Treize histoires aussi loufoques que son titre, qui nous racontent les travers de la Vie et les nôtres, avec toujours une note positive ,antidote à la déprime,d'un auteur québécois.
Sous le ton de légèreté teinté d'humour se cache souvent un propos plus sombre. Amour,drame (pédophilie,accident, un vieil oncle abondonné par ses proches ...),mais aussi des anecdotes hors des chemins battus,comme celle qui donne le titre du livre; un type qui essaie de vendre une vieille voiture allemande, au compteur 300000 km, du genre qui finisse comme ferraille ,pourtant...... pleine de tendresse et d'humour, elle nous réchauffe le coeur. Avec des petits détails, et quelques mots prononcés,il nous croque des personnages de "comics",comme la famille du polonais à qui le narrateur vend sa voiture , le papa de Nico(Nico), ou ce bonhomme ,un géant ,à qui il demande de l'aide en pleine campagne,frappant à sa porte,pour sauver un chat blessé......( la mimoune),....trop long à raconter,donc fort conseille de lecture, pour le déguster.
La plupart de ces nouvelles, puisées dans les souvenirs de jeunesse de l'écrivain,et je crois aussi un peu dans ses capacités oniriques, sont une trés agréable lecture, d'une écriture sans prétention .
Commenter  J’apprécie         450
Le format nouvelle n'est toujours pas mon préféré : bien trop frustrant... Mais voilà l'exception : avec "J'ai vendu ma bagnole à un Polonais", dévoré dans la soirée, j'ai découvert un auteur aussi à l'aise dans les histoires déjantées, les dialogues surréalistes que dans les moments graves et sérieux. Pour "Nico" par exemple, j'avais bien compris le fin mot de l'histoire , mais la morale qu'en tire Pierre Gagnon, m'a complètement scotché ! Une grande découverte pour moi assurément. Vite se procurer " Mon vieux et moi "...
Commenter  J’apprécie         440
Le monde de Pierre Gagnon est peuplé de personnages parfois paumés, naïfs mais plein de générosité même si celle-ci n’est pas toujours récompensée. Empêtrés dans des histoires tendres et amères, ils se débattent avec leurs désirs, leurs espoirs ou leurs désillusions.
J’ai vendu ma bagnole à un Polonais est un recueil de nouvelles qui traversent les âges, de l’enfance à la vieillesse, où chacun se voit confronté aux bassesses, aveuglements et travers de la nature humaine. Ce sont des nouvelles où les personnages mettent les pieds dans des mésaventures métamorphosées en drame burlesque par un narrateur qui porte sur le monde et sur lui-même un regard caustique et malicieux. C’est certainement la force de ces histoires courtes : un regard décalé qui se concentre sur la stupidité des évidences, la complaisance intellectuelle, la lâcheté, et apporte une légèreté sur des thèmes aussi difficiles que la sénilité, la pédophilie ou la maltraitance.
Bien que servies par une plume insolente, instinctive, spontanée, ces nouvelles témoignent souvent d’une tendresse, d’une empathie de l’auteur pour des personnages pleins de bonne volonté lorsque les évènements annoncent une tragédie. L’écriture de Pierre Gagnon se fait alors pudique et silencieuse, elle retient les mots que l’on a du mal à entendre ou à lire, saisissant la réalité avec une sensibilité singulière.
L’univers de Pierre Gagnon est un régal. J’ai découvert une littérature décomplexée qui joue avec une certaine complicité du lecteur, le goût de la liberté a souvent quelque chose de savoureux.
Commenter  J’apprécie         401
Que de tendresse, dans ce petit recueil de nouvelles de Pierre Gagnon !
A travers treize moments de vie, treize narrateurs différents, l'auteur nous entraîne dans un tourbillon d'émotions.
J'ai ri de l'humour pourri de l'accidenté de la route qu'on emmène à l'hôpital, j'ai pleuré sur l’histoire de la minoune, j'ai tremblé pour ce garçon qui aime tant Constance et ses robes à poix rouges et blanches, j'ai souri de la mésaventure de ce joggeur qui gentiment n’a fait que renvoyer le ballon…
Ils sont tous terriblement proches de nous, on a envie de prendre Charlie dans nos bras, on veut Croire, nous aussi.
On aurait surtout envie d'avoir Pierre Gagnon dans notre cercle d'amis, de pouvoir l'inviter, un de ces soirs d'hiver froid et sec, et de l'entendre nous conter une nouvelle histoire si pleine d'humanité, devant un feu qui crépite en sirotant un vin chaud à la cannelle !
Merci à Milado pour cette découverte.
Commenter  J’apprécie         386
Mon vieux et moi, c'est une histoire d'adoption. Un homme, un jour, adopte un vieux : Léo.
C'est l'histoire de leur nouvelle vie ensemble avec ce qu'elle a de magnifique et ces côtés un peu plus difficiles...
C'est une histoire tendre, pleine d'amour et de don de soi.
La dernière phrase est terrible.
Commenter  J’apprécie         210
Courts chapitres, série d’images d’enfance racontées par l’enfant devenu adulte qui en arrive à comprendre un peu sa misère.
Moustache, c’est le surnom que les enfants donnaient à sa mère lorsqu’elle parcourait les corridors de l’école où elle était concierge. Et où son fils faisait semblant de ne pas la connaître…
Un enfant sans père, avec la honte d’une mère qui n’est pas jolie, qui travaille beaucoup et le laisse souvent seul.
Des instantanés de désolation, peu de mots, mais qui distillent une émotion vraie.
(Une belle au calendrier découverte de lecture, merci au calendrier de l’avent de ma bibliothèque…)
Commenter  J’apprécie         200
Treize histoires avec un sens commun , la tendresse , on en retire un amour des êtres humain , un grand espoir....
Commenter  J’apprécie         190
On a coutume de dire que la vieillesse est un naufrage.
Si c'est le cas, alors Léo a eu la chance, dans le malheur de sa centième année, de s'échouer sur un ilôt de tendresse et de bienveillance chez un bon (que dis-je, un saint !) samaritain, qui livre ici un témoignage poignant.
Ce jeune retraité au grand coeur, plutôt solitaire, décide en effet un beau jour d'adopter le vieux Léo, qu'il ne connait que pour l'avoir croisé quelquefois en visitant sa tante, dans une maison de retraite.
Entre les deux hommes commence une merveilleuse histoire d'amitié, très simple, où le moindre petit rien fait sens. Des sourires, quelques traits d'humour, des silences.
Hélas, après une chute, l'état de Léo se dégrade... Le narrateur assiste alors impuissant à la décrépitude de son ami, à sa dépendance croissante et aux assauts de sénilité qui enrayent leur belle complicité. C'est triste, c'est beau, c'est fragile, c'est la vie.
Voilà donc un petit livre émouvant, mais sans condescendance aucune, qui bouleverse d'autant plus qu'il renvoie le lecteur à ses propres expériences, ou l'invite au moins à s'interroger sur la place accordée aux anciens (celle que nous occuperons un jour ?)
Certains regretteront sans doute la brièveté de ce récit, qui se lit en une heure.
M'est avis que la forme de ce texte n'est pas anodine, et que le message de Pierre Gagnon est clair : allons à l'essentiel.
Commenter  J’apprécie         170
Un bel essai qui se laisse lire. La vieillesse y est décrite dans tous ses travers, avec pudeur, discrétion, humour, amour... Léo nous attache et nous perturbe. Avec Léo on s'attarde sur des instants volés à une fin de vie qu'aucun de nous ne veut imaginer ainsi. Ce n'est pas la mort qui nous inquiète, mais bien ces dernières années où nous ne saurons plus distinguer les choses avec lucidité et où nous serons devenus un fardeau pour nos proches. Un livre à lire d'une seule traite (je l'ai lu en moins d'une heure), qui nous met le coeur et l'esprit à l'envers, mais qui nous fait aussi réfléchir sur l'accompagnement de nos "vieux" quand ils ne pourront plus se suffire à eux-mêmes. Un regret cependant : il y avait matière à écrire un vrai beau roman !
Commenter  J’apprécie         170
Très"mince" récit. L'histoire d'un retraité qui "adopte" un "vieux" de 99ans. C'est simple, c'est humain, c'est la vie.
Commenter  J’apprécie         170
Un célibataire sans enfant nouvellement à la retraite adopte un vieux : Léo. Ce court roman est leur histoire.
Pierre Gagnon rend un bel hommage à ces très vieilles personnes dont l'activité tient dans un mouchoir de poche ; fragiles, une simple chute peut tout faire basculer. Dans ces quelques dizaines de pages, tout y est, de l'angoisse à la confusion en passant par le souvenir, Léo est un vrai vieux, très vieux.
L'auteur va à l'essentiel, n’omet rien sans pour autant s'attarder à des détails insignifiants ou s'enfoncer dans des dédales lyriques. Bref et émouvant.
Commenter  J’apprécie         150
une histoire d’adoption, très tendre, entre un homme et un parfait inconnu de 99 ans. La découverte peu a peu de l'un et de l'autre. des petits riens qui font du bien, qui font sourires, rires, une improbable entente. Mais la vieillesse arrive a grand pas avec tous ses tourments ....
un livre tout a fait charmant sur les bons sentiments qu'on arrive si souvent à détourner, de peur de s'embarrasser ? (Ou de s'enrichir ?)
Commenter  J’apprécie         110
Le narrateur, un jeune retraité, décide d’adopter Léo, un presque centenaire de la maison de retraite de sa tante. Petit à petit, les deux hommes s’attachent…
On ne sait pas grand-chose du narrateur, simplement que c’est un homme, célibataire. Sa solitude se fait sentir… Quand Léo, quatre-vingt-dix neuf ans s’installe chez lui, c’est toute sa vie qui est bouleversée. Il doit s’occuper de lui, faire attention à ses gestes, être patient. Ils vivent de forts moments ensemble mais le temps est impitoyable et Léo est de plus en plus fragile, sénile… Un petit roman sur une belle amitié qui touche au cœur. Un peu trop court, on n’a pas le temps de s’attacher !
Commenter  J’apprécie         80
Cette histoire est simple et pourtant j'en suis restée perturbée...
Un jeune retraité adopte un vieux papi, Léo, rencontré dans une maison de retraite lorsqu'il visitait sa tante...
Etrange non déjà comme sujet ?
Au début tout est rose et sympa, car ce vieux est plutôt alerte, dégourdi, drôle...
Mais la vieillesse va s'en mêler et faire ce qu'elle a faire...
Le corps s'affaisse, l'énergie s'en va, la tête déraille...
Dur de s'occuper à plein temps d'une personne âgée...
J'ai aimé que l'auteur nous plonge dans cet univers fait de nuits blanches, de tracas, de déroutes, mais aussi de partage et d'amour...
J'ai trouvé la fin dure et cruelle, mais la vie est ainsi faite, non ?
Commenter  J’apprécie         60