Raphaël Nedilko

Un écart à mon régime habituel mais comme beaucoup, les affaires de cold cases suscitent ma curiosité.



Je suis tombé sur une interview de ce monsieur qu'il était très agréable d'écouter : le ton de sa voix, sa syntaxe, sa pudeur et le choix des mots, toujours juste et toujours bien choisi.



À l'image de ce livre poignant et fort.



Un grand moment de lecture.

Raphaël Nedilko, officier de police judiciaire, revient ici sur les affaires qu'il a eu à traiter au cours de sa carrière et notamment deux cold cases à la PJ de Dijon qu'il a fini par élucider à force d'entêtement, de persuasion et de patience. Car il s'agit ici d'un travail de longue haleine.



J'ai trouvé ce livre passionnant, et j'ai été totalement immergée, à tel point que parfois j'ai eu du mal à réaliser qu'ici, on est loin d’une fiction... l'écriture est tellement fluide qu'on ne lit pas ce livre comme un témoignage et on est complètement pris dans le feu de l'action. Pourtant parfois ce sont bien des années qui passent avant le moindre avancement dans l'affaire non élucidée jusqu'alors. Il faut savoir que Raphaël ne travaille sur les cold cases que lorsqu'il dispose de temps ou alors il le fait sur son temps libre personnel, sacrifiant ainsi sa famille et ses loisirs.



Son dévouement, son obstination, son sens du métier ont fait que bien des années plus tard deux crimes monstrueux ont pu être ainsi élucidés et les familles soulagées, ôtées du poids de l'injustice et de l'inaction de la police et de la justice.



Il pointe ici les failles du métier et des institutions, où d'ailleurs lui-même en a parfois fait les frais. Régulièrement, par exemple, des dépositions n'ont pas été consignées sur papier par ses collègues, tout simplement parce qu'elles n'avaient rien donné. Mais des années plus tard, comment un officier peut le savoir lorsqu'il reprend l'enquête ? 



Il évoque aussi les conséquences psychologiques du métier en nous divulguant d'ailleurs les propres difficultés et traumatismes qu'il a vécus devant tant de violence et d'horreurs rencontrées.



J'ai trouvé cet homme profondément humain avec des valeurs admirables. Perfectionniste, ses premières années au 36 Quai des Orfèvres l'ont rendu incisif et audacieux. Je regrette que la police ne compte pas davantage d'hommes à son image. C'est d'ailleurs un homme qui n'a pas été épargné dans sa vie personnelle, ceci explique sans doute son implication et son obstination à résoudre les affaires alors même qu'il n'a pas toujours obtenu le soutien de sa hiérarchie...



C'est un livre que je ne peux que vous conseiller de lire. Pour ma part c’est un gros coup de cœur ! Chapeau Mr Nedilko !

Témoignage à cœur ouvert d’un flic qui résout des Cold Case



Raphaël Nedilko, a passé

7 ans au mythique 36 quai des Orfèvres,

8 ans à la Police Judiciaire de Dijon et

est actuellement en poste en tant qu’enquêteur au commissariat de Chalon-sur-Saône.



C’est à Dijon qu’il s’investit dans ces 2 cold case :

Christelle Maillery et Christelle Blétry ont été sauvagement assassinées.



Il nous explique les difficultés auxquelles il est confronté.

Le dossier doit passer en commission pour qu’il puisse être réouvert, car des moyens financiers colossaux sont mis en place pour la résolution d’une affaire dite classée.



Il retrace le chemin effectué par la personne assassinée,

il se met dans sa peau,

Il vérifie que les «on-dit » sont susceptibles d’être une piste ou pas.

Le secret médical est une grosse barrière à l’avancée d’une enquête…



Puis apparaissent les incohérences d’une enquête plus ou moins bâclée,



Il dénonce les méandres de cette institution…

Car tout ce qu’il fait là pour ces affaires passées, c’est en plus de son travail quotidien et ça empiète sur sa vie privée.



Néanmoins, ce flic avec son côté opiniâtre et méticuleux a réussi là où ses prédécesseurs ont échoué.

Les deux meurtriers sont emprisonnés et Raphaël gracieusement remercié par les familles, auxquels il s’est attaché. Contrairement à ses collègues ou sa hiérarchie qui n’évoquent aucune reconnaissance pour ce qu’il a fait… je suis outrée…



C’est au 36 qu’il a tout appris de son métier. Car je pense qu’on ne naît pas flic, on le devient…



Merci M. Nedilko

pour ce que vous faites,

pour ce que vous êtes,

pour votre courage et votre ténacité,

pour votre dévouement pour ce métier qui demande une telle implication que votre vie familiale, votre vie personnelle, votre santé ont pu en pâtir.



Bravo, car tout est raconté avec justesse sans du trop ou trop peu. C’est addictif, très bien écrit, de l’émotion a jailli au fond de moi.

Et oui l’histoire d’un flic, l’histoire de ce flic m’a bouleversé, j’ai eu la larme à l’œil.



Ce livre est un coup de cœur d’un point de vue humain



Et ce livre est Nécessaire

« L'obstiné » constitue un témoignage douloureux d'un policier spécialiste des « cold cases » habité par le sens du devoir jusqu'au sacerdoce, quitte à mettre sa santé et sa vie de famille en péril.



Ce sacrifice, Nedilko ne l'effectue par par ambition puisque la description des rouages de l’Administration (policière, judiciaire) montre surtout un système aveugle, minable et inhumain aussi bien envers ses employés qu'envers les victimes au mieux traités avec indifférence, au pire avec dédain.



Il l'effectue par idéalisme et pour les « familles » qui vivent avec une plaie béante durant des années...



Rigueur, ténacité, habileté sont les qualités exigées pour exhumer ces affaires anciennes souvent bâclées au début puis ensuite négligées, sauf lorsque des associations de disparus mettent en branle leurs propres moyens (avocats, détectives privés) pour réussir à « faire vivre » les dossiers.



D'une valeur littéraire à peu près nulle, « L'obstiné » constitue un témoignage aussi glaçant sur la nature humaine que désespérant sur le fonctionnement du couple Justice-Police.



Pour les fans de "Faites-entrer l'accusé" spécial Dijon ?


Lien : https://lediscoursdharnois.b..

J’en suis à la page 50 et j’ai l’impression de lire un manuel destiné à un jeunot qui veut devenir un bon flic, tout ce qu’il ne faut pas faire (les autres) et ce qu’il faut faire, ce que fit l’auteur, ancien flic à la « crime » du 36 quai des Orfèvres, dont il garde un excellent souvenir, puis muté à Dijon pour terminer sa carrière à Chalon-sur-Saône.

Mon premier sentiment est que l’auteur n’est pas vraiment un écrivain ! Qu’il a beaucoup « bénéficié » des talents de sa « plume » Catherine Siguret. Je continue ma lecture en espérant que la suite sera moins didactique et que le polar va rentrer dans le vif du sujet….

En fait page 185, enfin je réalise que ce N’EST PAS UN POLAR. C’est une autobiographie, un genre très difficile à manier selon moi car trop personnel, surtout quand l’auteur éprouve une telle frustration vis-à-vis de sa hiérarchie et même de ses collègues particulièrement à Dijon. Là où, pourtant il s’illustre par son travail acharné, à l’élucidation de deux cas datant des années 80 qui ont laissés les familles inconsolables avec le sentiment (légitime) que les autorités policières et judiciaires ont mal fait leur travail. Le récit est émaillé de réflexions philosophicoreligieuses qui alourdissent le texte.

Raphaël Nedliko doit certainement se sentir mieux d’avoir couché sur le papier sa rancœur et ses frustrations compréhensibles. Je ne pense pas que cette lecture mène à des vocations. Pour ma part j’ai été déçue car la personne qui m’en a conseillé la lecture me l’a présenté comme un polar. Lecture Néanmoins intéressante et instructive.

UNE AUTOBIOGRAPHIE SI NÉCESSAIRE ✊️



Raphaël Nedilko pensait servir ľ'humanité quand il s'est investi corps et âme dans la police. Cet enquêteur à l'obstination inébranlable a résolu deux cold cases après vingt-cinq et dix-huit ans de mystère alors que tous ses pairs avaient laissé les dossiers prendre la poussière. Il a toujours fait corps avec la détresse des familles des victimes, veillé à vérifier l'invérifiable, fermé toutes les portes des différentes pistes possibles. Et paradoxalement, ses succès vont lui valoir des ennemis.



Ce roman c'est le plaidoyer d'un homme contre cette institution qui ne jure que par les statistiques et la batonite. Cette institution freinée par son arrogance et son inertie. Avec intelligence, l'auteur évoque le caractère ingrat de ce métier, sa noirceur. Il raconte sa souffrance de ne pas avoir trouvé dans la police la grande famille dont il rêvait.



A travers deux cold-cases, on se rend compte de l'ampleur immense et fastidieuse de chaque petite tâche pourtant si nécessaire pour disséquer chaque détail. Et mine de rien, il y a urgence. Car au delà d'un dossier oublié, il y a un assassin dans la nature. Chose moralement inacceptable et potentiellement dangereuse.



J'ai eu la chance de rencontrer l'auteur aux quais du polar et d'échanger longuement avec lui ce qui a donné encore une autre dimension à cette lecture. Cet homme qui s'est dévoué corps et âme à l'institution policière, qui a perdu pour elle sa famille, sa santé, son couple. Cet homme qui n'a jamais failli, jamais abandonné. Travaillant aussi pour cette institution là, que je ne peux que saluer le courage de Raphaël de mettre des mots sur les maux de la police. Mon respect pour cet homme profondément humain aux valeurs inébranlables est immense.



Un roman autobiographique passionnant, qui se lit très facilement et met en avant le manque d'effectif, les pairs qui ont baissé les bras, le manque de reconnaissance de la hiérarchie. Mais aussi: le besoin de vérité, le dévouement, l'entêtement. Mes mots ne suffiront jamais pour rendre hommage à cet ouvrage... À DÉCOUVRIR ABSOLUMENT ! ❤️

Livre reçu dans le cadre d'un Babelio Masse Critique.

L'histoire d'un policier (l'auteur) qui n'aime pas les cold case et qui va mettre tout en œuvre pour découvrir à tous prix les coupables de meurtres non élucidés.

Enquêtes difficiles , les années ont passés, les indices ont parfois disparus, les dépositions aussi n'ont pas toujours été prises. Bref c'est pire qu'un parcours du combattant, d'autant que la hiérarchie n'est pas toujours à ses côtés et les collègues non plus.



Raphael Nedilko va y laisser la santé, sa famille , ses convictions mais ne perdra jamais la foi en son travail et l'utilité de celui ci. D'autant que grâce à son travail acharné il va permettre à deux familles de savoir enfin qui a tué leur enfant.



C'est un histoire autobiographique qui se lit très bien, qui met l'accent sur les manques criants d'effectifs, de motivation de certains policiers, du manque également d'engagement de certaines hiérarchies mais aussi sur le dévouement, l'entêtement et la patience de certains enquêteurs pour qui le besoin de vérité passe au dessus de tout.



Une histoire troublante , choquante mais nécessaire pour connaitre certains dessous des enquêtes.



Merci à Babelio et aux Editions Studiofact pour cette lecture que je recommande vraiment.
Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..

J'ai rencontré M NEDILKO au salon du thriller à gujan mestras, et je dois dire que j'ai beaucoup apprécié la personne. Très sympathique, on sent tout de suite que c'est une personne passionnée et bienveillante et qu'est ce que ça fait du bien. Sans surprise c'est cette personne que je retrouve dans ce livre. A mon sens ce genre de témoignage est nécessaire. Et merci d'avoir écrit ce livre. Au delà des enquêtes qui sont passionnantes on voit le côté toxique de ce travail. Ce livre est à lire, pour ce rendre compte des manquements qu'il peut y avoir dans les procédures, mais aussi pour nous donner de l'espoir : tous ne sont pas comme ça et il y a des personnes comme monsieur NEDILKO....merci...

Lecture terminée hier, un auteur qui sera présent à Gujan Thrillers Festival fin septembre et que j'ai hâte de rencontrer tellement j'ai apprécié son passionnant bouquin... « L’obstiné » la biographie d’un enquêteur un peu particulier, un flic qui répare les humains, celle de Raphaël Nédlilko et c’est Catherine Siguret, journaliste et romancière qui a prêté sa plume à l’officier de police judiciaire.

Pas un roman donc mais un témoignage qui se dévore comme un roman policier tant l’intensité, l’émotion et la sensibilité du flic est palpable au travers des enquêtes qu’il décrit. Deux enquêtes qu’il mène après vingt-cinq ans pour la première et dix-huit ans pour la seconde. Deux « cold cases » qu’il nous raconte avec tellement de passion et d’humanité, deux enquêtes qu’il va décortiquer jour après jour, archives après archives minutieusement et sans rien laisser de côté. Deux jeunes femmes oubliées par les institutions judiciaires et policières, deux familles laissées dans l’ignorance pendant de trop nombreuses années. 25 ans c’est long et les archives pas toujours en bon état, c’est donc un travail colossal que Raphaël Nédilko a abattu pendant des mois afin de résoudre ces mystères des deux « disparues de l’A6 » Christelle Maillery et Christelle Blétry.

Passionnant, révoltant, bouleversant, ces 3 mots pourraient resumer cet autobiographie. Passionnant car on a le privilège de suivre la resolution de 2 cold case marquants en France de ces 30 dernieres années au côté d'un sacré policier qui a tout sacrifié pour ces affaires. Révoltant, car R. Nedliko n'hesite pas à balancer sur certains comportements lamentables de ses collègues (qui ont néanmoinsdes circonstances attenuantes, il faut l'avouer). Et bouleversant parce qu'il est impossible de ne pas compatir au sort des familles de victimes souvent traités comme des moins que rien par le systeme judiciaire... Bravo Mr Nedliko, votre livre est un magnifique témoignage du travail ingrat que vous exercez.

Une histoire vraie mais si glaçante qu’on se croirait dans un roman policier.

Raphaël Nedilko, ex du 36 tout juste arrivé à la PJ de Dijon, se retrouve chargé de résoudre un cold case. Passionné et méticuleux, il va se rendre compte que tout a été fait de travers depuis le début (y compris le traitement de la famille de la victime). Il va tout reprendre à zéro, tout en devant gérer à côté son quotidien de policier, sa vie de famille tourmentée et ses relations houleuses avec le reste de l’équipe.

Raphaël Nedliko est très critique dans cet ouvrage et remet beaucoup de choses en cause. C’est tout particulièrement intéressant au regard des événements des derniers jours.

Son côté bon samaritain perfectionniste m’a un peu agacée au début (comme il agaçait malheureusement ses collègues de la PJ) mais finalement, l’officier raconte des faits et on en vient à regretter qu’ils ne soient pas tous comme lui, aussi droits et consciencieux.

Une lecture qui m'a été envoyé dans le cadre des operations "masses critique" de Babelio.



Un grand merci pour ce livre que j'ai dévoré tant l'auteur y retranscrit avec passion son métier d'enquêteur et son besoin d'aider les familles des victimes mais aussi les criminels à trouver la paix.



Il y raconte aussi ses désillusions quand il arrive au sein d'un service où son engagement sera mis à mal, lui qui a tant à cœur de résoudre les colds cases qui lui ont été attribués. 



Entre manque de soutien, manque de budget et manque de considération, il finira par quitter la matière judiciaire qui lui plaît tant.



De ses 2 affaires, il gardera la rancœur de ne pas avoir été soutenu par sa hiérarchie mais par-dessus tout l'affection des familles Maillery et Blétry qui auront attendu une vingtaine d'année avant de connaître les coupables des meurtres de leurs filles et enfin comprendre ce qu'il s'est passé le jour où tout a basculé.



Un récit aussi passionnant qu'émouvant livré avec pudeur par un flic au grand cœur.

Voici le témoignage vraiment passionnant d'un enquêteur qui travaillera au fameux 36 quai des Orfèvres mais aussi à la PJ de Dijon, avec souvent des cold-cases à résoudre. Il nous plonge avec lui au sein de l'institution, où j'ai découvert avec étonnement le fonctionnement parfois illogique.

Soigné et méticuleux, c'est un homme profondément touché par l'humain qui nous raconte son parcours et ses désillusions dans un métier où certains perdent foi en l'humanité et n'ont plus d'empathie, même pour les familles de victimes.

J'ai été vraiment choquée de lire certains passages où certains de ses collègues sont fatigués d'entendre râler les familles de victimes parce que l'enquête n'avance pas. Ces gens ont perdu quelqu'un de la façon la plus atroce qu'il soit, comment peut-on leur en vouloir d'être en colère ?

Il dénonce aussi une façon de travailler assez archaïque, notamment à la PJ de Dijon, où on lui reproche presque le fait d'être si méticuleux. Mais la rigueur est l'élément essentiel d'une bonne enquête, tout le monde le sait, alors pourquoi tant de jalousie et de méfiance envers un collègue qui prend son métier à cœur ?



Nous suivons plus précisément deux affaires (Maillery et Blétry), et entrons dans le cerveau de l'enquêteur.

Je me suis rendue compte en lisant ce livre de l'énorme difficulté pour tous les enquêteurs à faire face à cette violence et au chagrin des victimes mais aussi des familles des accusés.

C'était vraiment une lecture très ludique, intéressante et utile et un beau témoignage.

Sous la plume de Catherine Siguret, Raphaël Nedilko nous narre son obstination pour parvenir à résoudre deux cold cases, environ vingt ans après les faits. En reprenant les enquêtes sur les morts de Christelle Maillery et Christelle Blétry, le policier se rend compte que sa minutie, sa rigueur et son abnégation sont loin de séduire ses collègues de la PJ de Didon et sa hiérarchie, bien au contraire ! Mais le respect dû aux victimes et à leur famille endeuillée prime et le policier s'accroche. Profitant d'un juge d'instruction en poste aussi motivé que lui, il reprend les enquêtes depuis le début, remontant les différentes pistes vite écartées par ses collègues au moment des faits.

A travers ce livre, Raphaël Nedilko ne semble pas vouloir s'attribuer les lauriers de la résolution des deux affaires mais plutôt dénoncer les travers de son institution. Pour lui, une victime ne saurait se résumer à un dossier, il s'investit corps et âme aux côtés des familles de victimes, au détriment de sa propre vie de famille. Fidèle à son credo d'enquêter à charge et à décharge, il n'hésite pas pointer du doigt l'inertie et l'arrogance de certains collègues, tout en reconnaissant à quelques uns leur volonté de sortir de leur zone de confort.



Ayant été formé au mythique 36 Quai des Orfèvres où la solidarité entre collègues prédomine, Raphaël Nedilko a acquis une rigueur de travail incontestable. Lors de son arrivée à la PJ de Dijon, il mesure le fossé entre les deux services. Tentant d'apporter son expérience pour améliorer le traitement des procédures, il se heure à l'hostilité de ses collègues, qui se complaisent dans un système où le confort l'emporte sur l'efficacité.

Un constat tragique, mais malheureusement véridique et plus que jamais actuel.

Une fois n’est pas coutume, je suis sortie de ma zone de confort et je n’ai pas lu un roman mais un document autobiographique.



Certes, il a plu toute la journée en Bretagne, certes j’y suis en vacances donc j’ai du temps libre, mais j’ai commencé ce livre ce matin et je n’ai pas pu quasiment le lâcher avant de le terminer.



Raphaël Nidelko est un officier de police judiciaire qui raconte comment il a résolu deux « cold cases », deux meurtres d’une jeune adolescente et d’une jeune femme, Christèle Maillery et Christèle Blétry.



C’est une plongée passionnante au cœur de la résolution de deux véritables affaires mais c’est bien plus que cela. L’auteur se confie avec une grande sincérité et nous permet de mieux comprendre le fonctionnement parfois difficile de la police, de la justice.

Il ne s’agit pas d’un roman policier et cet ouvrage permet de toucher du doigt la réalité et l’horreur des faits-divers, qui provoquent un séisme dans les familles des victimes. J’ai été frappée et très émue par l’humanité et les réactions de cet enquêteur hors pair.



J’ai adoré lire ce livre qui m’a beaucoup marquée. Je suis sûre que je repenserai longtemps à cet enquêteur, à Christèle Maillery, Christèle Bletry et leur famille.

Ce flic nous livre l'histoire de sa vie professionnelle : il débute à Paris dans une équipe plus que soudée qui lui apprend l'entraide et la communication avec les collègues.

Dans le cadre d'une mutation il se retrouve à la PJ de Dijon où il est plongé dans un véritable gouffre concernant les habitudes de travail. Ici, un dossier représente une personne et l'entraide n'est pas au rdv.

Il se plonge alors dans deux cold case qui datent de 1886. Il expose les faits, raconte comment il s'y prend : il repart à zéro. Trie, interroge sans sourciller. Il rencontre les mères des victimes et essaye de retisser une relation avec ces dernières qui se sentent trahies par la justice française qui n'a pas su retrouver l'assassin de leurs filles.



Les 200 premières pages se sont lus très rapidement, j'étais intéressée parce qu'il faisait. Je n'ai pas trouvé qu'il se vantait d'y arriver mieux que ses collègues, son récit semble plutôt juste : il reconnait volontiers quand les choses sont bien faites. Cependant OUI il dénonce la PJ de Dijon pour son inefficacité et surtout sa fénéantise. Il raconte la jalousie entre collègues et le manque de bienveillance.



Les 100 dernières pages sont plus consacrées à sa vie, son parcours. Il part de la PJ de Dijon suite à un burn out et sera dévasté face au manque de reconnaissance de ces collègues et de la hiérarchie. Je comprends leur place dans son récit mais c’était forcément moins intéressant pour nous lecteurs.



Donc oui il y a de la critique (beaucoup) mais ça ne m'a pas choqué. Je n'ai pas eu cet effet "j'écris un livre pour vous montrer à quel point je suis incroyable".



Je sais que j’ai tendance à prendre cet exemple, mais pour avoir bossé au TJ quelques temps, je me suis identifiée un peu à l'ambiance qu'il décrit lorsqu'il est au bureau : les petites remarques qui piquent de la part des collègues ou encore celles qui regardent des séries Netflix sur leur temps de travail... c’est des choses vraies qui exaspèrent quand tu arrives dans un service et que tu vois la quantité de travail et de retard alors qu’après quelques jours tu te rends compte qu’il y a une raison à ces problématiques !



Donc contre absolument toute attente ce livre était plutôt pas mal ! Le grand bémol étant au final la couverture, en effet la tête de Raphael Nevolski ne donne pas forcément envie de lire ce livre… étant un peu terrifiant sur cette photo…





J'ai trouvé ce livre intéressant tout compte fait même si j'étais très réticente en commençant !

J'ai adoré ce livre, je n'ai pas pu le lâcher. Je l'ai lu comme une fiction avec une pointe de suspens alors qu'il s'agit d'une témoignage. Celle d'un homme très impliqué dans ses fonctions, celles de policier à la criminelle. Raphaël Nedilko est connu dans le milieu pour avoir résolu 2 cold cases, des affaires sans plus aucun espoir, des familles désespérées mal vues par les équipes d'enquête parce qu'elles sont "penibles" à toujours les harceler sur l'avancée du dossier. Raphaël Nedilko place les victimes au cœur de son combat, il les respecte, leur laisse de la place et fait tout pour leur donner la vérité. Il y explique la dureté du métier (la confrontation quotidienne à la violence, à la mort), les traumatismes psychologiques, la difficile conciliation de ce métier avec une vie privée, les dysfonctionnements de l'institution (il y en a qui m'ont fait sauter au plafond. Exemple: quand un membre de l'équipe réussit à résoudre une enquête, c'est le service qui est mis en avant, jamais le policier, il ne faudrait pas faire de l'ombre à d'autres, ... mais quand il y a une prise de risque ou un échec, la responsabilité sera individuelle et le policier non couvert). Bref, Raphaël Nedilko raconte tellement bien tout ça qu'il est vraiment très intéressant de le lire.

Malgré un début d histoire dans lequel j ai peiné a rentrer, je n ai ensuite pu m arrêter pour terminer ce livre qu'on peut lire comme un roman policier car il nous tient en haleine...



Mais ce ne serait pas en voir la réalité des institutions policières et judiciaires qui parfois malgré les moyens et la volonté peuvent échouer à remplir leurs missions premières..



Son auteur a tout connu.. mais est-on tout noir ou tout blanc? ... On a tous en nous une part de noirceur qui peut se retourner contre nous ou contre les autres..



En tout état de cause, il ne devrait pas y avoir dans la volonté de tout donner dans son travail, et celui de l auteur est l'un des plus compliqués et prenant, une noirceur qui peut détruire.



N hésitez pas à découvrir cette autobiographie et à vous en faire votre propre critique