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Critiques de Pierre Louÿs (132)
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Les aventures du roi Pausole

"Attention, roman euphorisant !" clamait le petit papier ornant la couverture de ce livre, en librairie. Voilà la manœuvre commerciale éhontée à laquelle se sont livrées les éditions Garnier Flammarion. Et ça a marché : j'ai saisi le livre, contemplé l'illustration, lu la quatrième de couverture ... (Pour les voir, il suffit de cliquer ici) Et me voilà partie avec. J'ai gardé le petit papier, afin d'orner certains livres avec, dans de viles manœuvres d'auto-persuasion.

Et alors ? Au bout du compte ? Eh bien, ce fut une très agréable (et surprenante) découverte. Pour un roman publié en 1900, Les aventures du roi Pausole garde un ton très XVIIIème : conte à portée philosophique, dont l'intrigue se résume en deux lignes et qui fournit le prétexte à des digressions et autres conversations livrées d'un ton léger et badin, quand ce n'est pas un peu polisson ... On se croirait parfois chez Voltaire (d'ailleurs cité à titre parodique) ou chez Diderot. Cependant, Pausole se présente comme un ouvrage contemporain, le roi du pays de Tryphème est contemporain et voisin d'Emile Loubet, président français de l'époque. C'est juste que son pays ne figure pas sur les cartes, il est trop prospère pour ça ... Cela pourrait attirer les touristes ... Alors les géographes ont préféré laisser ce pays en bleu, dans la Méditerranée - comme les critiques littéraires montent des "conspirations du silence" contre les "œuvres fortes", ne manque pas d'ajouter l'auteur. Et à Tryphème, ce pays imaginaire si proche de la France, règne un roi débonnaire qui souhaite avant tout le bonheur de son peuple, en proix au démon de l'incertitude. C'est pour cela qu'il a 366 femmes : une pour chaque jour de l'année, et une prévue pour les années bissextiles. Cela lui évite de se confronter à la perspective d'un choix ... Souverain double, Pausole accorde et recommande une grande liberté de moeurs à tous ses sujets, et le code pénal de Tryphème se résume à deux articles : "Ne nuis pas à ton voisin. Cela étant bien compris, fais ce qu'il te plaît." On ne fait pas plus simple et plus compliqué. En cela, le personnage du roi illustre bien les problèmes complexe que sous-tendent ces déclarations : tandis que les Tryphémoises se promènenent avec pour tout vêtement un mouchoir sur la tête et des mules aux pieds, il interdit cette tenue à sa fille ; de même, alors que mariage et monogamie ne sont pas particulièrement recommandés dans son pays, il est interdit aux femmes de son propre harem de voir des hommes, hormis la seule nuit par an qu'elles passent en compagnie du roi. Cependant, Pausole règne sans se questionner, faisant justice sous un cerisier plutôt que sous un chêne (parce que cet arbre fait autant d'ombre qu'un autre et qu'en plus, il donne de bons fruits) jusqu'à ce que son petit monde s'écroule.
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Les Chansons de Bilitis

Je me souviens avoir lu ce récit sur ma tablette Ipad en voyage. Premier livre que je lisais de cette façon. Le récit s'y prêtait assez bien, car composé de petites scénettes ou poèmes assez courts. J'en ai gardé le souvenir d'une ambiance plutôt légère, voire même papillonnante, butinante, d'un poème à l'autre. Délicieusement érotisant, sans jamais tomber dans le vulgaire, comme on savait le faire au tournant du XIXe siècle. Le Saphisme devait fortement développer l'imaginaire de Pierre Louïs, car cette jolie Bilitis ne se prive d'aucun de ses plaisirs. On peut ne pas aimer. Moi, je me suis laissé attendrir par ces récits. J'ai d'ailleurs retrouvé ce même plaisir dans 'album "Opération Aphrodite" où Gérard Manset reprend des vers de Pierre Louïs tirés de "Aphrodite - moeurs antiques".
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Les Chansons de Bilitis

Supercherie littéraire au moment de sa publication, les Chansons de Bilitis furent un scandale et aussi un succès de librairie par le caractère érotique des poèmes qui prennent pour cadre les iles grecques de l'Antiquité.



Pastichant et s'inspirant des fragments de Sappho et d'autres poètes de cette époque, Louys met en place un recueil beaucoup plus construit qu'il n'y parait.

Ainsi, suit-on chronologiquement les émois amoureux de la poétesse : de son adolescence à l'âge mûr. Il se bâtit aussi autour de cycles qui ont pour centre une amante ou un groupe d'amantes.



Au-delà de son caractère érotique, on peut souligner une certaine modernité du texte car se présentant comme traduction, il présente en fait des poèmes en prose qui parfois se tournent vers ce que l'on pourrait appeler des descriptions poétiques.



Une oeuvre un peu oubliée aujourd'hui et qui a pourtant le mérite de continuer les pistes et chemins que poésie et érotisme avaient tracés depuis le XVI° siècle.
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Les Chansons de Bilitis

Les chansons de Bilitis /Pierre Louÿs

Née au sixième siècle avant notre ère dans un village de montagne de l’est de la Pamphylie (sud de la Turquie d’aujourd’hui), Bilitis était la fille d’un Grec et d’une Phénicienne. Vivant avec sa mère te ses sœurs, elle menait une vie pastorale entre la ferme et le gynécée où elle filait sa quenouille de laine. Vénérant les Nymphes, elle connut l’amour, eut un enfant qu’elle abandonna et quitta la région.

On la retrouve à Mytilène, principale ville de l’île de Lesbos, une cité alors plus lumineuse et riche qu’Athènes et plus corrompue que Sardes. Elle a seize ans. À Lesbos le soir, les hommes boivent et vont voir les danseuses. Alors les femmes se rapprochent et se consolent entre elles de leur solitude pour vivre des amours délicates qui entretiennent plus de passion vraie que de vicieuse recherche. Bilitis connut ainsi Sapphô appelée aussi Psappha. Et puis Mnasidika.

Puis elle repartit vers Chypre pour commencer une nouvelle vie, une île où les courtisanes sortaient vêtues de cyclas transparentes à travers lesquelles paraissaient tous les détails de leur corps. Peuple admirable devant qui la beauté pouvait paraître nue sans exciter le rire ni la fausse honte ! Bilitis fut courtisane et pieuse pratiquante au temple d’Aphrodite. Devenue vieille elle rassembla ses souvenirs dans des chansons qu’elle se plut à chanter pour se rappeler sa lointaine enfance.

« Je ne suis qu’une enfant ; les jeunes hommes ne me regardent pas. Quand aurai-je comme toi des seins de jeune fille qui gonflent la robe et tentent le baiser ?... »

« Bergeronnette, oiseau de Kypris, chante avec nos premiers désirs ! …Nous comparons ensemble nos beautés si différentes, nos jeunes seins encore petits, nos pubertés rondes comme des cailles et blotties sous la plume naissante… »

« Moi je ne saurais vivre que nue. Mon amant, prends moi comme je suis : sans robe ni bijoux ni sandales, voici Bilitis toute seule… »

« Elle entra et passionnément, les yeux fermés à demi, elle unit ses lèvres aux miennes et nos langues se connurent…Elle était debout contre moi, toute en amour et consentante. Un de mes genoux, peu à peu, montait entre ses cuisses chaudes qui cédaient comme pour un amant…De ses yeux en délire elle désignait le lit, mais nous n’avions pas le droit d’aimer avant la cérémonie de noces… »

Ce beau recueil de textes brefs tels de petits poèmes délicatement érotiques empreints d’un symbolisme hellénisant de bon goût, évoque le passé dans un style somptueux et raffiné. Hamadryades aux bras levés et autres Naïades, Aegipans menaçants, Nymphes et autres Ménades nues, et même Lamprosathès le satyre impudique, accompagnent Bilitis avant qu’elle ne se dévoile devant l’homme qu’elle a choisi, beau comme Adonis pour connaître l’amour, ou quand elle rejoint la couche de Mélissa ou de Sélénis pour laisser le sommeil à la porte et s’offrir de douces caresses, le miel des caresses de la femme, pour des jeux pas toujours innocents. Souvenirs de Lesbos ! C’est Glôttis qu’elle préfère, mais elle ne peut répudier Kysé ! Que deviendrait-elle toute seule ?

Alors avec soin, nous confie Bilitis, « Mnasidika ouvrit d’une main sa tunique et me tendit ses seins tièdes et doux, ainsi qu’on offre à la déesse une paire de tourterelles vivantes…Et mon corps tout entier s’est livré à ses lèvres infatigables… Astarté bouillonnait dans mes reins… » Puis il y eut toi, Gyrinnô : « Je t’ai mangée comme une figue mûre, je t’ai bue comme une eau ardente, je me suis amusée de ton corps, les seins en pointe sur ton corps maigre et les mamelons noirs comme deux petites dattes… »

« La Phrygienne me baigne, me coiffe et m’épile. Elle dort le matin dans ma chambre et pendant trois nuits, chaque mois, elle me remplace près de mes amants… » Autres temps autres mœurs ! Avec les siècles l’impudicité a bien régressé !

Bilitis, jeune grecque vivant au VIe siècle avant notre ère est née de l’imagination de Pierre Louÿs pour devenir une personnage célèbre de la littérature érotique de la Belle Époque. Publié en 1894, ce recueil fit scandale alors pour paraît-il son caractère licencieux.

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Les Chansons de Bilitis

Voici un livre qui, lorsqu’il fut publié en 1894, fit naturellement scandale, et ce, à plusieurs titres. Pierre Louÿs, jeune (il a alors 24 ans !) érudit et bibliophile, mais surtout grand amoureux à la vie sentimentalement tumultueuse, présente ce court texte comme la traduction d’écrits d’une poétesse née au début du VIème siècle avant Jésus-Christ, gravés sur les parois de son tombeau retrouvé à Palaeo-Limesso. Il place cette découverte sous l’égide d’un savant allemand, G. Heim ….et fournit toute une bibliographie savante qui fera un certain temps illusion jusqu’à ce que soit découvert le pot aux roses …. C’est bien le cas de le dire. Toute cette belle histoire étant une mystification littéraire (qui aura noté que le mot Geheim, en allemand, signifie « secret » ?) car le véritable auteur de ces vers délicieux n’est autre que Pierre Louÿs lui-même.

Ainsi a-t-il créé de toutes pièces la vie et l’œuvre de Bilitis, belle fille née en Pamphylie, d’un père grec et d’une mère phénicienne. On la suit plus tard à Mytilène puis à Chypre. Elle rencontre Sapho à Lesbos et chante ses amours avec de jolies jeunes femmes, puis, l’âge avançant, finit en courtisane.

Lire aujourd’hui ces doux poèmes en prose, tendres et légers, rythmés et imagés, nous semble anodin. Il faut néanmoins se replacer dans l’atmosphère guindée de ce début de l’autre siècle pour en mesurer le caractère licencieux . On se donne tout de même bien du plaisir à parcourir ces phrases claires, pleine de séduction et de simplicité, empreintes d’un symbolisme hellénisant de bon aloi, plus tard mis en musique par Debussy.

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Les Chansons de Bilitis

A la fin du XIXeme siécle, Pierre Louys jeune auteur français d'une vingtaine d'année publie un curieux ouvraege qui fait sensation : un recueil de poésie de la Grèce antique composée par une mystérieuse Bilitis, poétesse contemporaine de la légendaire Sappho, dont l'archéologue allemand M. G. Heim aurait récemment retrouvé les fragments dans un tombeau. le succès est imminent, les critiques sont conquis tout comme les chercheurs et savants de l'Antiquité ravis de la redécouverte d'une nouvelle voix du passé refaire surface au présent... l'histoire était trop belle pour être vrai car effectivement Bilitis n'a jamais existé. Eh oui, ce farceur de Pierre Louys a inventé le personnage et ses écrits qui en sont d'autres que sa propre main ! Ce canular est réussi puisqu'il faudra attendre longtemps avant qu'on ne met à jour la supercherie mais entre-temps l'auteur devient célèbre et se paye avec moquerie de la tête de ses contemporains qui sont tombés dans le piège. D'ailleurs les germanistes vont me remarquer que même le nom du l'archéologue convoqué trahisse toute la machinerie puisque Geheim veut dire en allemand secret... Quand bien même qu'aujourd'hui on est au courant de la fausseté, le recueil vaut toujours le détour pour sa qualité littéraire tout comme l'érudition qui y transpire dans les vers.

En effet, aussi fictif que soit la vie de Bilitis, cette jeune fille de Pamphylie (la Turquie moderne) qui quitte son village et son quotidien de paysanne bucolique pour y mener une vie insouciante à Lesbos avant de terminer en riche courtisane à Chypre, ses vers sont d'une poésie riche, délicate et merveilleuse et qui imitent à merveille tout en lui rendant hommage aux poètes de la Grèce Antique comme Méléagre (traduit d'ailleurs par monsieur Louys durant la même période que la supercherie), Archiloque, Rufin, et bien d'autres... et évidemment surtout à la plus éminente d'entre tous, la belle Sappho dont l'esprit y imprègne le recueil, Sappho qui apparait d'ailleurs dans le poème 'Psappha" ou Bilitis se réveille après avoir partagé sa couche...

Car l'amour est le thème majeur du roman. L'amour entre les hommes et les femmes bien sûr, qu'il soit sincère, violent, passionnel ou simplement monnayé, mais surtout l'amour entre femmes que ce soit sa romance éperdue avec Mnasidika dont elle consacre une dizaine de poèmes ou les soirées qu'elle passe avec ses consoeurs quand elle ne dort pas avec un client dans sa vie d'hétaire, les sentiments lesbiens, la tendresse d'une caresse de l'amante généreuse, tout cela est exprimé d'un érotisme sensuel mais jamais explicite et parfois discret. Bien entendu, c'est sous la plume d'un homme avec les fantasmes émoustillants de son époque (le XIXeme siécle était fascinée par le saphisme suite à la redécouverte des poèmes de notre poétesse de Lesbos, qu'on pense déjà aux versets des Fleurs du mal consacré aux femmes lesbiennes par Baudelaire qui lui valut des soucis) mais il évite la crudité et la vulgarité et loin de traiter cela comme une déviance (bien qu'il la place sous l'argument du " c'était une autre époque" pour laisser ses penchants fantasmatiques ouverts...) il en exprime avec splendeur et douceur.

Cependant, le recueil est avant tout un hommage à l'anthologie grecque, une anthologie des poèmes antiques allant du VIeme siécle avant notre ère jusqu'à la fin de l'empire romain, dont Louys était un fin connaisseur et amateur et qu'il imite avec brio : par les rondes de Pamphylie "Les danses au clair de lune", les activités pastoraux des villageoises "Chant Pastoral", la vénération aux esprits de la nature "Les Fleurs" et les badineries de bergers et autres joueurs agrestes de flûte "La Flute de Pan", c'est les bucoliques de Théocrite qui est reproduit dans sa délicatesse : par les danseuses de Mytilène " La danse de Glottis et Kysé" , la séduction de Mnasidika "Les Trois Beautés de Mnasidika" ainsi que les ballades sur la blanche plage "Promenade au bord de la mer" c'est la solennité quoique légère par moment des élégies de Callimaque : et par les plaisirs de Chypre " le Triomphe de Bilitis" couplé de la mélancolie de la courtisane face aux amours perdus" le Souvenir de Mnasidika" c'est les épigrammes enjouées d'Anacréon qui sont ressuscités. Les sentiments de la Grèce Antique, sa piété aux forces de la nature, ses joies et peines amoureuses, la truculence des rencontres entre clients et prostituées ou ces dernières se moquent d'eux, tout nous est restitué dans la prose poétique de l'imaginaire et fantasque Bilitis. Certains poèmes peuvent parfois choquer comme "La Petite Marchande de rose" ou une petite fille vend son corps à des garçons ou "Le Sommeil interrompu" et "La Violence" qui est sur un viol mais la majorité des poèmes ne sont pas scandaleux et immoraux et témoignent de la vision de l'amour et de la sensualité par les anciens qui est loin d'être archaïque et qu'on partage encore . On frémit, on pleure et on sourit avec Bilitis, on se lamente avec elle lors de ses chagrins et de son constat sur son corps qui dépérit, on exulte avec elle sur le triomphe de ses charmes et le bonheur avec Mnasidika, on prie avec elle quand elle est fait acte de piété à Astarté ou à Aphrodite, elle n'a jamais existé certes mais quand on lit ces vers elle le devient avec nous le temps de la lecture et on la quitte avec regret lorsqu'elle est au tombeau.

Car j'aurais aimé qu'il y ait plus de poèmes sur elle, enfin écrit par Bilitis. Il y a certes l'existence des chansons secrètes de Bilitis que Louys ne publia que longtemps après car elles appuient davantage sur le coté érotique que le recueil mais ce sont des nouvelles versions de poèmes existants. Je peux dire aussi que je regrette notamment qu'on explore guère le coté maternel de Bilitis, qui n'es dédié qu'à un ou deux poèmes, quand on sait qu'elle mène une vie riche, on aurait bien aimé voir plus sur les sentiments maternels.

C'est une très belle découverte littéraire d'un auteur réputé pour décrire avec brio la sensualité dans toute sa grâce et un joli pastiche qui honore la poésie antique à lire auprès d'un soleil couchant à lire. Puissiez-vous vivre les bonheurs et malheurs de Bilitis et ainsi ressentir un instant l'âme d'une civilisation.
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Les Chansons de Bilitis

Les Chansons de Bilitis sont-elles plus passionnantes pour leurs conditions de création que pour leur contenu ? Se poser la question est déjà de mauvais augure. En fait, nous avons donc la réponse. Pierre Louys veut taquiner les frigides intellectuels ; il publie une fausse traduction d’un faux recueil de poèmes qui auraient été écrits par une poétesse grecque antique ; il révèle ensuite que c’était une blague, qu’est-ce qu’on a ri.





Mais la supercherie a duré le juste temps qu’il fallait pour que les critiques en fassent leur pâture pendant dix jours. Entre toutes les critiques peu inspirées, je retiens surtout celle d’Henri de Régnier qui, profondément transmuté par le texte, décida de s’exprimer à son tour à travers la voix d’une femme : « La lecture de Bilitis m’a jeté dans des transports érotiques que je vais satisfaire aux dépens de l’honneur de mon mari ordinaire ». Nous, femmes, pouvons ainsi ricaner de lire ce que les hommes s’imaginent de la sexualité des femmes. Bande de cons, en gros, il faudra toujours décidemment leur faire un dessin. Résumons donc l’itinéraire tracé par ces poèmes : Bilitis, d’abord induite par coutume dans les voies ordinaires de l’hétérosexualité, vira ensuite lesbienne jusqu’à un genre de panthéisme sexuel qui laissa de belles épitaphes sur son tombeau, c’est toujours ça.





Le cul, ça sert aussi. Pierre Louys n’aimerait pas passer seulement pour pervers et il veille surtout à faire croire à ses lecteurs que Bilitis était bien réelle. Ainsi ses poèmes se rapprochent-ils du mieux que possible des us et coutumes de la Grèce antique, ce qui permettra aux plus chauds de faire la pompette du cerveau et la branlette de la tige –mais point d’éjaculat sauf à être particulièrement affamé. Pour tout dire, c’est peut-être l’Appendice du livre qui contient une des parties les plus intéressantes : il s’agit des « 14 Images » qui furent écrites en 1913, au cours d’une période de profonde mésentente entre Pierre et sa femme. Malheur des uns, presque joie des autres. Crève la dalle, rêvant à de belles mantes religieuses aux pattes puissantes, aux bouches avides, et aux sexes douillets, il écrit des trucs pas trop médiocres. Enfin, la partie des Notes et variantes contient elle aussi de jolis morceaux d’anti-bravoure (étant donné que Pierre Louys les écrivit sans oser les publier). Indiquons, à titre d’exemple, cette variante du « Vieillard et les nymphes » : « Leurs vulves avaient triples lèvres et n’étaient velues que par-dedans, mais à longs poils pressés et doux. Et leurs clitoris jaillissaient d’une couronne de cils écrasés ». Finalement, Pierre Louys n’eut pas assez de couilles pour publier le texte en l’état et il nous réserva un adoucissement plutôt insignifiant, que je n’ai d’ailleurs même pas pris la peine de recopier.

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Les Chansons de Bilitis (suivi de) Pervigil..

Magique ! Beau à pleurer.
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Les Chansons de Bilitis (suivi de) Pervigil..

Pervigilium mortis, inspiré par la relation de Pierre Louÿs avec Marie de Régnier, s'inscrit parmi les plus beaux poèmes d'amour de tous les temps. Mais ce qui fait toute son originalité, c'est que la réflexion métaphysique sur la mort s'unit à l'évocation de la plus ardente sensualité.
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Les Chansons de Bilitis (suivi de) Pervigil..

Il y a d'abord la préface, une supercherie littéraire comme il y en a tant dans l'histoire, qui nous raconte la découverte fabuleuse des poèmes que l'on va lire grâce à un archéologue. Ce tombeau est déjà mystérieux et sensuel, avec un squelette qui a un certain charme. Pour nous faire douter, l'archéologue émet des hypothèses scientifiques, replaçant la poétesse dans son contexte, évoquant Sapho, et émettant même certains doutes sur l'identité de la poétesse. Certains poèmes ne seront d'ailleurs pas traduits, nous n'avons que le titre dans l'alphabet grec, comme pour suggérer que le texte n'a pas été retrouvé, ou de façon trop lacunaire pour être compris.

C'est donc les chants d'une femme venue de l'Antiquité lointaine qui nous parviennent, une femme qui s'écrit à tous les âges de sa vie mais avec des élipses : fillette qui court dans les bois et garde ses chèvres dans une jolie première partie élégiaque qui célèbre la nature, puis jeune fille qui jalouse ses compagnes déjà mariées, attend que ses seins poussent, et découvre les premiers émois amoureux. La tonalité bascule, puisqu'un poème décrit une scène de viol – sans s'y attarder, à demi-mots, mais elle pardonne puisque c'est son amoureux. On comprend toutefois que « cette première fois » attendue a été un traumatisme. Viennent ensuite des poèmes exprimant le désir de l'aimé et le goût des plaisirs.

De façon elliptique, Bilitis se présente ensuite comme mariée, à une femme, à son aimée, lors d'une véritable cérémonie – je ne sais pas si cela existait vraiment en Grèce. Elle a été abandonnée par son amant, a laissé son enfant, mais elle ne s'attarde pas sur ce qui pourrait être d'autres traumatismes. Mais elle vit simplement, semble-t-il de lait de chèvre et de galettes, mais surtout d'amour. Des poèmes très érotiques décrivent alors les plaisirs saphiques et l'amour lesbien. Elles vivent en couple, élèvent un enfant – une poupée, lui donnent le sein, l'habillent. Je comprends que ce recueil ait longtemps été diffusé au sein de cercles lesbiens, car c'est une ode au plaisir féminin, et à la façon d'y parvenir... Mais le charme de l'écriture est justement que ces descriptions ne sont pas voyeuristes, elles sont subtiles et délicates ; je n'ai pas eu l'impression de lire le fantasme d'un homme imaginant deux femmes faire l'amour, mais bien comme si c'était véritablement une femme qui avait écrit. Et comme dans de nombreuses histoires d'amour, les soupçons apparaissent, la jalousie s'installe, les disputes sont plus fréquentes, jusqu'à et la rupture

J'ai trouvé ensuite la dernière partie plus convenue, plus attendue, puisque Bilitis devient une courtisane sacrée au temple d'Aphrodite. Néanmoins, les poèmes où elle évoque le temps qui passe, les menaces sur sa beauté qui commence à se flétrir sont intéressantes, peut-être que j'aurais aimé en savoir plus sur ce qui pourrait être une forme de déchéance, dommage que les poèmes s'arrêtent lorsqu'elle arrête elle-même de donner du plaisir et d'en prendre avec son corps.

Des poèmes érotiques qui ne sont pas que ça, subtils et bien écrits, avec dépaysement exotique lié à l'évocation d'un contexte historique et lointain.
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Il s'agit d'un ouvrage issu d'une mystification de Pierre Louÿs. Ce dernier, passionné de romans érotiques et pornographiques, mais aussi d'hellénisme, eut l'idée de publier un ouvrage sous un prête-nom, où il décrirait, à la première personne, les mœurs saphiques d'une prêtresse de la Grèce Antique.

A la publication tout ceci est présenté comme la traduction d'un parchemin d'époque inédit. Plusieurs spécialistes se font prendre, et ce n'est que bien plus tard que Pierre Louÿs révèle la supercherie.

Au-delà de la mystification, l'œuvre de Louÿs est d'une grande qualité littéraire intrinsèque, puisque son expression est à la fois osée et évocatrice. Par ailleurs, cette édition de la Chanson de Bilitis s'est vue adjoindre des poèmes de tout premier ordre de Pierre Louÿs.
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Les Chansons de Bilitis (suivi de) Pervigil..

Les Chansons de Bilitis de Pierre Louÿs : Les Chansons de Bilitis est une œuvre poétique publiée en 1894, publiée prétendument comme une traduction due à Pierre Louÿs de l'œuvre d'une poétesse antique. En effet, les poèmes érotiques et passionnés sont attribués à celle-ci et constituent un véritable recueil de poèmes d’inspiration directement de la Grèce Antique. L'ouvrage est précédé d'une Vie de Bilitis, retracée par le traducteur et suivie de plusieurs pages de notes. Ainsi, dans ce recueil, Pierre Louÿs a véritablement fait un pastiche littéraire d’une oeuvre antique. Il pousse même la mystification jusqu'à insérer dans son recueil des pièces poétiques mentionnées comme « non traduites », et par donner des références bibliographiques, notamment des articles d'un archéologue allemand imaginaire, le Pr G. Heim (Geheim et Geheimnis signifient « secret » en allemand, et Heim, le « chez-soi »). Après sa publication, une partie de la critique se laissa abuser par cette supercherie littéraire jusqu’à ce que Pierre Louÿs révèle la mystification.

Outre sa polémique, ce recueil offre une panoplie magnifique de poèmes dépeignant l’amour lesbien. Je vous conseille chaudement cette oeuvre d’une grande poésie qui nous offre un sublime voyage dans la Grèce mythologique.

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Les Chansons de Bilitis (suivi de) Pervigil..

Bien sûr que c'est un canular ! Mais combien de prétendus hellénisants et autres snobs littéraires s'y sont laissé prendre ?



En tout cas, canular littéraire génial dont le thème et le style n'auraient sans doute pas laissé Sapho indifférente. Pat
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Les soeurs à l'envers et autres textes inédits

Bien qu’il soit aujourd’hui bien connu en tant que pornographe, Pierre Louÿs ne l’était guère de son vivant et avait gardé secrète son abondante production érotique. Ses héritiers ne l’ont heureusement pas détruite à sa mort, mais les bibliophiles se sont servis et n’ont pas toujours été très partageurs. Jean-Paul Goujon a néanmoins réussi à en réunir et éditer une grande partie. Dans ce recueil, c’est Alexandre Dupouy qui s’est attelé à cette tâche et propose six textes inédits (et un septième déjà publié par le précédent éditeur), illustrés de photographies pornographiques de la Belle Epoque (dont une partie avait déjà été utilisée dans La Comtesse de Lesbos d’E. D.) et de reproductions en noir et blanc de manuscrits de Pierre Louÿs. C’est donc un très beau livre qu'ont créé là les éditions La Musardine



Le recueil s’ouvre avec une courte nouvelle, Les Sœurs à l’envers (titre attribué par l’éditeur), dans laquelle un homme se rend dans un bordel spécialisé dans la sodomie. Les dialogues occupent une grande part du récit et lui confèrent une atmosphère théâtrale. Cette tendance apparaît plus clairement encore dans Vivienne et Made, Le sentiment de la famille, Service de nuit et Fifi et Monsieur Luc, écrits sous forme de petites pièces de théâtre. Comme l’annoncent certains titres, l’homosexualité féminine est représentée dans plusieurs textes, à l’instar de la pédophilie, de l’inceste et de la prostitution. La passion teintée de tendresse succède à la violence et est au rendez-vous au début de Elle savait des raffinements. Chacun de ces textes inédits, parfois incomplets, sont rédigés dans un style vif et gaillard, tout à fait adapté à cette franche pornographie.



Le dernier texte, La Méthode de vulve, le seul à ne pas être un inédit, se présente quant à lui sous une forme différente : il s’agit d’un programme d’éducation érotique féminine. Sont aussi bien abordées l’anatomie que les moyens d’en tirer du plaisir. Ce petit manuel a d’abord été rédigé sous forme de table des matières dans un cahier, avant d’être complété au fur et à mesure de l’inspiration de l’auteur, qui ne l’a pas achevé. Sa présence dans le recueil est justifiée par Alexandre Dupouy dans la postface : il en possédait le manuscrit original et souhaitait illustrer la façon d’écrire de Pierre Louÿs.



En conclusion, ce recueil est très intéressant, aussi bien pour les connaisseurs que les novices souhaitant aborder l’œuvre de cet auteur. Les textes sont plaisants, bien que vite oubliés en ce qui me concerne.
Lien : http://minoualu.blogspot.be/..
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Les soeurs à l'envers et autres textes inédits

Dans ce recueil, se trouvent plusieurs textes inconnus de Pierre Louÿs. Pour ceux qui méconnaissent cet auteur, sachez qu’il a écrit de nombreux récits érotiques. Ici, dans Les sœurs à l’envers, ce sont surtout des histoires entre femmes, ou en famille. Les pénis se font rares mais les jeunes enfants sont nombreux. Mieux vaut donc être prévenus.

Avec beaucoup de style, Pierre Louÿs plonge très rapidement le lecteur au cœur de scènes pleines de sexualité et d’érotisme. Les femmes s’enchaînent, les positions aussi, et le lecteur découvre les tableaux comme autant d’œuvres d’art. Sous forme de saynètes théâtrales ou de courts récits, les histoires se suivent et ne ressemblent pas.

L’édition est aussi très travaillée. Nous pouvons ainsi admirer les textes originaux manuscrits de l’auteur et quelques clichés photographiques d’époque. Des informations biographiques et documentaires sont aussi ajoutées, de quoi offrir alors un ouvrage de grande qualité.

Les sœurs l’envers est une œuvre particulière qui mérite d’être connue. Lisez-la donc !
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Les soeurs à l'envers et autres textes inédits

Pour commencer, je remercie une fois de plus Babelio et La Musardine pour ce livre.





Je ne connaissais Pierre Louÿs que par quelques extraits lus ça et là. Le style me semblait assez cru et les thèmes abordés plutôt provocants ! Ce qui m'a été en partie confirmé dans cet ouvrage.





Tout d'abord, ma première impression : c'est un beau livre. Esthétiquement parlant. Un titre "neutre", une photo de 1890 plutôt sobre (et, pour l'anecdote, le plaisir de pouvoir lire ce livre en public sans attirer l'attention, alors qu'il contient les propos les plus obscènes que j'ai jamais lus).





Au fil des pages, on découvre des nouvelles (non achevées), des extraits, des photos érotiques anciennes, possédant un certain charme, et que j'ai trouvées quelque part touchantes ; il est intéressant de voir les différences dans les critères de beauté et les images que l'on peut voir à notre époque... De plus, et c'est certainement ce qui m'a le plus séduite, on peut lire des pages manuscrites, écrites de la main de l'auteur. Une belle écriture, quelques corrections... j'ai toujours aimé en savoir plus sur les conditions de naissance d'un livre.





J'ai lu dans un autre commentaire que découvrir l'auteur avec de telles histoires (non terminées, donc) n'était pas l'idéal pour bien s'imprégner de son style. J'ai en fait pensé exactement le contraire ! ;)

Au fil des textes, on découvre un Pierre Louÿs subversif, parfois provocant voire choquant, décrivant des scènes de manière très crue, mais aussi un auteur beaucoup plus poétique, sensuel, en admiration manifeste devant le charme féminin. Des scènes avec de belles phrases, un rythme travaillé et plaisant.

Ma préférence va nettement vers ces récits-là. J'ai eu beaucoup plus de mal avec certains thèmes abordés avec un naturel déroutant, où de petits enfants de 6 ou 7 ans ont des réactions qui semblent toutes naturelles, si l'on en croit ce qu'on lit, alors que de nos jours, ces actes sont totalement rebutants, il me semble. J'ai donc lu « Le sentiment de la famille » avec beaucoup de distance (et parfois de dégoût, je l'avoue) : inceste avec de très jeunes enfants, pédophilie, scatophilie, émétophilie, mots crus, vulgaires et grossiers, violence et insultes... au bout d'un moment, ça ne m'amusait plus (le pire étant pour moi « l'utilisation » d'un bébé par sa mère pour la faire jouir en lui tétant le clitoris).





Quelques fautes (voulues, ou non) par ci par là, et une qui m'a amusée : « quand j'étais môme, ça me faisait mal d'y entrer l'bout du doigt. Maintenant j'y mets tout' la main, les cinq doigts et le pouce », ce qui nous fait six doigts. ;)





Malgré le bémol du « sentiment de la famille », je recommande la lecture de cet ouvrage, qui est, je le répète, un beau livre. Les autres récits sont beaucoup plus agréables ou amusants (« Les soeurs à l'envers », « Elle savait des raffinements », « Vivienne et Made », ou encore « Service de nuit »).





En introduction, Alexandre Dupouy nous parle de la vie de l'auteur (quelque peu compliquée au niveau des liens familiaux) et nous signale que les écrits érotiques / pornographiques de Pierre Louÿs n'ont pas été publiés de son vivant. Je me suis alors posé la question : pourquoi les avoir écrits et gardés secrets ? Ce n'était donc pas de la provocation ? Était-ce alors un besoin de coucher sur papier des fantasmes, ou des faits vécus ?
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Liberté pour l'amour et pour le mariage

Ce petit recueil reprend trois articles polémiques publiés par Pierre Louÿs au mois de décembre 1900 pour combattre le projet de loi consistant à taxer les célibataires afin de faire remonter la natalité française jugée alors défaillante, notamment en comparaison de celle de nos voisins germaniques. On peut donc constater que la propension des hommes politiques à proposer des lois sans bien réfléchir au causes réelles des problèmes que l'on veut combattre ni aux conséquences induites n'est pas un phénomène nouveau.

Ces textes sont intéressants car ils illustrent de façon plaisante la société et les mentalités françaises de 1900 : la procréation hors mariage est une infamie, le patriarcat est tout puissant. Il n'est pas possible pour un jeune couple de se marier sans l'accord des pères. On peut faire un parallèle avec les mentalités existantes aujourd'hui dans certains groupes de la population et en conclure que celles-ci seront donc probablement amenées à évoluer au même titre que ce qui s'est passé dans la société entre 1900 et 2000.

Il ressort aussi des articles de Pierre Louys que se marier en France en 1900 impliquait un parcours du combattant administratif assez impressionnant. La bureaucratie française est une longue tradition !
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Manuel de civilité pour les petites filles à l'..

Je viens de découvrir la plume de Pierre Louÿs, et je regrette qu'il soit aussi méconnu. Son manuel d'éducation est une véritable mine de conseils avisés. Certainement réprouvés par la morale et les bonnes moeurs, certes.

Un seul défaut, il se lit trop facilement. Pas assez de pages à mon goût, je suis frustrée et désire en lire davantage.

Bien entendu, à ne pas mettre entre toutes les mains, surtout celles des bien-pensants.
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Manuel de civilité pour les petites filles à l'..

— Pierre Louÿs, par le truchement de la parodie des manuels éducatifs, manifeste l’imbécilité de leur vocation d’enseignement pour les plus jeunes. Le lexique érotique rappelle des mots grossiers et connus de tous. Le discrédit pour les manuels d’explications et de savoir-vivre en société se fait jour dans la rubrique des "Ne dites pas…" , véritable pastiche des règles en vigueur dans les écoles. Ces injonctions peuvent donc sembler inutiles à la jeunesse dans la mesure où l’innocence n’est plus de mise. Ainsi, les règles de conduites n’ont plus cours au pays de l’érotisme, où le langage sert une jouissance fantasmatique.
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Manuel de civilité pour les petites filles à l'..

Classique de la littérature érotique, Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation parodie les stricts manuels d'éducation de l'époque, et consiste en une longue série de conseils d'une phrase ou deux, qui apprend aux jeunes filles à dissimuler qu'elles en savent bien plus sur la sexualité que les personnes qui les éduquent.



Le livre est une attaque en règle contre l'hypocrisie des conventions sociales, l'auteur n'hésite pas à se jouer de tous les interdits. Le ton est volontairement cru et outrancier. Une fois la surprise des premières pages passée, la lecture de ce manuel est irrésistiblement drôle.
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