AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Raphaël Rupert (24)


Une grande partie de la littérature tourne autour de l'adultère féminin. C'est peut-être même le motif le plus exploité de la littérature. La liste est longue: Anna Karénine bien sûr, Madame Bovary, la Princesse de Clèves, Lady Chatterley. Et d'autres encore: Madame de Rênal dans le Rouge et le Noir, Ariane Deume dans Belle de Seigneur. Marthe dans Le diable au corps. Tant et tant d'histoires de femmes adultères. Il y a des filiations entre tous ces romans, des motifs qui se répètent. Cela finit mal. Il y a un destin funeste qui poursuit la sexualité coupable. le suicide colle à l'adultère féminin. Après la petite mort, place à la grande. Anna Karenine: sous les roues d'un train. Emma Bovary: cyanure. Ariane Deume: poison. Un autre motif présent dans tous ces romans: toutes ces femmes ont des maris idiots ou faibles.... Le trouble désagréable que provoque l'adultère féminin inquiète et ravit au plus haut point les romanciers. (P.54-55)
Commenter  J’apprécie          170
« La littérature est un long bavardage à destination des classes bourgeoises , et les grands romanciers ne font que secouer des passions tristes : jalousie, avidité, vengeance, colère,.
Toujours les mêmes.
Les sentiments nouveaux n’existent pas.
Qu’ apprend-on sur la nature humaine que l’on ne savait déjà ou que l’on pressentait ? »
Commenter  J’apprécie          150
l’espèce avait parlé à travers son plaisir et avait désigné le meilleur reproducteur
Commenter  J’apprécie          80
Dans la sexualité, on ne fait que tomber, marcher à tâtons, croire, reconnaître, sentir, penser comme dans une nuit sans lune. Le corps est une boussole dont on se sert pour aller de point en point. On espère que les points dessineront un chemin, puis une route, et qu'un jour dans la clarté radieuse d'un rayon de soleil, on arrivera à destination.
Mais, comme pour tout, comme pour le bonheur, c'est le chemin qui compte. C'est pourquoi il ne faut rien abandonner du sexe, même ce qui fait mal, ce qui blesse.
Lui ouvrir grand les bras. Dans une franche respiration.
Commenter  J’apprécie          70
(assis sur un banc et à l'autre bout du banc une vieille dame)
Il va lui lire ce qu'il vient d'écrire (par pure provocation et la faire fuir!)
* Le jardin fait environ cinquante mètres de large sur deux cents mètres de profondeur. Une grille en fer forgé borde la rue. Douze bancs sont disposés autour d'une pelouse au centre de laquelle se dresse une statue représentant un homme sur un cheval. Le cheval a la gaule. On ne sait pas pourquoi il bande comme ça. Sûrement lui-même ne le sait il pas non plus. Il est immobile et il a la gaule. Ou peut-être pas complètement immobile mais très, très, très, très lent comme savent le faire les statues. Contre le mur du fond, il y a quatre rosiers. On dirait qu'ils font le tapin. Ce sont de vieilles putes qui ont sorti leurs fleurs couleur de pommade pour attirer dans leurs replis puants tout ce qui passe en termes d'insecte volant avec un gros dard. Pas loin de moi, il y a un grand arbre. Je pense que c'est un saule pleureur. Il essaie en vain avec ses antiques branches grisâtres et tombantes d'enculer de jeunes moineaux à peine sortis du nid .... *
Commenter  J’apprécie          70
Le vent dans les arbres est le langage qui fait naître la pensée, lui donne un mouvement, une logique, une vibration particulière.
L'âme humaine est une forêt qui bruisse de pensées.
Certaines sont petites, infimes, une feuille qui tremble à peine, l'écho d'un souvenir qui affleure à la conscience.
D'autres plus majestueuses, c'est toute une branche qui ploie, comme un désir qui se lève.
Commenter  J’apprécie          40
Je me retrouvais hébété et saoul, après avoir fini la bouteille, sachant qu'en ouvrir une autre me rendrait malade, le tire-bouchon à la main levé au dessus de mon crâne comme si j'allais me déboucher la tête, riant à cette pensée, et arrêtant de rire, puis de penser.
Commenter  J’apprécie          40
Je lui proposais de la raccompagner chez elle.
Elle avait l'air de penser que c'était une bonne idée.
Je la trouvais excitante, je lui trouvais un beau cul, de toute façon la nuit est toujours beaucoup moins cruelle que le jour.
Commenter  J’apprécie          30
Il y a une part en moi qui apprécie plus la vie imaginaire que la vie réelle.

Même si parfois, c'est l'inverse.
Commenter  J’apprécie          30
Même si son esprit, j’en étais sûr, était opposé à toute idée de procréation et qu’elle avait dû prendre toutes ses précautions, l’espèce avait parlé à travers son plaisir et avait désigné le meilleur reproducteur, la bite la plus grosse.
Commenter  J’apprécie          30
« La femme adultère massacre le mari cocu, en fait de la chair à pâté. Voilà pourquoi les femmes sont cruelles. Voilà pourquoi cela fait de bons livres, de bonnes histoires. Le trouble désagréable que provoque l’adultère féminin inquiète et ravit au plus haut point les romanciers. Ce sont des histoires que les écrivains aiment écrire et les éditeurs aiment éditer. »
Commenter  J’apprécie          30
Elle avait une chatte des années 80, broussailleuse, chargée d'électricité, crépitante sous la langue comme un bonbon soucoupe.
Commenter  J’apprécie          10
La femme adultère massacre le mari cocu, en fait de la chair à pâté. Voilà pourquoi les femmes sont cruelles. Voilà pourquoi cela fait de bons livres, de bonnes histoires...
Commenter  J’apprécie          10
Je suis au bureau, je baise. J'invite des amis à diner, je baise. Je vais me promener en forêt, je baise. Je me fais livrer une pizza, je baise. Je vais chez ma belle-mère, je baise. Je fais venir une baby-sitter, je baise. Je passe un entretien d'embauche, je baise. Je suis à la plage, je baise. Je prends le bus, je baise. Je suis à l'hôpital, je baise. Je suis à l'église, je baise. Je m'ennuie, je ne fais rien, je glande quoi, je baise quand même.
Commenter  J’apprécie          10
Parce que le sexe n'est pas directement utile à la vie sociale, la vie sexuelle n'a jamais été donnée à tout le monde.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai trouvé cette idée intelligente que les gens meurent mais que les villes sont immortelles, avant de changer d'avis et que c'était peut-être l'inverse, les villes meurent mais les âmes de ceux qui les ont habitées restent à jamais présentes.
Commenter  J’apprécie          10
La sexualité est à l'écrivain ce que la diététique et aux sportifs. Il faut une discipline de fer pour garder la ligne. Tout l'art consiste à entretenir un état d'excitation sexuelle présent mais non envahissant, une libido forte, ouvrant les voies de l'imaginaire, tout en la canalisant dans la geste artistique.
Commenter  J’apprécie          10
j'avais commencé à me recréer une enfance. Pas vraiment la recréer mais la repenser et jeter tout ce qui était sujet à caution, tout ce qui pouvait être un souvenir réinventé. Et il ne restait plus grand-chose sur quoi m'appuyer. Il me restait les lieux, ceux-là avaient existé [...]. Cela avait existé et existait sûrement encore. Mais les sensations, les images mentales associées, tout cela avait été poli, longtemps après les événements eux-mêmes, comme des galets, pendant des années, pour adhérer à la personne que j'étais devenue.
Commenter  J’apprécie          00
la fascination d'étrangeté à construire une phrase, chaque mot recelant sa geôle de sens enfouis, lents et âpres.
Commenter  J’apprécie          00
et juste en mourant, quelle est l'étincelle qui jaillira de l'esprit de ces petites souris ? Cette étincelle, je te le dis, ce sera la honte. Mon Dieu, diront-elles en rendant leur dernier souffle, j'avais une vie et je n'en ai rien fait ! J'étais libre, je l'ai oublié et je me suis enchaîné.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Raphaël Rupert (179)Voir plus

Quiz Voir plus

Complétez les titres de Pierre Desproges

Chroniques de la haine ...

annoncée
ordinaire
amoureuse
nécessaire

10 questions
88 lecteurs ont répondu
Thème : Pierre DesprogesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}