Pierre Lepère

Pierre Lepère nous rappelle avec beaucoup d'habileté et de brio les circonstances qui ont poussé Bonaparte à faire assassiner le duc d'Enghien, suite à des attentats perpétrés par le chouan Cadoudal et des conspirations menées par les dénommés Moreau et Pichegru. Plume alerte, incisive, efficace, à l'humour irrévérencieux, Lepère mène son récit tambour battant comme une campagne napoléonienne. On y croise les principaux personnages de cette époque, Talleyrand, Fouché, Murat, et d'autres moins connus comme la belle comtesse de Bonneuil qui eurent leur part à l'affaire.

C'est passionnant comme un docu-fiction, et même si on connait la fin de l'histoire, on suit avec un grand intérêt ce qui l'a précédée et les intérêts divergents des différents protagonistes.

Comme disait le grand homme qui a inspiré tant d'écrivains "ma vie vaut bien un roman". J'ajouterai : même ses moins bons côtés.

C'est un livre instructif ou l'on apprend la jeunesse de Molière, période de son existence que l'on connaît peu; et des évènements de son époque, dans laquelle des personnages très appréciables sont rencontrés.

C'est aussi un roman plein de vie ou l'on ressent pleinement les joies et les déceptions du jeune adolescent. Les bonnes fortunes et les moments de bonheur, tout y passe; la persévérance dans la voie qu'il se prédestine et les aléas et difficultés, les opportunités forment et forgent l'homme et le futur artiste. C'est vivant et c'est cela qui m'a plu!

A voir la manière dont le livre est présenté, et le fait que l'on suive un bout d'un chemin de vie m'amène à dire qu'il s'agit d'un roman initiatique (ou d'apprentissage). En tous cas cela a été le cas pour moi qui est prit l'aventure pour une promesse. . .

L'univers théâtrale a de grands mystères qui sont en partie dévoilent en ces pages et dans les lignes. Le fil de la trame nous parle et nous touche.

Je conseille donc vivement ce roman.

Petite parenthèse sympathique et sans prétention sur la jeunesse du futur Molière. Lecture simple et fraîche qui malgré tout donne envie d'une suite.

En a t'il une ?

Le roman aborde surtout la fin du règne de Fouquet il donne une bonne approche sur les motifs de cette disgrâce.Très bien écrit.

Une bien agréable lecture qui s'intercale entre deux romans plus denses. Rien d'extraordinaire, je ne vais pas grimper au rideau, mais je ne boude pas mon plaisir. C'est la chronique d'une ville de banlieue parisienne secouée par quelques scandales. Le début est un peu mou, lent, mais on peut aussi le voir comme le reflet de la vie paisible à Crayencourt. Et puis, petit à petit, des personnages apparaissent sous leur vrai jour, pas forcément attendu ni reluisant. Les envies, les jalousies, les ambitions, tous ces sentiments ou émotions que nous pouvons tous éprouver sont au cœur de ce roman noir. Ils gouvernent les hommes et les femmes de Crayencourt.



Ce qui m'a un peu surpris dans ce livre, c'est que l'enquête se dévoile à nous sans que la commissaire n'intervienne vraiment beaucoup. Le journaliste qui suit l'affaire est plus rapide qu'elle, mais ils restent tous les deux des personnages secondaires. On apprend tout par les yeux du narrateur omniscient qui voit tous ses personnages du dessus et nous raconte leurs faits et gestes. Ne vous attendez donc pas à une enquête policière finement menée, mais plutôt à des révélations qui viennent comme ça au fur et à mesure qu'on passe du temps avec tel ou tel protagoniste. Et pourquoi pas après tout ? Ça m'a un peu déstabilisé, mais au final, le résultat est plus que satisfaisant. Et Pierre Lepère mélange les genres entre chroniques d'une petite ville, bataille politique, barbouzes, vengeance, ... un clochemerle sanglant.



Crayencourt est une ville fictive évidemment, qui oserait penser qu'une ville de la banlieue parisienne pourrait être sur-équipée en caméras voire même gérée par des gens peu scrupuleux ? Ah la la quelle imagination monsieur Lepère !



Avec ce roman -et un autre qui m'attend- les éditions La différence ouvrent élégamment leur collection Noire.
Lien : http://lyvres.fr

"Le ministère des ombres" de Pierre Lepère est une plongée dans le Grand siècle, siecle flamboyant mais terrible aussi si on le juge à travers la destinée tragique de Nicolas Fouquet, le surintendant des finances de Louis XIV.

Tel est le sujet de ce livre qui retrace la disgrâce et la perte définitive du ministre de Louis XIV.



Au-delà de l'aspect historique, c'est le recit terriblement humain de la haine et de la jalousie, aboutissant à un complot ourdi de toute part, une machination politique pour faire tomber l'homme probablement le plus puissant et le plus brillant de son époque ...

Commérages de carosses, fausses dénonciations auprès du roi par Colbert le fourbe, rivalité de Louis 14 avec Fouquet, perdront ce dernier victime de son ingenuite et de grossières erreurs de jugement...



Le style de l'auteur, très sophistiqué, souvent imagé peut parfois paraître suranné mais sied parfaitement à l'époque du 17e siècle.

Un roman assez érudit et bien mené sur la jeunesse du dramaturge. Quelques passages un peu lestes à noter.

Certes les chapitres sont brefs, l'écriture fluide mais il n'y a rien de folichon dans ce roman. A lire si vous avez rien d'autre à vous mettre sous la dent.

Encore une fois, Pierre Lepère fait mouche, grâce à ses portraits finement ciselés et au rythme enlevé de son roman. Un must.
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