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3.45/5 (sur 141 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Angoulême , le 21/03/1937
Mort(e) à : Paris , le 28/04/2010
Biographie :

Jean-Pierre Angremy est un diplomate, administrateur, écrivain et académicien français.

Il est connu principalement en littérature sous le nom de plume de Pierre-Jean Remy.

Il a également publié sous d’autres pseudonymes notamment Nicolas Meilcour, Raymond Marlot, Jean-René Pallas, Pierre Lempety.

Après des études au lycée Condorcet à Paris et l'obtention du baccalauréat, il accomplira de brillantes études à Sciences-Po Paris. Il étudie également le droit, l'économie, la sociologie à l'université et devient assistant d’Herbert Marcuse à l’Université de Brandeis, près de Boston. Il est ensuite élève à l'ENA (1961-1963).

Il débute sa carrière de diplomate par un poste à Hong Kong (1961-1964). Il est ensuite nommé à Pékin (1964-1966), Londres (1966-1971 et 1975-1979), Florence (1985-1987) et Paris où il est nommé ambassadeur, délégué permanent de la France auprès de l'UNESCO de 1990 à 1994.

En alternance avec sa carrière diplomatique, il occupe différents postes dans la haute fonction publique : directeur-adjoint de l'ORTF (1971-1975) et directeur du théâtre et des spectacles au ministère de la culture (1979-1981).

Après son départ, il se voit confier une mission par le ministre de la culture Jack Lang portant sur la création d'un opéra populaire. Les travaux de Jean-Pierre Angrémy (son rapport est connu sous le nom de petit livre rouge) conduiront à la création de Opéra Bastille. Il joue pendant quelques mois un rôle dans la mission de préfiguration de l'Opéra.

Il retrouve des fonctions administratives comme directeur général des relations culturelles, scientifiques et techniques au Ministère des affaires étrangères (1987-1990).

Il est ensuite directeur de l'Académie de France à Rome ou Villa Médicis, de 1994 à 1997, puis président de la Bibliothèque nationale de France de janvier 1997 à mars 2002.

Auteur de 65 livres, il reçoit le prix Renaudot en 1971 pour "Le Sac du palais d'été", le Prix de la Nouvelle de l'Académie française en 1984 pour "Orient Express II", le Grand prix du roman de l'Académie française en 1986 pour "Une ville immortelle", le prix Max-Jacob en 1998 pour Le "Retour d’Hélène".

Féru d'opéra, de théâtre et de musique, il a publié plusieurs ouvrages sur la musique, dont des biographies de Maria Callas et de Berlioz, mais aussi d'Herbert von Karajan.
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Source : Wikipédia
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Bibliographie de Pierre-Jean Rémy   (67)Voir plus

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Video et interviews (9) Voir plusAjouter une vidéo

Ah vous écrivez : émission du 27 août 1976
Au sommaire de ce magazine littéraire de Bernard PIVOT, trois écrivains:Pierre SCHOENDOERFFER pour "Le crabe-tambour"André STIL pour "Romansonge"Pierre Jean REMY pour "La figure dans la pierre".

Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Chacun, dans le petit monde étroit des ambassades de Pékin, évitait d'élever seulement la voix pour parler à un domestique, de crainte de froisser la susceptibilité socio-révolutionnaire d'un prolétariat chatouilleux, et surtout de peur de se retrouver sans cuisinier ou boy pour des semaines, voire des mois...
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Bruits de la nuit sur ces hauteurs battues des vents que les sœurs Brontë ont hantées de leurs visages frêles : tourmente, bruyère et fougères roussies, marécages, tourbe, et la terre nue qui pourtant affleure. Ça et là, un mur de pierres - comme au pays de Galle - qui divise en vain des milliers de kilomètres carrés inutiles. Pas même une ferme, un cottage, une baraque, jusqu'aux troupeaux de moutons qui disparaissent dans la masse uniforme et désherbée d'une terre où rien ne saurait pousser que ces maigres bruyères, donc, et ces fougères déjà mortes.
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Et moi qui ai vu la nymphée de Coplet, la grotte au cygne de Louis II, l'étang miraculeux de Stourhead, je le sais. Une barque à fond plat posée sur l'eau aux transparences insidieuses : chaque perle qui y brille entre deux cailloux est peut-être une larme de bergère Louis XV, chaque éclat de verre un diamant abandonné par une courtisane qu'on a dérangée dans l'amour. Je sais : l'esclave noir qui manie la perche a les reins ceints d'une écharpe indienne où j'ai glissé une dague. Le moment venu, il pourra aimer ou tuer...
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Ces visages, profils de papier découpé, qui passent et, tout à la fin, le lit de bois dans la chambre nue aux murs blancs.
Le petit chien de la gravure qui suivra le cercueil.
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Le règne de Callas - son règne absolu - va encore durer deux ans. Pour qui connaît tant soit peu ce que représente une carrière de chanteuse, la brièveté de celle de Callas commence à nous apparaître dans sa terrible rigueur. Quoi ? Nous venons juste de la sacrer, à Milan, première soprano dramatique et coloratura de son temps, et déjà, alors que New York l'acclame pour la première fois, nous parlons de la fin d'une époque ? On en a froid dans le dos...
C'est bien pourtant de cela qu'il s'agit : Callas a brûlé les étapes, elle a vécu avec une ardeur inouïe ses années de jeunesse vocale, et elle s'est épuisée - on l'a épuisée, nous l'avons épuisée, à l'aimer jusqu'à la détruire, jusqu'à la laisser exsangue lorsque ses moyens n'ont plus été ceux de l'Abigaïl de 1949, ni même ceux de l'Anna Bolena et du Pirate, dernières grandes créations lyriques de sa carrière en 1957 et 1958 avant le Poliuto final... L' Anna Bolena, c'est le triomphe absolu sur Milan, et Le Pirate, c'est le chant du cygne et la fin de Callas à Milan. Son retour, plus tard en 1964, sera une autre histoire, une autre femme, une autre voix - la même artiste, pourtant.
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J'avais été de la fête, oui. Mais, au-delà du carnaval vénitien, j'avais surtout redécouvert en un fulgurant défilé ce que je croyais pourtant bien connaître : l'immense talent, le génie démiurge de Mattheus. Ceux qui, un temps, critiquèrent la solennité de la réception n'avaient probablement pas comme moi arpenté les galeries pour voir les toiles au lieu de bavarder avec les invités.
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On ne veut pas mourir, loin de là, on veut vivre, on le veut absolument, on voudrait même donner à sa vie mille fois plus d’énergie ; c’est une aptitude prodigieuse au bonheur, qui s’exaspère de rester sans application, et qui ne peut se satisfaire qu’au moyen de jouissances immenses, dévorantes, furieuses, en rapport avec l’incalculable surabondance de sensibilité dont on est pourvu.
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Est-ce Dunois ou Thomas qui remarqua un jour que, si certains d'entre nous appartenaient à quelques-uns de ces clubs où l'on se retrouve à plusieurs centaines une fois par mois dans une vilaine salle à manger pour chipoter une nourriture innommable sous le prétexte, tous âges et toutes carrières confondues, de refaire sinon le monde, du moins la France, jamais autour des petites tables rondes qu'il avait fallu trois semaines pour mettre au point, et organiser ainsi les plus improbables des rencontres, on ne brassait autant d'idées parfaitement vaines et si brillamment convenues qu'au cours des dimanches soir de la rue de l'Université ?
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* Je savais que je ne pouvais me passer des femmes, mais j’avais vite appris aussi qu’elles ne pouvaient se passer de moi. Chacune de mes aventures se jouait en cinq actes. Après avoir vu, je me faisais voir, il y avait un regard et puis je possédais : au cinquième acte, je savais quitter, c’était mon plus grand talent. Pour le reste, choisir et posséder n’est qu’une affaire de goût et de tempérament. Chaque homme, s’il le voulait, saurait me ressembler : il suffit d’un peu de courage.

* Par la grâce de ses petits cris, de ses cuisses mouillées et de la paille ou du foin qui me piquait les fesses, je me croyais perdu aux frontières extrêmes d’un paysage ancestral, le pays des chemins creux et des haies vives, les larges prairies bordées de peupliers où de solides garçons d’écurie labouraient des bergères en friche dans de grands relents de purin. Et cette odeur de merde tiède, de paille humide, d’aisselles ouvertes me montait davantage à la tête que tous les ambres et les vaselines dont les bourgeoises prennent si bellement soin d’oindre leurs intimités.

* Ici, Isabelle, l'épouse fidèle, dévouée de Don Juan s'adresse à lui : « - Tu ne trouves ton plaisir que dans l’éphémère qu’au fond de toi tu hais. Et tu désires de toute ton âme une éternité que tu redoutes pourtant plus encore, mais dont je suis quand même en toi la seule image »

* Rosembert aimait chaque pouce et anfractuosité du corps de chacune et de la même manière que mon père idolâtrait les fleurs, j’adorais aussi ces replis parfumés ou ces bourgeons pubescents…
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Il a vite compris qu'obéir d'abord permet ensuite bien des écarts. Ce n'est pas en élevant la voix qu'on obtient davantage qu'en faisant le gros dos pour mieux rebondir.
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