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Citations de Pierre J.B. Benichou (26)


Le visage de Karloff, par ailleurs se prêtait merveilleusement au maquillage.
Pierce lui rendit la peau aussi grise que celle d'un cadavre, il l'affubla d'un crâne démesuré, de lourdes arcades sourcilières avec ça et là, de longues cicatrices, marques de l'assemblage.
Les lèvres, très fines, dessinaient une bouche en coupure de couteau, légèrement de travers.
Afin d'accentuer la terreur que devait inspirer le monstre, Pierce fit raccourcir les manches du costumes pour donner une impression de démesure.
Pour rendre la démarche de Karloff difficile - un voyageur d'outre-tombe ne peut ressembler à une ballerine - un véritable attirail de torture fut inventé.
Karloff dut porter des chaussures d'étendeur de goudron alourdies, et une épine dorsale de plusieurs kilos.
D'autre part, ses jambes furent raidies par des supports en acier.
Le monstre de Frankenstein était né.....
(extrait de "les monstres du docteur Frankenstein", deuxième chapitre du volume paru aux éditions "PAC Collection Tête d'Affiche" en 1977)
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Les livres font l'homme avant que l'homme n'écrive des livres.
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Est-il possible qu'un homme soit si fragile lorsqu'il s'agit des autres, et par ailleurs tellement indifférent à lui-même ?
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- Combien, Will ? hasarda le pasteur.
- Exactement, je ne sais pas. J'ai arrêté de compter après les vingt premières. C'était tellement facile, vous n'avez pas idée ! Il me suffisait juste de repérer une proie, de la suivre, d'attendre le moment propice... Ni vu ni connu. L'Amérique est un grand pays. J'aurais encore pu continuer pendant des années.
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Si la vie se résume à un tel monceau d'injustice... quelle absurdité !
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Si Dieu existe, autant y croire. S'il n'existe pas, on aura quand même eu l'espoir.
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Les coups reprirent. Il décrypta.
- Radimir.
Puis une autre question.
- Koulak ?
Timofey répondit par le seul qualificatif qui lui paraissait adéquat.
- Innocent.
- Ici, tous coupables.
- Passeport perdu.
- Pire.
- Pourquoi .
- Ils vont trouver quelque chose.
- Comment faire ?
- Avoue. Tu seras tranquille.
- Avouer quoi ?
- Ce qu'ils veulent.
- Et ensuite ?
- Goulag. Vivant.
Même s'il s'en doutait, Timofey sentit une main glacée se poser sur sa nuque. Au bord d'un découragement si intense qu'il ressemblait presque à l'agonie, il trouva encore la force d'envoyer :
- Et toi ?
- Décollé une affiche. Besoin papier cigarette. Comportement antisoviétique.
Les questions courtes prenaient quelques secondes. Cette réponse prit une minute. Timofey demanda :
- On t'interroge ?
- Non. Fini. Jugé.
- Combien ?
- Trois ans.
Timofey serra les lèvres et les paupières. Trois ans d'exil pour une affiche décollée ?
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Je ne sais pas si j'ai une conscience, mais je suis certain d'une chose qui me trouble. Je n'arrive pas à éprouver de vrais remords.
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D’après certaines croyances kabbalistes, Dieu aurait créé le monde avec des lettres en commençant par la deuxième de l’alphabet hébreu, le « beth », b en français, « bravo » en code militaire. Max croit volontiers à la capacité créatrice des mots. Le monde ne saurait exister sans la possibilité d’exprimer par écrit les sensations qu’il produit. Une lettre peut tout changer, le sens d’un mot, le destin d’un être. Tu es n’est pas tuer. Mais cette magie a cessé d’émerveiller les hommes, blasés par érosion, au point de mépriser l’orthographe, et de préférer la phonétique, sans se soucier du risque que les mots leur échappent et les détruisent, par décomposition.
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Ton père n'a rien fait de mal, et nous non plus. Mais nous vivons une époque tragique, personne n'est à l'abri d'une erreur ou d'une injustice.
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Il suffit d'annoncer à quelqu'un qu'il va avoir des ennuis pour que les ennuis viennent, tant la conviction de chacun influence les événements de la vie.
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En psychiatrie, la plupart des symptômes apparents n’ont d’autre but que d’en cacher d’autres, par couches successives, jusqu’au cœur de la maladie, qui n’en est souvent pas une, mais seulement l’expression d’une volonté d’apparence et de détournement d’attention en compensation d’un oubli. Les symptômes sont les gardes d’une mémoire cadenassée.
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Les yeux de Melinda ont la couleur bleue de l’acier poli. L’énergie et la lumière qu’elle dégage la rendent intimidantes, malgré son allure frêle, et les termes qu’Olivia emploierait pour la décrire – spirituelle, éthérée, sage – lui semblent galvaudées. Il y a de la sainteté en elle, de celle qu’on acquiert lorsqu’on dépasse un certain seuil de douleur et qu’on accepte de vivre ensuite.
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Les mots sont crus. Les émotions provoquées par de simples images, issues du quotidien. Le style est enlevé, sans prétention, sans abuser de termes savants ni de tournures grammaticales compliquées. L’histoire est aussi évidente que paraît facile l’évolution d’un contorsionniste ou d’un acrobate. Le talent, à ce niveau, s’apparente à la prouesse.
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Il soulève de nouveaux les trois livres de poche aux couvertures écornées. Un ami collectionneur lui a dit un jour qu’il ne resterait peut être aucune trace écrite de notre époque dans deux mille ans, alors qu’on lira encore la Bible de Gutenberg, les manuscrits originaux de Voltaire et de Shakespeare et, bien sûr, les hiéroglyphes et les tablettes de l’Empire Romain. Car rien ne garantit que les archives nées des nouvelles technologies ne soient impérissables. Toute cette mémoire électronique qu’une panne de courant suffit à paralyser. De plus, les pages des livres publiés au XXe siècle sont blanchies par utilisation d’acides qui continuent leur œuvre destructrice longtemps après l’impression. Plus d’écrits, plus de mémoire collective. Comment devenir, alors, sans se souvenir ? Max connaît le prix de l’amnésie, c’est là toute son histoire.
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La nature humaine est étonnante, vous ne trouvez pas, révérend ? Chacun porte en lui une part d'abomination. L'homme a besoin d'exorciser ses démons. Il aime se faire peur quand il est à l'abri et il jubile à l'idée du mal que pourrait subir son prochain, sans se douter qu'il est, lui-même, le prochain d'un autre.

[p131]
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Quand les hommes comprendront que ceux qui arrivent à un arrive à tous, le monde entrera dans une ère de paix.
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DIEU NE JOUE PAS AUX DES
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Il ne faut pas confondre la voyante, qui a lu dans sa mémoire comme dans un livre ouvert, et le psychiatre qui le décrypte en braille.
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De son vrai nom Rosemarie Albach, Romy Schneider est imprégnée de l'atmosphère particulière et grisante que connaissent les enfants de la balle et dont se souviennent avec émotion bien des poètes et chanteurs . On ne peut pas parler d'elle sans remonter à ses origines, sans puiser dans une époque à la fois un peu folle et privilégiée dont la seule évocation éveille la nostalgie.
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