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Critiques de Raphaël Granier de Cassagnac (96)
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Thinking Eternity

Ce roman met face à face un frère et une soeur, dans un futur pas trop lointain.Le frère, Adrian, après un attentat terroriste qui lui coûte ses yeux naturels, va créer un courant spirituel, le "thinking", basé sur une forme poussée de communication scientifique. Autrement dit, il va devenir un prêcheur de la science dans un monde qui est en recherche de réflexion scientifique.La soeur, Diane, va intégrer "eternity", une entreprise "philantropique" cherchant à assurer la survie de l'humanité par tous les moyens : virtualisation de l'esprit humain, création de bulles survivalistes, lancement de vaisseaux générationnels, j'en passe, et des meilleures.Et si ces deux récits sont évidement disjoints initialement, la conclusion va les rassembler face à la menace de l'extinction humaine.J'ai été initialement assez gêné par ce roman.En effet, toute la première partie nous présente Adrian comme un prophète aux yeux d'acier. Et la science-fiction a pour ces personnages une appétence particulière : Paul Atréides, Palmer Eldritch ne sont que les représentants les plus emblématiques d'une espèce de gimnick du prophète du futur qui, littéralement, voit par la machine. D'autant plus que celui-ci se rapproche quand même terriblement du scientisme, une doctrine que je trouve assez perturbante.En vis-à-vis, sa soeur et ses expériences de l'intelligence artificielle présente une vision tout aussi ... déstabilisante. En effet, tout ce pan s'appuie sur l'intelligence viscérale. C'est-à-dire le postulat d'une l'intelligence artificielle faible, que je pourrais faire passer par "le charme discret de l'intestin", par exemple, pour limiter l’intelligence semblable à l'homme à ce qui repose sur un substrat biologique.On voit donc dès le début, malgré quelques faiblesses, une opposition raisonnable entre les penseurs du thinking, et les acteurs d'eternity.La deuxième partie du roman, où les personnages principaux commencent à interagir, présente toutefois un peu plus d'intérêt.Pas vraiment dans l'intrigue, puisque le thème classique de la pandémie apocalyptique est une fois de plus convoqué.Non, plutôt dans l'absence totale de vérité révélée.En effet, les romans de science-fiction ont une tendance regrettable à la clarté : les gentils sont désignés tout autant que les méchants, et leurs rôles sont difficilement interchangeables.ici, évidement, les humains sont gentils et les IA méchantes. Pourtant, lorsque la dernière page est tournée, rien ne permet de garantir que ce sont bien les IA qui ont lancé l'assaut. Je ne sais pas, et honnêtement, je ne suis pas sûr, que l'auteur ait voulu cette ambiguité. Mais, plus que les rebondissements d'une intrigue pas forcément claire, c'est vraiment cet aspect qui m'a étonné. Réussir à faire un roman correct sans pour autant user de la grosse ficelle de la révélation d'un authentique complot.Evidement, je suis mitigé, parce que cet aspect me semble quasi-accidentel, d'une part et que, surtout, clairement, il y a beaucoup trop de références à la culture SF pour l'usage qui en est fait. Vous voulez des exemples ? FacileIl n'y a pas d'avions, mais des ptères.L'implantation de membres cybernétiques est une mode courante, mais quasiment inutile dans le roman (à part les yeux d'Adrian).Les corporations ont créé des états séparés des grandes unions continentales, mais ça aussi ne sert somme toute pas à grand chose.Diane a un processeur implanté qui lui permet de communiquer avec une IA embarquée, qui ne sert que de Jimmy Cricket.Bon, j'imagine que vous voyez le schéma, surtout si on ajoute à ça le prophète lançant une religion à mains nues, si j'ose dire, les IA, ... On a là tout le pandémonium du cyberpunk, mais utilisé essentiellement en tant que décor. Notez bien que je ne cherche pas vraiment à ce que tout ait un usage, bien au contraire. Mais dans ce cas, j'ai trouvé ces éléments plus posés comme des éléments de décor que réellement constituants de l'histoire.Ce qui m’amène à un autre point : l'histoire. il y a peu d'unité entre la première et la seconde partie du récit. Sans doute parce que les deux personnages sont remarquablement passifs, ce que j'ai toujours tendance à trouver déplorable. Bon, sans doute aussi parce que ces personnages sont loin d'être les centres de l'action, mais plutôt des points symboliques de cette action.Tout ça en fait au final un bouquin pas forcément terrible, mais rempli de quelques chouettes idées.
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Thinking Eternity

D'abord Eternity Incorporated, puis Thinking Eternity, enfin Resilient Thinking : je n'ai pas lu le 1er, mais je pense que je le lirai ainsi que le dernier, car ce second est très bon.

Raphael Granier de Cassagnac a du talent : il est quand même chercheur en physique des particules, et mène ses romans tambour battant comme une IA !

Thinking Eternity est un thriller de SF qui sort des sentiers battus, et qui colle à l'actualité d'un futur plus que possible.

Attentat dans un métro, nouveaux yeux (greffe cybernétique oculaire), Intelligence Artificielle puis Conscience Artificielle, luttes de pouvoir, réseaux mondiaux, dérapages, mondes virtuels, meurtres, dissimulations, rebondissements, virus, pandémie (vraie ou fausse?), etc...

Adrian a créé le mouvement le Thinking, et cela va le dépasser allègrement.

Sa soeur Diane est partie prenante, mais va essayer de s'en sortir alors qu'elle est au centre de la société Eternity Incorporated qui dirige tout.

Bien sûr les choses vont se dérégler, et heureusement que Diane possède sa propre IA qui la guide...

Le parallèle prémonitoire avec le covid (ce roman a été écrit en 2014) est singulier. Ici, on se pose des questions : le virus est-il réel, ou a-t-il été propagé ? le vaccin/sérum est-il efficace ou aggrave-t-il la maladie ?

Etonnant, non ?

Tout ceci se termine de façon... Vous verrez bien, lisez le !

Finalement, heureuses sont les personnes qui sont parties dans un vaisseau spatial... Leur futur est peut-être meilleur...


Lien : https://laniakea-sf.fr/
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Thinking Eternity

Ça a très mal commencé. Pourquoi ? Parce que la narration au «je» et au présent n’est pas ma tasse de thé. Ajoutons à cela un paquet d’anglicismes et d’abus de langage courants tout au long du texte.

Mais concernant la question de la narration, j’ai compris ensuite le pourquoi du comment. En fait, tout se passe comme si Thinking Eternity était une sorte de témoignage a posteriori de ce présent. Je n’en dis pas plus, et vous laisserai découvrir ce qu’il en est réellement, parce que cela apporte aussi du sens dans le roman. De ce fait, j’ai fini par adhérer à cette construction et aux choix narratifs correspondants, trouvant cela finalement assez logique.

Quant à la question du registre de langage, il y a la théorie et les dictionnaires, et la réalité. A partir du moment où le but est de retranscrire une époque, il est assez logique là encore de trouver les tics de langage associés à cette époque. J’ai donc là aussi fini par m’y faire.



Thinking Eternity est un roman assez addictif; sa forme et sa construction accroissent la vitesse de lecture. Ce qui est plutôt bien joué, parce que si l’intrigue comporte des temps forts très marquants, elle a aussi des creux, notamment au cœur du roman. Celui-ci se divise en trois parties : savoir, agir et mourir. Pourtant, j’avoue avoir trouvé le temps un peu long en plein milieu. Mais comme ça se lit vite, ça ne traîne pas trop longtemps.



On est donc dans un roman qui se rapproche du thriller, avec ses ingrédients habituels : complots, cadavres par ici, espionnage par là, scènes de baston et de poursuite, suspense et tension narrative, fausses pistes et secrets dissimulés à découvrir… On est efficacement tenu en haleine tout au long du bouquin.

Ce qui est assez génial, c’est qu’on n’est jamais perdu. L'auteur intègre en effet ce qu’il faut comme infos pour qu’on sache où/quand on est, qu’on comprenne les enjeux, les personnages, les tensions, les rapports de force etc. Tout cela sans rogner sur l’intrigue et avec une belle efficacité dans la prose. Jamais rien de compliqué, des phrases directes, sans surplus ni fioritures. Bref, net et précis.



Thriller, donc; un thriller bio/cyber/technologique. Je ne sais pas exactement comment le qualifier, tant le roman explore beaucoup de domaines.

Transhumanisme, d'abord. Et très intéressant de voir comment l’auteur imagine la manière dont la société future va s’adapter à ces changements majeurs. Réflexions éthiques, mais aussi politiques dans les gouvernements et comités de médecine, établissement de normes (un fléau de notre époque, ça, les normes), débats publics, emparement du sujet par les médias…

Parallèlement à ce sujet se pose forcément celle de l’individu. Question maintes et maintes fois posée et reposée dans les romans de SF qui abordent le transhumanisme : où commence et où finit l’humain ?

Poussé par la désillusion et la perte de sens et de foi dans son métier, Adrian se détourne de la science actuelle et de ses «progrès». Ainsi, il élabore un nouveau discours sur la science, qu’il veut mettre à la portée de toutes et tous. Ce faisant, l’auteur évoque en creux tout le mouvement de la culture libre (une sorte de Wikimedia version XXL; j’ai trouvé passionnante la manière dont l’auteur décrit le déploiement de ce mouvement).

Mais surtout, Adrian devient effectivement une sorte de nouveau gourou, comme le monde contemporain les aime.

Alors forcément on dévie sur un discours sciences et religion, lui aussi déjà maintes fois traité, est bien mené ici. Surtout, il fait écho à notre monde contemporain, ce qui permet au lecteur d’associer des éléments de la fiction au réel. Sous couvert de SF et d’anticipation, c’est encore une fois une transposition de notre monde actuel qui se donne à lire ici.



Le sujet qui m’a le plus bluffée ici concerne les IA. Là encore, sujet plus que vu et revu, et au cœur de pas mal de bouleversements qui se profilent dans notre quotidien. Finalement, au bout, la question reste la même que celle du dessus : où commence et où finit l’humain ? L’IA peut-elle remplacer l’humain ou celui-ci possède-t-il des spécificités qui ne pourront jamais être gérées/produites par une machine ? La machine peut-elle dépasser son créateur ?

Ce que j’ai trouvé néanmoins génial dans Thinking Eternity c’est que l’auteur emprunte, pour poser et répondre à ces questions, des chemins auxquels je ne m’attendais pas.

L’auteur a su brouiller la frontière entre humain et machines en faisant par exemple s’interroger celles-ci sur des thématiques même pas encore résolues par les individus (le droit à disposer de sa mort, par exemple). L’auteur va même plus loin en mélangeant IA et humains. Une fois acté que l’humain est dépassé, il n’est plus question de faire une IA calquée sur l’humain mais l’inverse : capacités augmentées greffées dans les humains pour égaler la machine, transvasement de la conscience dans la machine… J’ai eu un vertige similaire à celui que j’avais ressenti en regardant l’excellente série Pantheon qui aborde aussi ces sujets-là.



Mais dans le fond, toujours l’humanité quand même

Et je me suis fait la réflexion que ce que je préfère, dans les romans de SF qui abordent ces thématiques-là, ce n’est pas tant leur capacité à être visionnaires sur les technologies mais plutôt la manière dont ils envisagent l’humain de demain et comment il va vivre avec ces nouveautés. Quel accueil ? Quelle adaptation ? Est-ce que nos limites éthiques actuelles seront les mêmes demain ? Est-ce que ces IA vont changer nos perceptions, notre façon de vivre ensemble, nos valeurs ? Et est-ce qu’on aimera, détestera, rejettera… les choses et les autres de la même façon ? Je trouve ces questions-là beaucoup plus difficiles à aborder mais elles me passionnent davantage, ce qui fait que j'ai beaucoup apprécié ce roman et n'hésiterai pas à lire les deux autres du même univers.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/r..
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Thinking Eternity

Belle déception de fin d'année... J'attendais beaucoup de cet ouvrage, peut-être un peu trop d'ailleurs.



Le récit n'est pas mauvais en soi et pose certaines bonnes questions mais je n'ai pas accroché à leurs traitements que j'ai trouvé par trop simpliste.



Bon d'accord, le livre par avec un sérieux handicap vu que je n'adhère absolument pas au mouvement "Thinking" et surtout pas comme un chainon manquant dans la civilisation africaine. Pour ma part, j'ai plus l'impression que ce sont eux qui ont à nous apprendre que nous. L'approche manichéenne entre les religions et le Thinking me dérange également. Les limites du "Je pense donc je suis" ne sont absolument pas évoquées. Si la science et l'éducation était la solution à nos maux, cela se saurait.



J'ai également trouvé l'histoire cousue de fil blanc. J'ai deviné les différents éléments directeurs du récit bien avant leur annonce et donc au final aucune surprise pour moi :( en dehors de l'entrée en stase de certaines I.A. qui malheureusement se résout en 2 commandes DOS de bas niveaux ;) enfin presque.



Et en ce qui concerne les I.A., je ne les ai pas trouvées crédibles. Parlant parfois sous forme d'énoncés statistiques, parfois pas, elles manquaient à mon sens de cohérence et de personnalité malgré les efforts de l'auteur à les caricaturer dans des styles somme toute triviaux (poètes, amoureux, peintres,...)



Personnellement, j'ai trouvé la trilogie Time out ou le livre Maitre de la Matière d'Andreas Eschbach beaucoup plus interpellant sur des sujets similaires. J'ai malgré tout mis 3 étoiles car il y a de l'idée, c'est bien écrit et certains jeunes lecteurs pourraient s'y retrouver.

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Thinking Eternity

Une réflexion sur le futur, plus particulièrement sur notre place d'homme dans notre futur technologique. Raphaël Gragnier de Cassagnac aborde un tas de sujets avec son roman : les interfaces homme-machine, la singularité technologique (ou la question des intelligences artificielles), l'accès au savoir et à l'autodétermination, le rôle des réseaux sociaux, le développement des mondes virtuelles, les pandémies mondiales, etc

Très chouette construction du récit.
Lien : http://naufragesvolontaires...
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Thinking Eternity

Avec Thinking eternity, l'auteur nous propose une anticipation, présentant notre monde en pleine évolution des sciences médicales, des réseaux sociaux et des IA.



[...]



Thinking eternity m'a beaucoup parlé, parce que pour moi aussi la connaissance, le partage de la connaissance pourrait être une solution à pas mal de problème. Les réflexions sur les croyances, les réseaux sociaux, le pouvoir et la diffusion de la connaissance, l'évolution technologique (augmentation de l'humain avec la greffes des yeux cybernétiques, le développement d'intelligences artificielles...) sonnent juste et le tout est traité intelligemment.



[Plus de détails sur le bloug !]
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Thinking Eternity

C'est l'histoire d'une sœur et d'une frère, tout deux scientifiques. Alors que Adrian Eckard réchappe miraculeusement à un attentat le privant de ses yeux, celui-ci bénéficie d'une première mondiale, la greffe cybernétique oculaire. Récupérant la vue au bout d'un long temps de rééducation. Adrian décide de prendre une année sabbatique. Après un échange avec un guide de safari, Adrian commence à parcourir le monde afin d'offrir la connaissance des sciences. C'est là que le mouvement Thinking naît et à son insu Adrian devient le gourou de ce qui s’avoisine à une nouvelle religion. Accompagné d'amis convaincus, le mouvement Thinking prend une ampleur mondial. Mais attisent les feux de ses détracteurs.



Pendant le même temps Diane, sa sœur se voit recruter par Eternity Incorporated. Où elle doit développer de nouvelle Intelligence Artificielle, plus exactement des Consciences Artificielles. Mais Jusqu’où peut aller une entreprise dite philanthropique. A l'heure où l'on joue a se faire peur d'une d'humanité proche de l'extinction, une entreprise, elle vous propose des alternatives. De façon à perpétuer l'espèce humaine. Mais comment s'assurer qu'un projet fonctionne ?



la suite sur le blog


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Thinking Eternity

Thinking eternity m'a aidée à supporter une hospitalisation et je lui en suis reconnaissante, ainsi qu'à Babelio et à l'éditeur qui me l'a gracieusement envoyé dans le cadre de Masse Critique.

Ce roman fut pour moi comme une revisitation d'un film que j'aime beaucoup de Wim Wenders et qui s'appelle Jusqu'au bout du monde ( en français) et à plusieurs romans de Barjavel.

Nos héros sont un frère et une sœur qui vont vivre des évènement exceptionnels. Il va être, suite à un attentat, un des premiers êtres humains à avoir des yeux artificiels. Et va se retrouver un peu malgré lui comme un prophète de la science. Sa sœur va rencontrer un homme de pouvoir mystérieux qui semble avoir un dessein pour l'avenir de l'humanité et qui va lui faire développer des entités vivants dans le monde informatique.

Le livre de Raphael Granier De Cassagnac est assez bien écrit et son intrigue nous tiens tout au long du livre même si les thèmes abordés ne sont pas nouveaux.
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Un an dans les airs

Pour résumer, Un an dans les airs est un roman graphique beau, bien écrit, bien mené. L'imaginaire y est riche. Il donne envie de s'envoler, de partir, de voyager, de découvrir, d'innover... Tout en offrant une intrigue digne de ce nom. Attention, au moment de refermer l'ouvrage, vous aurez furieusement envie de plonger dans un roman de Jules Verne. Bref, ce livre est extraordinaire ;-)



Chronique complète sur le blog !
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Un an dans les airs

En Résumé : Un An dans les Airs se révèle être un livre vraiment magnifique et immersif qui nous plonge, d’une part, dans une histoire qui se révèle palpitante, pleine d’aventures et de surprises avec aussi son lot de réflexions vraiment intéressante ; et d’autre part dans la découverte d’une cité dans les airs utopique qui se révèle vraiment saisissante et fascinante. Les graphismes de Nicolas Fructus se révèlent toujours aussi magnifiques et offrent une représentation vraiment sublime de cette histoire, de ces lieux et des personnages. Les héros se révèlent vraiment soignés, complexes et surtout la plume des auteurs qui les représente colle parfaitement. On sent aussi au fil des pages tout le respect pour l’univers et l’œuvre de Jules Verne. Mon seul regret vient des interventions de Philippe Daryl qui tombent parfois légèrement dans le catalogage à mon goût, mais franchement rien de dérangeant. Attention une fois la dernière page tournée on a envie de replonger dans les livres de Verne.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Un an dans les airs

Un très beau livre pour un superbe voyage !



Il y a des livres comme ça qu’on laisse dans la bibliothèque pendant longtemps. Puis un jour, suite à une occasion particulière (genre une dédicace d’un des auteurs), on le ressort puis on le lit… et là, c’est le drame : mais pourquoi ne l’ai-je pas lu avant ?



Un an dans les airs est un super beau livre ! Les illustrations de Nicolas Fructus sont sublimes et rendent à merveille l’ambiance, les décors et les personnages de cet ouvrage. Même quand je ne l’avais pas encore lu, je prenais plaisir à le feuilleter.

De plus, j’avoue que j’ai trouvé excellente l’idée d’un trombinoscope des nombreux personnages qui peuplent cette aventure en début et fin d’ouvrage.



Mais si le livre est beau à regarder, est-il bon à lire ?

La réponse est oui sans hésiter !

Nous suivons les aventures de quatre héros (respectivement les quatre auteur.e.s de livre) : Jules Verne que je n’ai pas besoin de présenter ; Nadar, photographie et aéronaute ; Philippe Daryl, journaliste, homme politique et écrivain ; ainsi que Julie Servadac (que je n’ai pas du tout aimé, mais c’est parce qu’elle fait de l’œil à l’UN de mes personnages préférés, mais je n’ai dirais pas plus pour pas spoiler… Et non, je ne suis pas jalouse !) à bord d’une cité volante, Celesterre.

Le livre se compose des récits de ces personnages qui tiennent des carnets de bords. Chaque auteur.e.s incarne à merveille son personnage qu’on n’identifie rien qu’à la plume.

Ces protagonistes vont rencontrer tout un panel d’autres personnes réelles pour certaines (comme Tesla) ou encore littéralement inspiré par des héros des romans de Jules Vernes. Et avec ce point, on touche à l’un des aspects les plus sympas de ce livre.

L’ensemble de l’ouvrage est composé de référence à l’ouvrage de l’auteur nantais. Mais dans le récit, Verne est « un jeune » auteur (bien que déjà connu) et ce sont les habitants de la ville céleste qui lui inspireront les futurs personnages de ces romans à venir. J’ai adoré le jeu que les auteurs ont mis en place dans ce livre. On sent qu’ils ont bossé la bibliographie de Verne pour proposer ce patchwork érudit.



Les quatre héros atterrissent sur une ville céleste, habitée par toute une horde d’ouvrier, de prodiges, de scientifiques souhaitant vivre loin de la terre. L’ensemble est une expérience de vie particulière.

Les intrigues de ce livre sont très bien conçues. En effet, on comprend vite que certains personnages ne sont pas là par hasard et ne sont pas forcément bien intentionnés.

Ce que j’ai aimé, c’est aussi de voir cette utopie céleste se dégrader au fur et à mesure du voyage. En effet, quand les héros arrivent, Zif de Sil est un endroit formidable, au-delà des conventions ou hors de porté des États qui se préparent à la guerre. C’est aussi un lieu de paix, de recherche scientifique et d’égalité… Mais hélas, on se rend vite compte que les conventions sociales de la terre se sont importées (peuple vs élite), les mauvaises intentions des uns et des autres se dévoilent…



Outre les journaux de bord, l’ensemble de l’ouvrage propose des petits encarts sur certains personnages, sur certains éléments relatifs aux (futurs) œuvres de Verne ou encore à certains points évoqués par les quatre protagonistes.

La fin de l’ouvrage propose deux planisphères retraçant le voyage, une petite chronologie post-celesterienne ainsi qu’un index avec toutes les œuvres de Vernes qui ont été utilisés.

Ceci dit, il y a quand même quelques défauts.

On ne voit pas assez le prince Dakkar… Oui, c’est très personnel comme remarque (comprendra qui pourra). Et Julie lui tourne autour… grrr…

Non, sérieusement. Le livre propose un an dans les airs. Les journaux de bord des quatre personnages ne sont pas datés, mais une bannière au ¾ des pages indique les dates et la zone géographique. Mais hélas, on a tendance à les oublier. Du coup, on passe parfois à côté de l’aspect voyage.

Dans le même ordre d’idée, j’ai trouvé que les protagonistes n’insistent pas assez sur les lieux qu’ils visitent, mais c’est très personnel.



Vous l’aurez compris, j’ai adoré cette lecture ! Voyage, aventure, mystère ! L’œuvre de Jules Verne jouit ici d’un véritable hommage, avec un travail énorme de la part des auteur.e.s.

Les amoureux des textes verniens ne pourront qu’aimer ce livre ! Beau et Bon !



A découvrir sans modération !

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Un an dans les airs

« Cinq semaines en ballon », « Vingt mille lieues sous les mers », « Le tour du monde en 80 jours »... Qui ne connait pas aujourd'hui Jules Verne et son œuvre ? C'est à cet auteur jouissant aujourd'hui d'une impressionnante popularité partout dans le monde que les éditions Mnémos ont choisi de rendre hommage avec « Un an dans les airs », bel ouvrage né de la collaboration de quatre auteurs et d'un dessinateur.



Le concept est simple et néanmoins enthousiasmant : relater le voyage qui aurait inspiré à Jules Verne les principales idées de ses « Voyages extraordinaires ». Nous voilà donc lancé à la découverte de Célesterre, cité dans le ciel réunissant les plus grands esprits du XIXe et dans laquelle débarque l'écrivain ainsi que trois autres compagnons de voyage. Raphaël Albert prête ainsi sa voix à Nadar, aéronaute et photographe français féru d'aventure ; Jeanne A Debats à Julie Servadac, mystérieuse passagère dont les charmes ne sont pas sans laissés indifférents ses compagnons de voyage masculins ; Raphaël Granier de Cassagnac au journaliste Philippe Daryl ; et enfin Johan Héliot au grand Jules Verne. Chacun des auteurs prend tour à tour la parole afin de relater son ressenti, ses rencontres et ses découvertes, et chaque intervention s'accompagne d'une illustration signée Nicolas Fructus qui nous donne de magnifiques aperçus de la cité de Célesterre ainsi que de ses principaux occupants.



Constituée d'un agrégat de ballons et autres machines volantes, la cité de Célesterre a pour particularité, outre celle de se situer loin du sol et d'évoluer au gré des vents, de concentrer parmi sa population certains des meilleurs experts dans tous les domaines possibles, de la musique à la botanique en passant par l'ingénierie, la médecine... L'objectif est noble : procéder à tout un ensemble d'expérimentations afin de pouvoir ensuite appliquer les expériences concluantes à la Terre qui s'en trouverait pacifiée, unifiée. Suffisance alimentaire, langage et religion universels, énergie accessible à tous..., voilà le type de projets auxquels s'attèlent les habitants de cette cité volante. L'idée ne manque pas d'attrait et c'est avec curiosité que l'on fait connaissance avec certains des habitants tels que Nikola Tesla, grand inventeur célèbre pour ses travaux sur l'électricité, ou encore le chimiste Eugène Turpin. On peut également saluer l'important travail de recherche effectué par les auteurs qui nous bombardent de références et d'informations aussi bien historiques que scientifiques et bien évidemment littéraires.



N'allez cependant pas croire que l'ouvrage se limite à une « visite guidée » de la cité, car si la découverte de Celesterre est effectivement ce qui occupe la plus grande partie de l'ouvrage, celui-ci n'en est pas pour autant dépourvu d'intrigue. Au fur et à mesure que sont dévoilés des extraits des carnets de bord consignés par les quatre protagonistes, le lecteur découvre en effet les secrets et motivations des quatre protagonistes, dont certains nous réservent bien des surprises... Les mystères planant autour de la personnalité du capitaine, du maître ingénieur ou encore de Julie constituent d'ailleurs souvent les passages les plus intéressants. En ce qui concerne les points négatifs, je mentionnerai surtout quelques répétitions qui en viennent parfois à lasser (un même événement nous étant relaté du point de vue de plusieurs des protagonistes). On pourrait également regretter un léger manque d'exotisme, tant du point de vue de la conception de cette cité volante que des graphismes qui, bien que très beaux, n'en dévoilent malgré tout pas assez pour véritablement fasciner le lecteur.



Malgré ces quelques bémols, « Un an dans les airs » reste un ouvrage remarquable, basé sur une idée originale habillement mise en scène par les quatre auteurs dont la collaboration semble fonctionner à merveille. Une chose est sûr, vous n'aurez qu'une envie une fois la dernière page refermée : découvrir ou vous replonger dans les œuvres de Jules Verne !
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Un an dans les airs

Donc, Un an dans les airs, c'est un projet hors du commun élaboré avec la matière grise de grands talents francophones qui n'ont plus rien à démontrer de leur talent. J'ai nommé Nicolas Fructus, grand maître illustrateur, Raphaël Granier de Cassagnac, incarnant le très mystérieux Philippe Daryl et chef d'orchestre si je puis dire. La grande Jeanne- A Debats que j'ai reconnu à son écriture et incarnant une femme comme je les aime, la non sans mystère Julie Servadac, Nadar sous la plume hypnotique de Raphaël Albert et enfin le grand Jules Verne sous l'exquise écriture de Johan Héliot.



La suite sur le blog :
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Un an dans les airs

Si connaître l'oeuvre de Jules Verne est un plus pour s'embarquer sur Célesterre, l'expérience peut valoir le détour pour le néophyte également. Avec le risque de vouloir se perdre dans l'oeuvre du grand homme une fois la dernière page tournée (voire même avant). A l'amateur des voyages extraordinaires de Verne, il donnera envie de s'y replonger et de découvrir les romans plus méconnus de l'auteur. Une expérience de lecture unique que je conseille vivement.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Un an dans les airs

C’est un véritable petit bijoux que Mnémos a publié cette année : enfin un livre où le steampunk est, à mon goût, parfaitement représenté ! Cet ouvrage d'illustrations, en plus de nous conter de manière originale et captivante ce qui aurait put être la biographie de l'un des plus grand maître du genre, offre la possibilité d'appréhender l'esthétisme steampunk. Une symbiose réussie entre le texte et l'image qui nous emmène loin dans les nuages.



Le concept de "carnet de bord" poussé jusqu'au bout, des écrits agréables, des illustrations splendides... Plus de détails sur Bookronique.
Lien : http://bookronique.blogspot...
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Un an dans les airs

Nos auteurs et illustrateur ont imaginé un voyage extraordinaire réalisé par Jules Verne. Non un Nième voyage imaginaire, mais un voyage qu’il aurait réellement fait pendant un an aux quatre coins du monde. Nadar, Jules Verne Julie Servadac, Philippe Daryl (plus connu sous le nom de André Laurie). 4 narrateurs, 4 écrivains. Ça c’est une bonne idée. C’est même un point fort. Mais...



Je n’ai pas vraiment adhéré. Pourquoi ? me direz-vous. L’histoire racontée, je pense, à laquelle je n’ai pas trouvé grand intérêt. Chacun des héros écrit un journal. Longtemps après l’aventure, Philippe Daryl, le dernier survivant, sélectionne les meilleurs passages des journaux constituer ce texte... qui ne sera publié que longtemps après sa mort. Ça, c’est le cadre. La plupart des intervention de Daryl sont placées en bas de page et j’avoue plus d’une fois oublié de les lire. Oui, la maquette est belle, mais l’organisation des textes dans les pages ont gêner ma lecture.



Par ailleurs, les portraits dessinés par Nicolas Fructus ne m’ont pas plu alors que j’ai trouvé ces autres illustrations superbes. Et pour les différents protagonistes, j’ai largement préféré le choix de photos anciennes sensées représenter tous ces personnages. J’ai été un peu moins convaincu par le nu de Julie Servadac. Elle n’est sensée avoir seulement 16 ans au moment des faits, mais sur la photo choisie, je pense plutôt à une jeune femme de 20/25 ans. Bon. Il est vrai que je n’ai eu l’occasion de voir beaucoup de jeunes filles de 16 ans nues ;-) Ceci explique peut-être cela.



En bref : Un livre agréable à regarder mais dont la narration déconstruite par l’intervention de quatre héros/narrateurs ne m’a pas convaincu. Je le rouvrirai pour regarder les plus belles des illustrations. Ce sera sans doute l’occasion de relire quelques passages. Mais je ne le relirai jamais de bout en bout.
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