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EAN : 9782358800907
Arola (21/11/2016)
3.67/5   6 notes
Résumé :
Fin des années 1960 : de jeunes artistes décident de créer et d’exposer leurs œuvres directement dans la rue.
Le street art est né.
Presque 50 ans plus tard, le mouvement s’est étendu au monde entier, des Amériques à l’Asie, en passant par l’Europe et l’Afrique. Avec ses œuvres engagées ou pleines de poésie, ses grands maîtres et son explosion de jeunes talents, le street art est devenu un moment majeur de l’histoire de l’art. Celui dans lequel nous vi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Le tiercé, c'est pas du tout mon dada.
Mais la revue DADA, ça devient un dada.
D'ailleurs dans les trois numéros consacrés au Street Art que j'ai lus, voici mon tiercé gagnant :
1/ Banksy
1/ Pixel Art
1/ Street Art
Ex-aequo.

Rappel de la forme de la revue DADA : 21 x 24 cm, 50 pages dont 25 théoriques sur le sujet (décliné selon différents angles, rédigés par autant d'auteurs distincts), 2 pages d'index (ABCD'ART), 4 de jeux pratiques, et pour finir, des actus sur les événements & expos en cours.

Le propos est simple, complet, instructif, richement illustré, et donne envie d'aller plus loin. Dans les rues (pour le street art), en prenant le temps de regarder. Ou dans les musées, pour le reste. Et de se documenter sur les artistes évoqués.

Dans ce numéro : des murs habillés de fresques (pochoirs, graffitis... par Banksy, Dran...), mosaïques (Space Invader, Miss.Tic...), photographies, tricot/crochet/dentelle, des sculptures, des compositions autour de l'espace urbain...

J'ai particulièrement craqué pour les 'Gouzous' de Jace (voir notamment 'Terre Evasion'*, à St-Denis de la réunion, 2016), et pour les oeuvres de Slinkachu (mondes miniatures élaborés à partir d'objets de la rue)...

L'univers du street art me fascine d'autant plus que la plupart de ses auteurs sont des "art'ivistes" (artistes engagés) et/ou s'expriment avec poésie, et qu'ils mettent les arts plastiques à portée de tous, gratuitement. Merci à eux !
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* https://www.pinterest.fr/pin/336292297158851703/
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Le « Street Art », c'est l'art de la rue, ou dans la rue.
Pour l'artiste, cela peut être le moyen d'échapper à la censure, d'être vu par M. et Mme « tout le monde » et pas uniquement par l'élite qui fréquente musées et galeries d'art, d'interpeler le public sur des injustices,…

Ce numéro de la revue DADA présente l'histoire du « street art », explique ce qui motive cette forme d'expression, et expose sa grande diversité (sculptures, graffitis dessinés à la bombe, dessins au pochoir, affiches collées,…).

Le propos est abondamment et pertinemment illustré.

J'ai beaucoup aimé les oeuvres suivantes :
- Terre Evasion, de Jace (2016), qui fait contraster des couleurs vives et gravité de la thématique,
- Rikshow, de Bansky (2009), qui dénonce des inégalités entre pauvres et riches en soulignant l'indifférence et le mépris de ces derniers à l'égard des premiers - Banksy d'ailleurs mis à l'honneur dans un autre numéro de la revue DADA
- la peinture à l'aérosol de Blu sur une ancienne prison de Naples (2016)
- Sr. Edinho de Vils (2012), sculpture sur un bâtiment pour dénoncer des expropriations décidées en préparation de la Coupe du monde de football de Rio de Janeiro - reprise sur la couverture de la revue
- La légende de Nataliz de Rak (2019), représentation de géant,
- Fantactic Voyage de Slinkachu, miniature évoquant astucieusement le monstre du Loch Ness (même si je regrette qu'ici la vue soit si rapprochée, d'autres représentation vues sur internet mettant mieux en évidence l'environnement urbain de l'oeuvre).

Je vous invite à chercher les images de ces oeuvres sur internet ; elles valent le détour.
Peut-être vous donneront-elles envie de découvrir cet excellent numéro de DADA, qui s'adresse à tous, même – voire surtout – à ceux qui ne sont pas particulièrement sensibles aux arts plastiques.
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Depuis son apparition au début des années 60, dans les formes que nous connaissons aujourd'hui (les fresques de Lascaux, que nous pouvions spontanément supposė en être, n'étaient pas dans la rue...), le street art s'est codifié, enrichi de techniques diverses (tags et graffitis, stickers, mosaïques, pochoirs, etc) et d'orientations ( messages politiques et de contestation, humour, embellissement, etc.) créant des chapelles ( les 'officiels' qui exposent, les stars en somme et les 'officieux', les artistes inconnus et mystérieux et non moins célèbres), des qui appellent des réponses et des qui les donnent. Bref, il y en a pour tous les goûts ...et toutes les bourses (puisque que désormais, certains artistes découpent, arrachent, extraient de la rue leurs oeuvres pour les mettre sur le marché !). La revue Dada nous l'explique très bien de façon chronologique, par courant et par thème. Bien qu'elle s'adresse d'abord aux enfants et adolescents ('Ma première revue d'art'), je trouve très bien que ses concepteurs soient un ton au-dessus, c'est vulgarisė tout en étant intelligent ( les enfants ne sont pas c... !). le format est pratique, léger, souple et très agréable, les photos nombreuses. Encore bravo et longue vie à cette revue ! J'avais déjà dit tout le bien que je pensais de son numéro consacré à Magritte que j'avais reçu grâce à la masse critique de Babelio que je remercie pour ce nouvel envoi. Pas la peine de vous dire que les adultes peuvent se régaler aussi, vous l'aurez compris.
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L'excellente revue Dada présente dans son numéro 214 un survol du Street Art et en raconte l'histoire depuis son origine dans les années soixante jusqu'à nos jours.
De sa source le graffiti, en passant par l'art contestataire et l'art urbain florissant sur tous les continents jusqu'aux endroits les plus cachés et les projets collectifs récents, ce panorama offert aux jeunes lecteurs permet de situer et de comprendre la démarche de ces artistes qui ont cassé la norme et ont voulu redonner l'art à tous sans oublier sa fonction de dire, de raconter, de dénoncer et d'éveiller. La part poétique est aussi bien présente.
Suivie d'un glossaire, la « promenade » est contemporaine et ouvre le regard sut ce qui nous entoure et veut interpeller.
Des propositions pratiques et ludiques complètent cette initiation qui devra, pour les plus jeunes, être accompagnée.
Illustrée abondamment de reproductions des oeuvres, cette revue permet agréablement d'emmener les lecteurs dans le monde de l'art.

Merci à Babelio et aux Éditions Arola pour cette lecture.


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Les graffeurs, ce sont un peu les superhéros modernes (un peu comme Masse Critique et les éditeurs qui offrent ces revues). Certains ont des masques de batman, d'autres des masques pour se protéger des émanations d'une bombe de peinture. En tous cas, ils dénoncent souvent des choses qui ne leur plaisent pas dans notre vie actuelle et c'est là toute leur mission de super-graffeur.

Il sont internationaux, utilisent des pochoirs ou des pinceaux (avec parfois des méthodes fort peu catholiques pour escalader les immeubles qui deviennent leurs toiles). Et ils deviennent célèbres. Ce épisode de la revue Dada expose tout ceci, avec de belles photos des oeuvres et des commentaires qui retracent à la fois l'historique et à la fois l'impact de ces oeuvres dans leur contexte. La mise en page est très agréable, tout autant que le papier glacé qui a toujours un effet classieux.

C'était très agréable de me replonger un peu dans l'art. Ce numéro comporte aussi des DIY sympas et simples, un abécédaire de termes graffisques, et quelques pages sur d'autres oeuvres, plus classique celles-ci.

En plus, j'ai pu, de manière très émue, repenser à mon ancien prof de typographie, qui nous a demandé une affiche sur le mouvement Dada un jour. J'y avais inclus un poème Dada et j'ai du prouver que le texte figurant sur mon affiche n'était pas la transcription de moi parlant à un bébé.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Pas besoin de faire dans le monumental pour distiller un peu de poésie dans notre monde moderne. Slinkachu est un artiste anglais considéré comme un photographe de rue. Pourtant, il est bien plus que cela. Avec ses figures hautes comme trois mini-pommes, il bouscule joyeusement notre environnement. De lui, on sait très peu de choses, si ce n'est qu'en 2006, il lance le 𝐿𝑖𝑡𝑡𝑙𝑒 𝑃𝑒𝑜𝑝𝑙𝑒 𝑃𝑟𝑜𝑗𝑒𝑐𝑡 (Projet Petites Personnes), pour lequel il transforme des figurines de train, qu'il met en scène dans la rue, prend en photo, puis laisse derrière lui. Le succès est immédiat. C'est à la fois une installation et une photographie. En plaçant ses personnages en extérieur, Slinkachu crée la surprise. Que ce soit à Paris, Moscou, Hong Kong ou Lisbonne, la ville apparaît soudain gigantesque, presque écrasante. En même temps, l'artiste attire notre attention et nous invite à être plus attentif au monde qui nous entoure. Mais toujours avec une touche d'humour, comme ce lacet qui se transforme en monstre du Loch Ness (...). Un simple déchet se transforme alors sous les yeux de l'artiste, qui l'offre ensuite à la vue des passants. C'est là toute la poésie de l'infiniment petit.

• 'Quelques grammes de poésie... dans un monde brut', Emilie Martin-Neute, p. 29.
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image : http://londrescalling.canalblog.com/archives/2011/03/28/20640712.html
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Le graffiti, c'est avant tout une inscription composée de lettres : qu'elles soient tracées rapidement ou au contraire très élaborées, elles se rapprochent davantage de l'écriture, de la calligraphie (art de former de belles lettres). Le mot graffiti vient d'ailleurs de l'italien 𝘨𝘳𝘢𝘧𝘧𝘪𝘵𝘰, le stylet à écrire. Aujourd'hui, la bombe aérosol et le marqueur ont remplacé le stylet. En quelques minutes, car il ne faut pas se faire prendre, les tagueurs inscrivent leur 'blaze' sur les murs et les rames de métros. Avec ces graffs sauvages, ils s'expriment contre une société dont ils se sentent souvent exclus. Au fil des ans, certains ont fait évoluer leur pratique, comme le Toulousain Dran. Venu du graffiti, il peint ici un Monsieur Propre qui s'attaque à un mur tagué, avec un humour grinçant typique de son univers.
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Dran, “ Mr Propre” (Mr Clean / Don Limpio), 2011 • © Dran
>> https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/val-de-marne/la-maison-des-arts-de-creteil-expose-la-creme-du-street-art-94-571478.html
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Les pirates de l'art deviennent des têtes d'affiche. Galeries, collections privées, musées : on se les arrache ! Le street art se structure de plus en plus comme un véritable courant artistique, avec ses maîtres et ses courants.
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