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Critiques de Richard Gaitet (36)
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Alice Zeniter, une écrivaine au travail. Book..

Jamais lu Alice Zeniter, jamais écouté Bookmakers de Richard Gaiter.



Je ferai les deux après la lecture de ce petit livre aussi pétillant que passionnant. J'ai cru comprendre que d'autres ouvrages sortiront dans la collection, je vais les acquérir de ce pas !



Mieux, ça donne envie d'écrire !
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Alice Zeniter, une écrivaine au travail. Book..

Deuxième livre que je lis dans cette collection, qui est une adaptation de l'excellent podcast de Richard Gaitet "Bookmakers". Le livre reprend les entretiens enregistrés avec Arte Radio, entre Richard Gaitet et une autrice ou un auteur, et avec des passages inédits et supplémentaires dans l'édition papier. On découvre Alice Zeniter et ses méthodes de travail, sa vision de la lecture, de l'écriture. Mais aussi un sens de la répartie bien agréable à lire. J'avais adoré "L'art de perdre" lors de sa lecture et c'est un réel plaisir de la (re)découvrir à travers son univers en entrant un peu dans sa fabrique, dans ses routines de travail ou encore dans son rapport à la fiction (n'hésitez pas au passage à lire "Toute une moitié du monde" un essai qu'elle a écrit sur la question). Comme avec Nicolas Mathieu l'entretien est passionnant de bout en bout et permet de faire des découvertes au gré des références qu'Alice Zeniter cite tout en permettant de questionner tout le travail derrière la création des bouquins. Hâte de lire le suivant tout simplement.
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Alice Zeniter, une écrivaine au travail. Book..

Intéressante, cette transcription augmentée d’un podcast où Alice Zeniter s’est confiée à Richard Gaitet sur ses petits secrets d’écriture, ses états d’âme et ses doutes. Pour celle qui refuse « d’écrire toujours le même livre » cela revient à ouvrir le capot de son moteur littéraire avec pas mal de sincérité, dans un style spontané qui donne l’impression au lecteur d’être en face d’une copine qui se confie. Tout irait bien si certaines questions n’étaient pas plus longues que les réponses, ce qui donne l’impression d’un interviewer passionné certes mais un peu trop invasif. A lire malgré tout, car l'on y apprend plein de choses, notamment sur la gestation de « L’art de perdre ».
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Découvrez Mykonos hors saison

Petit texte avec un moment de lecture qui tombe bien. Nous sommes en septembre et arrivons nous aussi hors saison et certaines zones touristiques commencent à retrouver leur calme.

Les deux personnages de ce texte, eux, ont décidé de découvrir un haut lieu touristique de la Grèce et haut lieu de fêtes, hors saison. Ces lieux de tourisme qui pendant la haute saison deviennent des endroits de débauche, d’excès de laissez aller sans limite;

Ils débarquent donc sur Mykonos, alors que les touristes de masse, les fêtards habituels ne sont pas encore arrivés. Ils trouvent donc une île en « rade », ils rencontrent des locaux et certains touristes qui semblent aussi perdus qu’eux.

Un texte court, qui se lit facilement, mais qui m’a un peu lassée. J’ai eu un sentiment de lassitude, un peu comme cette île qui essaie de reprendre son souffle entre deux vagues de touristes et surtout un calme avant des journées et des nuits qui se mêlent.

Je me suis sentie aussi perdue par la volonté de l’auteur de donner trop de références mythologiques.

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Découvrez Mykonos hors saison

Mykonos est très réputée pour ses fêtes arrosées, enfumées, homos… « Eden touristique généreux en plaisirs universels –sun is shining, danse, chaleur, fête, feta, cocktails, shakés, rencontres importantes ». Pour ça, il convient d’y séjourner l’été. Nos deux compères, hétéros (je le souligne vu la réputation de cette île) ne l’ont sans doute pas compris pour débarquer en mars. L’île est déserte, les plages nues, les night-clubs fermés, sauf 1 ou 2 bars ouverts toute l’année. S’ensuivra, il faut bien respecter les traditions, une tournée des rads ouverts d’où ils sortiront fin saouls pour pisser sur le mur d’une église, qu’ils n’avaient d’ailleurs même pas vue. Ils vont passer leurs journées à picoler, à pisser, à essayer de draguer. Bref, des vacances hautement joyeuses et animées !! Fiasco sur toute la ligne, ils tombent de Charybde en Scylla (faut bien respecter les lieux et la mythologie !), rien ne leur réussit, heureusement, la carte bancaire fonctionne. Cette partie de l’histoire m’a agacée, ennuyée ; les errances alcooliques de ces deux paumés, très peu pour moi. Pourtant, avec l’arrivée du touriste et sa prédiction, l’histoire prend une autre tournure. Mais, prédiction ou visions d’ivrogne (l’éléphant rose transformé en touriste fou) ?



J’ai peiné à entrer dans l’histoire, je me suis essoufflée à suivre nos deux ivrognes de bars en night-club paumés. Heureusement la seconde partie m’a plus emballée. Richard Gaitet s’est amusé à détourner quelques légendes grecques, des chansons plus actuelles. L’écriture est rapide, alerte. Quelques jeux de mots faciles et éculés comme « Nino rota », mais bon avec nos deux paumés alcoolisés, on ne peut s’attendre à autre chose.

Je suis un peu déçue pas ce livre. Que voulez-vous, les errances nocturnes alcoolisées, ce n’est plus de mon âge !


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Découvrez Mykonos hors saison

Le moins que je puisse dire c'est que ce court roman m'a étonné, m'a totalement pris en défaut sur mes a priori. Richard Gaitet ne m'est pas inconnu, puisque j'avais lu et beaucoup aimé son premier roman paru sous le pseudonyme de Gabriel Robinson, Les heures pâles. Ce roman était celui d'un fils qui cherchait à comprendre son père qui avouait une double vie, un père inconnu. Je ne sais pas -et peu m'importe- ce qui est de la fiction ou de la réalité dans ce roman ou dans Découvrez Mykonos hors saison, mais on pourrait dire qu'ils sont deux facettes de l'auteur. L'un les heures sombres et l'autre les heures solaires (merci Richard, je me permets de réutiliser votre dédicace). On pourrait croire à une certaine vanité -dans le sens de futilité- de ce genre d'histoire, deux mecs en goguette dans un lieu touristique fêtard, mais l'auteur évite le cliché et la vacuité du propos. Car son roman est barré. Joyeux et barré. Les deux garçons peinent à trouver de quoi se distraire, boivent, pissent sur le mur d'une chapelle qu'ils ne remarquent qu'à peine vu leur état d'ébriété, font des rencontres avec les vrais habitants de l'île, en cela ils repartiront -s'ils y parviennent- plus riches de connaissances des autochtones et d'autrui en général. J'ai eu parfois quelques soucis avec la bonne compréhension du texte (mais y a-t-il une seule lecture ?- me demandant si j'étais dans la réalité du narrateur, dans un rêve ou un cauchemar, dans un delirium tremens, mais peu importe, il m'a suffi de me laisser porter par les mots, les belles et longues phrases de R. Gaitet, les jeux de mots, parfois faciles mais inévitables : "Sur ces entrefaites, le vieux Nino rota." (p.46), "Hermès, dieu du commerce, des voyageurs et du carré, avait-il joué de son influence sur la conjoncture internationale afin de nous immobiliser, ce coquin, une nuit de plus -et si oui, pour quelles raisons ?" (p.47) Richard Gaitet aime les mots, il use même de certains un peu tombés en désuétude et c'est fort grand plaisir que de les lire, bien placés dans une phrase :"derechef", "pourléché", "gironde", "houppelande" pour n'en citer que quelques uns. D'un autre côté, il se sert aussi beaucoup d'expressions courantes voire de mots d'argot ou dits grossiers, ce qui donne un style d'écriture très personnel, qui m'a permis de me faire une image des deux touristes ; je les vois comme deux garçons à la recherche d'aventures, mais pas trop téméraires surtout prêts à rire et à profiter sans se soucier du lendemain, plutôt sympathiques, ils surmontent sans se fâcher les aléas de leur voyage, voient toujours le bon côté : "Nouveau shot, c'est déjà le quatrième et la bouteille est encore à moitié pleine" (p.40), alors que bien sûr, s'ils avaient été dans le trente-sixième dessous, la bouteille aurait été à moitié vide. CQFD !

Enlevé, un rien déjanté et farfelu, ce roman est truffé de références à la Grèce ancienne -que je ne connais pas-, preuve de l'érudition de l'auteur qui en joue plus qu'il ne la montre ostensiblement, plein de références musicales (que je maîtrise un peu plus, Frankie Goes to Hollywood ou Donna Summer par exemple), Richard Gaitet est aussi connu outre pour "sa pratique très personnelle du sirtaki" (4ème de couverture) pour son émission Nova Book Box sur radio Nova, l'une de mes deux ou trois radios habituelles et préférées ; je joue de la zapette autoradiomobile entre Nova et Fip.

Livre insolite et surprenant, tout pour plaire.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Découvrez Mykonos hors saison

Deux joyeux lurons partent en vacances à Myconos.

Seulement voilà, en mars, à Myconos, ce n'est pas la joie.

Tout est quasiment fermé.

Il n'y a qu'à partir de onze heurs du soir qu'ils arrivent à trouver des bars et des clubs ouverts.

Ils sont bien décontenancés.

C'est gai, plein d'humour et on ne s'ennuie pas à la lecture.

La bamboche, ce n'est vraiment pas toujours facile.

Mais nos deux compères y reviendront peut-être à la bonne saison où l'île n'est qu'une fête permanente.
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Découvrez Mykonos hors saison

Il était une fois deux jeunes hommes qui sont partis en vacances à Mykonos. Ils ont choisi de partir hors saison. Pour profiter des hauts lieux touristiques sans touristes ? Si l'on veut - ou du moins, si les bars sont considérés comme des hauts lieux touristiques.

Erreur stratégique de la part de nos deux touristes : il ne se passe pas grand chose, ni sur l'île, ni dans le roman. Ils errent sans profiter de la beauté de ce qui les entoure, boivent, boivent, et boivent encore, dans les rares établissements ouverts hors saison. Ils draguent également, en espérant trouver "mieux" que les deux roumaines croisées au comptoir. S'ils ne s'aperçoivent pas que le bâtiment sur lequel ils urinent est une chapelle, ils n'oublient pas leur numéro de carte bleue (elle va très bien, je vous remercie, et pourtant, ils ne la ménagent pas).

Le dernier tiers du récit est plus intéressant, quand la légende rejoint la réalité. Nos deux touristes ne sont pas chez les lotophages, ils ne sont pas prisonnier de Circé (ni de cette chère Démitra), leur périple ressemble pourtant de plus en plus à une errance sans fin sur une île devenue prison.

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Hervé le Tellier, un écrivain au travail. Bookm..

Une passionnante démonstration de l’intérêt des ­contraintes en littérature et de la reprise du travail d’auteurs précédents.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..
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L'aimant

A peine arrivé sur les quais d'Anvers où le Sirius, navire marchand, l’embarque pour l'Amérique du sud, Gabriel se retrouve déjà dans une bagarre puis nommé radio pour cette grande traversée de l'Atlantique.

Fort pour un démarrage. Et déroutant par la suite, tellement les histoires se succèdent à vive allure.

Il y a Alizea, la spécialiste mondiale du magnétisme terrestre et aimantant notre jeune matelot;

Puis, c'est l'arrivée aux Açores où Gabriel va se retrouver seul dans les entrailles d'un volcan;

Et cette disparition planétaire de nos pièces de monnaies???

Sans compter la maman de Gabriel, éclopée après une chute à la recherche de son mari...

Bref, il y a de quoi s'y perdre dans ce maelström de récits. Quoique.

Dans ces tribulations maritimes, deux livres de route ont une importance capitale pour Gabriel et le lecteur. Il s'agit de "Arthur Gordon Pym", récit inachevé de Edgar Allan Poe et "le sphinx des glaces" de Jules Verne, ce dernier se voulant la reprise du précédent.

Heureusement que les chapitres sont courts, car Richard Gaitet nous emmène tambour battant dans des histoires rocambolesques (j'ai adoré, entre autres, le passage sous l'Equateur et le bizutage de Gabriel). J'ai eu l'impression d'être attaché au bateau sans avoir la possibilité d'en sortir.

Les volcans, les tempêtes ou la glace n'ont pas eu raison de ma lecture. Et je me suis régalé.

Avec ce livre au ton bordeaux, à la couverture cartonnée et parsemé d'illustrations de Riff Reib's, j'ai replongé dans une version remastérisé des voyages merveilleux de Jules Verne.
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L'aimant

Une aventure fantastique et délirante!



L'aimant est une histoire quasi-atemporelle malgré de riches références littéraires et musicales.

On embarque avec Gabriel Chanteloup,jeune marin Belge, à bord du cargo Sirius.L'intrigue,une crise monétaire ourdie par une organisation internationale à l'origine de la disparition de toutes les pièces de monnaie, se met vite en route et elle est surtout prétexte à une histoire bien barrée,bourrée d'humour et de burlesque.

De la grande aventure à l'ancienne avec des personnages aussi improbables et haut en couleur les uns que les autres,des bagarres,des orgies,de l'alcool et une critique des gigantesques multinationales.

Un bel hommage à une littérature populaire dans un bel écrin rehaussé par les superbes illustrations de Riff Reb's.

J'ai apprécié cette mise en abîme involontaire avec la lecture de Gabriel lisant des extraits de livres à ses collègues marins depuis son poste de radio du navire tout en écoutant l'auteur Richard Gaitet lire lui-même des extraits de roman dans son excellente émission de radio, la Book Box, sur Radio Nova



















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L'aimant

Un merveilleux livre!! Je me suis amusée du début à la fin. Nous suivons les tribulations d'un jeune Belge qui s'embarque pour son premier voyage en tant que marin. Dès le début l'ambiance est posée avec des scènes comiques (une dispute franco-anglaise délirante) , des personnages improbables (une sorte d'ours par exemple)... L'intrigue est vite amenée, mais où se sont donc volatilisées toutes les petites monnaies du Monde? Face à cette crise monétaire, un élu, désigné par "ce Peau-Rouge nietzschéen qui distribuait des ponchos six pieds sous terre", un élu qui ne sait pas où il va, ni comment, lui qui pensait seulement courir le monde après une bouillante professeure espagnole qui l'avait envouté. Des bagarres, des scènes d'orgies égyptiennes, des monstres tentaculaires, des sous-marins, des scooters en plastique... tous les éléments d'une histoire épique comique. Et pourtant il en ressort tout de même une forte critique, d'autant plus forte qu'elle est présentée avec dérision de notre société de consommation et des entreprises gigantesques qui dominent le monde.

Le livre est magnifique, chaque chapitre est décoré, la couverture rouge et dorée rappelle les vieux romans d'aventures, 15 beaux dessins qui donnent de la force à l'histoire, et ce qui m'a le plus plu je pense ce sont les nombreuses références littéraires, musicales ou culturelles en général qui peuplent ce livre et donnent envie d'aller plus loin! Très belle découverte.
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L'aimant

Élisabeth est une mère poule belge qui passe son temps à s'enquérir de la santé de son fils Gabriel, à débarquer chez lui pour un oui pour un non et se fait un sang d'encre (marine) s'il déménage à une petite distance de chez elle (en même temps, en Belgique, c'est difficile de faire des centaines de kilomètres sans sortir du pays...).

Pourtant, lorsqu'un séduisant sexagénaire, plus ou moins aristo, du nom de Saint-Ogan frappe à sa porte et lui dit qu'il veut embarquer son fils chéri sur un navire pour un périple d'un mois, elle n'hésite pas un instant à donner sa bénédiction. Et pourtant, il lui a bien dit qu'il avait perdu un navire et dix-sept hommes dans un récent naufrage...



Nous voilà donc à bord du Sirius, cargo de marine marchande à destination de l'Amérique du Sud avec Gabriel. Notre nouveau matelot ne connaît rien à la mer ni aux bateaux et commence par être malade comme un chien. Le capitaine lui offre le poste d'assistant- radio et lui fait mettre de l'ordre dans la bibliothèque : dès lors, à toute heure du jour et de la nuit, Gabriel « anime » la vie à bord de ses anecdotes et histoires piochées dans des livres, parmi lesquels son préféré : Les aventures d'Arthur Gordon Pym, roman rocambolesque (et unique!) écrit par Edgar Allan Poe.



Gabriel sympathise avec l'ours-coq espagnol (autant dire le cuistot balèze et ibérique) et lui raconte une aventure amoureuse incroyable, débutée dans l'obscurité d'un ascenseur bloqué entre deux étages et miraculeusement poursuivie dans une chambre avec une prof d'université géophysicienne au nom prometteur : Alizea, aventure qui lui laissera un souvenir inoubliable au point de vouloir revoir la dame callipyge lors d'une escale aux Baléares.



Il faudra d'abord découvrir l'archipel des Açores (neuf îles, comme chacun sait, dont celle née en une nuit lors de l'éruption du mont Capelinho). Là Gabriel fait une étrange expérience, à la recherche de son ami Franz, il fait une chute mémorable et raconte avoir vu et entendu un sage qui lui offrait toutes les richesses du monde, bijoux, or et argent, refusé par notre matelot qui fait une phobie des pièces de monnaie, nids à microbes. Et le Sage de lui poser la question : « A quand remonte la dernière fois où tu as donné sans rien attendre en retour ? », l'enjoignant ensuite de réfléchir sur lui-même : « tu dois découvrir quel est ton rapport à la violence. […] Tu portes en toi des questions lourdes dont tu te dois te défaire pour avancer. »



Les études des géophysiciens, dont Alizea, remettant curieusement au goût du jour les écrits de Jules Verne, concernent un gigantesque aimant situé dans l'Antarctique, en forme de sphinx paraît-il, et qui attirent toutes les pièces de monnaies poussant ainsi le monde vers un gigantesque crack boursier et la fin de la domination de l'argent.



Évidemment, Gabriel au terme de ses aventures sera aux premières loges quand la gueule de l'animal mythique s'ouvrira en un gigantesque maelström de devises en tous genres.



Totalement, déjanté, écrit avec une drôlerie qui n'économise ni les jeux de mots ni les allusions à notre actualité,joliment illustré comme nos livres d'enfant,ce roman est une sorte de fleuve impétueux dans lequel on se laisse entraîner avec délices, même si la dernière partie finit par être un peu emberlificotée et longuette... ! Une expérience sympathique !

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L'aimant

Amateurs d'Aventures (avec un grand A), de délires, de fantastique, de personnages et de situations loufoques, burlesques, énormes, restez ici avec moi, que je vous narre succinctement cette histoire et que je vous appâte et vous fasse tomber définitivement dans les mailles du filet de Richard Gaitet. Après un premier roman sombre, introspectif, Les heures pâles, l'auteur m'avait bluffé avec un petit livre un peu barré avec deux fêtards en goguette à Mykonos, Découvrez Mykonos hors-saison, et le voici donc désormais en plein roman d'aventures, encore plus barré que Mykonos.



Petite explication utile : en 1897, Jules Verne écrit Le sphinx des glaces qui reprend une intrigue non résolue du seul roman d'Edgar Allan Poe, Aventures d'Arthur Gordon Pym, écrit 60 ans plus tôt. L'aimant poursuit cette histoire, il est bourré de références aux deux auteurs sus-nommés (ne serait-ce que la couverture, absolument magnifique, rouge basque et or, cartonnée ; les très belles illustrations de Riff Reb's donnent encore plus ce sentiment d'être dans ce genre de roman d'aventures "à l'ancienne" mais pas datées). Superbe présentation à mettre au crédit des éditions Intervalles, excellentes, comme d'habitude.



Comment dire tout mon enthousiasme sans être trop long ? Et bien, sans doute j'oublierai plein de choses que j'aimerais dire sur ce roman. J'ai pris un plaisir fou à le lire, même à me perdre parfois dans les délires de l'auteur pour mieux me retrouver ensuite dans son histoire. Car le mieux est de s'abandonner complètement au rythme, au monde créé par Richard Gaitet. On est en plein onirisme, fantastique, absurde : ah ce chapitre 22 de la première partie qui me rappelle ces histoires absurdes que j'aime tant et que l'on se racontait au fond des amphis de la fac... Ah ces envolées contre la société de consommation et notre rapport au dieu argent : "L'argent, c'est zéro, faut trouver autre chose pour mesurer les échanges entre les hommes -le troc, un truc, j'en sais rien, mais ça peut plus durer." (p.159/160). Ah cette écriture qui nous balade entre aventures style Poe/Verne et notre époque actuelle (j'ai pensé immanquablement à L'île du Point Némo de JM Blas de Roblès) : jeux sur les mots, sur les sons, la musicalité, les niveaux de langage, néologismes, ... La langue est vive, moderne, dynamique, pas de temps mort dans ces 330 pages d'aventures.



C'est un roman initiatique, empli d'épreuves, de rites de passages, ça commence gentiment par un quizz pour aborder d'autres thèmes plus lourds par la suite : la vie, l'amour, la mort, l'hérédité, la condition humaine, la société de consommation, l'anarchie, l'écologie, la politique, la cupidité, l'argent-roi qui mène le monde dans le mur, l'avidité, le besoin d'un retour aux valeurs humaines fondamentales, ... Les références y sont multiples, littéraires (j'en ai déjà parlé), livresques, cinématographiques, musicales ; Richard Gaitet est connaisseur, animateur de l'émission littéraire de l'excellente Radio Nova (la seule que j'écoute avec FIP), Nova book box. Malgré des thèmes parfois lourds, le ton est léger, enlevé, souvent drôle, comme par exemple ces quelques lignes-musicales (prises au hasard, parmi tant d'autres qui font sourire)



"Garçon agile, car il parvenait à mixer en tenant un sceptre au bout duquel figurait une croix d'ankh. Puis il coupa le son.



Et il remit le son.



Puis il coupa le son.



Et il remit le son. Puis il coupa le son." (p.236)



Pour résumer : amateurs d'Aventures (avec un grand A), de délires, de fantastique, de personnages et de situations loufoques, burlesques, énormes... Ah zut, j'ai déjà écrit ça. Bon tant pis, je garde une seconde couche n'est pas superflue pour rappeler d'aller se procurer et lire absolument L'aimant.
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L'aimant

Gabriel Chanteloup, jeune belge de vingt ans, embarque à bord d’un cargo pour un an.

D’Anvers à Buenos-Aires, c’est parti pour des aventures rocambolesques.

Entre la vie à bord et les escales, les événements se succèdent.

Un pur roman d’aventures allant de l’humour au fantastique. Pas de temps morts, de l’action en permanence

Nous voilà sur les traces de Jules Verne et d’Edgar Allan Poe.

D’ailleurs la couverture, jolie en l’occurrence, n’est pas sans rappeler celles des livres de Jules Verne.

Les illustrations de Riff Reb’s sont très belles et très parlantes.

Nul doute que ce roman ravira les amateurs d’aventures maritimes et de fantastique.

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L'aimant

Pour être honnête, j'ai vraiment eu beaucoup de mal avec ce livre là. Je l'ai terminé, mais j'ai failli abandonner plusieurs fois. Le résumé me paraissait vraiment sympathique, mais je n'ai pas l'impression d'avoir retrouvé tout ça à l'intérieur. J'ai eu la sensation que les différentes scènes se juxtaposaient, sans transition, sans vraiment de lien avec l'intrigue principale. Du coup, je n'ai pas toujours tout compris, et je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire.

Ceci-dit, j'ai la sensation de l'avoir lu à un mauvais moment, et d'être passée à côté de quelque chose de bien. C'est donc un livre à relire plus tard pour avoir un deuxième avis.

En revanche, j'ai apprécié les illustrations.



Merci à Babelio et aux Editions Intervalles pour cette opération Masse Critique
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Les heures pâles

Mis à part un petit passage à vide aux trois quarts du bouquin, léger, quelques pages qui m'ont semblé moins intéressantes avant que la fin ne reprenne le dessus, ce livre est passionnant. Je ne suis pourtant pas un grand fan des épanchements, des "romans" ou récits dans lesquels l'auteur ou son double se raconte -je ne sais d'ailleurs pas ce qui, ici relève de la fiction ou du roman- ou alors, il faut que ça soit excellent : une écriture exigeante qui laisse passer les émotions (dans le genre, j'aime beaucoup Annie Ernaux, Charles Juliet qui ont basé toute leur œuvre littéraire sur l'autofiction, mais beaucoup d'autres également l'ont fait sur des livres très personnels tels Jacques A. Bertrand dans le très beau Le pas du loup). Eh bien, sans vouloir comparer Gabriel Robinson à ces grands noms de la littérature française contemporaine, il réussit à écrire un texte bourré d'émotions, de sentiments, de tendresse, d'admiration mais aussi de frustration envers ce père avec qui il n'a jamais pu parler, ce qui semble être un thème universel il va falloir que je voie cela de près avec mon grand garçon. La colère est présente, ainsi que la compassion envers la mère, touchée, coulée même par la découverte de la double vie de son mari. Le fils devient père pour ses parents et reste grand frère pour son cadet en même temps qu'il découvre sa sœur. Écriture à la fois travaillée et limpide, exigeante comme je l'écrivais plus haut, qui fait la place belle aux émotions, alternant phrases courtes, un peu de dialogues et longues phrases, questions, jeux sur les mots, assonances

J'aurais pu citer nombre d'autres extraits, personnellement, j'ai une faiblesse pour iceux : "Le babil de Babel" me ravit particulièrement. Aimer un texte peut tenir parfois à ce qui pourrait paraître des détails mais qui selon moi est le petit plus nécessaire, le je-ne-sais-quoi qui fait la différence entre deux textes : celui qu'il l'a et qui plaît et celui qui ne l'a pas et qui ne fait pas mouche. G. Robinson a manifestement ce petit plus , ce je-ne-sais quoi, sans doute le plaisir et le talent de faire jouer les mots entre eux.

Tout pour plaire ce livre qui explore les profondeurs des tourments humains, les relations familiales, les dits et les non-dits qui peuvent faire exploser un groupe, des individus ou une seule personne. Finement observé et magistralement narré. Pas larmoyant, même s'il n'est pas toujours gai, il ne tombe jamais dans le sordide, le vulgaire ou le pathos. Un premier roman très maîtrisé qui en laisse augurer d'autres de très bonne facture. Une très belle découverte, très convaincante pour cette rentrée littéraire de 2013.
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Les heures pâles

Un roman (autobiographique ?) où la vie du narrateur est bouleversé par la révélation de la double vie de son père et la réaction de sa mère. Mais, au-delà de cette nouvelle, je crois que l'important, c'est le moment de cette révélation : le narrateur vient juste de quitter le nid pour voler de ses propres ailes. Le voilà responsable de ses parents, une mère éplorée et un père, Joe l'embrouille.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Les heures pâles

Les Heures pâles de Richard Gaitet c´est une histoire comme on en croise parfois dans les romans. C´est l'histoire d´un homme qui a refusé de choisir. Refusé de choisir entre deux vies, celle banale de père de famille à ses heures perdues, trop peu nombreuses que sa profession de flic lui laisse parfois et celle qu´il vit dans l´ombre avec une autre femme et une autre fille.



Les Heures pâles c´est l´histoire d´un type qui aime son père comme il aime sa mère, un type qui essaye de comprendre pourquoi quand la vérité éclate et lui tombe dessus.



Les Heures pâles c´est l´histoire d´une quête, celle du narrateur. Il ne sait pas bien ce qu´il cherche au juste. Longtemps, il a cru que c´était la ressemblance avec ce père-flic qu´il recherchait. Et puis au final, lorsqu´il découvre qu´il est le grand frère d´une jeune femme de 6 ans et un jour sa cadette, il n´a plus qu´une obsession : la rencontrer.



Les Heures pâles, enfin, c´est aussi le portrait d´une femme trahie, bafouée qui va jusqu'à commettre l´impensable mais qui finit par pardonner lorsque le flic fait le choix de rester.



En ce court récit, Richard Gaitet nous plonge au cœur de l'intimité d´une famille française banale. Avec humour, grâce et poésie, il se questionne et nous questionne sur notre rapport à la vérité. Car ce qui importe c'est d'être sincère avec soi-même
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Les heures pâles

Dans un premier temps Richard Gaitet a préféré le choix du pseudonyme pour préserver sa mère, ses proches de la bombe qu'est son secret familial... Mais finalement cette histoire ce n'est pas seulement celle de ses parents c'est aussi la sienne et le ressortir sous son vrai nom 10 ans après,c'est encore plus se la réapproprier . Le récit apporte une lumière et une connexion avec ce journaliste dont j'adorai déjà suivre le podcast "Bookmakers" sur arte radio. Le récit traite de secret familial sous forme d'enquête, comment les non-dits peuvent faire de son père un soudain inconnu ? J'ai adoré et je vais suivre dorénavant aussi son travail d'auteur.
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