Quand tu es loin de moi tu es toujours présente
Tu demeures dans l'air comme une odeur de pain
Je t'attendrai cent ans mais déjà tu es mienne
Par toutes ces prairies que tu portes en toi.
Dans la calèche emballée du sommeil
Dis!vieil homme,en cette nuit nouvelle du printemps
Sur la route aux bourgeons nouveaux
Où me mènes-tu?Où conduis-tu cet enfant
Qui dort sous l'épaisse couverture de voyage
Avec son pauvre rêve à ses pieds
Et l'allure accélérée du paysage..."
p.7 de l'introduction de Michel Manoll
Automne
Odeur des pluies de mon enfance
Derniers soleils de la saison !
A sept ans comme il faisait bon,
Après d'ennuyeuses vacances,
Se retrouver dans sa maison !
La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées,
Sentait l'encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été
O temps charmant des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau.