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Critiques de Richard Bach (237)
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Jonathan Livingston le goéland

Alors voilà : il y a des moments dans l’existence où, sans trop qu’on sache pourquoi, on se dit que c’est le moment, qu’il ne faut plus hésiter. Certains appellent ça se jeter à l’eau. D’aucuns, comme moi, appellent ça prendre du vent, se mettre le plastron bien en évidence, sans craindre le viseur braqué sur vous ou la lame vicieuse qui pourrait venir vous tutoyer l’aorte.

J’ai décidé d’écrire enfin une petite critique sur mon Jonathan Livingston le goéland, un livre que j’ai adoré, mais que j’ai lu il y a une vie, peut-être même n’étais-je pas moi-même à l’époque, mais une ébauche, une énigme incomplète.

C’est à dessein que j’ai décidé de ne pas le relire, pour ne rien faner, pour ne rien aplanir et d’en garder intacts les sucs indistincts qui baignent encore mes papilles de temps à autres.

Je vais faire aujourd’hui comme je le fais toujours avec mes élèves, qui sont bien trop petits pour lire Jonathan Livingston, je vais vous le raconter à ma façon.

Ceci n’est donc pas une critique, du moins pas dans le sens commun, ceci est une tentative d’écriture destinée à faire ressentir l’illusion que créa l’œuvre en moi. C’est expérimental, c'est imparfait, c'est presque hors sujet. Mais j’avais déjà tenté le coup avec le bouquin de Kerouac, Sur La Route, et vous ne m’en aviez pas trop tenu rigueur.

Je sens qu’il est l’heure pour moi de prendre à nouveau ce petit risque…



C’est l’histoire d’un oiseau.

D’un oiseau blanc, tout blanc, comme des milliers d’autres oiseaux, bref un simple petit oiseau.

Un simple petit oiseau qui aimait voler.

Qui aimait voler pour le plaisir, simplement voler.

« Voler, lui disait-on, ça doit servir à quelque chose ! »

Quelque chose d’utile comme voler pour manger, voler pour avancer dans la vie…

« La vie a-t-elle toujours une utilité, demandait-il, ne peut-on pas voler pour voler ? »

« Voler pour voler, mais enfin, vas-tu finir par voler pour quelque chose ? » s’inquiétaient ses parents.

Ses parents, eux, volaient pour trouver à manger, pour dénicher un bel endroit où construire leur nid ou pour fuir la mauvaise saison.

La mauvaise saison approchait et les oiseaux, inquiets, commençaient à voler pour l’éviter.

« L’éviter ? s’étonnait l’oiseau blanc, mais pourquoi devrais-je quitter la mauvaise saison sans même la connaître ? »

« La connaître, c’est mourir !!! répondaient les autres, il n’y a rien de bon à la mauvaise saison ».

La mauvaise saison arriva bientôt sur le pays devenu désert et où seul restait l’oiseau blanc.

L’oiseau blanc regarda tomber la neige, blanche… toute blanche…

Toute blanche sur fond blanc, la silhouette de l’oiseau se distinguait à peine, mais il continuait de regarder tomber la mauvaise saison.

« Mauvaise saison, dis-moi, pourquoi es-tu mauvaise ? » demanda-t-il.

« Il ne faut pas croire tout ce qu’on te dit. »

« On te dit que je suis mauvaise…, expliqua la mauvaise saison, … mais la nature n’est-elle pas belle ainsi couverte de neige ? »

Couverte de neige, l’oiseau trouvait effectivement cette nature magnifique et il la survolait, les ailes dans le vent.

« Le vent que j’apporte n’est-il pas le meilleur des vents pour ceux qui aiment voler ? »

Voler, qui était la grande passion de l’oiseau blanc, devenait un vrai bonheur pour lui en cette saison grâce aux grands souffles de l’air.

« L’air n’est-il pas plus pur à la mauvaise saison que quand il est pollué par tous les oiseaux ? »

« Tous les oiseaux disent pourtant que tu es mauvaise, rétorqua-t-il, pourquoi cela ? »

« Cela vient sûrement du fait que pour eux, je ne suis pas utile, ils ne peuvent pas profiter de moi, ils ne peuvent rien gagner avec moi. »

« Avec moi pourtant tu t’entends plutôt bien », constata le petit oiseau.

« Petit oiseau, si tu m’apprécies, c’est parce que tu ne cherches pas à faire quelque chose d’utile. Tu ne désires que voler, t’émerveiller, mais avec moi tu ne trouveras jamais la fortune. »

La fortune importait peu à l’oiseau blanc qui préférait voler.

« Voler est un plaisir avec toi, mauvaise saison, je veux rester avec toi tout le temps, voler loin et longtemps. »

Longtemps les parents espérèrent revoir leur enfant.

Leur enfant qu’ils imaginaient malheureux et misérable avec la mauvaise saison.

« La mauvaise saison nous a pris notre enfant mais c’était son destin, il ne savait rien faire d’utile, il ne savait que voler pour voler. »

Voler pour quelque chose d’utile étant la norme chez les oiseaux, ceux-ci revinrent s’installer dans le pays à la belle saison.

La belle saison avait vu naître beaucoup d’oisillons nés pour quelque chose, cette année-là.

Cette année-là, un petit oiseau était né, très curieux et demandait toujours à ses parents « Pourquoi ? »

« Pourquoi, demanda-t-il une fois, ne peut on pas voler pour voler ? »

« Voler pour voler, oh !!!, c’est une longue histoire, s’exclamèrent ses parents. C’est l’histoire d’un oiseau… »

« … Un oiseau blanc, tout blanc, comme des millions d’autres oiseaux, bref, un oiseau… »
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Jonathan Livingston le goéland

Fabuleuse allégorie doublée d'un hymne à la tolérance, ce petit livre réussit à nous émouvoir et nous pose de belles questions.

Jonathan Livingston le goéland propose plusieurs niveaux de lectures et c'est ce qui rend cette lecture accessible à tous car chacun y trouvera sa vérité, du simple dépassement de soi à pourquoi pas une belle introspection sur ce que pourrait être le sens d'une vie.

Certains y verront une belle histoire de goélands, d'autres un exemple de volonté face à l'adversité, ou bien encore l'obsession d'aller au bout de ses rêves.

D'autres peut-être iront plus loin en y voyant une quête, celle du sens de la vie d'un point de vue philosophique ou spirituel, voler plus haut et plus longtemps, atteindre une certaine plénitude et en faire un état permanent.

Avoir envie de dépasser une condition qui ne répond pas ou plus à nos aspirations, vivre pleinement ses rêves d'accomplissements quitte à susciter la méfiance ou le rejet, y comprit de la part de ses proches...

Car il faut aussi du courage pour être soi-même, de la volonté pour avancer face aux vents contraires.

Oui c'est une lecture marquante qui va forcément nous remuer, la force d'une allégorie est justement de pouvoir nous permettre de transposer, et ici il est beaucoup question d'émotions.

Une courte lecture qui est aussi un classique qu'il faut avoir lu, ne serait-ce que pour savoir si il n'y a pas un peu de Jonathan en nous...
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Jonathan Livingston le goéland

Apprendre à voler pour apprendre à être libre. Ne plus avoir peur , dépasser ses limites, ne plus mener une existence d'ennui et de colère; être soi- même, libre et sans contraintes. Jonathan est un goéland doué pour le vol et qui ne se résigne pas à la misérable existence de son clan, avec ses lois, ses interdits, son aveuglement.



Il est un apôtre-né, il veut transmettre sa vérité, démontrer que l'on peut aller plus haut, plus loin : " Le goéland voit le plus loin qui vole le plus haut ".

En route vers la sagesse, se libérant des limites de son corps, des limites du temps et de l'espace. Il n'est pourtant ni Dieu, ni démon, il ne doit être ni craint, ni adulé, même s'il prêche la bonne parole.



À l'image de ce goéland, pouvons-nous nous affranchir des rites, des superstitions, quand ceux-ci nous aveuglent et entravent notre liberté d'action et de pensée? Voler plus haut, voir plus loin, ne pas se focaliser sur ses limites : " Exigez la liberté comme un droit, soyez ce que vous voulez être."

Ce petit livre drôle, poétique et philosophique, nous dresse le portrait d'un goéland audacieux et généreux, image même de la liberté et de l'amour.

" Nous avons tous un Jonathan le Goéland qui sommeille en chacun de nous."



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Jonathan Livingston le goéland

Vous aimez les contes philosophiques? Vous aimez les fables initiatiques? Et le style Paulo Coelho, vous l'aimez aussi? Alors ce livre est pour vous.

En ce qui me concerne, j'aime peu les contes philosophiques. Je n'aime pas les fables initiatiques. Et je déteste le style Paulo Coelho. Lecture mal engagée...



Richard Bach se sert de Jonathan Livingstone, ce charmant goéland au nom aventurier pour pousser la réflexion sur nos capacités à se surpasser et se libérer de toute contrainte. Etudions, expérimentons, sortons de l'ignorance jusqu'à s'élever vers la perfection, la sagesse. Donnons un sens plus noble à notre vie. Soyons libres.

Formidable. Clap clap clap. Bravo petit goéland.



Mais perso, malgré un paquet d'heures de vol au compteur, j'ai lâché le niveau goéland depuis pas mal de temps, sans atteindre ni la perfection ni la sagesse. Retour direct niveau rapace : niveau buse ou fau(x)con, ça dépend des jours. Car le développement personnel et la quête d'une meilleure connaissance de soi, de sa force, de sa rate à son sacro-saint-esprit, tout comme la méditation sur son moi intérieur, bah, pas mon truc. Donc tout logiquement : insensible à ce genre de prose, aussi réfléchie et sage soit-elle.



Mais... Grand classique de la littérature, et incontournable dans le genre "conte à lire une fois dans sa vie", je me suis tout de même laissée tenter par Jon le goéland, sachant pertinemment que cette lecture ne serait pas ma tasse de mojito (je n'aime pas le thé non plus, le mojito me parle plus : je confirme, tout est à jeter chez cette buse). Mais surtout le vrai argument déterminant fut : peu de pages.

Et je ne regrette pas la lecture. Enfin pas trop, ne nous emballons pas. Et en effet, à lire au moins une fois pour l'intelligence métaphorique de Bach, ses qualités de conteur et de poète ainsi que la richesse littéraire de cette oeuvre qui sont incontestables. Et sacrément mieux que Coelho même! Haut la main (et bim, je me fais quelques ennemis au passage). Cinq étoiles sans hésiter si on aime le genre. La buse s'arrêtera quant à elle à trois, ce qui, soit dit en passant, est déjà une belle perf' de Richard Bach de la faire noter si haut.



Finalement, j'aurais probablement adoré ce livre à l'adolescence. Il m'aurait, pourquoi pas, ouvert les yeux plus tôt sur la force lumineuse qui sommeille en soi (ça y est je m'emballe), et qui sait, ce conte m'aurait peut-être même boosté.

Sauf que vingt-cinq ans plus tard, bien plus qu'un goéland savant, c'est sutout un bon mug de café bien chaud qui m'ouvre les yeux, et une paire de Pataugas en soldes qui me booste. Définitivement irrécupérable.



Allez, adieu Jonathan, sans rancune petit Jedi ailé, et bon vol.

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Jonathan Livingston le goéland

Jonathan Livingstone n’est pas un goéland comme les autres. Pour lui, voler ne se résume pas à zigzaguer entre les bateaux pour attraper un morceau de poisson ou de pain. « Pour ce goéland-là cependant, l’important n’était pas de manger, mais de voler. » (p. 15) Jonathan veut voler toujours plus haut, toujours plus vite, toujours plus loin, mais sa passion lui vaut d’être exclu de sa communauté qui ne comprend pas que voler peut être un but en soi. « Mais la vitesse, c’était la puissance, la vitesse était joie et la vitesse était beauté pure. » (p. 30) Loin des siens, Jonathan rencontre d’autres oiseaux pour qui voler à un sens. Auprès d’eux, il apprend à voler encore mieux et il expérimente le vol à la vitesse de la pensée.



Désormais, Jonathan veut transmettre ce qu’il sait. Quelques goélands le rejoignent et suivent ses conseils. Mais Jonathan veut surtout revenir près de sa communauté et délivrer les esprits de certaines lois ancestrales. « Il parla de choses fort simples, disant qu’il appartenait à un goéland de voler, que la liberté est dans la nature même de son être, que tout ce qui entrave cette liberté doit être rejeté, qu’il s’agisse d’un rite, d’une superstition ou d’un quelconque interdit. » (p. 105)



Ce très court roman déborde de poésie et de sagesse. Avec ses illustrations fines comme des estampes japonaises, cet ouvrage est d’une beauté saisissante, tant par son histoire que par son message. Certains m’ont dit que ce roman était trop complexe pour de jeunes lecteurs. Je pense au contraire qu’il faut leur mettre entre les mains et leur laisser en tirer ce qu’ils voudront. On y parle de liberté, de différence et de dépassement de soi. Jonathan Livingstone le goéland est un conte plein de force et de subtilité.

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Jonathan Livingston le goéland

Un drôle d'oiseau, ce Jonathan des goélands!

Ne voilà-t-il pas que ce volatile veut voler.... pour voler!?

Voler gratuitement, pleinement, artistiquement en somme!

Se griser de vitesse jamais atteintes par ses congénères qui ne font que voleter pour se nourrir... Monter toujours plus haut pour atteindre à une vision incomparablement plus vaste! Faire de l'acrobatie aérienne, même!

Alors, Jonathan est viré de son clan!... Son ascension, sa quête et son destin vont pouvoir s'accomplir!

Jonathan va apprendre, tendre à la perfection, puis restituer ce qui lui a été donné. Il transmettra le flambeau du grand goéland à d'autres exclus, d'autres goélands épris de liberté.

J'étends mes bras et je voudrais m'envoler, partir dans le firmament...

Trouvez votre envol, nous dit l'auteur, volez de vos ailes neuves.

Merci, Monsieur Bach.

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Jonathan Livingston le goéland



Un petit moment de détente à travers un moment de liberté.



Jonathan Livingston est un jeune goéland passionné de vol qui va transgresser tous les interdits et notamment les lois du clan. Son bannissement va l’amener vers une quête d’absolu.



Richard Bach nous raconte à travers ce conte philosophique, la vie de son jeune goéland, Jonathan, et sa volonté a exiger la liberté comme un droit. Il comprend qu’il doit suivre les lois du clan mais tente de les faire évoluer à partir de ses propres expériences. Ce qui malheureusement est un échec. Ce contre très métaphorique critique certains aspects de la société en tentant de la faire évoluer vers un sentiment bien plus fort qui n’est autre que l’amour.

Notre protagoniste qui au départ ne souhaite qu’apprendre à voler et découvrir toutes les techniques possible à travers ce procédé, va en retirer certaines leçons qu’il pourra enseigner à ceux qui auront un esprit suffisamment ouvert à l’état de liberté.

Comme il le dit si bien : « La seule loi digne de ce nom est celle qui montre le chemin de la liberté ».



Le livre est très court, se lit rapidement et illustré de jolies photographies de goéland. A mon sens c’est une belle réussite.
Lien : https://fantasydaniella.word..
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Jonathan Livingston le goéland

Poétique, cette parabole a plusieurs niveaux de lecture : la réalisation de soi par la réalisation de ses rêves, la volonté de ne pas être comme les autres, la différence qui aboutit à l'exclusion, l'exclusion acceptée au nom de ses principes, la liberté.... La différence et la liberté qui permettent de se trouver, de se découvrir.

Une parabole qui part vers le religieux (là j'ai eu un peu plus de mal). Un chouia trop mystique pour m'avoir pleinement conquise. Sans doute la source de son succès outre-Atlantique.

Le texte est joliment écrit (on sent bien l'amour du vol par l'auteur !). Mon édition s'accompagne de magnifiques photos de goélands en vol.

Un joli livre.
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Jonathan Livingston le goéland

Je n'avais jamais lu ce classique de la littérature et j'ai été conquise par la sagesse qui s'en dégage.

Un goéland, oiseau majestueux, est en quête d'absolu, il le trouvera avec le vol le plus parfait qu'on puisse imaginer.

Seul contre tous, mal-aimé des siens qui vivent presque au ras du sol et cherchent uniquement à se nourrir, il finira par faire des émules. Un dernier et quatrième chapitre vient modifier quelque peu la fin.

Il s'agit d'un livre écrit par un pilote, tout comme Le petit prince, ainsi que me l'a appris la préface.

De magnifiques photos d'oiseaux complètent ce récit d'apprentissage, de transmission et d'amitié.
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Jonathan Livingston le goéland

J'avais lu ce petit conte lorsque j'étais enfant et l'avais beaucoup aimé. J'en avais gardé le souvenir d'une belle histoire et d'un animal attachant.

Le hasard me l'a fait emprunter à la bibliothèque pour le relire, quelques décennies plus tard.

Et là, tout s'éclaire !



Richard Bach nous raconte la vie de Jonathan, un goéland pas du tout ordinaire.

Il refuse les limites que les autres s'imposent et veut voler toujours plus vite, plus loin, plus haut.

Le jeune public va adorer ce personnage excentrique et têtu, et va suivre ses aventures avec avidité, je n'en doute pas.

Mais un lecteur adulte, lui, va y voir bien d'autres choses.



Avant tout, il va d'emblée comprendre que cette histoire n'est qu'une allégorie.

Le goéland n'est qu'une image et sa quête n'est là que pour nous faire comprendre qu'il ne faut pas avoir peur, qu'il faut savoir se jeter à l'eau (ou dans les airs !) pour être nous-mêmes.

Qu'il ne faut pas avoir peur de dépasser les limites si c'est ce qui nous rend heureux.

Qu'il faut persévérer malgré les obstacles.

Qu'il faut faire preuve de courage, la récompense le vaut largement.

C'est une petite leçon de vie, pleine d'énergie et d'espoir, que cet oiseau nous donne.

Pas du tout de ces conseils gnangnans que l'on trouve dans des livres de "développement personnel" ou autres niaiseries, mais une illustration poétique à travers Jonathan de ce qui peut nous aider à mieux vivre.



J'ai lu ce livre dans une collection "jeunesse", indiquant que le texte est accessible à partir de onze ans.

En effet, les jeunes lecteurs vont aimer cette belle histoire au premier degré, d'autant plus qu'elle est superbement illustrée par Gérard Franquin. Mais n'hésitez pas à suivre à votre tour l'envol de Jonathan, il a des choses à vous apprendre.



J'ai commencé cette petite chronique en indiquant que le hasard m'avait fait emprunter ce livre pour le relire.

Il se trouve que je suis dans une période de ma vie de questionnements et de grands chamboulements et que j'ai été particulièrement réceptive aux messages de Jonathan.

Alors, hasard, vraiment ?

"Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous." Paul Éluard
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Jonathan Livingston le goéland

Quel meilleur livre pouvais-je emprunter pour m'accompagner partout lors de mes récentes vacances en Bretagne ? Tout petit et infini : Jonathan Livingston le goéland. J'avais vu le film vers mes 15 ans, porté par l'envoûtante musique de Neil Diamond, des étoiles plein les yeux lors de la première partie, une certaine lassitude par la suite. Je n'avais probablement pas fait attention à l'articulation en trois parties et puis la jeunesse... Les trois sont essentielles à mes yeux après ma lecture. L'envol ou l'émancipation, Le compagnonnage ou le perfectionnement, La transmission ou la passation, tels pourraient être leurs titres. Mais déjà, aussi jeune pouvais-je être, savais-je que le thème était cette liberté absolue intimement liée à l'amour du risque, à l'esprit de découverte, à la volonté du dépassement de soi.





Aujourd'hui mes idées sont très Claire et je désire qu'elles l'accompagnent dans ce voyage vers l'inconnu qu'elle entreprend. "Mais aucun d'entre eux, pas même Fletcher Lynd le Goéland, n'était parvenu à admettre que le vol des idées pût être aussi réel que celui de la plume et du vent." p.94 Donc je reprends le cours de ma chronique car aussi extraordinaire qu'il y paraît j'ai rencontré Jonathan Livingston le goéland. Comment je le sais ? D'abord cette belle personne elle-même me l'a confié, pour de suite me taquiner avec un rieur :

- Tu ne l'as pas encore fini ?





Alors je lui réponds aujourd'hui :

- Non car j'avais mieux à faire et notamment suivre toute une heure durant les évolutions d'un cerf-volant acrobatique sur cette belle plage de Ker... . Le jeune garçon qui le maniait le plantait très souvent, mais pugnace, sans cesse il démêlait les fils et le relançait. Laissant flotter mes idées je constatai ceci : la chose la plus difficile, encore à acquérir pour lui, était que son esprit capte l'âme du vent.

- Non car il me fallait rêver les interlignes.

- Non car de nombreuses pensées à méditer en font un livre sans limites.





Pour celles et ceux qui s'imaginent que je parle aux goélands je leur réponds :

- Non, mais il m'arrive, les jours de grand vent, de vouloir m'approcher des étoiles : Baruch Spinosa qui fit de sa vie une pensée ou encore Jacques Brel qui travaillât ses rêves pour en faire une vie.





"- Comment se fait-il, fit observer Jonathan, rêveur, que la chose la plus difficile au monde soit de convaincre un oiseau de ce qu'il est libre et de ce qu'il peut s'en convaincre aisément s'il consacre une partie de son temps à s'y exercer ? Pourquoi faut-il que cela soit si difficile ?"p.118

Cher Jonathan tes ailes si grandes te portent si haut, pour vaincre les résistances et atteindre rapidement tes buts élevés, il convient parfois de réduire la voilure. Rappelle-toi :

"Voilà la solution! J'étais stupide! Tout ce dont j'ai besoin c'est d'une aile minuscule. Tout ce qu'il me faut faire c'est replier la plus grande partie de mes ailes et ne voler qu'avec les seules extrémités." p.24



Entends-tu ?

-John attend ! John attend ! Je n'arrive pas à te suivre. John attend !

C'est Fletcher, Jonathan. Il est bien, drôlement bien. Un sacré potentiel, d'autres qualités. Un beau jour qui sait ? Nous pourrons dire :

"Il s'appelait Fletcher Lynd le Goéland [...] Prêt à lutter à mort contre le clan, il commençait à bâtir sur les falaises lointaines son propre enfer d'amertume, et le voici aujourd'hui, échafaudant son propre paradis, qui va mener vers ce paradis toute la communauté ..." p.120

- Hé Fletcher :

"Il faut t'efforcer de voir le Goéland véritable - celui qui est bon - en chacun de tes semblables et l'aider à le découvrir en lui-même. [...] C'est au fond un bon tour à leur jouer lorsqu'on sait s'y prendre." p.119





Et à toi mon Jonathan, tellement vivant car pleinement en accord avec toi-même, tu rayonnes, tu rayonnes. Et c'est beau ! Et c'est chaud ! Il te reste cependant le plus difficile, ce retour vers ton clan...





Mais comment il ose, me gourmanderait Claire.





Avec tout cela Belge que je suis, j'ai oublié de faire un selfie avec ce futur champion potentiel de cerf-volant acrobatique ou de kitesurfing. ;-)
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Illusions ou Le Messie récalcitrant

Me voilà reparti, après Jonathan Livingstone, dans les pages aériennes et habitées de Richard Bach!

Richard, saltimbanque de l'air à trois dollars pour dix minutes de vol dans son bi-plan, rencontre un autre pilote: Don, qui devient son ami et son maître...

Parce que, Don est une sorte de, voire un vrais messie! Don se joue des vies et des lois de la physique, puisque tout est illusion et que l'on ne saurait mourir mais passer seulement d'une dimension à une autre! Hop.

Et comme il n'y a pas d'apprentissage sans manuel, Richard regardera de temps en temps dans Le manuel du Sauveur, sorte de recueil de maximes bonnes à prendre, trouvé dans le bagage de Don.

Je sors de cette lecture de Bach (Richard), frétillant et revigoré avec l'envie intense de m'allonger sur l'herbe et regarder les nuages en essayant d'en faire apparaître ou disparaître!... Pour faire flotter la clef de 14 si utile et indispensable pour resserrer les écrous de la culasse du moteur, ce sera pour une autre fois. Il faut que j'essaie.

... Et même si j'ai trouvé ce Bach (Richard)-là une étoile en -dessous de Jonathan le goéland, je retire unee belle et sereine satisfaction de cette lecture limpide et profonde comme une rivière.

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Jonathan Livingston le goéland

Un pur bonheur! je viens de croiser le vol de Jonathan Livingstone le goéland de Richard Bach et je suis heureuse...

Jonathan est un goéland différent, pour lui l'envie d'apprendre à voler prime sur toute autre considération, l'envie la passion nourrit son goéland .Alors bien sûr il va bien vite être perçu comme un paria et la sentence va tomber: l'exclusion du clan.

Que lui importe, voler encore et encore, se perfectionner toujours, dépasser ses limites, voler plus haut, plus vite, plus loin et le jour arrive où il rencontre deux goélands qui pensent comme lui. Apprendre c'est être libre, apprendre c'est pouvoir transmettre son savoir, apprendre c'est pouvoir ensuite retourner vers les siens et leur donner tout l'amour dont on dispose ..

Un texte intemporel à mettre entre toutes les mains, à chacun sa quête ...
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Jonathan Livingston le goéland

Lu sur le tard ce joli conte philosophique sur le vol, au sens propre, et sur la liberté et l'anticonformisme, au figuré. L'auteur, Richard Bach, ancien pilote de l'armée de l'air US sait de quoi il parle, et nous fait partager ses sensations dans la veine de Kessel ou Saint Exupery.

J'ai aimé la force du message qui passe en quelques pages ; un vrai scénario, une vraie émotion ; et une leçon de vol qui nous rappelle qu'il faut savoir s'extraire du regard des autres et écouter sa petite voix intérieure, sans pour autant rejeter l'autre...

Bel outil pour transmettre à nos enfants "des racines et des ailes" ; mais piqûre de rappel aussi "à ce Jonathan le goëland qui sommeille en chacun de nous". (dédicace page 1).

C'est bien écrit, magnifiquement illustré ; plein d'une sincérité pure et optimiste.
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Jonathan Livingston le goéland

Jonathan Livingston est un drôle d'oiseau.

La première partie est compréhensible et morale, le dépassement de soi est plus important que le regard des autres.

La seconde partie est Jonathan devient un "super bird " avec d'autres super bird.

La dernier partie Jonathan de mentor devient esprit.

Si le livre s'était contenté de la la première partie, je l'aurais conseillé

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Jonathan Livingston le goéland

"Jonathan Livingston le goéland" est une courte lecture que j'ai lu en un soir. Le livre étant dans la bibliothèque familiale, je m'étais dit "pourquoi pas !". Et à vrai dire, je ne pensais pas aimer à ce point. Sans adorer, ce court roman qui est aussi un Classique est un livre plein de douceur qui te donne une soif de liberté et une envie incontestable de voler... (ben quoi ? quand j'étais petite je voulais être un oiseau, justement pour voler. Je crois que ça n'a pas changé aha)

C'est un court livre mais une petite pépite touchante et pleine de beauté qui cache de beaux messages ♥

Certes je l'ai lu vite, peut-être même trop vite, mais j'ai quand même passé un très bon moment, et je pense sincèrement qu'il peut être lu et apprécié par tout le monde !! :)
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Jonathan Livingston le goéland

Jonathan Livingston ne peut se contenter de la vie que voudrait lui imposer la communauté des goélands : voler pour manger, voler pour survivre. Il veut voler pour vivre et être libre : toujours plus haut et plus vite, il atteint des cieux de sensations. Il enchaîne les cabrioles au fil des jours jusqu’à être condamné à l’exil. Il poursuit ses découvertes, seul, jusqu’à rencontrer des amis et découvrir un horizon encore plus formidable. Il apprend alors à voler autrement, en brisant les chaînes d’une rationalité emprisonnant le corps et l’esprit.



Hymne à la découverte et à la liberté, ce court roman poétique est porteur de sourires et d’espoir. À chaque page, pour moi, le rêve d’un grand-père et la calme présence d’un mobile au-dessus de mon lit d’adolescente. Le doux souvenir d’envols chantés et d’oiseaux de passage. Alors mes pensées s’égarent, battent des ailes, les replient, redescendent en piqué, effleurent la mer, s’éloignent et reviennent, toujours, vers les nuages.
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Jonathan Livingston le goéland

Ce drôle de conte aux allures mystiques nous relate l’histoire de Jonathan le goéland qui voulait voler pour le plaisir et non seulement pour chasser. Cette étrange lubie lui vaudra bientôt d’être mis au ban de la société…. pour son plus grand bien ! Enfin libre d’expérimenter loopings et piqués à grande vitesse, le jeune goéland passe maître dans son art qu’il ne développe croit-il que pour lui-même. Je ne vous en dis pas plus.



Jonathan Livingston, le goéland est un hymne à la liberté et à l’audace d’être soi, un témoignage de générosité sans borne, un récit initiatique comme je les aime en somme. Simple, accessible à tous, et non moins grand humainement. Une sorte de Vieil homme et la mer dans les airs, libéré du poids du monde, chargé d’amour et de courage, luttant envers et contre tous pour ce en quoi il croit. Ce en quoi il croît.
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Jonathan Livingston le goéland

Ce qui est différent dérange,renvoie à son propre manque.

Ce qui renvoie à son propre manque est inadmissible, donc bon à détruire.

Ainsi nait le racisme. Voilà le rejet que va devoir affronter Jonathan Livingston,le Goéland, qui, différent des oiseaux ordinaires, veut voler, plus haut,plus loin,plus vite.

"Il vivait,frémissant de bonheur,fier de dominer sa peur".

Et ça le rend impopulaire.

Alors, il part, abandonne cette communauté bornée, pour tester "le looping,le tonneau lent,le tonneau à facettes,la vrille inversée,la cabriole de la mouette,la roue".

Il veut apprendre et expérimenter.

Et on le place "au centre en signe de honte".

"Ils ne comprennent rien" décrète-t-il, à ceux qui, "la fraternité rompue", lui tournent le dos.

"Peu importe ce qu'ils disent."

Ennui,peur,colère, ce n'est pas pour lui.

Ivre de liberté, il rejoint ceux qui partagent sa façon de penser, deux goélands-étoiles dont les ailes sont comme" des ailes d'argent poli" et se laisse avec eux porter par le vent.

Quitter la terre, survoler le passé,l'avenir,pratiquer la bonté,comprendre l'amour,tels sont les enseignements du Goéland Chiang.

Son ami Sullivan approuve.

Ayant acquis de l'assurance,il veut transmettre ses acquis à son ancienne communauté.

A nouveau banni, on le traite de "démon". Seul,Fletcher, plus fin, comprend qu'il n'y a pas de limites et s'engage à ses cotés sur la route de la sagesse.

"Exigez la liberté comme un droit,soyez ce que vous voulez être".

Passez outre les opinions qui vous plombent, décidez de ce qui est bien pour vous, tel est le message transmis par Richard Bach,écrivain américain (et pilote réserviste pour l'United States Air Force) dont la passion pour l'aviation et le vol en tant que métaphore philosophique ont marqué les oeuvres.

Un best seller, traduit en plusieurs langues, illustré de superbes photos de goélands, à lire et à méditer car toujours d'actualité!
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Jonathan Livingston le goéland

C’’est un livre quasi culte et je ne sais pourquoi je n’ai pas eu l’occasion de le lire dans les années 70. C’est chose faite, et je pense qu’à l’époque j’aurais adoré. Jonathan est un goéland différent des autres : il prend plaisir à voler pour voler, et non pas seulement à voler pour chercher sa nourriture C’est une sorte de conte philosophique, plein de poésie, malheureusement gâchée par des termes techniques venus de l’aviation et des indications précises des vitesses atteintes par Jonathan, alors que le lecteur n’en a strictement rien à faire. Pire, cela brouille le message, car Jonathan cherche plus à se dépasser qu’à dépasser les autres. Le côté conte métaphysique imprégné de mysticisme ou plus précisément de philosophie spiritualiste, m’a aussi un peu gêné même si finalement ni l’auteur ni Jonathan ne penche pour une religion précise, insistant même pour refuser tout gourou. Ce livre prône de belles valeurs, sans simplisme et sans mièvrerie, et il permet plusieurs niveaux de lecture : la réalisation de soi par celle de nos rêves, l’acceptation de soi, la différence et l’exclusion, l’esprit de découverte, … J’ai souvenir que les éditions des années 70 étaient très belles contrairement au livre de poche que j’ai emprunté. Il y a eu aussi un film qui a eu aussi son petit succès.

Une lecture un brin décevante mais tout de même une belle lecture jeunesse, riche et complexe.
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