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Citations de Rae Delbianco (51)


Chaque homme a un morceau de métal qui l'attend à la fin, qu'il s'agisse d'une balle, d'un couteau ou d'un lit d'hôpital, et tout acte qui rallongera ses jours au-delà du nombre qui lui a été imparti ne pourra jamais être gratuit.
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Le pouvoir ici n'est pas une force brute mais le nombre de jours alloués à chacun d'entre nous.
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Chaque homme naît avec une quantité définie de pouvoir, un pouvoir que certains essayeront d'amasser par la violence, alors que d'autres iront le tester, par la violence également.
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Le sang rouge, désormais violet et tirant vers le noir après être passé par le filtre de sa chaussette en laine et s'être mélangé à la sueur du cuir de sa chaussure, coulait en noircissant une fleur brodée sur le côté de sa botte de cow-boy. Une goutte s'y accrochait et le reste s'écoulait, coulant et coulant et formant une flaque dans le désert comme de l'encre fraîche jetée sur le sable. En se répandant et s'imprégnant ainsi, il ramollissait un sable qui n'avait pas vu d'eau depuis six mois, excitant les larves de créatures microscopiques restées jusque-là endormies dans l'attente de son retour. Ce liquide chaud, plus frais pourtant que le désert lui-même, s'infiltra en formant des pétales ou des cicatrices dans les profondeurs du sable, jusqu'à atteindre les nids remplis d'oeufs de papillons de nuit et de puces de sable sous la surface, les faisant alors éclore collectivement et absorber cette eau avant qu'elle s'évapore de nouveau, aussi vite qu'elle était arrivée, les papillons mourant avant de disparaître à leur tour, un instant seulement après avoir été créés par le sang et la sueur échappés de la botte d'un vieil homme.
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La lune s'était levée, occultant les étoiles agglutinées autour d'elle alors que les autres rampaient lentement le long de l'horizon, poussées par la rotation de la Terre et la progression de la nuit.
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Un orage éclata au loin à l'est et les éclairs étirèrent leurs doigts électriques, fondant le sable en veines de verre enfouies si profondément dans le sol que personne de notre ère n'aurait la chance de les voir.
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À partir de maintenant, t'es jetable. Peu importe l'utilité que cette fille te trouvait jusque-là, elle a eu ce qu'elle voulait. Elle est en sécurité ici, et elle a du boulot. Alors si elle se trouve à avoir besoin, ou même envie, de te buter, plus rien n'assure ta survie. Et crois-moi, ces situations finissent toujours par arriver.
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A propos de ce qui nous entoure : ce lieu prélève une taxe sur nos êtres. Lorsque tu l'utilises, il t'utilise en retour. Lentement, morceau par morceau.
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- T’es toujours vivant ?
- Je respire. Et toi ?
- Je respire.
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Mais que signifiait vieillir sinon se décomposer, et si vous pouviez vaincre la terre alors vous pourriez vaincre votre fin à jamais. Etre renouvelé, laver le sang de votre visage, vivre de nouveaux printemps de bétail et de récoltes, encore, encore et encore et encore.
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Vous pourriez y courir et les arbres se pencheraient sur votre passage, pliés par les bras tendus des hommes enfermés à l'intérieur. Et peut-être arriveraient-ils à s'en libérer ou peut-être pas, mais vous auriez des crocs à leur montrer ou des sabots pour fuir, et la terre pousserait un soupir et retournerait à sa lente décomposition éternelle.
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Et si vous aviez grandi ainsi, dans la pénombre des bois, et sous le reflet tremblant des étoiles sur la sueur de votre visage, aux côtés d'un chien mâchonnant une lanière de cuir et d'un père mastiquant son tabac, à fair couler du sang pour vivre et respirer, et à abattre des arbres comme s'ils étaient faits du même bois que le bétail, alors peut-être pourriez-vous y courir, comme des coyotes ou bien des loups, avec derrière vous une ombre comme celle que lançaient ses jupons.
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Voilà ce qui n'était qu'à toi, dans un monde où les trilobites dormaient des millions d'années au coeur des montagnes avant d'être emportées dans la poche d'une enfant comme elle emportait les os des hommes, un monde où des générations de pères avant vous avaient perdu leur bataille contre la terre sur laquelle ils vous avaient élevés et dont ils vous avaient appris à vous nourrir, une terre où les arbres étaient rouges de viande à l'intérieur si vous saviez les choisir.
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Le soleil se leva, illuminant les champs de sable, et ils traversèrent la plaine dans son immensité infernale, des étendues blondes qui effaçaient toute image de son passé comme si elles venaient limiter les circonvolutions de son cerveau.
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Et il compris alors, comme elle avait compris avant lui, comme elle avait dû comprendre dès le jour où il avait refusé de lui dire, que briser le lien avec l'autre n'est pas un deuil mais une négation de tout ce que vous aviez cru jusque-là.
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Il n'y aurait pas d'étoiles cette nuit-là, le ciel se noircissait de nuages comme des cotons chargés de poudre. Puis l'obscurité alla jusqu'à effacer leurs ombres, pour ne plus laisser aucune trace de leur présence sur terre, même comme de simples objets vacillants sous la faible lumière de la nuit.
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La journée était chaude et le ciel s'écoulait des interstices entre les mesas, une rivière en fusion au-dessus de leur tête.
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Et qu'il ait été un lâche, ou un ambitieux parti affronter quelque chose de grand, il lui était pareillement impossible de gagner contre la nature.
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Il est juste allé dans l'Utah, pas pour affronter des hommes mais pour affronter la nature, et ça c'est une bataille qu'on peut pas gagner, ni par les armes ni à la force des bras, et c'est ce qui a fini par le vider de ce qu'il lui restait encore de courage, et les générations après lui aussi.
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Tuer n'est pas une fin en soi, c'est un transfert de pouvoir.
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