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Critiques de Pierre-Jules Stahl (415)
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Entre le jour et la nuit

Ce roman d'Henriette -Yvonne Stahl a été publié pour la première fois en 1942, en roumain, puis traduit par l'auteure elle-même en français seulement en 1969. C'est un roman crépusculaire, très influencé par la guerre, mais dont le sujet n'est pas celle-ci.

Chez le dentiste Ana Stavri « fillette timide et obstinée » de dix-sept ans fait la connaissance de Zoé Mihalcéa-Vrincéanu, « un être fort curieux et original » âgé de vingt-trois ans. Le premier chapitre présente les deux familles respectives. Bogdan Stavri le père d'Anna, parti au front (on est pendant la Première Guerre mondiale) n'a plus donné des nouvelles depuis deux ans. Lucia Stavri, la mère d'Ana semble très proche de celle-ci. Quant aux parents de Zoé, si l'auteure indique pour commencer simplement que la mère est « la fille d'un prêtre de province », elle est bien plus prolixe concernant le père, « un homme d'affaires de grande envergure ».

L'action se déroule à Bucarest avec des références topographiques fréquentes telles que le quartier de Cotroceni qui existe toujours, ainsi que le légendaire jardin de Cișmigiu ou les quais de la Dâmbovița.

L'amitié entre les deux jeunes filles apparaît aussitôt « miraculeuse » aux yeux d'Ana qui n'a encore jamais eu d'amie. Elle juge les débuts de cette amitié comme une libération : « il lui sembla qu'elle venait de rompre les liens qu'il avait jusqu'alors tenues prisonnières, qu'une force nouvelle s'emparait de son être » (p. 15). Pourtant, pour Lucia Stavri « cette amitié n'a aucun sens ».

La maison des Mihalcéa-Vrincéanu s'apparente à un « capharnaüm cauchemardesque », tout y est étrange, « une maison de fous ». Elena Mihalcéa n'est qu'un être vulgaire aux yeux cupides. Ana est comme envoûtée par Zoé qu'elle ne se lasse pas de contempler : « ses yeux limpides, la ligne des sourcils, la pâleur du visage, la tristesse du sourire qui paraissait inscrite dans la chair ». Mais assez vite Ana va éprouver une « crainte indéfinissable ».

Le professeur Vasile Macovei, non mobilisé pour des problèmes de coeur, est lui aussi « certain que cette amitié ne [...] vaudra rien de bon » à Ana. Ils sont donc trois (avec le dentiste et sa mère) à l'avoir mise en garde. Cependant, Ana est heureuse en compagnie de Zoé. Si Zoé a abandonné ses études de piano à l'étranger pour devenir médecin, Ana rêve quant à elle d'écrire plus tard.

Heureuse de revoir son père Ana éprouve cependant un nouveau sentiment d'effroi : « si la guerre était finie, la paix n'avait rien apporté de plus que l'attente incertaine de millions d'êtres »(p. 64).

Maltraitée par son père, Dumitru Vrincéanu, lui aussi de retour de la guerre, Zoé tombe malade. le portrait de celui-ci est à lui seul de nature à laisser entrevoir la maltraitance. Il est réalisé toujours à travers le regard d'Ana qui « se rappela ses yeux glauques, semblables à ceux de son fils, inquiétants et lubriques. Oui, elle savait cet homme capable des pires monstruosités »(p. 127).

Pour secourir Zoé et la prendre à sa charge, Ana propose à son voisin Stéfan Banéa un mariage de raison. Non seulement elle ne l'aime pas, mais elle est convaincue de ne jamais pouvoir aimer personne. « La façon d'aimer des hommes me suffit pas » dit-elle (p. 114), car « il y a de la tristesse et de la mort dans l'amour des hommes ». Ana s'obstine, car « Zoé doit absolument quitter la maison de ses parents sinon elle est perdue », mais hélas (ou fort heureusement) Stéfan Banéa refuse ce mariage, même s'il aime Ana.

Pour décrire le lien qui s'établit entre Zoé et Ana l'auteur use d'une comparaison : « autant [Ana] éprouvait pour ses parents et ses proches une affection paisible et stable, autant elle se sentait attirée vers Zoé par une force impérieuse » (p. 118).

Zoé pense que son salut (et même celui d'Ana) ne peut venir que de la réussite à leurs examens, c'est pourquoi elle souhaite reprendre au plus vite le travail et assure bannir désormais toute idée de suicide. Mais hélas, une lente (puis assez rapide) descente aux enfers s'amorce avec l'entrée de la morphine dans sa vie et la malédiction de la maison des Mihalcéa-Vrincéanu qui voit mourir tour à tour tous ses occupants. Par rapport à la drogue, le ton se veut didactique plutôt que moralisateur.

Au final un roman psychologique, voire initiatique, qui se lit facilement et qui ménage même un peu de suspens.
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Les bonnes fortunes parisiennes

Il n'y a pas de roses sans épines, il n'y a guère de bonnes fortunes amoureuses sans déceptions et même sans remords.

L'amour, quoi qu'on en fasse, sera toujours un des pôles sur lequel la littérature est comme forcée de pivoter.

Ce qu'il y a de touchant dans ces trois nouvelles d'amour, c'est qu'à travers les accidents de la vie périlleuse de ces trois aventuriers, ils conservent une innocente jeunesse tout le long en se réservant un amour secret, qui sera toujours un peu mystérieux vous verrez…



1°/ Histoire d'une opticienne et d'un lieutenant de Dragons -



Un jeune dragon (miliaire à cheval) et lieutenant, Pierre, est envoyé, avec son équipe dans une maussade petite ville du Nord de la France. Cette gendarmerie de l'époque s'ennuie lourdement et subit en outre l'inévitable méfiance des provinciaux « La province est prudente, elle a une sorte de répulsion instinctive pour ce qui brille (uniformes, titres…) »

Aussi, c'est la grande joie lorsqu'ils sont mutés pour Paris, la vraie vie commence !

Aussitôt arrivé, Pierre reçoit une mystérieuse lettre anonyme : il aurait eu tout ce temps une adoratrice secrète, Thérèse, épouse de l'opticien, sorte de Madame Bovary, voyant en Pierre le remède à tous ses maux. Une dévorante passion d'autant plus surprenante que leurs regards ne se sont échangés que rarement dans une boutique, quelques banales paroles tout au plus. le soudain départ de son fantasme l'aurait rendu fiévreuse… tellement malade que seul un célèbre médecin parisien aurait pu la guérir… L'anonyme correspondant conseille donc vivement à Pierre de rassurer sa victime qui se serait justement rendue seule sur Paris…

La malhonnêteté de cette lettre anonyme est pressentie mais quel but est poursuivi ? l'humilier ? Une vengeance ? Est-ce un fol amour sincère ?

Après une première rencontre étonnante, Thérèse joue l'indifférence froide et l'innocence puis fond finalement en larmes, culpabilisant de tromper ainsi son mari. Elle le sait perdu à tout jamais dans les méandres parisiennes mais le supplie pour une seule et dernière entrevue chez elle…

« C'était une capitulation d'une heure dans le combat de sa vie, mais elle estimait que, dans la balance, cette heure valait sa vie toute entière »

Emporté par cette étrange admiration, Pierre s'abandonne à elle : « J'eus honte d'être au dessous de cette belle flamme » il s'aligne alors à sa flamme mais de façon platonique, solennel, grave mais intense aussi, car il ne reste que peu de temps « On sentait là une âme de choix trop longtemps comprimée et qu'exalte une heure de liberté »

On augmente encore les palpitations quand on entend les pas du mari de retour à son domicile, Pierre n'a d'autres choix que de se cacher dans un placard, s'assied sur un fauteuil et déclenche le mécanisme d'une boite à musique placée juste en dessous… Sans discussion, il reçoit une balle du mari qui « est dans son droit » et même mieux que cela puisque Pierre, 6 mois après, encore convalescent, est condamné à 3 mois de prison et au versement d'une importante somme à verser en dommages et intérêts ! Double peine…

Placée dans un asile, Thérèse ne prononce plus un mot mais chante de temps à autre une musique qui ressemble fortement à celle de la boite à musiques du drame…



2°/Appartement à louer :



l'éloquence fait tout en ce monde ! Et si la beauté et la richesse suivent cette éloquence, qui pourrait donc bien résister à la gravitation séduisante du jeune René, 20 ans ? « Il fut le dieu de toutes les femmes déroutées et leur prophète favori ».

Dans toute sa haute bonhonomie, il concède même quelques innovations féministes avant-gardistes « Tant que la femme ne sera pas un être sacré en France et pour tous, quelle que soit sa condition, le monde ne retrouvera pas son équilibre » sans doute attire-t-il davantage l'attention avec cette délicate et originale touche féministe.

Sorte de charité pour les causes perdues féminines et par le goût des défis, il pêche en eaux troubles « au lieu de chercher d'honnêtes femmes là où il y en avait de toutes faites, il en cherchait surtout là où il n'y avait aucune chance d'en rencontrer ».

La miraculeuse perle est une belle comédienne fauchée. Facile ! il n'y a plus qu'à ramasser et laisser aller son talent naturel. Ingénieusement coquette, la belle prétend être mariée pour se préserver de tout engagement durable mais soutire volontiers les deniers de René.

Tandis que René conte ses amourettes naissantes à son ami, ils visitent ensemble des appartements à louer. Coïncidence et malheur, un des biens visité est la demeure du véritable amant de la comédienne… le drame qui devait survenir arriva … La révélation vient d'une lettre qui trainait « Mon gros chien, fais le mort pendant quelque temps encore, prends patience, mon apôtre va comme sur des roulettes, il est sérieusement riche ; il est bon enfant, et, sans être plus bouché qu'un autre, il est d'une incommensurable crédulité. Les affaires sont si faciles avec lui, que c'en est honteux. Meubles, maisons, voitures, rentes, et du respect par dessus le marché ; j'aurai tout avec lui. Il n'y a de trop que le respect. » C'est d'une cruauté involontairement humiliante et délicieuse que cette lettre qui se prolonge sur plusieurs pages… Ce foudroiement émotionnel s'accompagne d'une tentative de suicide ratée.



En pleine convalescence, René tire avec flegme et lucidité les conséquences « je me suis bien plus trompé qu'elle ne m'a trompé » se retire sagement de la vie publique et de son statut de beau-parleur « il est très difficile d'être riche à 20 ans sans être un peu bêta » mais aussi « Aimer ou écrire à tort et à travers, sans but d'avenir, ce n'est pas l'emploi, c'est le gaspillage de ses forces ».





3°/ Les amours de Pierrot



Honnête étudiant habitué à la mansarde et la misère parisienne, Pierrot pleure de vraies chaudes larmes suite au cynisme de sa non moins pauvre et belle voisine, qui a accepté sans trop de remords de se faire entretenir par un riche rentier et l'ayant ainsi définitivement rejeté.

Places d'opéra, voitures, fleurs, bonbons… tout avait été soigneusement prévu, sacrifié sur ses rares économies pour une splendide soirée romantique.



Trouvant de la gaieté dans son désespoir, il se lance seul à l'opéra. Quitte à avoir payé des places, autant en profiter.

Toujours dans cette folie d'enthousiasme non sans quelques larmes, il se jette aux pieds d'une drôle de demoiselle sur scène « On eût dit un bonbon tout frais sorti de Chez Boissier et si bien clos, si galamment, si fraîchement empaqueté, que tenter de l'ouvrir eût été un péché. On devinait le fruit rare cependant sous cette jolie fleur » qu'il aborde sauvagement avec l'énergie d'une personne qui n'a rien à perdre « J'ai rencontré par grande chance une vraie perle dans cet éblouissant fumier. J'ai un besoin énorme que quelqu'un m'écoute et qui soit hors d'état de me répondre. Voulez-vous être le confident modèle, celui qui entend tout et ne dit rien, dont mon coeur a faim et soif depuis bientôt douze heures ? »

Son audace est récompensée par une danse mais la féérie s'arrête brutalement avec l'évanouissement de sa compagne.

Mariée et fidèle, elle doit cesser toute manière qui discréditerait l'honneur de son époux.

Allez savoir pourquoi ce début d'amour marqua autant Pierrot, sans doute le caractère surnaturel de cette femme et du contexte de la rencontre… Toujours est-il qu'il ne l'oubliera jamais.



Hasard un peu cruel, il se liera d'une très forte amitié avec son époux, un mystérieux aventurier avec qui il mène des expéditions autour du globe, sans savoir même qu'il est marié… Et bien sûr il va l'apprendre un jour.



Pierre Jules Hetzel ou « Stahl » donne un cadre heureux à ses récits malgré les larmes, les désastres, même quand la fin d'une nouvelle est sinistre. Tout est dans ce style d'une sensibilité fine, une sorte de pureté qui idéalise, qui apaise et nous conquiert et qui sait aussi montrer une gaieté vraie. Bref, un recueil de nouvelles charmantes en tout points.

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Les patins d'argent

Je me souviens avec émotion de ce livre qui a enchanté mon enfance. L'histoire se situe en Hollande (non les Pays-Bas mais la province de Hollande). Un ouvrier ensevelit, au matin du jour où un accident lui fera perdre la raison, toute sa fortune au pied d'un saule. Le soir du même jour, il reçoit un grave message à transmettre. Mais il n'a plus sa tête à lui ! S'il pouvait guérir pour s'acquitter de cette mission et rendre aux siens la fortune ensevelie.

J'ai épousé un Néerlandais. C'est peut-être à cause de cette histoire qui m'avais touchée.
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Les quatre filles du docteur March

Ma fille souhaitant voir l'adaptation filmique (de Greta Gerwig, 2020), j'ai relu le roman auparavant (ayant oublié avoir lu la version manga, c'est dire combien l'œuvre m'a marquée...). C'est plein de bons sentiments et les quatre sœurs ont chacune une personnalité bien définie, mais l'ensemble m'a semblé un peu niais et trop moralisateur.



A l'image, paraît-il, de l'autrice, Jo(séphine) est le garçon manqué de la famille avec ses "manières brusques" et son manque de tact. C'est indubitablement le personnage le plus fort et le plus charismatique du roman. La jolie Meg ne semble se préoccuper que de ses toilettes, Amy la petite, est une pimbêche égoïste et capricieuse. La douce Beth est une musicienne un peu falote ("Elle est trop timide pour aller à l'école", qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre). Bien sûr elles vont toutes évoluer durant cette année où on les suit, chacune cherchant à gommer ses défauts pour devenir une meilleure personne (c'est beau).



Il faut dire que maman veille au grain. Modèle de générosité et de droiture, Mme March sait leur donner "une petite leçon et vous montrer ce qui arrive quand chacun pense à soi". Il s'agit de tirer réflexion de chaque événement ("Ne pleure pas mais souviens-toi de cette épreuve") et de se montrer courageuse en toutes circonstances ("Supportons notre fardeau aussi gaiement que maman"). On hésite entre sourire ou s'agacer de tant de mièvrerie. On va dire que c'est l'époque qui veut ça.



M. March ayant perdu sa fortune (en voulant aider un ami dans le besoin, c'est ballot), les cinq femmes vivent modestement. Enfin... les six, parce que les March mère et filles ont tout de même une Hannah à leur service (elles sont pauvres... pour des riches). Il n'empêche que les deux grandes doivent travailler pour apporter un peu d'argent, Meg en tant qu'institutrice gouvernante des enfants King, et Jo en tant que dame de compagnie auprès d'une vieille grand-tante. Pendant ce temps, leur mère "consacre toute son habileté et son énergie à une Société de Secours aux Soldats" (ce qui ne lui rapporte rien d'autre, je suppose, qu'une bonne conscience).



Quant au docteur (vraiment?) March, c'est un père fantôme très peu évoqué (tout comme la guerre de Sécession pour laquelle il est mobilisé). Même quand on apprend qu'il est malade, puis lorsqu'il revient à la toute fin, il reste un personnage sans réelle épaisseur. On comprend néanmoins qu'il trouve ses filles bien mûries en une année d'absence, et pleines de projets pour l'avenir. A découvrir dans le tome 2 de "Little Women" (le titre original), si le cœur vous en dit.
Lien : https://www.takalirsa.fr/les..
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Les quatre filles du docteur March

Je me demande pourquoi le titre du livre mentionne le docteur March, un personnage secondaire, et non Mme March, le véritable pilier de la famille March. Probablement pour les mêmes raisons qui me font détester l’image de la femme renvoyée par ce livre, soumise à l’homme, ne se réalisant que par sa vie d’épouse et la maternité. Pour autant, lorsqu’on laisse de côté ses aspirations féministes, il me semble qu’on peut apprécier cette histoire aux premiers abords banale. Louisa May Alcott relate la vie des quatre filles March, de leur enfance à leurs premiers pas dans la vie d’adulte, sous forme d’épisodes successifs, des leçons de vie. Pour ma part, j’ai été intéressée par la « morale » de cette histoire, faire le bien, même s’il me semble qu’elle devrait s’appliquer équitablement aux hommes et aux femmes. Ce livre permet aussi de mieux comprendre les conditions de vie à l’époque de la guerre de sécession, le carcan de la société, le quotidien d’une bonne famille pauvre, ou encore la diversité des caractères qu’on peut retrouver au sein d’une fratrie.
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Les quatre filles du docteur March

Cela faisait des années que j'avais ce livre dans ma Pal, et comme une de mes intentions cette année est de m'avancer sérieusement dans le challenge BBC, je me suis enfin décidée à le prendre en main, ce livre !

Alors, comme beaucoup de monde, je connaissais l'histoire, pour avoir vu et beaucoup aimé la version ciné datant de 1994 avec Susan Sarandon , Winona Ryder et Gabriel Byrne dans les rôles titres. J'avoue que je n'ai pas eu l'occasion de voir la dernière mouture qui date de l'année dernière.

Je me rappelle aussi vaguement une série télévisée qui date de 1978…C'était surtout l'apparition du capitaine Kirk ( alias William Shatner )en professeur Baehr qui m'avait marquée ….

Je ne raconterais pas l'histoire, donc, comme tout le monde la connait…même si moi-même, j'avais quelques lacunes à partir du moment où Meg se marie …

Mais c'est vrai que ce livre marque du fait du caractère et de la personnalité de ces quatre soeurs et c'est cela qui fait le charme et la force du roman. Le caractère haut en couleur de Jo et celui assez affirmé de Amy sont contrebalancés par Meg et surtout l'adorable et douce Beth…..Elles sont complémentaires et on ne peut s'empêcher de toutes les aimer…

Alors, oui, il y a des parties un peu « moralisatrices » qui peuvent un peu agacer, mais cela n'a pour ma part aucunement gêné la lecture….

Je réalise, à l'issue de ma lecture, que j'ai eu de la chance avec ma version papier ( elle date un peu, je le précise ), car il s'agit d'une version non édulcorée, avec les anciennes illustrations, contrairement à ce que l'on trouve actuellement dans le commerce….

Une belle lecture…





Challenge BBC

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Les quatre filles du docteur March

Malgré le côté rétro quant à la place des femmes dans la société, malgré le côté un tantinet moralisateur, j'ai adoré ce livre.



Au delà de l'écriture de qualité, il y a dans la plume de Louisa May Alcott quelquechose de tellement sincère et vrai que l'émotion est intense. On ne peut qu'être profondément touché par la bienveillance de Mme March envers ses filles, par la force des liens qui unissent cette famille et par l'humilité de chacune des filles, consciente de ses défauts et prête à devenir meilleure.



L'histoire, même datée, en devient intemporelle.
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Les quatre filles du docteur March

Tout le monde a entendu parler des 4 filles du docteur march mais qui l’a lu ? J’ai craqué cet été sur ce grand classique de la littérature américaine et bien m’en a pris : j’ai adoré !

Il ne se passe pas grand chose dans ce livre, portrait de quatre jeunes filles dans l’Amerique du 19e siècle. Et pourtant c’est passionnant.

Les quatre sœurs sont très différentes mais leurs caractères sont décrits bien plus finement qu’on pourrait au début le penser.

Et j’ai été surprise devant certains propos féministes avant l’heure, notamment sur la place du père.
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Les quatre filles du docteur March

Un classique a lire et a relire sans modération ^^
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Les quatre filles du docteur March

Tout au long de l’histoire, on suit Meg, Jo, Beth et Amy, ces quatre jeunes filles qui sont dévouées tendrement à leur famille. Chacune a son caractère, ses qualités mais aussi ses défauts, mais toutes vont s’efforcer de devenir meilleures. Grâce aux enseignements pleins de bonté et d’amour de leur mère, elles vont être amenées à prendre conscience de ce qu’est réellement la vie et le passage à l’âge adulte. J’ai eu énormément de plaisir à me replonger dans ce roman que j’avais lu quand j’étais plus jeune. Sans surprise, je suis retombée sous le charme de la plume de l’autrice qui sait à merveille dépeindre le quotidien de ces jeunes filles ! Elles sont toutes touchante à leur façon et même si Jo est celle que j’affectionne particulièrement, je me retrouve un peu dans chacune des filles. Laurie est vraiment adorable et est l’ami que tout le monde rêve d’avoir, et Mr Laurence, malgré ses airs un peu bourrus est très sensible et généreux (sa relation avec Beth m’a vraiment ému 🥺). Ce roman fait parti de mes classiques préférés (pour ne pas dire le premier en tête de liste 🥰) car pour moi il est intemporel et les leçons qui s’en dégagent sont toujours d’actualité et nous font réfléchir à comment nous améliorer nous aussi, personnellement ☺️



Instagram : @books_of_days
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Les quatre filles du docteur March

Merveille intemporelle où chaque lecteur pourra se choisir sa soeur préférée. Les bons sentiments réchauffent le coeur.
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Les quatre filles du docteur March

Roman sentimental pour le moins séduisant, ceci est un classique de lecture a ne pas manquer; "Les quatre fille du docteur March" de Louisa May Alcott ou "Little Women" en anglais ma complètement séduite, moi qui ne suis pourtant pas une habituée des grand chef d'œuvre et qui suis en 6ème.

Je recommande fortement!
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Les quatre filles du docteur March

J’avoue que ce roman fait partie de mes rendez-vous manqués. Je gardais pourtant un bon souvenir de sa lecture lorsque j’étais jeune mais lors de cette relecture à l’âge adulte j’ai surtout ressenti un profond ennui. J’ai même été bien contente de le terminer pour en être débarrassée….

J’ai trouvé que le livre reflète l’époque à laquelle il a été écrit et le public auquel il s’adresse c’est-à-dire des jeunes filles qu’il faut bien éduquer pour en faire de bonnes épouses et de bonnes mères de famille. Cela n’est pas vraiment en phase avec ma conception de la femme au XXIème siècle.

Les quatre sœurs ont chacune leurs petits défauts qu’elles tentent de corriger avec le soutien de leur mère (parfaite !). Chaque chapitre correspond à une péripétie qui arrive à l’une d’entre elles avec une petite morale à la fin et une leçon à en tirer pour l’avenir. Ce côté moralisateur et petites filles modèles a eu tendance à m'agacer.

Seule Joséphine a égayé un peu ma lecture avec son tempérament rebelle mais on reste au XIXème siècle et elle finit (malheureusement) par s’assagir aussi.

C’est un classique de la littérature mais un peu trop empreint de bons sentiments à mon goût. Dommage.
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Les quatre filles du docteur March

Étonnamment, il a fallu que j’atteigne l’âge de 34 ans pour que les Quatre Filles du Dr March me tombe dans les mains, alors qu’à première vue je constitue le public cible de ce genre de roman.

Plus étonnamment encore, je n’ai pas beaucoup apprécié ma lecture.

J’en suis la première surprise tellement il me semblait évident que le roman était taillé pour me plaire. Je me sens un peu flouée, il faut bien l’avouer.



« Mais que s’est-il donc passé » me demanderez-vous avec beaucoup d’à-propos ?



Et bien je me suis ennuyée. Pareil aux quatre filles qui se languissent du retour de leur père, j’ai attendu avec impatience la fin du livre. Les petits moments de la vie de famille dont j’aurais dû me délecter, je les ai trouvés pénibles. Les grands moments que j’aurais dû savourer comme un bonbon… je ne m’en souviens même plus. Ben oui, ma lecture date d’il y a quelques mois, je n’avais pas d’inspiration pour écrire mon avis à ce moment-là et j’ai fini par oublier complétement de le faire.



Je dois tout de même reconnaitre que j’ai bien aimé Jo, féministe avant l’heure. C’est d’ailleurs le seul personnage dont je me souvienne, les trois autres sœurs semblant faire office de faire-valoir à la quatrième.



J’ai vaguement l’impression de passer à côté de quelque chose tellement ce petit roman est culte mais quand ça veut pas…

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Les quatre filles du docteur March

Un classique, avec des vrais valeurs!
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Les quatre filles du docteur March

Après avoir vu le très bon film réalisé par Greta Gerwig, je me suis laissée tenter par le roman des "Quatre Filles du docteur March" pensant y trouver une histoire d'amour familial et d'émancipation féminine. Pour l'amour familial, c'est tout bon, par contre pour l'émancipation féminine, j'ai trouvé ce roman un peu léger.



J'ai été très surprise de l'histoire que j'ai eu entre les mains. Ces quatre jeunes filles, pleines de promesses, sont attachantes, certes, mais leur vie quotidienne, pas franchement palpitante, s'appuie sur une moralisation constante où religion et "tenue correcte" sont exigées. La fin de ce premier tome m'a également laissée pantoise



J'ai compris le subterfuge en me renseignant un peu et en relisant la fin en version originale. J'ai eu une mauvaise traduction entre les mains. Celle de Pierre-Jules Hetzel, traduisant sous le pseudonyme de P.-J. Stahl, qui s'est permis quelques retouches et l'ajout d'une fin. J'ai horreur des traducteurs qui se permettent de "corriger" une oeuvre selon leur bon plaisir et leur morale personnelle.



Mis à part ce gros point noir, qui m'a quand même passablement agacée, j'ai aimé suivre Meg, Jo, Beth et Amy dans leurs petites aventures du quotidien. Ce n'est pas forcément captivant mais il y a tout de même un petit quelque chose d'émancipateur dans l'attitude de cette famille où les filles March sont encouragées à être autonomes et à être acceptées pour qui elles sont et non pour ce que la société voudrait qu'elles soient.
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Les quatre filles du docteur March

Les quatre filles du docteur March est donc mon premier livre de 2024 ! J’avais envie de le lire depuis que j’avais vu le film sur Netflix (il n’y est plus mais il est génial) que j’avais adoré. J’étais curieuse de savoir s’il était fidèle au livre. Je peux donc vous dire qu’il l’était plus ou moins.

Pour ceux qui ne l’ont pas vu, ou qui ne connaissent simplement pas ce roman, je vais vous faire un petit résumé. Nous suivons la vie des quatre jeunes filles du docteur March (Meg, Jo, Beth et Amy) sur dix ans. Elles ont toutes un caractère bien à elles. Nous découvrons petit à petit leurs joies et déceptions de la vie quotidienne.



Dès le début j’ai aimé ma lecture mais j’avais le sentiment de ne pas avancer. Vous savez, quand vous êtes persuadé.e d’avoir beaucoup lu mais que finalement non ?? Eh bien ça m’a fait ça durant toute l’histoire… Je me suis cependant accrochée car je voulais vraiment continuer et qu’elle n’étais pas ennuyante même s’il ne se passe jamais rien de « particulier ». Je me suis beaucoup attachée aux filles, surtout à Jo et son côté « rebelle ».

Lorsque je lisais, j’avais en tête les scènes du film ahah !



Pour conclure, je vous recommande donc de lire Les quatre filles du docteur March, qui est un classique très doux

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Les quatre filles du docteur March

J'ai découvert ce grand classique adulte, mais j'ai aimé cette lecture, je me suis facilement plongée dedans, et je suis certaine que j'aurais encore plus aimé le lire enfant, même si le style est un peu "vieillot" !
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Les quatre filles du docteur March

J'adore ce livre
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Les quatre filles du docteur March

Ce livre m'a accompagné toute ma jeunesse. On découvre l'amitié, l'entraide, on s'attache à chacune des filles du docteur March. Chacune a son charme, mais également son espièglerie. On compatit aux difficultés d'une mère d'élever ses filles, alors que son mari est parti à la guerre, en tant que médecin.

A toutes les mamans, n'hésitez pas à offrir ce livre à vos enfants. Ils vous en remercierons. Ils se reconnaîtront sans doute dans un des personnages de cette oeuvre qui est devenue un classique de la littérature de la jeunesse.
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