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Citations de Rachel Khan (44)


(p. 103)
Pour les identitaires, est-e la perte du colon qui est intolérable ou celle de leur place dans les médias ? Certainement les deux. Puisque leur statut de victime est leur raison d'être, toute idée de réparation est improductive.
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(p.66)
Martin Luther King, qui a joué un rôle majeur pour l'égalité aux États-Unis, se voit régulièrement, même après son assassinat, accusé d'avoir fragilisé la cause. Parce qu'il est non-violent, il est assimilationniste. Parce qu'il a changé de nom, il est pour le déracinement, contrairement à Malcom X, dont la lettre do patronyme dénonce la déportation. Parce que son père est un pasteur bourgeois, son statut social rend son engagement suspicieux. Parce qu'il sort avec des Blanches, il est certain que ses désirs ne vont pas dans le sens de la cause. Enfin, parce qu'il préfère dire "américain" plutôt "qu'afro-américain", et parce qu'aujourd'hui une journée nationale lui est consacrée aux États-Unis, il y a anguille sous roche d'une collaboration avec l’establishment blanc. Bref, parce qu'il prône la tolérance, le dialogue, la paix et l'amour, c'est un suppôt des dominants.
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(p.37)
Les identitaires déchirent la nation, pour en faire une sous-France. Et c'est à cet endroit morbide de notre langue que s'opposent "Souchiens" et "Racisés".
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(p.63)
L'afro-descendance s'invite dans la question des quoitas lorsque l'acteur Samuel L. Jackson s'offusque que les Noirs britanniques se mettent à jouer les rôles des Afro-Américains qui, eux, ont un passé d'esclaves. Nous atteignons des limites décentes de l'exercice.
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(p.59)
La majorité "qualifiée" a moins de force de frappe que les minorités inqualifiables. L'abus de pouvoir est réel. Face à ces minorités dominatrices, on se tait. La mise à mal de la liberté d'expression est le signe que ces lobbies sont d'une puissance inouïe. Dans notre système démocratique déphasé, l'objectif n'est plus de gagner par la majorité, mais bien de devenir des minoritaires en majorité.
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(p.58)
Ce clivage est alimenté par la victimisation. Cette dernière est fondamentale pour justifier la revendication de nouveaux droits. Dès lors, se dire victime de harcèlement, de contrôle au faciès, de non représentativité, par exemple, permet d'attirer les soutiens nécessaires pour faire entendre sa voix.
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- Je sais que tu étais cachée sous un autre nom pendant la guerre. Maman, est-ce-que tu m'as choisi un père noir pour me protéger ?
- On ne choisit pas de tomber amoureux ni d'un Noir ni d'un Blanc, ma chérie.
- OK, mais , inconsciemment, tu n'as pas choisi que je sois métisse pour éviter que la SS m'embarque, au cas où ?
- J'aime ton père plus que tout. Mais je ne veux pas qu(il vous arrive, à ton frère et à toi, la même chose qu'à moi. Donc, oui, certainement...
La réponse est sans ambiguïté. Grâce à la Gestapo, je suis noire. Wunderbar !
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Les causes du terrorisme, y en a des tonnes. ça doit être pour ça qu'on n'a pas pu anticiper. Et puis, si on anticipe, ça met la puce à l'oreille aux poseurs de bombes. Mieux vaut ne rien faire. C'est vrai, c'est comme si on commençait à penser à toutes les maladies : ça ne serait pas supportable. Si on commence à réfléchir à l'exclusion, aux discriminations, à l'antisémitisme, au racisme, à l'homophobie et même à la xénophobie, qui est un mot que l'on n'emploie plus jamais, eh ben on n'a pas fini. Yoram, lui, est atteint de klaustrophobie à cause de Klaus Barbie, une maladie orpheline, alors on en parle encore moins. Et puis, il y a les virus qui sont les vecteurs des maladies ; les fondamentalistes, extrémistes, islamistes. Mais si on pense à toutes les phobies et à toutes les maladies en "site", ça risque de nous porter la poisse. Donc, on fait l'autruche.
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On est toujours plus sympa avec les enfants même s'ils sont noirs, juifs, musulmans, handicapés.
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Ma mère m'a faite noire pour que je m'en sorte toujours, pour que ma cachette à moi, ce soit la couleur de ma peau. Mon père m'a faite blanche pour que je n'aie pas à prendre le bateau à fond de cale et que j'aie des papiers en règle. Je n'ose pas leur dire que je n'ai rien à voir avec leurs histoires, parce qu'on a toujours plus à voir avec les histoires des livres. Je ne peux plus me défausser. Alors, demain, j'irai en cours, puis à la bibliothèque Cujas, ouvrir des livres comme on ouvre des portes.
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"il ne faut pas dire a mon père que la définition de "juif" a disparu pendant un temps. Sinon il fera des cauchemars, comme Yoram."
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La petite douleur à ma cuisse est là, mais je fais le choix de l'oublier. De toute façon, on a tous des petites douleurs cachées, auxquelles il vaut mieux ne pas penser.
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En fait, un stade, c'est un puissant bâtiment de mémoire. Au Rwanda, ils ont rassemblé les gens dans des stades avant de les tuer. C'est plus simple pour les cérémonies de commémoration.
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Ce jour-là, la reine d'Angleterre doit faire une allocution à la BBC. C'est parfait pour la prononciation, c'est elle qui a le meilleur accent du monde en anglais.
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J'entends les discussions, je vois bien les groupes dans les différentes disciplines, on dirait un peu l'Afrique du Sud ici, ça fait voyager ; les Noirs au sprint, les Arabes au demi-fond, les blonds au saut en hauteur ou à la perche.
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Finalement , je me dis : immigrés ou non, les Noires, on est toutes dans le même tableau : l'Origine du monde.
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Quand on est petite fille de déportés et que l'on a le même sang que celui qui coulait dans les cales des bateaux d'esclaves, c'est normal de savoir courir vite. L'espèce s'adapte toujours, au cas où.
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Ma mère m'a faite noire pour que je m'en sorte toujours, pour que ma cachette à moi, ce soit la couleur de ma peau. Mon père m'a faite blanche pour que je n'aie pas à prendre le bateau à fond de cale et que j'aie des papiers en règle.
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Je suis une fille issue de deux histoires qui sont dans les livres. Celle d'un peuple qu'on a voulu éradiquer et celle d'un autre peuple que l'on a voulu soumettre.
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C'est l'heure de la finale. Un peuple africain déchiré, un numéro sur le bras de mon grand-père. J'ai en moi la déportation, la colonisation, l'immigration et, à la vitesse où vont les choses, je me demande ce que pourront encore inventer les prochains tyrans de l'humanité. Mais je serai plus rapide qu'eux.
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