Aujourd’hui, je vous présente un livre pour les préadolescents. Ce n’est pas toujours facile d’aborder la Shoah avec les enfants, mais souvent un livre peut changer la donne.
Celui-ci répond à cette attente avec beaucoup de simplicité et d’émotion. Simple, car Rachel Hausfater ne s’encombre pas d’informations historiques pour raconter son histoire ; les données, les dates, les lieux, tout cela viendra plus tard, lorsque les jeunes lecteurs étudieront la Seconde Guerre mondiale. Émotionnel, car l’auteur s’efforce de rendre compte du mal-être de ces enfants de l’horreur par le biais d’une écriture poétique où le ton se doit d’être juste jusqu’à la dernière phrase.
Mais l’histoire ne serait rien sans son petit héros à l’allure enfantine dont les pensées, terribles, ont tantôt des allures philosophiques, tantôt une sauvagerie presque animale.
Cependant, pour un oeil adulte, l’écriture présente un défaut de taille : le texte est trop travaillé, trop réfléchit ce qui casse l’émotion. Moi qui ai pourtant la larme facile, n’en ai versé aucune. J’ai trouvé que c’était très beau, magnifique même, mais je n’ai pas été touchée.
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