ne rien faire il ne s’offusque pas de la situation, sûr que son génie sera utilisé en temps et en heure. Et le moment arrive où il doit rédiger un rapport sur l’augmentation de la croissance économique chinoise.

Ce rapport complétement bidonné mais lourd de mille pages devient un trou noir qui va absorber l’énergie de tout ceux qui vont s’y frotter. Le roman fait l’éloge du vide, plus l’histoire avance et plus le lecteur rencontre le néant mais comme la nature en a horreur elle va le remplir par une sorte de folie collective qui va s’emparer des personnages et des situations avec un point d’orgue durant le procès final.

Comme chez Feydeau pour que le rire s’installe il faut une trame rigoureuse avec des intervenants qui ne la comprennent pas, dans le cas présent Laugier et les autres pigeons sont victimes d’un montage qui les dépasse mais qui leur permet d’étaler leur bêtise pour amuser le lecteur, au passage la satire des grands cabinets de conseil et des montages financiers est réussie.

Roman très drôle plein de moments d’anthologie et qui monte en puissance jusqu’à la scène finale, toutefois avec quelques longueurs et redondances dans la première partie. Les personnages sont simplistes comme dans toutes les farces mais après tout n’est ce pas un livre sur le vide ?

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Le rapport chinois

Perplexe perplexe je suis ! j'ai lu ce livre après avoir lu une critique de magazine le présentant comme "un fou rire de bout en bout", mais je n'ai pas trouvé ça drôle du tout. Ce qui passe pour de l'absurdité au début est en fait une vaste manipulation financière et fiscale, pour moi c'est triste à pleurer et l'histoire donne à voir le pire de l'homme aux seuls fins d'enrichissement personnel ! Malheureusement tout pourrait être et est sans doute parfaitement vrai...

Bien sûr le tout est traité avec force ironie et sarcasme, mais que de longueurs, j'en ai tourné des pages et des pages pour arriver au bout.

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Le rapport chinois

Un livre divertissant, très amusant par moments, avec Tugdual Laugier, au prénom improbable qui en fait déjà un être à part, donc, notre héros, si l'on peut dire, se retrouve à 25 ans obtenir un travail où il est payé à ne rien faire pendant trois ans sans que cela ne l'affecte, on suit ses pensées d'une prétention et d'une muflerie cocasses ( principalement à l'égard de la "pauvre" Mathilde, sa compagne). Tugdual aurait dû se méfier lors de l'entretien d'embauche où il est resté sans rien faire dégustant d'excellentes chouquettes, seul souvenir pour lui de ce moment. Bref, on est plutôt au début dans un roman de l'absurde , dans les bureaux, il n'y a guère qu'un autre consultant, fonction pour laquelle Tugdual a été embauché. Mais un jour, un "chef" dont il n'a entendu que la voix, Relot, vient lui confier un rapport, qui doit porter sur la présence économique de la Chine en Europe, et encore je clarifie car en fait le personnage principal ne sait pas vraiment sur quoi doit porter sur rapport. En discutant avec Mathilde qu'il écrase de son mépris grotesque (mais c'est drôle), il trouve un début d'idée ; grâce à des notes de bas de page et Wikipédia il pond un rapport de 1080 pages, indigestes et illisibles, des passages nous sont proposés plus loin dans le livre.

Sans dévoiler l'intrigue, la partie centrale du livre déçoit car on quitte cette fable au trait très appuyé pour glisser vers autre chose dont le ton, même s'il reste caustique, devient plus grave comme si on retournait vers une réalité sordide : les sociétés écrans, dont les explications appesantissent grandement le roman et ce n'est plus drôle du tout, d'ailleurs notre héros disparaît du récit à ce moment-là. La fin revient dans la verve du début heureusement.

Le récit incite à réfléchir au vide abyssal de tous ces agissements, le rapport devenant un objet maudit qui renvoie à l'inanité de tout, mais cet aspect n'est pas vraiment en accord avec le ton du début et de la fin du livre avec des scènes vraiment très amusantes comme devant le juge avec l'avocat Zorreau ( qui s'annonce en chantant "Zorro est arrivé") qui se met à réciter le Bateau ivre de Rimbaud au grand dam de tous.

Un roman qui laisse une impression contrastée et on se demande pourquoi l'auteur a éprouvé le besoin de rendre son récit pesant en le raccrochant à des préoccupations économiques énoncées de façon technique et rébarbatives. Dommage !
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