AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Richard Paul Russo (38)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La nef des fous

C'est le résumé très intriguant, ainsi que la belle couverture (qui est en totale adéquation avec le livre) qui m'ont poussée à lire ce roman et je dois dire que je ne regrette pas du tout.



On suit Bartoloméo, un personnage né avec des handicaps physiques dont il s'est parfaitement adapté et qui se décrit comme le conseiller officieux du capitaine de L'Argonos, un vaisseau qui abrite toute une population. Ils "errent" depuis des années de planètes en planètes n'ayant aucun but précis. Mais un vent de nouveauté va faire s'agiter tout ce beau monde quand ils interceptent un signal émis d'une planète. Ils vont alors vouloir découvrir qui émet et si une population subsiste dessus.



Dans l'ensemble, ce fût une agréable lecture. Si le début est assez lent, le rythme devient plus soutenu à partir de la découverte de la planète, l'auteur nous emmenant à en savoir toujours plus, attisant notre curiosité comme celle de Bartoloméo. J'ai vraiment été happée par toutes les découvertes et j'ai adoré ce sentiment face aux mystères et à l'inconnu. Le récit est écrit à la première personne, nous immergeant totalement avec Bartoloméo.



Bartoloméo est un personnage que j'ai beaucoup aimé. Il évolue tout au long du roman. D'homme de l'ombre, il va commencer à prendre position et s'affirmer, même s'il s'en mordra les doigts face à des prises de positions qui auront des conséquences assez sombres. J'ai beaucoup aimé le traitement de ce personnage par l'auteur. Par contre, niveau personnages secondaires on est un peu en reste. Il y en a mais ils ne sont quasiment pas développés.



De même, même si j'ai passé un bon moment avec ce livre, je suis restée un peu sur ma faim. Il y a beaucoup de mystère dans ce roman. On ne sait pas d'où vient le vaisseau ni pourquoi il a été construit. Pas mal de points sont également assez flous et l'auteur ne répondra pas à toutes les questions que l'on peut se poser.

Autre point, on sent que l'auteur a voulu aborder des sujets importants comme la lutte des classes. Malheureusement, ça fait un peu un flop car au final il ne fait qu'esquisser sans réellement approfondir et à la fin du roman, on se demande franchement l'intérêt que cela a. C'est comme s'il avait absolument voulu parler de ce sujet, amenant une sous-intrigue dessus mais sans l'approfondir. Cela donne une impression de "tiens, je colle ça là et après on en parle plus".

Bref, si c'était pour le traiter comme ça, autant ne pas le mettre, ça n'apporte rien au récit au final.



Donc dans l'ensemble, une bonne lecture, intéressante, mystérieuse et assez addictive, avec malgré tout des points légèrement décevants comme des questions restées sans réponse, des personnages secondaires pas assez creusés et des sujets pas assez approfondis à mon goût.
Commenter  J’apprécie          40
La nef des fous

L'attente interminable.......



Que s'est-il passé sur Antioche ? Pourquoi une telle atrocité ? Et surtout, commise par qui ? : tels sont les questionnements que nous propose la quatrième de couverture de ce livre. En refermant ce livre vous arriverez à la triste conclusion que vous n'en savez toujours rien... quelle désolation !

On s'attend à une rencontre humains/extra-terrestres, mais celle-ci ne vient jamais. Frustrant !
Commenter  J’apprécie          40
La nef des fous

L’angoissante recherche du salut par une équipe aux commandes d’un gigantesque vaisseau perdu dans les galaxies qui se retrouve piégée avec des milliers de personnes par un vaisseau alien. Cette aventure prenante est surtout un questionnement existentiel, voire mystique, de personnages complexes et attachants, car pleins d’humanité. Très bon.
Commenter  J’apprécie          40
La nef des fous

Un vaisseau, l'Argonos. Perdu dans l'Univers depuis des milliers d'années au point que personne ne s'en rappelle l'origine, le but initialement poursuivi, les circonstances de sa création, les années se sont enchaînées laissant tomber l'Histoire dans les méandres du vaisseau. Le capitaine de l'Argonos, Nikos, voit le nombre des dissidents grandir et l'évêque Soldano guetter le moindre faux pas pour asseoir son autorité.

C'est donc dans ces temps troubles que l'on suit Bartoloméo, "handicapé, enferré dans un exosquelette, mais doté d'une intelligence hors du commun, et conseiller du capitaine" qui nous raconte les évènements qui ont rapidement suivi la découverte d'une planète qu'ils auront baptisé Antioche et qui leur réservera de macabres découvertes, TINININ...



Alors oui, le maître mot est bien "déception". Bien que n'étant pas une adepte de la sci-fi, je n'ai aucun préjugé envers le style et j'étais emplie de bonnes ondes, prête à adorer. Les premières pages défilent, ma joie augmente : style d'écriture fluide ; contexte intéressant et compréhensible ; personnage principal agréable et humain.

Et là pendant 3/4 du livre on ne sait plus où donner de la tête tellement des pistes super intéressantes sont ouvertes (risque de spoils) :

- une planète découverte qui émet un signal radio mais sur laquelle on découvre des cadavres mutilés, de personnes horriblement achevés (même des bébés !) ;

- une ambiance au niveau politique qui pue la mutinerie et le complot avec un évêque bien mystérieux qui répare des machines bizarres dans les tréfonds du vaisseau ;

- le passé trouble quant à l'identité des parents de Bartolomeo (intérêt moindre mais on peut s'imaginer qu'on nous le mentionne parce que ça prendra sens par la suite) ;

- une tentative des classes inférieures du vaisseau qui essaye de se barrer pour ne plus être exploités MAIS qui sont mis en déroute (ainsi que Bartolomeo) par son pote Nikos qui en profite pour assurer sa position de dirigeant ;

- un "vaisseau fantôme" alien dont on découvre plus tard que sa découverte n'était pas si fortuite que ça ;

- une vieille femme découverte sur le vaisseau alien qui a des photos (d'elle plus jeune avec sa fille ?) et qui a perdu la boule ;

- découverte d'une pièce dans le vaisseau remplie de cadavres comme sur Antioche et réalisation que la vieille est en fait zarbi parce qu'elle a finit par dire des choses qu'elle n'était pas censée savoir ;

- découverte des archives de l'Eglise recelant sans doute des écrits sur l'origine du vaisseau et sa mission initiale, sur l'Histoire ;

- blablabla...

Tout ça pour dire que la liste que je viens de faire c'est autant de pistes, d'intrigues, d'intérêts qui fait qu'on se dit "putain c'est agréable à lire, y a des bonnes idées pour le scénarios, ça pue l'histoire de ouf avec plusieurs ramifications" MAIS QU'AU FINAL on se retrouve comme un con car il n'y a rien de tout ça. L'arrivée des dernières pages on regarde ce qu'il reste et on se demande comment tout peut prendre un sens en aussi peu de page. Simple ! Il n'y a rien à chercher, rien à attendre.

Que les aliens gardent une part de mystère, c'est acceptable mais au final ce qui se passe c'est qu'au-delà des aliens (les problèmes politiques, l'Histoire du vaisseau, l'avenir sur Antioche), absolument TOUT perd de sa saveur et ne s'avère qu'être des portes ouvertes sans approfondissement. Tout est posé, rien développé.

Qu'on parle de mutinerie, d'envie de liberté, de mystères, de guerre, RIEN n'en sort et c'est réellement dommage parce que tout autour était prêt à supporter et mettre en valeur des rebondissements, des mindfucks, etc.

Alors oui ça reste agréable et fluide tout du long, oui l'angoisse monte notamment dans l'exploration du vaisseau, oui l'intérêt pour toutes les intrigues ne font que croître au fur et à mesure, mais NON il n'y aucune réelle substance. C'est un parti pris qui plaira sans doute à certains, toutefois je pense que même en éprouvant de la sympathique pour le bouquin, beaucoup se retrouveront déçus d'avoir lu ça pour rien.



Je rajoute d'ailleurs que la fin (spoil) du "bon bah on va essayer de vivre sur Antioche pour la plupart" n'est même pas réellement une fin en soit. Parce qu'il y avait une question en suspend à ce sujet aussi de savoir si les aliens comptaient passer les voir pour les massacrer ensuite. Sauf que comme d'hab c'est un soufflé qui retombe : Bartoloméo clôture son récit sur du "bon bah on arrive bientôt j'espère que ce sera cool "La vie. Voilà au moins une chose à laquelle je crois."" en quoi l'arrivée imminente sur Antioche est une fin en soit ? Il aurait été bon (selon mon humble avis) de finir d'une manière qui laisse à penser qu'il compte continuer de raconter ce qu'il se passera sur la planète histoire que la fin laisse au moins sur des questions du style "mais il avait pas l'air d'avoir fini, doit-on en déduire que les aliens ont fini par les retrouver et les tuer ?", c'est un peu un effet factice et facile mais ça aurait évité une fin plate, chiante, décevante.
Commenter  J’apprécie          40
Le cimetière des Saints

Le cimetière des Saints 2007 (The rosetta codex 2005)



Richard Paul Russo







Cal Alexandros, 5 ans, fils du commandant du Prince exilé, est envoyé sur le Monde de Conrad avec Sidonie, sa « nounou », suite à l’attaque de leur vaisseau par d’autres de combats au moment où le cargo stellaire indépendant atteignait le Monde de Conrad. Les deux rescapés ont pour consigne de rejoindre la ville de Morningstar pour y trouver de l’aide et surtout ils ne doivent pas mentionner le nom de famille de Cal. Cependant leur aérojet se crache en territoire hostile qu'il devait éviter, de l’autre côté d’un barrage. Sidonie est torturée et Cal enlevé.



Cal ne connaîtra que l’esclavage jusque ses 16 ans quand il décide de s’enfuir. Ensuite sur sa route parsemée d'embuches vers Morningstar, il rencontrera des gens qui lui apprendront à vivre, la connaissance, la réflexion, la méfiance, l’amour et l’horreur. Citons entre autre, un ermite, Blackburn un "marchandeur", Sproul et le trésor, Aliazar et son frère idiot. Cal atteindra Morningstar où il participera à la contrebande avec Terrel et joindra le mouvement des résurrectionniste avec Karimah. Il y découvrira les traces de la civilisation Jaaprana disparue. C’est ainsi qu’il fait le lien entre un trésor qu’il avait trouvé de l’autre côté du barrage et cette civilisation. Rongé par la perte de Karimah, motivé par le retour de Sidonie, Cal acceptera de retourner sur sa planète d'origine pour y découvrir sa vraie famille. Avant les deux complices partiront tout les deux récupérer un trésor enterré avec Sproul. Un livre et quelques pierres précieuses.



De retour sur sa terre, Cal voit sa mère pour la première fois, devenue morne et caustique, elle croit à un canular quand il se présente à elle. Le temps sera nécessaire pour annihiler le rejet au profit de l’acceptation. Cal décide de poursuivre une quête. Celle qui a commencé avec son père quand il avait 5 ans et qui trouvera sa finalité quand il atteint la trentaine. Sa vie entière est liée à cette quête.



L’histoire reflète avant tout la crise identitaire de Cal. Sans famille dès le plus jeune âge, un orphelin qui voyage vers quelque part sans certitude sur l’avenir qui lui est réservé. A côté de cela, il est attiré vers cette civilisation Jaaprana sans savoir pourquoi. Veine pour lui, au final c’est un lien qu’il garde avec son père en poursuivant ce que celui-ci avait commencé.



Pour l’œuvre, un décor étrange. A la fois triste et superbe. Pour un non initié, pour une première lecture du genre, il est amusant et impressionnant de découvrir le « perchon » (un cheval mutant), le cubomessage ou encore une rivière flottante…



L’histoire est lente au départ, faut attendre peu après la deuxième moitié du livre pour trouver plus de mouvements. Un peu trop accéléré par rapport à la lente progression du début. Les personnages entourant Cal sont classiques, le bien, le mal et l’amour. L’auteur laisse croire que la force des Sarakheen semble impressionnante mais rien ne se passe. C’était une voie à exploiter pour plus d’animation peut-être.



L’univers, l’imagination, la précision des décors, l’atmosphère qui se dégage de l’écriture de RP Russso entraîne indéniablement les lecteurs dans sa croisière de l’imaginaire sans déception. Dans cette histoire-ci cela s’est réalisé un peu au détriment de l’intrigue et de l’action.
Lien : http://lirecrire.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          40
La nef des fous

Bonjour les amis,



LA NEF DES FOUS, de l'auteur Richard Paul Russo.



Voici un livre de science-fiction qui est vraiment très bien écrit une fine plume agréable à lire, sans trop de fioritures qui aurait gâché toute la magie de cette histoire.

Je ne connaissais pas cet auteur, c'est ma fille qui m'a conseillé de le découvrir à travers ce livre.

Il est vraiment bien écrit, une histoire très bien ficelée, et la narration est très appréciable.

Je vous invite à vous plonger vous aussi dans la nef des fous, en compagnie de personnages très attachants pour un voyage palpitant, mystérieux, angoissant et qui ne vous laissera pas indifférent.



Bartolomeo et le personnage principal de cette aventure des plus spectaculaire, il est le bras droit du capitaine du vaisseau. Il me fait penser au bossu de notre Dame. C’est un être handicapé physiquement qui fait naître la crainte de ses difformités.

Il va jouer un rôle important dans la découverte d'une planète et d'un vaisseau qui je vous assure ne sera pas de tout repos.

L'inquiétude et l'angoisse vont être son quotidien car la vie des membres du vaisseau va être entre ses mains, chaque décision devra être prise avec beaucoup de recul.

Mais ce qu'il va découvrir au fil de son aventure va être abominable et il va devoir tout essayer pour les sauver.

L'intrigue tient en haleine du début à la fin, les personnages secondaires sont bien d'écrits et ont une réelle épaisseur, le mystère s'épaissit au fur et à mesure de l'histoire.



J'ai eu un coup de cœur pour ce livre de science-fiction !



Je remercie tout particulièrement ma fille pour cette découverte et je pense découvrir d'autre livre de cet auteur comme ''LE CIMETIÈRE DES SAINT ''qui me semble vraiment intéressant.



QUATRIEME DE COUVERTURE :



L'Argonos est un monstre de métal. Un vaisseau démesuré qui nourrit en son sein des milliers d'êtres humains depuis des générations. Nul ne sait plus dans quel but, nul ne sait plus pour quelle destination. L'Argonos erre d'étoile en étoile, mais pour y trouver quoi ? Bartolomeo Aguilera est un monstre de chair. Contrefait, sans bras, enferré dans un exosquelette, mais doté d'une intelligence hors du commun. Conseiller du capitaine Nikos Costa, il sera ses yeux au sein de l'équipe d'exploration d'Antioche, une planète depuis laquelle l'Argonos a capté une transmission probablement humaine. Une colonie ? Sans doute. Mais aussi un carnage, des centaines de corps pendus à des crochets comme de vulgaires morceaux de viande.Que s'est-il passé sur Antioche ? Pourquoi une telle atrocité ? Et surtout, commise par qui ?
Commenter  J’apprécie          30
La nef des fous

Un vaisseau-arche, l'Argonaus, erre dans l'espace depuis des siècles, sans savoir d'où il vient ni où il va... A son bord, le Capitaine essaie de maintenir son autorité mis à mal par l'Evèque. Sur fond de mutinerie, l'Argonaus capte un signal radio émanant d'un mystérieux vaisseau extraterrestre...

Space-opéra d'aventure, entre Rendez vous avec Rama et Alien, au suspense savamment distillé, ce roman ne révolutionne pas le genre mais vous promet un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          30
La nef des fous

Un très bon space opera dont la première partie, très classique, respecte tous les codes du genre. Dommage que cette dernière manque à mon sens de profondeur. La seconde par contre, est plus que passionnante. Intrigues, suspense, personnages très complexes et attachants. Cocktail explosif qui met les nerfs du lecteur à rude épreuve.
Commenter  J’apprécie          30
La nef des fous

Un classique vaisseau arche qui poursuit sa course dans l’univers avec son petit microcosme et ses petites joutes politiques (capitaine contre évêque).



Le récit est entièrement vu depuis le personnage de Bartolomeo. Arrive la découverte d’Antioche où les gens de l’Argonos espèrent trouver des humains, mais c’est une planète déserte et des corps sans vie qu’ils trouvent. Un mystérieux signal radio les met sur la piste d’un vaisseau alien qu’ils vont explorer.



C’est traité comme un thriller avec pas mal de focus sur la psychologie des personnages, assez peu d’action finalement. Les aliens sont invisibles, mais de mystérieux incidents sur les explorateurs font monter une sorte d’angoisse, moyennement rendu par l’auteur.



C’est agréable à lire, mais assez mou au niveau action et on reste un peu sur sa faim.
Commenter  J’apprécie          20
La nef des fous

L'Argonos est un vaste vaisseau qui glisse dans l'espace depuis tellement longtemps que ses habitants en ont oublié sa raison première. La vie à bord est difficile car cela fait 14 ans qu'ils n'ont pas fait escale sur une planète. Le vaisseau est divisé par une lutte des classes qui s'annonce rude, et l'Église semble cacher des choses à tout le monde. Mais une planète habitable apparaît tout à coup sur le radar. Est-ce juste une étape de plus dans un marathon stellaire ou bien le point de chute tant attendu ?



La Nef des fous de Richard Paul Russo déboule avec son prix Philip K. Dick en 4e de couverture et sa superbe couverture signée Pascal Casolari (qui n'est pas mancho, si l'on en croit son site). Un vaisseau à la dérive, un équipage divisé, un mystère bien mystérieux... tous les éléments sont là pour une sorte de Battlestar Galactica. Mais malgré toutes ses promesses, la sauce ne prend pas.



Déjà, la faute au narrateur : Bartolomeo, sensé être d'une intelligence hors du commun, est un personnage sans épaisseur. Oh, il est difforme de naissance, équipé d'un exosquellette et doté d'un rôle important à bord (il est conseiller du capitaine) mais c'est un protagoniste plus plat qu'une limande passée sous un rouleau compresseur. Son insupportable histoire d'amour impossible avec un prêtre féminin finit d'achever le peu d'intérêt qu'on peut ressentir pour lui.



Ensuite, l'histoire : aucune des prémisses du pitch n'est tenue. L'origine du vaisseau ? Pas expliqué. La lutte des classes ? Expédiée en 3 chapitres. Le rôle de l'Église ? Moins intéressant que dans le Da Vinci Code. Le mystère mystérieux ? Le sempiternel truc de la rencontre du 3ème type qui passe du rêve au cauchemar. La vie à l'intérieur du vaisseau est survolée, les phases d'exploration font penser à un mauvais remake du film "Cube", les relations entre les personnages sont insipides. Pour plomber le tout, le rôle de l'Église en grand antagoniste est risible même pour un athée comme moi : le coup de l'évêque magouillard qui place ses intérêts avant la foi est indigeste.



Reste un roman d'exploration qui est sensé inquiéter le lecteur. Franchement, après la saga Aliens, Event Horizon, Sphère, Pandorum et toutes les séries télé basées sur l'espaaace, croire que la peur de l'inconnu suffit à faire un sujet de roman de SF tient de la naïveté. Surtout que le piège à con dans lequel tombe l'équipage de l'Argonos est risible de mise en scène.



Ça m'apprendra à me fier au prix Philip K. Dick.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
Commenter  J’apprécie          20
Le cimetière des Saints

Je vais me montrer très critique vis à vis de ce roman qui m'a beaucoup ennuyé, alors que j'accrochais au début (et avais apprécié La Nef des Fous) mais que j'ai fait l'effort de terminer. Attention aux spoil car il y en a.



Le Cimetière des Saints est un roman de science fiction qui m'aura largement laissé sur ma faim. L'auteur ne se donne pas les moyens de ses ambitions: le scénario semble promettre des retournerments de situations ainsi que la résolution de nombreux éléments mystérieux, mais il n'en est rien. Comme dans La Nef des Fous, beaucoup de pistes restent lettres mortes et sont simplement pretexte à étoffer le roman, mais sans lui donner de l'épaisseur, car tout est assez décousu au final. L'attaque du vaisseau qui conduit au crash au début du roman, l'agression de Cal et sa marginalisation par la société qui l'adopte, le fait que le monde de Conrad soit scindé en deux par un ravin immense séparant repris de justice ostracisés et monde civilisé, les Resurrectionnistes, le pillage du village près du Barrage, Blackburn, le fait que Cal vienne d'une autre planète, les liens avec sa famille perdue, le rôle des Jaaprana sur les différents mondes évoqués, le pourquoi du comment de l'existence de cette race alien; tout ça, et j'en passe sûrement, reste tout simplement sans suite, survolé, sans profondeur.

L'effet sur le lecteur est simple: on a l'impression de lire une histoire écrite par quelqu'un qui l'invente au fur et à mesure et ne revient pas sur les morceaux d'idées semées au gré des chapitres.



Défaut suivant, d'un point de vue purement littéraire: le style est pauvre et fade. On pourrait dire efficace parfois, et c'est vrai que la première partie, lorsque Cal voyage et explore le continent (pourquoi, d'ailleurs ? ) se lit assez bien. Mais quand le roman s'enlise dans une trame de moins en moins crédible et poussive, et qu'en plus le style ne vient plus compenser en n'apportant rien d'agréable, on décroche.

(Je précise que j'ai lu la traduction, en laissant donc le bénéfice du doute à l'auteur quant au style).



Rejoignant cela, les personnages ont des répliques dans le plus pur style cliché; on se surprend parfois à lever les yeux au ciel (ces personnages diront à l'occasion qu'ils ne savent pas pourquoi ils font ce qu'ils font, mais que ça leur semble la bonne chose à faire. On s'enfonce dans les bons sentiments sauf qu'on ne comprend pas vraiment pourquoi, tant l'intrigue autour des Jaaprana est floue, ainsi le héros se retrouve à ressusciter une race d'aliens de 3m de haut en armure sans se demander si c'est vraiment une bonne idée, il sent que c'est le bonne chose à faire. C'est simple d'avoir des convictions, on se pose moins de questions.)



Les personnages, d'ailleurs, sont fades voire agaçants (passe encore pour Cal, ou Blackburn, prometteur puis finalement pas exploité): Sidonie, la mère de Cal, les deux frères dont l'un a des visions, Cicéron ... On ne s'attache pas du tout.



De manière plus anecdotique, personnellement, je n'ai pas apprécié la violence gratuite qui pointe parfois le bout de son nez. Combat au couteau entre esclaves bien détaillé, village pillé et habitants incendiés, le viol de Sidonie... Je dis gratuite, car je ne comprends pas du tout son utilité. Qu'on écrive la violence pour dénoncer, témoigner, soit, mais ici, on se demande si ce n'est pas juste pour amener un peu d'action, tout simplement.



Dans les précédents paragraphes se dessine en filigrane le défaut principal de ce roman, ce qui le sépare tout simplement de La Nef des Fous, qui souffrait en partie des mêmes défauts mais se trouvait être une lecture très agréable malgré tout:

Il n'y a pas de vrai scénario, ou en tout cas, il est d'une pauvreté affligeante. Si vous vous ennuyez dans ces décors peu détaillés et sans originalité, mais que comme moi, vous poussez jusqu'à la fin en espérant une conclusion qui remette en place toutes les éléments décousus de l'histoire, vous serez déçus. La quête de ce jeune homme perdu et orphelin ne fait aucun sens pour moi. Qu'une race d'alien se soit caché dans une autre dimension en s'en remettant à des livres de papier éparpillés dans des villages au milieu de la forêt, afin de se réincarner dans un festival technologique délirant, ne fait aucun sens pour moi non plus. Surtout, l'intérêt même de ces aliens et de leur réincarnation, au vu du contenu du roman, ne présente pas d'enjeu intéressant. De quoi parle t-on ? De la quête d'une vie stable et d'une famille retrouvée pour ce garçon bouleversé ? Ou du retour d'une race surpuissante d'extra terrestre finalement sans lien avec le reste ? On n'en sait rien, et pour Cal, tout ça se mélange, à tel point qu'il n'en sait sûrement pas grand chose non plus, à part qu'il est convaincu qu'il faut le faire.



Je déconseille aux férus de science-fiction, tout en leur conseillant La Nef des Fous du même auteur, afin de lui rendre justice malgré tout. Je dirais cependant qu'en ouvrage jeunesse, pour quelqu'un qui n'a pas trop creusé le genre, Le cimetière des saints peut se lire; dans ce cas, on se montrera peut être moins agacé devant son contenu éculé et sans réelle profondeur.
Commenter  J’apprécie          10
La nef des fous

Un récit en demi-teinte, porté par un personnage principal charismatique et un décor, le vaisseau-monde Argonos, aussi bien décrit qu'effrayant, avec sa cathédrale et son clergé embarqué. En elle même, l'histoire se laisse lire sans déplaisir mais souffre, à mon sens, d'un problème de rythme assez gênant. Un effet « ventre mou » qui gâche l'impression d'ensemble. Après un début du roman excitant, on s'inquiète longtemps de voir arriver un dénouement... Qui survient, finalement pas si décevant, mais à coup sûr trop tardif. De la bonne SF malgré tout, à lire à l'occasion !
Commenter  J’apprécie          10
Le cimetière des Saints

Un roman qui a son age ! (2011)

La lecture est fluide, mais fait un peu "vieillotte" (naïve) et manque un peu de punch ...

L'histoire se découvre avec plaisir, mais elle manque de rebondissements. Par exemple à la fin, quand les Sarakheen rattrapent les héros au moment ou ils remettent le codex aux aliens.

Par contre, moi aussi, comme d'autres j'avais adoré "la nef des fous" et déploré qu'il n'y ait pas eu de suite, car plusieurs mystères restaient à expliquer !
Commenter  J’apprécie          00
La nef des fous

Un roman assez bien ficelé, pas forcément très prenant tout de suite, mais rempli de suspense et de mystère. La seconde partie est bien plus prenante (à partir du "Vaisseau mort"), on est scotchés par moments, une atmosphère d'angoisse et de mystère épais flotte et c'est vraiment très bien fait. On a envie de savoir la suite si bien que...



Si bien que (attention spoiler; ne pas continuer si vous n'avez pas lu le livre) on a tendance à être un poil déçu de la fin, qui tombe un chouïa à plat.

Ce qui me permet d'aborder d'abord les points négatifs du roman, car il y en a:

- Beaucoup de mystères qui ne mènent nulle part. Les combines de l'évêque restent quasiment sans incidence sur l'histoire principale. On a tendance à penser au fil du roman qu'une machination complexe est à l'oeuvre, que le problème de l'évêque, la religion, la planète abandonnée, le vaisseau alien vont s'imbriquer dans une révélation finale retentissante ... sauf que non. Certes, cela laisse de la place à l'imagination du lecteur. Cependant, le rôle du personnage de l'évêque se révèle quasi nul. Le personnage ne tient en fait presque aucune place dans l'histoire et c'est bien dommage car on nous laisse penser le contraire à tel point qu'à la fin, on en vient à se demander tout simplement pourquoi ce personnage existe ...

- Un final un peu faible, donc.

- Un style efficace, certes, mais sans autres qualités littéraires. C'est assez plat de ce côté là, mais j'ai lu la traduction. D'un autre côté on ne prend pas forcément ce type de roman pour la qualité du style ? J'ai lu que certains regrettaient le manque de descriptions; si vous avez lu Asimov, vous ne serez pas dépaysés. Cela ne m'a personnellement pas dérangé.



Cela reste anecdotique et les points positifs sont plus importants:

- On se laisse aisément balader au gré des aventures du personnage principal (découverte de la planète, révolte, emprisonnement, vaisseau alien ...)

- Le mystère est présent tout au long du roman et c'est assez captivant car la tension est palpable et comme le héros, on ne sait pas ce qui se passe, mais on sait que quelque chose cloche.

- Les personnages sont consistants et intéressants. Il y a plusieurs points de vue et camps qui s'opposent. Le problème vécu par les personnages est complexe et on partage leur angoisse.

- Certes c'est un style efficace, et rien de plus, mais c'est quand même bien efficace, ça reste une lecture agréable.



En somme un bon petit livre de SF à suspense que je trouve personnellement sans prétention mais qui se révèle une bonne lecture plaisir. Les moments où le mystère est le plus épais m'ont vraiment surpris et scotché. Pas obligé d'aimer beaucoup la SF pour s'y plonger; ça ne foisonne pas de détails technologiques et de descriptions futuristes. Je me questionne juste sur la pertinence d'en faire un livre de SF axé sur la religion, car je n'ai pas trouvé qu'il y avait la moindre utilité à la présence de l'église et de l'évêque dans cette histoire, à part éventuellement ce parallèle du Léviathan version futur. Néanmoins cette toile de fond, cohérente, permet d'avoir des personnages consistants et une multitude de points de vue qui donnent leur complexité à la trame.
Commenter  J’apprécie          00
La nef des fous

Un bon style d'écriture. Il se lit bien, et l'histoire est entrainante. Certes le sujet de vaisseau volant n'est pas nouveau en SF, mais les rebondissements sont impressionnants et l'on laisse notre imagination vagabonder par moments. Je recommande, même pour les débutants en SF.
Commenter  J’apprécie          00
La nef des fous

Encore novice en matière de livres de SF, je trouve ce livre facile d'accès. On est vite plongé dans l'univers du livre. Les personnages sont crédibles et attachants. La fin m'a peut-être laissé sur ma faim.. En tout cas, il sera à tout jamais le livre qui m'a révélé mon goût pour la "littérature" SF. je recommande !
Commenter  J’apprécie          00
La nef des fous

Déçue par la fin du livre qui n'apporte pas tellement d'explications...
Commenter  J’apprécie          00
La nef des fous

Ayant beaucoup entendu parler de ce titre, je m'attendais à un cru d'exception, à trouver de la SF comme je l'aime, porteuse d'une réflexion ambitieuse. Inutile d'en faire une tartine, je n'ai pas vraiment trouvé ce que j'attendais. Néanmoins, je n'en ai pas pour le moins passé un mauvais moment. Si la lecture m'a peu passionné pendant une bonne partie du milieu, j'ai plus l'impression que l'explication tient dans les dispositions relativement mauvaises dans lesquelles j'étais, car la recette ne change jamais.



nef_fous.jpg En effet, cette recette pourra en rebuter quelques uns. Divisé en trois parties, le livre s'attache à nous conter le devenir d'un vaisseau spatial, L'Argonos, dans lequel s'entassent depuis des générations des hommes qui n'ont pas ou n'ont plus la moindre idée du but originel du vaisseau. La hiérarchie interne n'est pas non plus surprenante, et l'on retrouvera facilement une stratification des plus évidentes. A travers Bartolomeo, conseiller officieux du capitaine, lui-même ami d'enfance du héros, nous découvrirons les manigances politiques qui se trament à bord. Face au capitaine, l'évêque Soldano se positionne en adversaire officieux mais farouche, dont l'ambition est manifestement la prise du contrôle du vaisseau. On notera au passage une référence directe au conservatisme religieux incarné par l'évêque, qui défend la position d'un vaisseau existant depuis toujours, malgré l'existence d'une Terre originelle et depuis longtemps visitée et dévastée. Un acte un peu maladroit de mon point de vue, qui ôte une part de crédibilité à un homme résolument intelligent. En restant dans le cliché, sans être pour autant désagréable, l'équipage détectera une émission en provenance d'une planète inconnue, qui l'amènera à l'explorer et à y faire une découverte macabre.



La suite sur mon blog :
Lien : http://foudre-olympienne.ove..
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Richard Paul Russo (276)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz dragon ball super

A quelle moment dragon ball super commence t'il

A la défaite de freezer
A la défaite de buu

12 questions
178 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}