AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Revue Dada (148)


Si l’on croit voir un monochrome, explique Soulages, c’est parce qu’on ne voit le noir que dans notre tête et pas celui que nous avons devant les yeux.
Commenter  J’apprécie          160
Ce que montrent les monstres.

Les monstres sont souvent des projections de nos peurs enfouies. M le Maudit évoque certainement la montée du nazisme. Le démon de l'Exorciste représente la peur que les parents ont de voir leur enfant leur échapper, notamment lorsque ces derniers découvrent la sexualité. Les vampires et autres loups-garous, la crainte d'étre débordé par nos pulsions et de faire mal à nos proches... Le monstre n'est pas dangereux en lui-même. Il est comme un miroir noir qui reflète, sous une forme horrible, nos pires angoisses.

Samuel Rouget
Commenter  J’apprécie          162
L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible.
Commenter  J’apprécie          160
Une des vocations de la réclame, c'est de faire rêver. Tout doit être parfait, quitte à recadrer, modifier ou retoucher un cliché. Dora Maar l'a bien compris : une photographie publicitaire n'a rien à voir avec la réalité. Et plutôt que de cacher ces manipulations, elle va les dévoiler et jouer avec. La publicité lui sert de terrai d'expérimentation. Regardez : son tout premier photomontage surréaliste est... une pub pour les lotions capillaires Pétrole Hahn ! Un petit bateau vogue sur un océan ridé par quelques vaguelettes. Cette mer d'huile, c'est en fait une chevelure longue et ondulée. Quelle idée audacieuse ! Les surréalistes aiment associer des éléments inattendus pour mieux nous surprendre et donner à réfléchir.

• Dora Maar, 'Etude publicitaire (Pétrole Hahn)', 1934-1935
>> https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/cjbjod/r8apor
Commenter  J’apprécie          150
Respecter la nature, c'est respecter ce qu'il y a de plus beau en nous, et donc se respecter soi-même.
Commenter  J’apprécie          150
Marianne, la femme qui représente la République française (...) est partout : sur nos timbres, sur les peintures et les sculptures que l'on trouve dans toutes les mairies... Marianne est presque aussi célèbre que son accessoire préféré : un bonnet phrygien rouge. Celui-ci est un emblème de la Révolution française, et c'est en partie grâce à lui que le rouge est devenu une couleur politique. Le bonnet phrygien que portaient les révolutionnaires nous vient de l'Antiquité : la légende raconte qu'il était porté par les esclaves de Phrygie (une région d'Asie Mineure) qui avaient été affranchis et pouvaient enfin vivre libres. Les révolutionnaires, en l'arborant à leur tour, rendent ainsi hommage à ce symbole de liberté.

(p. 24)
Commenter  J’apprécie          142
Le graffiti est une arme internationale.
Commenter  J’apprécie          140
C’est comme en musique. Certaines ont des paroles : ce sont des chansons, d’autres sont sans paroles. Je peins sans paroles…
Commenter  J’apprécie          130
Képi.
Un détail peut tout changer ? Ainsi, c'est un képi que le gouvernement français a censuré dans le film 'Nuit et brouillard'. Il faut dire que dans ce documentaire sur la Shoah, ce képi de gendarme signifiait beaucoup, car il soulignait la participation de l'Etat à la déportation des juifs.
(p. 32)
Commenter  J’apprécie          110
Le ciel n'a pas toujours été d'un bleu azur ! Mais rien à voir avec une météo capricieuse. Jusqu'à la Renaissance, en art, il est blanc, rouge, doré ou encore noir !
(p. 8)
Commenter  J’apprécie          110
Camille souhaite déménager à Paris pour apprendre à sculpter. Sous son impulsion, la famille Claudel s'installe en 1881 boulevard du Montparnasse. L'idéal serait que Camille entre aux Beaux-Arts comme Paul Dubois et Alfred Boucher, mais c'est impossible. Aucune femme n'y est alors admise. On considère à l'époque que sculpteur est un métier d'hommes, beaucoup trop dur pour les femmes ! Cette école ne deviendra mixte qu'à partir de 1900.
(p. 7)
Commenter  J’apprécie          110
En 1949, Giacometti conçoit la première version de 'La Cage', qui sera une oeuvre phare dans sa carrière. Au sein d'une structure métallique représentant une cage, deux personnages se tiennent sur un socle à mi-hauteur. Une figure féminine se dresse, bras écartés et agrippés à la structure. A ses pieds, une tête d'homme, le regard tourné vers l'extérieur. A l'image d'un théâtre de marionnettes, cette structure permet à Giacometti de mettre en scène ses personnages. Cette femme aux bras tendus accueille-t-elle le spectateur dans son espace ou au contraire essaie-t-elle de s'en échapper ? L'homme rêve-t-il du dehors ? Avec ce dispositif de cage, il invente une nouvelle manière de représenter la sculpture dans l'espace : comme si celle-ci évoluait sur une scène. On imaginerait presque Giacometti devant cette cage diriger ces drôles d'acteurs.
-----
>> https://www.fondation-giacometti.fr/fr/database/163734/la-cage-premiere-version
Commenter  J’apprécie          110
Pas besoin de faire dans le monumental pour distiller un peu de poésie dans notre monde moderne. Slinkachu est un artiste anglais considéré comme un photographe de rue. Pourtant, il est bien plus que cela. Avec ses figures hautes comme trois mini-pommes, il bouscule joyeusement notre environnement. De lui, on sait très peu de choses, si ce n'est qu'en 2006, il lance le 𝐿𝑖𝑡𝑡𝑙𝑒 𝑃𝑒𝑜𝑝𝑙𝑒 𝑃𝑟𝑜𝑗𝑒𝑐𝑡 (Projet Petites Personnes), pour lequel il transforme des figurines de train, qu'il met en scène dans la rue, prend en photo, puis laisse derrière lui. Le succès est immédiat. C'est à la fois une installation et une photographie. En plaçant ses personnages en extérieur, Slinkachu crée la surprise. Que ce soit à Paris, Moscou, Hong Kong ou Lisbonne, la ville apparaît soudain gigantesque, presque écrasante. En même temps, l'artiste attire notre attention et nous invite à être plus attentif au monde qui nous entoure. Mais toujours avec une touche d'humour, comme ce lacet qui se transforme en monstre du Loch Ness (...). Un simple déchet se transforme alors sous les yeux de l'artiste, qui l'offre ensuite à la vue des passants. C'est là toute la poésie de l'infiniment petit.

• 'Quelques grammes de poésie... dans un monde brut', Emilie Martin-Neute, p. 29.
_____
image : http://londrescalling.canalblog.com/archives/2011/03/28/20640712.html
Commenter  J’apprécie          110
Faire simple ? Comme c'est compliqué ! Au fil du temps, Hergé a beau avoir appris à maîtriser sa ligne claire, celle-ci ne jaillit jamais d'un trait.
Commenter  J’apprécie          110
Les fous, les prisonniers, les isolés, les marginaux de toutes sortes peuvent-ils faire de l'art ? Pour Jean Dubuffet, non seulement ils le peuvent, mais ils sont bien les seuls! Car "l'art ne vient pas se coucher dans les lits qu'on a faits pur lui", affirme t-il avec virulence dans les années 1940, "il se sauve aussitôt qu'on prononce son nom: ce qu'il aime, c'est l"incognito. Ses meilleurs moments sont quand il oublie comment il s'appelle."

L'art des sans-rien
Selon Dubuffet, ce seraient donc les sans-nom, les sans-grade, les sans-études, les sans-rien _Cheval le facteur, AloÏse la gouvernante, Wölfli le garçon de ferme, Carlo l'apprenti boucher, Lesage le mineur, Boix-Vive l'épicier, ou Bill Traylor le SDF _ qui seraient capable d'accéder à la création, la vraie. Ce que Dubuffet a choisi d'appeler l'"art brut", parce qu'il s'agit d'un art "étranger à la culture"
Commenter  J’apprécie          110
• TOUR.
'Rouge Venise' puis 'brun-rouge' : ce sont les couleurs d'origine de la Tour Eiffel, avant qu'elle ne prenne la teinte brune qu'on lui connaît aujourd'hui. C'est d'ailleurs ce dont témoignent les tableaux de Robert Delaunay, qui a peint la tour de nombreuses fois entre 1911 et 1926.

------

>> https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Tour_Eiffel_(Delaunay,_1926)
Commenter  J’apprécie          100
Le graffiti, c'est avant tout une inscription composée de lettres : qu'elles soient tracées rapidement ou au contraire très élaborées, elles se rapprochent davantage de l'écriture, de la calligraphie (art de former de belles lettres). Le mot graffiti vient d'ailleurs de l'italien 𝘨𝘳𝘢𝘧𝘧𝘪𝘵𝘰, le stylet à écrire. Aujourd'hui, la bombe aérosol et le marqueur ont remplacé le stylet. En quelques minutes, car il ne faut pas se faire prendre, les tagueurs inscrivent leur 'blaze' sur les murs et les rames de métros. Avec ces graffs sauvages, ils s'expriment contre une société dont ils se sentent souvent exclus. Au fil des ans, certains ont fait évoluer leur pratique, comme le Toulousain Dran. Venu du graffiti, il peint ici un Monsieur Propre qui s'attaque à un mur tagué, avec un humour grinçant typique de son univers.
_____

Dran, “ Mr Propre” (Mr Clean / Don Limpio), 2011 • © Dran
>> https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/val-de-marne/la-maison-des-arts-de-creteil-expose-la-creme-du-street-art-94-571478.html
Commenter  J’apprécie          100
• Monstres en kit.
D'après Léonard de Vinci, un monstre réussi doit combiner des parties empruntées à plusieurs animaux. Vous voici dans la section des monstres assemblés ! Regardez son dessin de dragon * : il s'est inspiré des ailes d'une chauve-souris, des pattes du lion et du corps d'un oiseau. Quant à la tête, on reconnaît un cou de cygne et la mâchoire d'un chien ! Malgré tous ces emprunts, chaque partie s'assemble harmonieusement avec les autres, ce qui fait de lui une créature vivante. Et pourtant, ce dragon n'en demeure pas moins monstrueux, puisqu'il défie les lois de la nature en mêlant plusieurs espèces qui ne pourraient jamais se reproduire entre elles. Léonard de Vinci s'est même spécialisé en élevage de dragons. Un jour, il a fixé sur un vieux lézard apprivoisé des ailes qu'il avait fabriquées avec les peaux d'autres lézards, une barbe et des cornes !
_

* Lutte entre un dragon et un lion, XVe siècle (Encre brune avec lavis papier, Florence, Galerie des Offices)
Commenter  J’apprécie          100
Banksy nous met face à nos propres responsabilités quitte à choquer... A New York, en 2013, il a signé une création percutante. Un camion sillonnait les rues avec à son bord des dizaines d'animaux en peluche : moutons, cochons, vaches, singes et autres pandas. Les peluches, animées par des marionnettistes cachés, émettaient en bougeant d'atroces bruitages d'animaux en souffrance, à l'image des bêtes entassées dans les camions les transportant vers l'abattoir.
(p. 11)

>> https://www.youtube.com/watch?v=WDIz7mEJOeA
Commenter  J’apprécie          102
Le projet d'architecture fait cohabiter des rêves avec toutes ces contraintes.
Commenter  J’apprécie          100



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Revue Dada (294)Voir plus

Quiz Voir plus

Littérature en vrac !

Qui a écrit "Parce que c'était lui, parce que c'était moi"

Blaise Pascal
Michel de Montaigne
François Rabelais
Victor Hugo

15 questions
308 lecteurs ont répondu
Thèmes : littératureCréer un quiz sur cet auteur

{* *}