R. A. Dick

Un joli roman, douillet et maritime. Il y a fort longtemps, j'avais vu le film qui m'a bien plu. Je ne savais pas qu'il était tiré d'un roman, et c'est un peu par hasard que je l'ai su. Connaissant le récit, c'est avec délice que je m'y suis replongée. Au début des années 1900, en Angleterre, Madame Muir, jeune veuve désargentée, en a plus qu'assez de supporter sa belle-famille qui ne la laisse pas faire ce qu'elle veut. Un jour, elle décide de déménager avec ses deux enfants. Elle ne sait pas trop où, mais le hasard décide pour elle...Et elle s'installe dans la station balnéaire de Whitecliff. Une jolie villa, "Les Mouettes", qu'elle loue pour une bouchée de pain (si j'ose dire).... La maison a mauvaise réputation. Elle est paraît-il hantée par l'ancien propriétaire, Daniel Gregg. Un marin, de son vivant, bourru et coléreux. D'ailleurs les anciens locataires n'y sont pas restés plus de deux jours. Mais Lucy, ne croit pas aux fantômes et est bien décidée à y rester. Dès le premier soir, le fantôme lui rend visite mais Lucy lui tient tête et peu à peu, une relation amicale s'installe entre eux.

Le roman à été écrit par une autrice anglaise, R.A. Dick en 1945. Elle a écrit d'autres livres mais n'ont pas été traduit, c'est le seul et c'est bien dommage.

Un joli roman, un peu fantastique, très agréable à lire.

Je vous le recommande.

La belle et le fantôme



Lucy Muir est une jeune veuve qui décide de s'établir dans une petite ville de la côte anglaise ; tombée sous le charme d'une maison à l'écart en bord de mer, elle la loue en dépit du fait qu'elle est hantée par un fantôme qui a fait fuir tous les locataires précédents !

Le fantôme en question, celui d'un marin, le capitaine Gregg, finit par accepter la présence de Lucy et de ses enfants, à condition que Lucy achète la maison pour qu'elle devienne après sa mort « une maison de retraite pour les vieux capitaines ».

Progressivement les deux personnages apprennent à se connaître et à s'apprécier, en dépit de relations parfois tumultueuses : le fantôme ouvrira les yeux de Lucy sur bien des points et même lui viendra en aide à plusieurs reprises.

Les personnages du roman sont tout à fait attachants : Lucy est une jeune femme courageuse qui désire échapper à une belle famille étouffante pour être enfin elle-même, et le capitaine Gregg, au caractère entier et emporté, se révèle d'une grande noblesse d'âme.

Certains personnages secondaires sont également très réussis, notamment l'insupportable belle soeur de Lucy qui entend tout régenter à sa convenance…

Les dialogues entre tous ces personnages sont particulièrement savoureux, et il n'est pas étonnant que l'adaptation de cette oeuvre remarquable par Joseph L. Mankiewicz soit devenue un classique du cinéma.

En revanche, on regrettera que les éditeurs français n'aient pas traduit d'autres récits de cette auteure qui a écrit, avec « Le Fantôme et Mrs Muir », un magnifique premier roman.





Challenge multi-auteures SFFF 2020

Afin de fuir sa belle-famille, Lucie Muir, une charmante jeune veuve décide de s'installer dans un vieux cottage en bord de mer avec ses deux enfants. Loué pour une somme dérisoire, ce cottage serait hanté par le fantôme du capitaine Daniel Gregg, ancien propriétaire des lieux qui aurait fait fuir tous les locataires ... Lucie le rencontre le premier soir. Elle parvient à le convaincre de l'y laisser vivre avec ses enfants mais à la seule condition qu'elle achète la maison et qu'elle devienne après sa mort « une maison de retraite pour les vieux capitaines ».

L'espiègle loup de mer pourrait bien donner le coup de pouce nécessaire à cette naïve jeune veuve pour qu'elle vive enfin la vie dont elle rêve.



Je connaissais le film ainsi que la série mais ne m'étais jamais plongée dans l'histoire écrite par R.A. Dick. Et tout ce que je peux vous dire est : "Mais pourquoi ne l'ai-je pas découvert plus tôt ?" Un livre que l'on n'a pas envie de lâcher et ce dès la première page. L'écriture est subtile, pleine d'humour et légère. Les personnages sont vrais et attachants. Lucy n'hésite pas à tenir tête au truculent capitaine et nous offre ainsi de superbes dialogues. Tout deux nous poussant ainsi à la réflexion ...



"Mais, avec une femme comme vous, un bien-heureux perdrait vite ses chances de canonisation ! "



"Quant à votre histoire de ne pouvoir dormir que dans des draps fins, c'est la niaiserie la mieux conditionnée que j'aie entendue depuis longtemps ? Ce qui vous manque, ma petite dame, c'est une ballade autour du Cap Horn, avec un vent de sud-est qui vous coupe les flancs, tout le monde sur le pont, par une mer démontée. Ça dure trois jours et trois nuits. A la sortie, vous feriez comme les autres, vous dormiriez sur un sac et vous diriez "merci" ! "



"L'amour véritable n'est pas aveugle. Il voit tout et sa capacité de pardon est illimitée."



Porté au cinéma par Joseph L. Mankiewicz sous le titre "L'Aventure de madame Muir" (1947). Un pur chef-d'oeuvre, à voir ou à revoir, que je vous conseille vivement.

Une série américaine intitulée "Le fantôme et Mrs Muir", directement inspirée du film, a été diffusée pour la première fois entre 1968 et 1970. Un tout autre style mais somme toute sympathique.



Challenge multi-auteures SFFF 2021

Très belle surprise que ce fantôme et Mrs Muir. J'ai adoré Gregg et Lucy. J'ai détesté Eva et Mile.

Au delà de l'histoire, l'écriture est plaisante et respire une autre époque que j'affectionne.

C'est une très belle histoire à découvrir ainsi que cette auttrice que je ne connaissais pas du tout. Rien d'étonnant puisque c'est le seul roman traduit en français.

C'est loin des romans qu'on pourrait lire sur les fantômes, pas de phénomènes non plus effrayants, juste une belle complicité pour ne pas dire amitié entre les deux personnages. Le capitaine Gregg se fait un peu l'ange gardien et conseille judicieusement Lucy comme un père le ferait à sa fille.

Des belles réflexions également pour l'époque, qui peuvent nous sembler sans doute un peu désuètes pour nous, bien que , en y réfléchissant bien ...

La petite Mrs Muir depuis son mariage est entourée, très bien entourée, trop bien entourée. Son mari mais surtout sa belle-mère et ses belles-soeurs lui disent ce qu’il convient de faire et elle se soumet. Mais lorsque son époux décède, la petite Mrs Muir décide de vivre à son idée. Elle part dans une petite station balnéaire, y loue une maison qu’elle s’entête à choisir contre l'avis de l’agence de location parce qu'elle lui plaît et que le loyer est peu élevé. Il est vrai qu’un fantôme a fait fuir les précédents locataires mais qu’importe, d’autant qu’elle est sous le charme de cette maison isolée près d’une falaise. Ce fantôme est un ancien capitaine de navire mort dans sa maison accidentellement mais que l’on croit s’être suicidé, ce qui l’insupporte. Pour ne pas effrayer ses deux jeunes enfants Cyril et Anna, il est décidé qu’il ne se manifestera que dans sa chambre le soir.

La solitude et le capitaine Gregg vont changer la vie et un peu la personnalité de la petite Mrs Muir.



J’ai beaucoup aimé ce court roman plein de charme.

Un roman dont je n’attendais rien de particulier lorsque je l’ai reçu et dont je n’avais, à vrai dire, jamais entendu parler, pas plus que de son auteur, une anglaise méconnue et particulièrement dans nos contrées semble-t-il. Le plaisir de la découverte n’en a été que plus grand.



Nous sommes au début du XX°siècle et Lucy Muirs est une jeune et jolie -quoique toute petite- veuve nantie de deux jeunes enfants. Engoncée dans ses lourds voiles noirs et l’autorité horripilante de sa belle-famille (sa belle-sœur est un bulldozer, une vieille fille aigrie une surveillante de prison en jupons !), elle décide de quitter la maison que son défunt époux avait bâti pour eux et de s’installer sur la côte, près de la mer. C’est qu’il est temps pour elle de vivre comme elle l’entend et de faire ses propres choix !

Elle jette son dévolu sur un cottage à Whitecliff dans lequel elle se sent tout de suite comme chez elle malgré le délabrement de la bicoque. L’agent immobilier n’a pas l’air de vouloir lui céder les clefs mais elle s’entête et fini par y prendre ses quartiers avec ses enfants.

Quelle n’est pas sa surprise de recevoir dès le premier soir la visite du fantôme de l’ancien propriétaire de la maison, un vieux loup de mer au caractère bien trempé. Passé le premier effroi, c’est le début d‘une longue cohabitation faite de confidences, de fous rires, d’orages et de querelles parfois, une cohabitation au terme de laquelle la petite veuve s’affirmera de plus en plus sous le regard du vieux Gregg.

J’avais des réticences au départ, ça avait l’air trop facile pour être crédible. Et finalement…



Certes, le roman est mâtiné de fantastique, mais ce fantastique s’accorde avec le quotidien, s’y intègre et l’auteur ne passe pas des chapitres à s’appesantir sur le pourquoi du comment : c’est ainsi et puis c’est tout. C’est assez frais, inédit.



Le roman, enfin, sous couvert de sa légèreté, car il l’est, léger et pétillant, est aussi plus profond qu’il en a l’air et aborde des thèmes intéressants avec intelligence et même une certaine forme de clairvoyance : la maternité, le désir, l’amour, les désillusions, la difficulté pour une femme de s’émanciper ou d’être autrement que ses proches le pensent ou le voudraient. Pour un roman publié en 1947, c’est fichtrement moderne.

Et puis, il y a aussi dans « Le fantôme et Mrs Muirs » ce vieux grigou attachant, cette tendresse envers les personnages et cette romance douce-amère qui fait du bien. Le tout agrémenté ‘un petit côté désuet et très anglais. Savoureux !

En 1900, Mrs Muir, jeune veuve avec deux enfants, sans trop de revenus, cherche location bien loin de sa belle-famille, intrusive et peu sympathique. Peu pragmatique mais courageuse, accepterait fantôme en échange d'un loyer peu élevé et vue sur mer. Telle est l'annonce que cette jolie veuve aurait pu faire paraître dans un journal.

Ce petit roman (écrit dans les années 40) sans prétention est bien agréable à lire ; au-delà de cette légèreté, on peut y voir un manifeste pour la libération des femmes (sans le joug d'un mari, sans le poids des jugements et conventions).

D'ordinaire, je préfère lire l’œuvre originale avant de découvrir son adaptation cinématographique. Dans le cas de "The ghost and Mrs. Muir", c'est après avoir regardé le film que j'ai découvert qu'il était tiré d'un roman. Sans plus attendre, je me suis alors lancée dans la lecture en VO de cette ghost story anglaise.



Comme dans le film, j'ai été séduite par la cadre de l'histoire et l'atmosphère qui s'en dégage. L'intrigue se déroule essentiellement en bord de mer, dans une maison isolée située sur une falaise escarpée. Les descriptions des paysages sauvages nous plongent immédiatement dans l'univers de l'auteur, un univers où la réalité prend des accents fantastiques. Dans le roman original comme dans son adaptation, la mer est un personnage à part entière qui donne une saveur particulière à l'histoire.



L'un des points forts de ce livre est la romance à priori impossible qui naît entre Mrs. Muir et le Capitaine. J'ai beaucoup aimé le fait qu'il ne s'agisse pas d'un coup de foudre au premier regard. Au contraire, la rencontre entre les deux personnages est tout sauf un coup de foudre. Il y a bien évidemment la frontière de la vie et de la mort qui les sépare, mais finalement, ce sont surtout leurs caractères qui les opposent. Elle, douce et raisonnée, lui, bourru et impulsif. Mais au fil de l'histoire, un attachement naît entre eux, solide comme l'amitié, puis plus intime, à mesure que leurs sentiments se dévoilent sans que les personnages s'en rendent vraiment compte.



Il serait réducteur de ne parler que d'une romance sur fond de ghost story. A travers le personnage de Mrs. Muir, l'auteure dresse également un subtil portrait de femme. Après le décès de son époux, Mrs. Muir est bien décidée à profiter de sa liberté retrouvée en vivant sa vie comme elle l'entend, quitte à passer pour une excentrique. J'ai aimé ce personnage car elle est un peu en décalage avec son époque. Mrs. Muir prend son destin en main et ne laisse personne dicter sa conduite en dépit des mœurs rigides de son temps.



Si l'histoire vous tente, je vous recommande bien sûr le roman mais aussi son adaptation plutôt fidèle avec Gene Tierney et Rex Harrison dans les rôles titres. Rex Harrison est très charismatique dans le rôle du Capitaine, il se montre à la fois drôle, intimidant mais aussi émouvant. Je pense notamment à cette scène chargée de tristesse et de passion lorsque le Capitaine murmure à l'oreille de Mrs Muir endormie: "It's been a dream, Lucia..."

Le film célèbre de Mankiewicz (L'aventure de Mme Muir) est un des plus beaux films qui soit. Joliment romantique sans être mièvre.

Découvrir le livre dont il a été tiré, c'était évidemment courir le risque d'être déçu.



Et bien non, R.A. Dick, dont c'est apparemment le seul roman publié en France, écrit délicieusement bien.

Et même si l'héroïne a forcément pour nous les traits de Gene Tierney, on lit d'une traite cette histoire magique.



Les pages sont pleines d'humour, de comique même parfois. L'histoire d'amour irréel, au cœur du film, est moins en 1ère ligne ici me semble-t-il mais au profit de la personnalité de Mrs Muir, jeune veuve qui força son indépendance à une époque et dans un milieu pour le moins peu propices.



Il ne faut pas toujours avoir peur de lire un roman après avoir vu et aimé un film dont il a été tiré. La surprise, le plaisir peuvent être au rendez-vous.

Petit roman à l'écriture assez simple dont l'histoire d'amour nous tient en haleine, malgré l'impossibilité de la situation décrite: l'amour entre une femme de chair et d'émotions, délicate et de forte personnalité, avec le fantôme d'un homme plutôt rustre et grossier, ancien capitaine de navire. Mais voilà ce qui se passe: on y croit, on vibre avec eux, et dans le même temps il y a quelque chose de poignant car on sait qu'il s'agit d'un amour impossible : jamais ils ne pourront concrétiser cette union. Mais je n'ai pas tout dit... loin de là... Mélancolie, humour, impatience, surprises, un cocktail de lecture très agréable.

Je vous recommande le superbe film qui en a été tiré : "L'aventure de madame Muir" de Joseph L. Mankiewicz, cinéaste plus connu pour d'autres films, mais mon préféré de son oeuvre. Avec la scène du balcon, l'une des plus belles scènes romantiques de l'histoire du cinéma, cette déclamation, ces adieux, ce frôlement de baiser, à chaque fois ça me fait pleurer, oui je sais, je suis une petite chose sensible, une sorte de vers de terre qui contemple les étoiles de la vie, un petit coeur qui bat dès qu'il voit sur l'écran Gene Tierney (dans ce film), qu'est-ce que je vais devenir, trop sentimental: une calamité, je vais me faire piétiner, pitié, pitié... Aaaarrrrrrr.....

Comme le film que j'ai adoré, les deux héros jouent au chat et à la souris avec des dialogues drôles et simples mais qui se trouvent être très justes, l'alchimie prend entre deux pour notre plus grand plaisir. Une lecture sans prétention qui fait rêver les âmes romantiques.

Un roman agréable mais pas indispensable, loin d'égaler le chef d'oeuvre qu'en à tiré Mankievicz.

Le couple Gene Tierney et Rex Harrison est parfait. Les dialogues sont jubilatoires, bien moins dans le roman et la trame diffère. Le personnage de Lucie est plus profond dans le film, moins naïve et plus déterminée.

J'ignorais l'existence du roman.

Mrs Muir est enfin veuve pourrait-on dire. Car son veuvage lui permettre de s'extirper de sa belle famille qui l'avait complètement phagocytée. Ayant repris son indépendance, elle choisit d'aller vivre dans une vieille maison qu'on sait hantée par un vieux capitaine qui s'est suicidé. Seulement cette maison lui plaît. Tout deux vont apprendre à s'apprivoiser mutuellement.

L'histoire est rendue crédible sans aucun effet de style, on croit aisément en ce fantôme , on s'y attache. Un récit plein de douceur, d'humour, d'ironie et d'amour.

Une histoire simple et évidente qui brasse les grands thèmes du deuil et de l'amour "intellectuel", quand le physique n'a plus de prise sur nos âmes. A noter la remarquable caractérisation des personnages bigots, médisants et hypocrites. Une modernité de ton qui étonne à maintes reprises (la fille qui se rêve danseuse et choque la communauté religieuse). Le récit achève de convaincre en se concluant avec une grande délicatesse

Un joli roman court qui a fait beaucoup de bien à mon petit coeur tout mou, avec une femme que tout le monde croit faible qui se révèle forte, une romance douce, platonique mais impossible (mais qui ne finit pas mal pour autant), une petite dose d’humour et quelques larmes versées à la fin.



Il me tarde désormais de voir l’adaptation de Mankiewicz avec Gene Tierney et Rex Harrisson, un bon vieux film en noir & blanc qui date de 1947 ! Encore un peu de bonheur :)

Chef d'oeuvre! Et le film est un chef d'oeuvre!C'est mon côté romantique et fleur bleue.

le film de Joseph L Mankiewicz était un chef d'oeuvre de sensibilité et de grâce, et parfaitement fidèle au livre.

Lucy Muir jeune veuve, qui a toujours vécue selon les désidératas de son mari, des soeurs de celui-ci, retrouve sa liberté dans le veuvage, déménage et s'installe dans une villa au bord de la mer, isolée et solitaire, avec un loyer modique car un fantôme hante les lieux depuis des années et en chasse les locataires en moins de 24h. Le fantôme, ancien loup de mer, accepte l'intrusion de cette charmante veuve et va se nouer entre eux une relation très particulière...

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Le Fantôme et Mrs Muir ?

"C'est bien connu, se rendre au Salon du Livre avec des copines blogueuses, c'est le craquage assuré. Celui-ci m'a été fortement suggéré par Emjy, et je ne discute jamais les conseils lecture d'Emjy."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Lucy Muir en a marre que tout le monde lui dicte sa conduite et maintenant qu'elle est veuve, elle décide de s'installer où bon lui semble et loue un cottage pour elle et ses deux jeunes enfants. Mais dès le premier jour, elle va rencontrer le fantôme de l'ancien propriétaire, mécontent de cette cohabitation forcée..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

"Bien que l'histoire se déroule au début des années 1900, le roman est étonnement moderne et les sujets abordés toujours extrêmement actuels. La force de Mrs Muir et sa façon de prendre son destin en main, parfois légèrement aidée par le capitaine il est vrai, ne pouvaient que me séduire. L'histoire est, comme la vie, parfois charmante, parfois drôle et parfois triste. On aimerait que cette femme courageuse obtienne plus mais, fantôme mis à part bien sûr, on reste plutôt dans la justesse et dans la mesure. Certains passages sont particulièrement savoureux et je ne suis pas prête de les oublier !"



Et comment cela s'est-il fini?

"J'ai beaucoup aimé que l'on suive notre héroïne jusqu'à ses derniers jours. C'est un récit de vie plein de tendresse qui se lit avec plaisir de la première à l'ultime ligne."
Lien : http://booksaremywonderland...

Au début des années 1900, Lucy Muir, jeune veuve un peu naïve, emménage avec ses deux enfants, Cyril et Anna, dans une maison un peu isolée appelée Les Mouettes. Plusieurs raisons motivent ce déménagement : la pauvreté dans laquelle la laisse la mort de son mari, l’omniprésence de sa belle-famille et, surtout, la sensation que cette maison – que l’agent immobilier répugne à lui montrer – est fait pour elle. Contre l’avis de pratiquement tout le monde, Mrs Muir, en général plutôt effacée, s’installe dans la demeure qu’elle a choisi, avec l’accord de l’autre locataire, le capitaine Daniel Gregg, ancien propriétaire de la maison et resté chez lui sous forme de fantôme. Entre la jeune femme et le vieux fantôme, une amitié va se créer et elle durera plusieurs décennies.



Ecrit en quatre parties, ce petit roman est plaisant à lire. L’écriture est légère, faussement insouciante ; en filigrane cependant, on devine les prémices des revendications pour l’indépendance des femmes. Son amitié avec le capitaine Gregg va pousser Mrs Muir à se découvrir et à réaliser des choses qu’elle n’aurait jamais imaginées avant leur rencontre.

Conclusion : un petit roman sans prétention qui cache des profondeurs qu’on ne devine pas au premier abord.

Ce court roman est absolument délicieux et très abordable, pour tout vous dire je l’ai quasiment lu d’une traite tant j’ai été charmée par la plume délicieusement surannée de R.A Dick et par les personnages de Lucy et du capitaine Gregg que j’ai trouvé tellement attachants.



L’autrice nous offre un beau portait de femme forte, qui après avoir subi un mariage sans amour et une belle-famille envahissante, prend son envol et se révèle bien moins soumise que ce que l’on pourrait s’attendre d’une femme de cette époque.



Veuve, elle décide de s’affranchir des convenances et entend bien mener sa vie comme elle l’entend, avec l’aide du capitaine qui va la pousser à oser se réaliser et à s’opposer à sa belle-soeur qui comptait bien régenter son quotidien !



L’histoire est très agréable à lire, pleine d’humour, de tendresse et d’émotion lorsqu’arrive le dénouement ! Car si le capitaine entend au départ chasser l’intruse de sa maison, il finit par, on le comprend à son attitude, tomber amoureux de Lucy mais cet amour impossible ne peut qu’être platonique.



J’ai adoré les personnages de Lucy, tellement forte et indépendante, et de Daniel, vieux loup de mer encore plein de colère et de fureur ! Ils sont tellement antagonistes que cela ajoute du sel à l’histoire.



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