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Critiques de Rachel Hausfater (456)
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Yankov

Yankov, un prénom que je ne suis pas prête d'oublier...

Yankov, c'est l'histoire de ce jeune garçon, survivant de Buchenwald, libéré par les Américains mais seul au monde. Recueilli dans un orphelinat français avec d'autres rescapés, il trouvera la force de se reconstruire grâce à la l'écoute et la patience de Donna, directrice de cet institut.

Un roman témoignage bouleversant, une écriture juste et forte, des interrogations philosophiques sur le sens de la vie après un tel drame : voilà ce que je que je retiens de ma lecture.

Yankov est l'un des mille enfants juifs qui ont survécu aux camps de la mort. Entre colère et espoir, joie et découragement, il nous livre son histoire, celle qu'il a vécu en enfer et celle qu'il lui permet tout doucement de se projeter dans un avenir encore incertain.

Un coup de cœur que je conseille à partir de 14 ans, comme un devoir de mémoire !
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Le garçon qui aimait les bébés

C'est un livre que j'avais lu en 2007 mais je n'avais pas fait de billet, à l'époque je n'étais pas inscrite sur Babelio. C'est à l'occasion de pilon de livres à la mediatheque où je travaille que je suis retombée dessus et je me souvenais l'avoir lu et avoir aimé ce livre.

C'est un roman pour les ados, un thème assez original.

Martin adore les bébés et choisi même la crèche municipale pour faire son stage obligatoire en classe de troisième. Quelques années passent et Martin tombe amoureux de Louise. De cet amour adolescent, Louise tombe enceinte. Pour elle, c'est la catastrophe, mais pour Martin, encore mineur, c'est un immense bonheur. Louise s'éloigne et accouche sous X. Martin va se battre pour garder son enfant.

Un joli thème agréablement abordé par l'autrice Rachel Hausfather-Douieb. Elle y met toute sa sensibilité et sa douceur.

Un livre qui se lit en quelques heures seulement et qui procure un réel plaisir.
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De Sacha à Macha

Ce livre m’a plu. J’ai été agréablement surprise.

Le système de mail rend la lecture très fluide et motive le lecteur à connaître la suite. De ce fait ce livre se lit très rapidement.

J’ai trouvée l’intrigue peu originale mais bien écrite. Le thème de l’enfant qui se met en danger parce qu’on lui cache, pour son bien, son histoire n’est pas très novatrice mais à quand même le mérite d’être un sujet profond et sérieux.

Justement ce que j’ai aimé dans ce roman, c’est que malgré le sujet plutôt triste, ce livre n’est pas traité d’une manière larmoyante.

Le personnage de Macha vient contraster avec le personnage renfermé de Sacha. Macha donne un bol d’air frais à l’histoire avec son caractère vif et joyeux.

Même si j’ai beaucoup aimée l’intégralité du livre mon moment préféré reste la fin. Le dernier mail remet tout en question car on apprend que la mère de Sacha s’appelle Macha.

Ce retournement de situation finale laisse un drôle de sentiment.

J’ai trouvée que le livre était un peu court cependant cela reste un roman épistolaire agréable et rapide à lire.

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De Sacha à Macha

Réédition d'un bijou de la littérature jeunesse. Roman épistolaire qui parle de solitude, de Russie et de la nécessaire connaissance de ses origines pour se construire.



Sacha est un enfant solitaire qui cherche à renouer le lien avec la Russie, sa terre natale et comprendre ses origines. Par hasard, il tombe via internet sur Macha, une jeune fille dynamique et pleine de vie. Une correspondance régulière va s'établir entre les deux jeunes enfants. Chacun va se livrer à petites touches jusqu'à envisager une rencontre. Mais c'est alors que Sacha disparait...



Un roman fort sur les secrets de famille et la difficulté de dire et révéler certains éléments de sa vie. C'est avec finesse que les auteurs nous plongent dans cette relation unique entre deux jeunes qui par leurs échanges vont réussir à établir des liens de confiance qui vont les aider à grandir.



Cette nouvelle publication, avec une couverture réussie, propose en plus un véritable dossier pour prolonger la lecture ou l'accompagner, pour jouer avec le récit ou encore l'interroger ! Quiz, mots croisés, devinettes, inventions... un cahier spécial qui apporte une nouvelle dimension à ce classique jeunesse sur l'amitié et le pouvoir des mots.






Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Yankov

Un énorme coup de coeur pour ce petit roman !

Découvert grâce à Babelio, croisé par hasard à la médiathèque du quartier (pourtant pas très bien achalandée, mais vous voyez, l'essentiel y est !), je le propose à mon ado de 13 ans, il le dévore, malgré une boule dans la gorge et les larmes aux yeux, en 2 soirées, et me le recommande chaudement. Malgré ma pile de livres "en train" qui s'accumule sur ma table de chevet, je me lance, le faisant resquiller sans honte devant ses camarades de papier. Bien m'en a pris, je n'ai pu le lâcher avant l'ultime mot.

Qu'en dire ? Un sujet très intéressant, et inédit (pour moi), le devenir de ces quelques centaines d'enfants juifs ayant survécu par miracle dans les camps nazis, et libérés par les soldats américains. Sauvés, oui, physiologiquement parlant, mais détruit mentalement, psychologiquement, physiquement, humainement... On suit le parcours, tant géographique que psychologique, d'un de ces petits orphelins, Yankov, 11 ans.

L'écriture, déjà, est superbe, tant de finesse dans l'expression des émotions, des jeux de mots, de consonances, de rythme, je suis restée complètement happée par ce style, parfait pour la thématique.

La thématique,parlons-en : ce sujet de la résilience possible (mais pas pour tous, hélas) après un, que dis-je, après une avalanche de traumatismes plus destructeurs les uns que les autres, est traité avec beaucoup d'empathie, de réalisme, tout sonne vrai, dans le ressenti de notre petit héros, dans ses réflexions, ses réactions.

Encore un ouvrage traitant de la seconde guerre mondiale, oui, c'est vrai, mais celui-là, selon moi, rentre directement dans le top 5 des livres sur cette période que tout ado/adulte devrait lire.

Merci Rachel Hausfater, vous êtes une grande plume et une grande âme.
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De Sacha à Macha

Sacha un collegien solitaire envoie des mails au hasard comme autant de bouteilles à la mer. Des messages qui n arrivent à personne. Jusqu à ce qu une jeune fille Macha elle aussi collégienne lui réponde. Autant on sent Sacha en souffrance autant Macha est solaire et optimiste. Les jeunes gens apprennent à se connaître à pas prudents.

Les confidences viennent.

Le contenu des mails ne m a pas semblé très réaliste. Mais sur le fond ce livre permet aussi d aborder l utilisation d internet auprès de nos jeunes.

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Yankov

Un texte court et percutant. Entre fiction et témoignage, l'auteure nous fait vivre la longue renaissance des enfants rescapés du camp de Buchenwald.

Les tourments de l'après-guerre nous sont donc contés par Yankov, jeune juif roumain qui va réapprendre la vie, apprendre le français, apprendre l'avenir ...

Coup de cœur et coup de poing, une lecture pleine d'émotions.
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Perdus de vue

Sofiane doit remplacer sa meilleure amie Anne-Sophie pendant les vacances d'été pour faire la lecture à Madame Wiener, une personne malvoyante.

Il s'agit d'un malentendu ; Madame Wiener s'attendait à rencontrer Anne-Sophie or c'est Sofiane qui se présente, ce qui met les deux personnages en présence dans l'embarras mais cette situation sera de courte durée.

En début de roman nous sommes plongés dans l'univers des livres et de la lecture ainsi que celui de la culture.

Après les hésitations de Madame Wiener sur le phrasé de Sofiane, Ils deviennent complices et amis, elle l'adopte en tant que lecteur et garçon de compagnie.



Les personnages sont intéressants : Sofiane est un garçon solitaire et timide mais sensible et généreux il va prendre goût aux lectures qu'il fait à Régine, le livre devient son ami ; il s'identifie au personnage principal tandis que Régine est ouverte à la différence, tolérante, curieuse mais elle porte un douloureux secret tout comme Sofiane, les deux personnages sont blessés par la vie. On note quelques clichés de départ cependant sur la construction des personnages.

Au fur et à mesure de l'avancement dans la lecture du roman la confiance et la complicité s'installent entre les deux êtres, le livre crée du lien entre les deux personnages, ils vont s'enrichir mutuellement.

Ce que Régine ne voit pas nous le voyons à travers les yeux et la voix de Sofiane, ce que Sofiane ne sait pas nous l'entendons à travers la voix de Régine. Elle l'ouvre à la littérature, à l'art aussi ainsi qu'à la vie. Sofiane s'immerge dans ce bain culturel, le jeune-homme ouvre les yeux de la vieille dame sur la vie avec son cœur. Comme ils ont tous les deux les yeux fermés sur certaines choses, chacun à leur manière, ils vont se les ouvrir mutuellement.

Le roman n'est pas dénué d'humour. L'alternance des points de vue des deux personnages à chaque chapitre est intéressante, cela permet aux personnages de nous ouvrir leur cœur.



Le livre se termine comme un conte de fées.

















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De Sacha à Macha

Macha est susceptible et autoritaire ; Sacha est réservé et mesuré dans ses propos. Les deux adolescents se rencontrent grâce à une connexion informatique providentielle à la limite de la poésie. Leurs échanges par mail leur permettent de se découvrir. L'histoire de Sacha est émouvante et Macha le guide pour qu'il avance enfin. Ils frôlent la catastrophe mais cet épisode permet aux deux jeunes gens de se révéler.

Une belle histoire jeunesse, qui s'appuie sur la fragilité d'un jeune homme dont l'histoire est difficile, et sur la force d'une adolescente, dont le dévouement est certes excessif, mais rafraîchissant.
Lien : https://partagerlecture.blog..
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Perdus de vue

*****



Les deux mois d'été sont là et c'est tout autant la catastrophe pour Régine que pour Sofiane ! Régine, vieille dame aveugle de plus de 80 ans, voit sa dame de compagnie s'absenter pendant 8 semaines... Sofiane, adolescent de 16 ans, s'ennuie déjà rien qu'en imaginant son triste programme dans le a cité... Mais c'est grâce à un concours de circonstance, un coup de pouce du destin, qu'ils vont non seulement se rencontrer, mais surtout s'apprécier et s'entraider...



J'avais déjà lu Momo, prince des bleuets, il y a quelques temps de Yaël Hassan et j'avais été enchantée de ma lecture. C'est une fois encore une très bonne lecture que celle de cette rencontre improbable entre deux univers, deux classes d'âge et deux sensibilités.

Sofiane et Régine sont tous les deux des êtres blessés, en attente d'amour et de reconnaissance, timides et introvertis. Mais ils vont se laisser gagner par la tendresse et se dévoiler petit à petit l'un à l'autre.



Ce roman est une très belle lecture, adressée aux jeunes à partir de 11 ans. Il fait partie de la liste des romans du Défi Babelio Ado 2018-2019.
Lien : https://lire-et-vous.fr/2018..
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Le garçon qui aimait les bébés

Martin a toujours aimé les bébés, même si ces camarades de classe ont bien du mal à le comprendre. Il a même fait son stage de 3ème dans une crèche.

Au lycée, il rencontre Louise, dont il tombe amoureux, un amour partagé. Mais lorsque Louise tombe enceinte tout se brise. La jeune fille ne veut pas de ce bébé, Martin va donc devoir se battre pour avoir le droit, la chance de connaître cet enfant.

Le texte court et le récit poignant. Martin est vraiment très attachant, c'est lui qui nous raconte son histoire, avec ses mots. Il nous transmet sa détresse, son incompréhension et sa douleur de ne pas être compris.

Lu d’une traite, j’ai eu du mal à ne pas me laisser submerger par mes émotions. Un très bon roman choc.


Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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Le chemin de fumée

C'est l'histoire d'une revenante.

L'histoire d'une résilience, l'histoire d'une renaissance.

C'est l'histoire de Shaïné, encore une enfant, qui sort de l'enfer avec une vie qui bat en elle.

Au Château, parmi les autres fantômes des camps, elle réapprend à vivre. Pour elle-même d'abord, puis pour sa petite Zeïdé, miracle venue du pays des morts. Grâce à ce petit bout de vie, elle lutte contre le désespoir qui veut l'emporter. Le chemin est long, semé de cauchemars encore vivaces, semé de cendres et de sang. Animateurs, infirmières, psychologues,.. tous sont là pour l'aider. Le chemin de fumée, celui qui a emporté les siens, doit s'écarter pour que Shaïné trouve sa voie, celle qui mène au-delà du camp, vers la lumière.



J'ai découvert Rachel Hausfater avec son livre "Yankov", l'histoire d'un jeune garçon rescapé des camps qui réapprend à vivre à la Libération, roman qui s’inspirait de l’histoire vraie des enfants de Buchenwald. L'auteur était venue nous présenter son livre en 2016 lors du Prix des Incorruptibles. Une rencontre très vivante, avec une auteur chaleureuse et au très bon contact avec les élèves.

"Le chemin de fumée" , son premier roman publié en 1998 et qui fait ici l'objet d'une réédition, a donc été écrit bien avant. Shaïné, c'est comme la grande soeur de Yankov. Dans une narration poétique et simple, emplie d'émotion sans filtre, nous suivons les pas chaotiques de la jeune adolescente, rescapée des camps, qui devient mère en sortant de l'enfer. Comment élever un petit bébé alors que l'on est encore soi-même une enfant qui réclame les bras de ses parents et pleure la disparition de son grand-père tant aimé ? Comment affronter la vie alors que la mort était la plus habituelle compagne ? Corps abîmé, coeur brisé. Tout est à reconstruire.



Petit roman dédié aux adolescents, "Le chemin de fumée" est un récit sur tous ces enfants revenus du monde des morts et qui doivent, petit à petit, réapprendre le monde des vivants. C'est aussi et surtout un formidable cri d'amour à un grand-père, parti trop vite dans le chemin de fumée.



100 pages d'une émotion brute, pure et simple où derrière la tristesse, se cache l'espoir.



Merci à Babélio et aux Editions du mercredi pour l'envoi d ce roman.

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L'été des pas perdus

Les parents de Madeleine assurent le minimum syndical. Matériellement ça va, elle ne manque de rien, mais ils n'ont pas de temps à lui consacrer. Ils sont tellement occupés, la mère avec son travail, le père avec ses petites copines... C'est donc son grand-père qui veille sur elle. Mais de plus en plus souvent, les rôles s'inversent et c'est l'adolescente qui doit prendre soin de ce papi qui commence à perdre la boule. Il redevient Grégoire, le petit garçon qu'il a été, et ça lui fait peur, à Madeleine - normal : trop de responsabilités, de chagrin, et son père ne veut pas entendre ses appels à l'aide.

« Le lendemain matin, Grégoire est redevenu grand-père, et nous passons la journée dehors. [...] C'est bien, ça me repose, ça me rassure, quand il s'occupe de moi et pas moi de lui, quand il sait mieux que moi et pas moi pour lui. »

Les jolis moments complices et intenses entre le grand-père et sa petite-fille se font de plus en plus rares, ceux de cet été sur les traces de la jeunesse du vieil homme sonnent le glas.



Beau roman sensible à faire découvrir aux pré-adolescents pour les sensibiliser à la maladie d'Alzheimer. On s'attendrit des liens entre Madeleine et son aïeul, on écoute ce grand-père évoquer ses souvenirs sur les années 40, la guerre et le débarquement.

Je conseille cette lecture aux collégiens mais j'ai peut-être lu trop d'ouvrages bouleversants pour adultes - en BD principalement et le formidable roman 'L'oubli' de Emma Healey - sur ce thème récemment pour être touchée par cette histoire qui s'adresse aux enfants.

"Faut pas pousser Mémé" de Jo Hoestlandt, par exemple, m'avait plus émue - destiné aux 8-10 ans, pourtant.
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Yankov

Quel livre bouleversant!

Yankov est le prénom d'un petit garçon juif enfermé à Buchenwald, il fait partie des 1000 enfants libérés par les américains à la fin de la guerre.

Mais justement comment peut-on "vivre" quand on a 11 ans, que l'on a vu son père, sa mère et sa soeur mourir devant nous et que l'on a vécu 3 ans dans un camps?

C'est ce que va tenter de raconter Yankov qui à sa sortie de Buchenwald va venir en France et vivre dans un foyer avec les autres enfants.

Ce témoignage, même s'il est fictif, est très poignant, il est criant de vérité.

Les phrases, souvent lapidaires, frappent juste.

Yankov se pose des questions simples, celles d'un enfant, et c'est ce qui rend ses propos encore plus forts.

L'émotion est au rendez-vous, surtout lorsqu'il évoque la mort de sa mère puis celle de son père.

Ce livre, destiné à un public d'adolescents (il est sélectionné pour le prix des Incorruptibles) ne les laissera certainement pas de marbre d'autant plus qu'il évoque également, avec l'arrivée de ces enfants étrangers dans notre pays, un sujet brûlant d'actualité!

Je ne peux que conseiller de le leur mettre entre les mains!
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De Sacha à Macha

J'ai beaucoup aimé ce livre que j'ai lu en même temps que ma fille. Nous avons pu ensuite échangé sur Internet, les messages mails envoyés et ceux qu'on reçoit et dont la personne nous ai inconnu. Donc sur les dangers d'internet et puis sur la relation que nous voyons de plus en plus s'instaurer, la relation virtuelle et là dans cet ouvrage jusqu'à une relation vivante. Ce livre est étudié en quatrième en rapport avec les dangers d'internet et toute une réflexion autour de l'amitié.
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Yankov

Yankov – Rachel Hausfater



Yankov, petit garçon de 11 ans, rescapé du camp de Buchenwald, a vu disparaître les siens un par un et maintenant qu'il est libre, après toutes les horreurs dont il a été le témoin, comme mille autres enfants il voudrait vivre, réapprendre l'humanité et peut être redevenir un enfant.



Inspiré d'une histoire vraie, ce court roman est très émouvant. Ce petit bout d'homme qui se débat comme il peut pour redevenir humain et retrouver la vraie vie est très poignant

C'est un roman bouleversant où l'on sent la détresse des enfants, mais aussi celle des adultes qui ne savent pas trop comment les aider.



Un roman à recommander aux adolescents et un roman que je n'oublierai pas de sitôt
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Mordechaï Anielewicz :

Difficile de critiquer un livre sur un tel sujet sans tomber dans une pléthore de platitudes et lieux communs en tous genres.



Eh oui, que peut-on dire qui n'a pas déjà été dit ?



Il y avait longtemps que je n'avais pas lu de livre sur l'extermination des communautés juives d'Europe. (peut-être est-ce suite à un voyage au camp d'Auschwitz- Birkenau, un voyage où l'expérience des émotions va bien au-delà des mots...)

Le simple fait de mentionner leur particularité me met mal à l'aise maintenant. Oui, ils étaient Juifs. Mais est-ce là le fond du problème ? En ce qui me concerne, je pense que quelle que soit leur origine, leur croyance, c'était avant tout des êtres humains, des hommes, des femmes, des enfants qui ont été privés de ce droit fondamental qu'est le droit à la vie. Et surtout, le droit de vivre dans la dignité.



Les gouvernements et les communautés juives aujourd'hui n'ont de cesse de raconter cet effroyable moment de l'Histoire de l'humanité pour éviter qu'il ne se répète. Or, lorsqu'on allume la télévision ou qu'on ouvre un journal, ... Ce souhait devient une utopie. Pauvre Primo Levi ! (mais ça, c'est un autre -triste - débat !)



Sans parler de l'émotion évidente, la force de ce livre - à mon humble avis - réside à la fois :

- dans la volonté de l'auteur à expliquer brièvement et clairement pourquoi un tel massacre de la communauté juive a été possible,

- dans l'universalisation de son propos sur la nécessité du combat et l'importance de la dignité. (bien que les termes se réfèrent surtout au Juifs du ghetto, mais ça, c'est la forme du récit qui le veut),

- et bien sûr dans la manière dont elle nous fait revivre le soulèvement des habitants sur ghetto de Varsovie et nous montre comment l'improbable est devenu réalité.



Enfin, comme je ne trouve pas de mot adéquat pour conclure cet avis, je vais tout simplement citer la définition que Rachel Hausfater nous donne du "désespoir". Je vous laisse y réfléchir ...



" Tout acte de résistance est un non au désespoir. Dire non au désespoir, c'est refuser l'inacceptable, se révolter contre l'inévitable, affronter l'insurmontable, combattre l'invincible.

C'est croire en la vie envers et contre tout."
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Tsipora et le vengeur de sang

Lorsque l’on m’a proposé la lecture des aventures de Tsipora, j’ai accepté sans hésiter, car le résumé m’attirait. De plus, je n’avais pas lu beaucoup d’ouvrages jeunesse/ado permettant de découvrir un contexte historique ancien (un millénaire avant J.-C., au temps du roi Salomon) ainsi que les traditions ou coutumes juives de l’époque. J’étais curieuse de voir comment tout cela sera traité et espérais que l’auteur apporterait des informations, sans pour autant noyer son jeune lectorat. Ajoutons à cela, le côté « polar » qui éveillait ma curiosité, annonçant ainsi du rythme dans le récit. J’ai globalement apprécié le résultat qui, en plus de proposer des personnages avec un fort caractère, transmet un beau message d’entraide et d’altruisme tout le long de l’histoire.



On suit donc Tsipora, une adolescente de douze ans dont le destin va basculer suite à une rencontre. La demoiselle m’a rapidement plu, car elle a un tempérament affirmé : elle est à la fois féministe, active, avide de liberté, avenante, gentille, vive et le cœur sur la main. Lorsque quelque chose ne lui plaît pas comme un mariage arrangé avec son cousin, elle le clame haut et fort ! Sa famille n’a d’autre choix que d’accepter sa décision. Par ailleurs, elle n’hésite pas à effectuer plusieurs tâches dans la ferme familiale (même si cela ne lui plaît pas toujours), à s’occuper de sa petite sœur Deborah ou à venir en aide à ceux dans le besoin comme Ezra, un garçon un peu plus âgé qu’elle qui va faire sa rencontre par hasard. Rapidement, le tandem se forme, tissant alors une amitié sincère et protectrice. Même si Ezra avoue à sa nouvelle camarade qu’il pense avoir tué quelqu’un et qu’un proche réclamant vengeance le traque, la fougueuse Tsipora n’a pas peur et lui propose refuge chez elle. J’ai apprécié ces scènes d’échanges entre le duo ainsi qu’entre la famille de l’héroïne et ce meurtrier présumé. Par ailleurs, j’ai pu apprendre des choses, comme la tradition de nourrir puis d’héberger ceux dans le besoin ou encore celle d’effleurer un objet sacré quand on rentre dans le foyer. C’était très intéressant de découvrir quelques informations historiques de façon générale et sur des fêtes juives, ou encore d’apprendre du vocabulaire en hébreu (très simple : papa, maman, etc.). Cela donne du charme au roman et dépayse un peu. Cependant, je pense que certains points auraient pu être un peu plus expliqués, notamment le mariage, car les jeunes lecteurs ne sont pas habitués à trouver de tels événements avec des personnages de leur âge… Il aurait peut-être fallu situer de nouveau le contexte avec une note en bas de page…



Bien qu’assez facilement résolue à mon goût, l’enquête fut sympathique à suivre ! Toutefois, à y réfléchir, il aurait été difficile de la faire durer, car le livre est assez court (110 pages) et comporte bien d’autres éléments ! L’auteure a su trouver un juste milieu entre découverte d’une époque, tissage des liens entre les personnages, investigation et voyage pour découvrir ce qu’il s’est passé avec Ezra, jugement et petits rebondissements de-ci de-là. Il n’y a donc pas de place pour l’ennui. En outre, j’ai trouvé que ce petit ouvrage avait énormément de rythme que ce soit dans le scénario, dans la construction du livre puisque chaque chapitre fait maximum trois pages ainsi que dans la narration qui s’est révélée être à la fois fraiche, simple, rebelle et dynamique. On dévore ce titre avec entrain et on admire les très belles illustrations à chaque tête de chapitres. Je remercie de nouveau les éditions Magnard jeunesse pour cet envoi !
Lien : https://lespagesquitournent...
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Le petit garçon étoile

Un album qui raconte l'histoire d'un petit garçon juif pendant la Seconde guerre mondiale sur le ton du conte - comme dans La plus petite marchandise mais avec des illustrations !



Même si les planches sont explicites, le contexte historique fait que peu de jeunes lecteurs saisiront toutes les nuances et le travail d'évocation de cette histoire.



Même si je trouve ce dernier point un peu dommage, cet album est un bel hommage au père de l'auteure.
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Excuses exquises

Je remercie les éditions du Mercredi et masse critique pour ce livre qui m'a apporté un peu de gaîté. Ce livre m'a replongé dans mes années collège, les années de tous les complexes.

Je me suis demandée où l'auteure avait pioché toutes ses pépites de drôleries et de mauvaises foi, elles les a récolté à la source puisque l'auteure est professeur.

Un livre que j'ai laissé à ma fille adolescente en lui disant bien qu'il ne fallait pas qu'elle s'en inspire.
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