Il avait laissé les montagnes loin derrière lui... sans pouvoir vraiment se rappeler comment il avait voyagé si loin et si vite. A un certain moment, Norrec s'était évanoui d'épuisement mais, à l'évidence, l'armure avait continué. En dépit du fait qu'aucun de ces efforts n'avaient été le sien, chacun de ses muscles hurlait de douleur, chacun de ses os était comme brisé. Les lèvres desséchées, le corps en sueur, il ne rêvait que d'une chose : se débarrasser de cette armure. Un rêve impossible. L'armure faisait de lui ce qu'elle voulait.
Tu n’as pas choisi revêtir l’armure maudite de Bartuc, Norrec Vizharan. C’est elle qui t’a choisi même si j’en ignore la raison. Quoi qu’elle ait fait, quelles qu’aient été ses œuvres néfastes, tu n’en es pas responsable. Tu es innocent et donc, tu mérites de vivre.
Et bien, qu'il ait conscience de la puissance réelle de Dargonax et de ses maigres chances face à lui, Zzeraku savait qu'il devait combattre jusqu'au bout, ne serait-ce que pour Iridi...quel que soit le sort que lui réservait le destin.
Pour elle.
Qui ne voit pas clair dans la bataille marche volontairement vers la défaite.
C’était toujours la même histoire. Elle marchait à n’en plus pouvoir, chassait de quoi dîner, puis dormait jusqu’à ce que le rêve la réveille et la laisse dans un état tel qu’elle savait alors qu’il valait mieux reprendre la route.
- Maître Falstad. Salut à toi.
- S'il te plait! Pour mes amis, je suis Falstad! Je ne suis le maître de rien d'autre sinon de mon glorieux destin!
Ces collines aussi fripées que le visage barbu de ma grand mère? Oui c'est un bon choix! Nous allons nous y poser!
C'était toujours la même chose avec les sorciers : ils ne valaient rien au combat. Il était facile d'attaquer à distance ou bien de frapper dans le dos, mais dès qu'il fallait faire face à l'ennemi...
Tu as combattu avec courage, entendit-elle le vieil orc grommeler.
Tu as combattu intelligemment. Tu ne mérites pas une mort lente et douloureuse, elfe de la nuit. Elle hocha la tête. Les paroles du guerrier étaient pleines de bon sens. Elle avait mené des combats longs et difficiles pour son peuple. Il était temps pour elle de trouver le repos. Si seulement cette douleur pouvait disparaître, elle se reposerait enfin. La hache atteignit Haldrissa en pleine gorge. La guerrière voyait son courage récompensé par un repos bien mérité.
- Un nain! Bien! Je commençais à m'ennuyer! Je vais m'amuser un peu avec toi avant de te donner à mon ami Zarasz! Il a faim, ce soir!
- C'est avec toi et les tiens que je vais m'amuser, face de porc! Il commençait à faire un peu frais là-dehors! Te fracasser le crâne va me réchauffer les os!