N'est-ce pas le maréchal Lyautey, encore lui, qui disait: "Tous les officiers savent s'emparer d'un village à l'aube; moi, je veux des officiers qui sachent s'emparer d'un village à l'aube, et y ouvrir le marché à midi".
Car une stratégie construite autour des seuls effets militaires passe à côté des racines de la violence qui se nourrissent de la misère, du manque d'espoir, d'éducation, de justice, de développement...
Bref, je souhaite que soient privilégiés "des hommes qui agissent en hommes de pensée, et pensent en hommes d'action".
[...] toute lâcheté se paie cash. La guerre se fait à balles réelles.
"Pour le service de la France, ne me dites pas que c'est impossible" Général LECLERC
Les grands esprits sont des rassembleurs et non des diviseurs. Ils éclairent le chemin vers la grandeur
Il n’y a rien […] rien de pire que la solitude du chef
L’autorité s’exerce dans la fraternité
C’est dans la difficulté que l’on reconnaît les grands chefs
La culture générale est la véritable école du commandement
Les grands chefs ont toujours été de gros travailleurs
Le chef n’est rien sans ses subordonnés/Un chef n’existe que par et pour ses subordonnés
L’autorité qui se conforte dans la vérité, se dissout dans le mensonge
Le chef est un artisan de la paix
Les grands chefs sont admirés pour ce qu’ils sont et ce qu’ils font
On ne naît pas chef, on le devient
Les 4c du chef = concevoir, convaincre, conduire et contrôler
Autorité = adhésion + confiance + considération + unité
Un livre très clair de la part d’un ancien chef d’état major des armées. Son livre comprend quatre parties : une réflexion sur ce que doit être un chef, une vision du monde dans lequel nous sommes, les atouts et contraintes à prendre en compte pour un chef et à nouveau un regard sur notre environnement.
Avec ce mille-feuilles, il faut prendre le temps de regrouper les idées présentées.
D’abord l’auteur est un ex militaire et il parle de chef. Peut-être devons nous traduire par leader.
Pour l’auteur, un chef se caractérise par un sens de la responsabilité, de l’écoute active, une vision, de l’humanité et une volonté des responsabiliser et de faire grandir ceux qui l’entourent en leur donnant envie.
Autour de la première parie, derrière cette définition qu’on ne peut contester, j’aurais aimé avoir un peu plus de vécu et d’exemples : trous questions . Ainsi arriver au sommet de la pyramide n’est pas simplement une reconnaissance des compétences. C’est aussi un jeu stratégique. dans l’armée, jusqu’au grade colonel, c’est de l’animation d’hommes. A partir de général, c’est plus subtil et plus diplomatique, avec des tensions entre généraux pour obtenir des moyens et des budgets. Il en est de même en entreprise. Or cette dimension n’apparait pas dans le livre.
Ensuite, il nous parle situations difficile comme celle du logiciel de paie « Louvois » qui dysfontionne depuis 10 ans. Il a géré la mise en place : comment agit un chef dans ces situations ?
Enfin, il a côtoyé pendant 10 ans des politiques pendant 10 ans. Comment éviter de devenir un courtisan?
J’ai bien aimé dans cette partie l’expression « le chef est absorbateur d’inquiétude et un diffuseur de confiance ».
La deuxième partie sur le changement du monde, vers un monde multipolaire, un changement climatique et les flux migratoires est très claire et intéressante.
Dans la troisième partie, il revient sur le traits de caractère du chef : fidélité, sincérité, caractère, instinct, savoir s’entourer. Il souligne l’importance de bien gérer son agenda, de se donner des plages de recul, de faire circuler l’info et de garder du temps pour la vie privée. De bons conseils pour tout manager.
La quatrième partie revient sur l’environnement de travail du chef: les normes omniprésentes, les inégalité dans la société et le fossé croissant et la part décroissante régalien. Autant la deuxième partie était « mondiale », autant celle-ci est plus française.
Il termine et conclut sur quelques forums de synthèse (à retrouver dans citations)
Pas simple d’être un chef aujourd’hui. Pas étonnant que nombre de personnes préfèrent les postes d’expertises plutôt que ceux de management.
J'ai essayé dans ces quelques pages de parler avec mes tripes pour faire sentir qui sont ces hommes et ces femmes : des serviteurs, qui privilégient l'intelligence du cœur.