Emmi : J'étais aussi au parti. A vrai dire tout le monde était au parti. Ou presque. Mais malgré cela je me suis bien entendu avec Franticek. C'est comme ça qu'il s'appelait, mon mari : Fraticek. Mais bientôt il a été malade du foie. Il a toujours trop bu. Mais il était toujours gai. Toujours gai, il était. Et puis il est mort à cinquante ans. Et oui. Encore un ?
Nous les avons tués
Plein de témérité
Ils y ont laissé la peau
Mon ont pour commencer
Avalé leur chapeau
Marchons encore, marchons.
Rien ne tiendra debout
Perdre nous ne pouvons
Car le monde est à nous.
(Florès, page 17)
Nous devions pourtant offrir un sacrifice à notre liberté, mon Dieu, maintenant, tu fais de nous des hors-la-loi, mon Dieu ! As-tu désappris à être équitable ?
Mme Karges : Imaginez-vous : la Kurowski est avec un étranger.
Mme Ellis : Quoi ?
Mme Karges : Oui. Un noir !
Mme Ellis : Un nègre ?
Mme Karges : C'est-à-dire, pas complètement noir. Mais il est quand même assez noir.
Mme Ellis : Mais elle n'est elle-même pas une vraie allemande. Kurowski, qui porte déjà un nom pareil ?
Mme Karges : Justement. Ce sont des mœurs je vous dis ! Qu'est-ce qu'elle peut bien lui vouloir à celui-là ?
Salem prend deux billets de cent marks dans la poche de son pantalon. Ali apporter argent.
Emmi : Non !
Salem : Pourquoi non ? Ali toujours manger et boire. Toujours toi qui payes. Pas juste.
Emmi : Mais je le fais par plaisir - puisque je gagne assez. Et l'argent... l'argent brise n'importe quelle amitié.
C’est pas tout rose. Question chances, etc. Si vous n’êtes pas dans la course, comme tous les autres, on vous laisse joliment tomber. Avec mon mari aussi, ça a été une de ces merdes. Celui-là, il m’a joliment tapé sur le système.