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3.6/5 (sur 97 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Abbostbury , le 09/05/1926
Mort(e) le : 29/04/2002
Biographie :

John Middleton Murry, Jr. était un écrivain britannique du XXe siècle qui publia sous les pseudonymes de Colin Murry et Richard Cowper.

Fils de l'écrivain, journaliste et critique John Middleton Murry et de sa seconde femme Violet Le Maistre, il perd sa mère peu de temps avant son cinquième anniversaire. C'est sa grand-mère qui lui donne le surnom de « Colin », dont il se servira plus tard pour l'un de ses pseudonymes littéraires.

Après des études au Rendcomb College, école progressiste dans le Gloucestershire, il est enrôlé dans la Royal Navy en 1944 ; il demande à servir comme pilote dans la Fleet Air Arm, mais sera refusé en raison de sa mauvaise vue.

Il étudie l'anglo-saxon et l'anglais moderne, il se marie en 1949 avec Ruth Jezierski dont il aura deux filles, Jacky et Helen.

Son premier roman, plus ou moins autobiographique, The Golden Valley, date de 1953 mais il ne sera publié qu'en 1958 sous le pseudonyme de Colin Murry, un an après la mort de son père dont la critique avait été très dure envers cette première œuvre. Il publiera trois autres romans sous ce pseudonyme, puis adoptera celui de Richard Cowper pour le reste de sa carrière.

En 1970 il quitte l'enseignement, pour se consacrer exclusivement à l'écriture.

Il meurt le 29 avril 2002, juste un mois après son épouse Ruth.
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Spindrift trouva une petite branche sèche et se mit à gratter la pierre là où se trouvait l'inscription. Mais quand il eut nettoyé les dates 1910-1937, il se rendit compte qu'il n'avait plus aucun désir de continuer. A quoi bon après tout? c'était l'aspect surprenant de la vieillesse: plus rien ne semblait urgent ni important. Les angles s'émoussaient, le blanc et le noir se mêlaient en un gris apaisant et l'attention s'égarait constamment à la recherche de stupides petites bribes de souvenirs, se perdait parmi les haies fleuries du passé.
("Les Gardiens")
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Bien longtemps auparavant, il lui avait été accordé une vision qui eût fait vibrer une corde sensible dans l'imagination de plus d'un ingénieur du XIXème siècle. Il avait rêvé de L’Église militante comme d'une vaste et complexe machine où chaque rouage fonctionnait à la perfection pour la plus grande gloire de Dieu. Les pièces de la machine étant des hommes faillibles, la peur restait un lubrifiant essentiel et personne ne savait mieux que l’Évêque noir où et quand user de la burette.
("Le chant aux portes de l'aurore")
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Pendant des années, on avait pris l’habitude d’entendre crier au loup à propos des armes nucléaires, des engrais chimiques, des vapeurs d’essence et, par-dessus tout, de la population. Il y avait eu chaque fois une extraordinaire sécrétion d’adrénaline, et pour quels résultats ? Les armes étaient de plus en plus nombreuses et meurtrières, on utilisait de plus en plus les engrais, on fabriquait de plus en plus de voitures avec la bénédiction des économistes du gouvernement et des leaders syndicaux ; les aliments synthétiques formaient une bonne part du régime et l’augmentation de la population avait atteint un tel rythme que, selon les évaluations, les victimes des tempêtes briaréennes seraient remplacées trois mois après les funérailles de la dernière. Alors, quand les spécialistes commencèrent à gémir, à prédire la fin du monde, le public, ivre de catastrophes, répliqua sotto voce, en cent langues différentes : « Je m’en fiche. »
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Au cours de ses vingt-deux années d'existence, Judy avait accumulé plus d'expériences extraordinaires que bien des femmes trois fois plus âgées qu'elle, mais aucune ne l'avait préparée à cela. Se trouver seule avec un octogénaire cinglé qui semblait décidé à la fourrer dans un cercueil de pierre enterré quelque part dans les murs d'un monastère médiéval! Pour ce qu'elle en savait, une fois qu'il l'aurait mise là-dedans, il pouvait tout aussi bien tourner la clé et la laisser pourrir dans ce trou.
("Les Gardiens")
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Il croisa les doigts, leva les bras, inclina la tête. Le gros orteil de son pied droit s'agita, pour montrer qu'il était prêt.
Sylf et Ptl se mirent à rire, firent tourner les plumes qu'elles tenaient et chatouillèrent la chair nue du vieil homme. Aucun endroit n'échappa à leur exploration effrontée. Actives comme des abeilles, elles voletèrent ça et là, s'attardant dans les coins ombreux, caressant les extrémités nerveuses sensibles jusqu'à ce que le vieil épiderme commence à se contracter, à frissonner, à se rider, tous signes indiquant qu'allait naître une crise de fou rire. Les joues de Sng Rmh tremblotèrent, il renifla. Le bout de la plume de Ptl lui caressa le nez puis s'introduisit malicieusement dans sa narine gauche. Au même instant celle de Sylf grimpait sous son menton et montait jusque dans son oreille droite. Sng Rmh se gonflait, S'agitait comme un ballon captif. Les deux jeunes filles éclatèrent de rire en même temps et de leurs mains libres touchèrent le bout des thrungs crispés de leur maître. Le conseiller, qui n'en pouvait plus, éclata lui aussi de rire.

- Oho! hurla-t-il. Oho-ho! Ha ha! Hi hi!

Les galets furent expulsés de sa bouche comme mitraille et tombèrent bruyamment dans le plat. Ils y restèrent sans qu'on s'occupât d'eux, tandis que Ptl et Sylf, totalement saisies par l'esprit de la chose et désireuses de bien servir leur maître se jetaient sur lui. Il tomba en arrière, roula sur le sol, serrant contre lui les deux jeunes filles, et se mit à gigoter, s'abandonnant à la joie ohoienne au point que des larmes jaillirent de ses yeux.

Le rron, qui avait tout observé, et qui avait déjà vu cela bien des fois, de toute façon, bâilla d'un air dédaigneux, se lécha la patte et lissa ses oreilles.

Le trio finit par se calmer et s'essuyer les yeux. Ptl rampa vers le banc, revint avec la robe ouatinée et le chapeau pointu de son maître. Riant, reniflant, les deux suivantes réussirent à le rhabiller, à le boutonner. Il les embrassa toutes deux, eut un profond soupir, et se pencha sur le plat.

Comme si les doigts d'oho lui-même les retenait, les cinq galets s'étaient posés chacun à un bout des cinq branches de l'étoile.

Sng RMH les regarda, n'en pouvant croire ses yeux. En toute une vie de divination, il n'avait jamais vu les galets se placer ainsi.
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Tout en regardant le paysage autour de lui , tom conçut l'idée singulière que ce monde étrange n'existait qu'à travers lui , par lui , que lui seul était sa raison d'être et que toute personne , toute chose qui ne constituait pas une part de sa propre expérience ne pourrait jamais y entrer . Pourtant , il était réel , tout comme l'air frais qui remplissait ses poumons ; et la bruyère dont les jalouses épines avaient lacéré sa chair était bien d'une sauvage substance .
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L'aube d'un mauvais jour froid . Le ciel bas , qui comme une meule , écrase impitoyablement sur les côtes rocheuses de Bretagne la maigre farine grise d'une aurore d'hiver .
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- Je voulais vous demander ce qu'est une anamorphose, M. Kestkoff.
- Oh! c'est bien simple, répondit Igor d'un ton dégagé. Le mot lui-même dérive du grec. Cela veut dire "changer la forme de". Les peintres de la Renaissance découvrirent qu'en copiant fidèlement les images qu'ils voyaient dans un miroir déformant, ils pouvaient, pour ainsi dire, coder un tableau. Et ce qu'ils mettaient dans leur tableau ne pouvait être décodé qu'en le plaçant devant un miroir semblable à celui dans lequel ils avaient vu les images originales.
- Oh! comme ce tableau de Holbein à la National Gallery? Vous savez bien, celui où l'on voit deux hommes et le luth.
- "Les Ambassadeurs", madame, dit Igor, visiblement impressionné.
("La Plage du Paradis")
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J'ai pensé plus d'une fois qu'on voit l'existence comme le tableau d'un pointilliste. Quand se déroulent les évènements, on a le nez sur la toile et on ne distingue qu'un groupe de taches multicolores. Quand le tableau s'éloigne dans le passé, alors seulement commence à se préciser la forme du dessin, mais à ce moment-là on est sans doute occupé par la nouvelle éruption de taches qui composent le présent.
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Comme dans toutes les bonnes histoires, il y avait de l'amour et des aventures dans ses contes, des épreuves, des coïncidences à couper le souffle et de sanglants carnages. Et bien entendu, une fin heureuse. Son héros, le jeune prince Amulet, ayant découvert que son noble père le roi de Danemark avait été assassiné par le méchant frère qui avait usurpé son trône, avait décidé de venger le crime. La description que fit Pierre du duel épique entre l'oncle et le neveu, armés d'épées dont la lame était faite de rayons de lumière mortelle, tint bouche bée et fascinés Norris et toute sa famille.
("Le chant aux portes de l'aurore")
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