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Citations de Régis de Sa Moreira (180)


Pour tout dire, lorsque le libraire lisait un livre, il avait le sentiment d'être aimé.
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Le libraire refusait de vendre de la merde. "Mais qui était-il pour décider ainsi de la merde ?" lui faisait-on parfois, et pas toujours si poliment, comprendre. Eh bien, il était le libraire. Et ça lui semblait suffisant.
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Le libraire est assez mélancolique, c'est vrai, mais il s'en accommodait.
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Régis de Sa Moreira
Lorsque, au milieu de la journée, il n'avait plus la force de lire, le libraire, les yeux grands ouverts, rêvait.
Et lorsqu'il rêvait, il rêvait qu'il lisait.

Un livre où il ne se passait rien. ----- Absolument rien.
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Le libraire refusait de vendre de la merde.
« Mais qui était-il pour décider ainsi de la merde ? » lui faisait-on parfois, et pas toujours si poliment, comprendre.
Eh bien, il était libraire.
Et ça lui semblait suffisant.
Les gens mécontents n’avaient qu’à se rendre dans l’une ou l’autre des nombreuses librairies de la ville, ou bien aller s’ouvrir leurs propres librairies, se vendre et s’acheter leurs merdes, le libraire ne voyait pas pourquoi ce serait à lui de le faire.
Lui refusait la merde.
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Le libraire avait perdu ses amis le triste jour où il avait découvert qu’il était devenu pour eux un sujet de conversation.
Plus exactement, le libraire s’était, ce jour-là, rendu compte qu’il avait perdu ses amis.
Quelques mots maladroits, des expressions trop identiques, des conseils ou des reproches étrangement rapprochés avaient peu à peu fait découvrir cela au libraire.
Jusqu’au jour triste où il l’avait entièrement découvert.
Malgré ses efforts, le libraire n’avait pas réussi à comprendre comment des amis avaient pu en arriver là.
Aussi avait-il compris qu’il avait perdu ses amis.
Ceux-là mêmes qui continuaient d’aborder dans leurs conversations le sujet du libraire pour s’étonner ensemble de son éloignement.
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"Le libraire faisait attention à ne pas laisser traîner les gens en lui, qu'ils soient bienveillants ou non, pour ne pas devenir un hall de gare, pour rester ce qu'il restait de lui, même si ce reste était du vide, et pour ne pas perdre tout repos."
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Je crois que je suis en train de tomber amoureux de mon mari alors que je le suis déjà.
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- Bonjour, je suis un bon vivant.
- Ah oui ?...
- Je cherche un livre de recettes de homard.
- Je ne crois pas que cela existe.
- Pardon ?
- Je n'en n'ai jamais vu.
- Vous vous foutez de moi ?! J'en ai écrit un moi-même.
- Ah... et vous n'en êtes pas satisfait ?
- Bien au contraire.
- Mais vous en voulez un autre ? ...
- Non.
- Je ne comprends pas.
- Je cherche MON livre de recettes de homard.
- Essayez peut-être en face.
- TROUVEZ MOI MON LIVRE.
Le libraire se leva d'un coup et tapa ses poings sur le bureau.
Puis il fixa le client et lui dit :
- Il y a beaucoup de choses intéressantes à apprendre sur les icebergs.
Le client se déstabilisa complètement, regarda furieux le libraire, et s'en alla.

Page 129.
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- Où puis-je poser ma faux ? lui demanda une grande dame en noir.
Le libraire leva les yeux de son livre et la regarda.
- Accrochez-là au portemanteau, répondit-il.

La grande dame n'était pas une grande lectrice, mais elle était une habituée de la librairie du libraire parce qu'il ne s’enfuyait pas en courant devant elle et parce qu'il restait toujours aimable avec elle.

Il se leva pour l'aider.

- Un beau chapeau, dit la grande dame en avisant le portemanteau.
- Une belle faux, répondit le libraire.
- Vous trouvez... soupira la grande dame.

Page 109.

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Bizarrement, c'était toujours les livres de philosophie que ces faux clients feuilletaient où faisaient semblant de chercher, comme si ils avaient souffert du même froid qu'elle.

- Excusez-moi ?
- Oui ?
- Avez-vous les nouvelles méditations métaphysiques ?
- Je vais voir ! Ça caille dehors hein ?

Le climat de la libraire était complètement trafiqué, mais la lumière ne l'était pas.

Page 82.
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Dès qu'il ouvrait un livre, le libraire était heureux.
Ou du moins, il se sentait bien.
C'était presque une joie d'enfant.
C'était aussi une faiblesse.
Il avait l'impression qu'on s'occupait de lui, qu'on prenait soin de lui.

Pour tout dire, lorsque le libraire lisait un livre, il avait le sentiment d'être aimé.
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Lui : Elle est seule depuis six mois, ce n'est pas que les autres ne s'intéressent pas à elle, c'est qu'elle s'intéresse tellement à elle, qu'il n'y a plus tellement de place pour un autre....
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L’air s’alourdit.
Vous vous dévisagez à présent, ta femme et toi, toi et ta femme, assis l’un à la place de l’autre à la table de votre cuisine.
Vous vous accrochez à la table.
Vous essayez de supporter ce qui vous arrive.
De vous supporter.
Vous n’osez pas encore vous parler.
Si vous aviez le cœur à rire, vous ririez sûrement.
Mais votre cœur est las et vous ne riez pas.
Tu es elle et elle est toi.
Pour une séparation, c’est raté.
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Dès qu'un enfant aligne plus de trois mots, ses parents crient au génie. Ils ont l'air sincèrement persuadés que l'intelligence est un atout dans la vie. Pour réussir à se suicider du premier coup, peut-être, et encore il y en a qui ratent...
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On peut souffrir le martyre sans émettre un son, il suffit de prendre le métro et de regarder une personne au hasard...
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Un couple, c'est pas fait pour être ensemble tout le temps, une personne non plus d'ailleurs, mais ça on n'a pas le choix. A moins de devenir fou...
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Le problème quand on est psy c'est qu'on n'a pas de pièces de rechange. Ce serait pourtant l'idéal : votre ego ne vaut plus un clou, je vais vous en remettre un neuf, ne pleurez plus ma p'tite dame...
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Je n'ai plus personne sur qui crier, heureusement qu'il me reste les passants. (p. 99)
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Maudit soit internet. Avant, il y avait la télé, c'est vrai, mais la télé on pouvait l'ignorer, faire l'amour devant même. La télé, c'était personne, Internet c'est tout le monde. On n'est jamais entre nous, jamais tranquilles, jamais seuls. Je ne dis pas que c'était mieux avant, je dis que c'est pire maintenant. (p. 86)
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