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Citations de Pline l`Ancien (40)


Pline l'Ancien
[De l'effet des prodiges]
Au reste, tout le monde craint pour soi d'être l'objet d'imprécations; de là l'usage quand on a avalé des œufs ou des escargots d'en briser aussitôt les coquilles, ou de les percer avec la cuiller (...) Beaucoup croient aussi que les ouvrages de poterie se brisent par les paroles; d'autres admettent que les serpents mêmes répondent à l'enchantement par l'enchantement.
(Histoire naturelle)
Livre XXVIII !?
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Pline l'Ancien
Vivre c'est être réveillé.
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Quelques-uns ont des parties du corps douées de propriétés merveilleuses : par exemple Pyrrhus, dont le gros orteil droit guérissait par le contact les affections de la rate. On rapporte que cet orteil ne put être brûlé avec le reste du corps, et qu'il fut renfermé dans une niche d'un temple.
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Apelle avait de l'aménité, ce qui le rendit particulièrement agréable à Alexandre le Grand ; ce prince venait souvent dans son atelier et, comme nous avons dit, il avait défendu par un décret à tout autre artiste de la peindre. Un jour, dans l'atelier, Alexandre parlait beaucoup peinture sans s'y connaître : l'artiste l'engagea gentiment au silence, disant qu'il prêtait à rire aux garçons qui broyaient les couleurs ; tant ses talents l'autorisaient auprès d'un prince par ailleurs irascible. Au reste, Alexandre donna une marque mémorable de considération qu'il avait pour lui. Il l'avait chargé de peindre nue, par admiration pour sa beauté, la plus chérie de ses concubines, nommée Pancaspé ; en accomplissant son ordre l'artiste devint amoureux ; Alexandre, s'en étant aperçu, la lui donna : c'était de la grandeur d'âme et un empire sur soi plus grand encore, de la part d'un roi à qui une telle action ne fait pas moins d'honneur qu'une victoire, car il se vainquit lui-même.
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Il [Parrhasius d'Éphèse] peignit aussi de petits tableaux obscènes, se délassant par ce badinage impudique.
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Zeuxis peignit un enfant qui portait des raisins : des oiseaux étant venus voleter près d'eux, il se fâcha contre son ouvrage et dit : " J'ai mieux peint les raisins que l'enfant ; car si je l'avais aussi bien réussi, les oiseaux auraient dû avoir peur. "


Extrait du livre XXXV La peinture
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On fait sortir les épines et autres corps étrangers par les excréments de chat, par la crotte de chèvre dans du vin, par une présure quelconque, mais surtout par celle de lièvre, avec de la fleur d'encens et de l'huile, ou avec un poids égal de glu, ou avec la propolis. On ramène à la couleur du reste du corps les cicatrices noires, avec du suif d'âne; le fiel de veau échauffé les efface; les médecins y ajoutent de la myrrhe, du miel et du safran, et le gardent dans une boîte de cuivre; d'autres y mêlent de la fleur de cuivre.
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Pline l'Ancien
Vous placé au faîte le plus élevé parmi les hommes, vous, doué de tant d'éloquence, pourvu de tant de savoir, ceux qui viennent vous saluer ne vous approchent, je le sais, qu'avec un respect religieux.
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Admirant un tableau de Protogène d'un travail immense et d'un fini excessif, il [Apelle de Cos] dit que tout était égal entre lui et Protogène, ou même supérieur chez celui-ci, mais qu'il avait, lui, un seul avantage, c'est qu'il savait ôter la main d'un tableau : leçon mémorable, qui apprend que trop de soin est souvent nuisible.
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Rendre, en peignant les corps, le milieu des objets, c'est sans doute beaucoup, mais c'est en quoi plusieurs ont réussi ; au lieu que faire les contours des corps et bien terminer la limite, là où s'arrête l'objet que l'on peint, voilà qui se trouve rarement exécuté avec succès. Car le contour doit tourner et finir de façon à promettre autre chose derrière lui, et même à faire voir ce qu'il cache.
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Parmi ses tableaux [à Protogène], on donne la palme à l'Ialysus, qui est à Rome, consacré dans le temple de la Paix. [...] C'est à cause de cet Ialysus, qu'il craignit de brûler, que le roi Démétrius ne fit pas mettre le feu au seul endroit par où Rhodes pouvait être prise ; et en épargnant une peinture il manqua l'occasion de la victoire.
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Livre III , 4 et 5 , ( Les continents et les colonnes d’Hercule ) ,

Le globe entier de la terre est divisé en trois parties, l'Europe, l'Asie, et l'Afrique. Notre point de départ est au couchant et au détroit de Cadix, par où l'océan Atlantique, faisant irruption, vient former les mers intérieures. Quand de l'Océan on entre par ce détroit, on a à droite l'Afrique, à gauche l'Europe, entre lesquelles est l'Asie. Les limites sont le Tanaïs et le Nil. Ce bras de l'Océan dont nous parlons a 15.000 pas de long et 5.000 de large, du bourg Mellaria, en Espagne, au promontoire Blanc, en Afrique, suivant Turranius Gracillis, qui naquit dans le voisinage.

Tite-Live et Cornélius Népos en ont évalué la moindre largeur à 5.000 pas, la plus grande à 10.000. C'est par une ouverture aussi resserrée que se développe l'immense étendue de ces eaux. Et la profondeur ne vient pas diminuer la merveille : en effet, des lignes nombreuses de hauts fonds blanchissants épouvantent les navires : aussi plusieurs ont-ils nommé ce lieu le Seuil de la mer intérieure. A l'endroit le plus rétréci s'élèvent des deux côtés des montagnes qui resserrent le détroit, Abila en Afrique, Calpé en Europe, limites des travaux d'Hercule. Les habitants les nomment Colonnes de ce dieu, et pensent que percées elles laissèrent pénétrer des mers contenues jusqu'alors, et qu'ainsi fut changée la face de la nature.
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Apelle, qui était bon même pour ses rivaux, fut le premier à établir la réputation de Protogène à Rhodes. Celui-ci était sans renommée chez les siens, c'est ce qui arrive d'ordinaire aux produits du pays. Apelle lui ayant demandé combien il demandait de ses œuvres terminées, il en avait dit je ne sais quel prix fort modique ; mais Apelle en offrit cinquante talents et répandit le bruit qu'il les achetait pour les vendre comme si c'étaient les siennes. Par là il fit comprendre aux Rhodiens le mérite de leur peintre et il ne leur céda les tableaux qu'après qu'ils y eurent mis un plus haut prix.
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Il y a encore de lui [Parrhasius d'Éphèse] deux tableaux très célèbres : l'un représente un Hoplite au combat ; il court au point qu'on croit le voir suer ; l'autre, un Hoplite qui dépose ses armes et qu'on croit entendre haleter.
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[19] On sait ce qui se passa entre Protogène et lui [Apelle de Cos] : Protogène résidait à Rhodes; Apelle, ayant débarqué dans cette île, fut avide de connaître les ouvrages d'un homme qu'il ne connaissait que de réputation; incontinent il se rendit à l'atelier. Protogène était absent, mais un grand tableau était disposé sur le chevalet pour être peint, et une vieille femme le gardait. Cette vieille répondit que Protogène était sorti, et elle demanda quel était le nom du visiteur: "Le voici," répondit Apelle; et, saisissant un pinceau, il traça avec de la couleur, sur le champ du tableau, une ligne d'une extrême ténuité. Protogène de retour, la vieille lui raconte ce qui s'était passé.

[20] L'artiste, dit-on, ayant contemplé la délicatesse du trait, dit aussitôt qu'Apelle était venu, nul autre n'étant capable de rien faire d'aussi parfait. Lui-même alors, dans cette même ligne, en traça une encore plus déliée avec une autre couleur, et sortit en recommandant à la vieille de la faire voir à l'étranger, s'il revenait, et de lui dire : "Voilà celui que vous cherchez." Ce qu'il avait prévu arriva : Apelle revint, et, honteux d'avoir été surpassé, il refendit les deux lignes avec une troisième couleur, ne laissant plus possible même le trait le plus subtil. Protogène, s'avouant vaincu, vola au port chercher son hôte. On a jugé à propos de conserver à la postérité cette planche admirée de tout le monde, mais surtout des artistes.
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Vingt mille faits dignes d'intérêts (puisque, comme le dit Domitius Pison, il nous faut des trésors, non des livres), extraits de la lecture d'environ deux mille volumes, dont un bien petit nombre est entre les mains des savants à cause de l'obscurité de la matière, et qui proviennent de cent auteurs de choix, ont été renfermés en trente-six livres, avec l'addition de beaucoup de choses ignorées de nos prédécesseurs ou découvertes depuis eux par la civilisation.
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La passion d’agir conduit les hommes à fouiller la terre sous divers prétextes : pour s’enrichir, on extrait l’or, l’argent, l’électrum, le cuivre ; pour le plaisir des yeux, les pierres précieuses et les pigments dont on coloriera murs et boiseries ; enfin pour l’amour de la violence, le fer, plus précieux encore que l’or au milieu des massacres de la guerre.
Nous traquons la Terre dans toutes ses fibres et continuons à vivre au-dessus des gouffres que nous avons creusés. Pourquoi alors nous étonner qu’elle puisse et s’ouvrir et trembler ?
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le miel tombe du ciel surtout au lever des astres
C’est sur les chênes, les tilleuls, et les roseaux que les abeilles recueillent le miel le meilleur et le moins désagréablement affecté par le goût du feuillage
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Mais l’astre qui force l’admiration des hommes, le plus familier sur la terre, celui que la Nature a inventé pour remédier aux ténèbres c’est la lune
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A toutes autres espèces donna à se vestir
Chacun en suffisance et selon son besoin
Ainsi fournit coquille, et gousse et peau épaisse,
Piquants, fourrure drue, soies, poils, duvet et plume,
Longue penne, dure écaille, toison de molle laine
Jusqu’aux troncs et aux tiges des arbres et des plantes,
Qu’elle défendît d’écorce et de mince pelure,
Et quelquefois redoublant l’effet,
Contre les durs assauts et du chaud et du froid ;
Et seul l’homme, pauvre hère, elle a laissé tout nu,
Posé sur la terre vierge et depuis sa naissance,
Gémissant et piaulant depuis le premier jour,
Depuis la première heure de sa venue au monde.
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