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Citations de Richard Russo (429)


Nonobstant son mauvais état de santé manifeste, il pourrait encore faire bonne figure dans une bagarre de bar, à condition qu'elle ne dure pas plus d'un round.
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Mais ce qui fait flageoler ses genoux, c'est moins la hauteur ou la distance que la vitesse à laquelle s'écoule le temps.
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La veille, lorsqu'il avait pris la jeune fille sur la jetée à Oak Bluffs pour Jacy, il avait cru reconnaître une de ces crises, et puis non. Ce devait être une légère secousse sismique, un ajustement de ses plaques tectoniques émotionnelles provoqué par un changement dans la routine sur laquelle il comptait pour conserver son équilibre.
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En voyant Mickey à califourchon sur sa Harley tout à l'heure, il avait ressenti une bouffée de ... de quoi ? D'affection ? Oui, mais pas seulement. Quelque chose de plus égoïste aussi. Du genre : il ne pouvait rien arriver de grave tant que Mickey pétait la forme, qu'il était toujours aussi sûr de lui, indifférent à la politique, et aux événements, tant qu'il se moquait de leurs goûts musicaux. Était-ce cela qu'il attendait de ses vieux amis ? La confirmation que le monde dont on se souvenait avec tendresse existait encore ? Qu'il n'avait pas été remplacé par une réalité dans laquelle on était moins impliqué ?
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Quelles étaient les chances pour que ces trois-là se retrouvent dans la même résidence pour étudiants de première année à Minerva College, sur la côte du Connecticut ? Alors qu'il suffit d'arracher un seul fil de la trame de la destinée humaine pour que tout s'effiloche. D'un autre côté, les choses ont tendance à s'effilocher quoi qu'il arrive.
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Teddy ne voyait pas les choses de la même façon. Il aimait le basket et il voulait le pratiquer comme le sport sans contact qu'il devait être, selon lui. Il voulait recevoir le ballon en tête de raquette, tromper le défenseur grâce à une feinte d'épaule, pivoter et réaliser son tir en suspension. Dans sa jeune existence, il ne connaissait rien d'aussi parfait que le bruit que produisait le ballon en traversant le filet sans toucher le cercle.
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- Même les types bourrés n’agissent pas sans raison.
- Certes, mais la plupart du temps, eux seuls les comprennent.
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-Vous aimez les animaux ?
- Comme la plupart des flics, je les préfère aux gens. Encore jamais connu un qui mentait.
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- En gros, tu es en train de me dire que je suis une connasse parce que je n'ai pas compris que [c'était] un mec génial.
- Non, je suis en train de te dire que s'il ne se confie pas davantage, c'est parce qu'il est le fils de son père, et les types comme eux ne se livrent pas. Ils abordent tout de manière détournée, surtout les émotions. S'il ne te dit pas qu'il t'aime, ça ne signifie pas pour autant qu'il ne t'aime pas.
- Ouais, mais ça ne veut pas dire non plus qu'il m'aime.
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- Vous aimez les animaux ?
- Comme la plupart des flics, je les préfère aux gens. Encore jamais connu un qui mentait.
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- Accessoirement, c'est aussi l'ancien chef de la police d'Oak Bluffs. Dans les années 70, il était en poste dans une autre partie de l'île. [...] Il a embarqué un tas de vieux dossiers quand il est parti à la retraite. Je le harcèle pour qu'il les classe. Y a de quoi faire un livre de mémoires intéressant. Du genre catalogue des choses stupides que font les gens d'ici. Ou une série de romans policiers pour dames. Style Alexander McCall Smith...
[Elle] semble attendre qu'il approuve cette idée. Elle parle de McCall Smith comme s'il était censé le connaître. Qu'est-ce que peuvent bien être des romans policiers pour dames ?
(p. 169-170)
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- (...) c'est vrai ce que nous a dit le chauffeur ? Que la plage en bas est réservée aux nudistes ?
- Elle l'était.
- Quand ça ?
- Dans les années soixante-dix.
- A cette époque, tout le monde se baladait à moitié nu.
- Là, c'était les deux moitiés.
(p. 131)
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- On s'est disputés, rappelle-toi.
- Pourquoi ?
- Parce que tu devais passer ce week-end là avec moi. A la réunion de famille. Tu ne voulais pas venir sous prétexte que tu ne connaissais personne.
- Ta famille me terrorisait. Leur façon de parler tous en même temps, de plus en plus fort. Moi qui suis enfant unique.
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« OK, impressionne-moi, dit Mickey à Teddy. Qu'est-ce que tu écoutes ?
- Du rock principalement.
- Genre ?
- The Decemberists. Belle & Sebastian. Mumford & Sons.
- De la musique de pédés.
- On emploie encore ce mot ? s'étonne Teddy. Des types comme nous, qui ont fait des études ? »
Mickey ignore cette intervention.
« C'est de la merde de hipster. Les gens qui écoutent cette daube boivent des 'latte' au potiron et aux épices. Quoi d'autre ? Tu n'écoutes jamais de la VRAIE musique ? »
Teddy hausse les épaules.
« Si, des songwriters. Tom Waits. Leonard Cohen. Josh Ritter. Le Boss, évidemment.
- OK, concède Mickey. Ça, je respecte. »
(p. 96)
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Pour Mickey, la musique occupait la place numéro un. (...) A treize ans, il jouait dans un groupe. A seize ans, il se faufilait en douce dans les bars louches de New Heaven où il côtoyait des types plus âgés dont les petites amies ne portaient pas de soutien-gorge et semblaient prendre plaisir à le faire savoir en se penchant devant Mickey, lequel raconterait plus tard à Lincoln et Teddy, en plaisantant, qu'il n'avait pas débandé durant tout l'été 1965.
(p. 34)
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Teddy l'avait convaincue de les accompagner dans l'espoir qu'elle les aide à convaincre Mickey, au cours de ces trois longs jours, de filer au Canada au lieu de se laisser incorporer. Elle n'avait quasiment pas cessé de le supplier depuis le soir de la loterie. (Tu ne vas pas y aller, hein ? Dis-moi que tu n'es pas idiot à ce point.) Durant les mois précédant les examens, Teddy avait insisté lui aussi auprès de Mickey pour qu'il change d'avis. En vain. Comment discuter avec quelqu'un qui reconnaissait le bien-fondé de tous vos arguments ? Oui, concédait Mickey, cette guerre est à la fois stupide et immorale. Non, il n'avait aucune envie de tuer ou d'être tué, et encore moins dans une jungle étouffante, à l'autre bout du monde, pour une cause que personne n'avait pris la peine d'expliquer. Oui, émigrer au Canada était une bonne idée. Oui, il se fichait que les gens le traitent de lâche.
« Alors, pourquoi, Mick ? l'avait imploré Teddy. Explique-moi pourquoi tu préfères faire une chose stupide et immorale, au lieu d'opter pour un choix juste et intelligent ?
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A son grand étonnement, il s'aperçut qu'il se fichait de ce que le coach [de basket] pensait de lui. Quoique, pas tant que ça, en vérité, car cet été-là (...), le coach était parvenu à se sectionner l'extrémité de ce qu'il appelait son 'doigt à chatte' en tentant de déloger une branche coincée entre les lames et le cadre de sa tondeuse sans avoir au préalable coupé le moteur, et Teddy, en l'apprenant, ne put s'empêcher de sourire, non sans éprouver un sentiment de culpabilité.
(p. 32)
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Dès son plus jeune âge, Teddy sentit qu'il était différent des autres enfants, et il accepta son lot de solitude sans se plaindre. "Ils ne t'aiment pas, parce que tu es intelligent", lui expliquèrent ses parents, bien qu'il ne leur ait jamais dit qu'il ne se sentait pas aimé, mais plutôt à part, comme si un mode d'emploi de la vie des jeunes garçons avait été distribué à tous, sauf à lui.
(p. 28)
......
[ pas le meilleur moyen d'aider son enfant à s'intégrer, ces paroles ]
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Si le libre arbitre se révélait n'être qu'une illusion, n'était-ce pas une illusion nécessaire, pour que la vie possède un sens quelconque ?
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Mais voilà le problème avec les mensonges, hein ? Pris séparément ils ne pèsent pas lourd, sauf qu’on ne sait jamais combien il va falloir en raconter pour protéger le premier, et bien sur, ils s’additionnent. Avec le temps, ils se mélangent jusqu’au jour où on se rend compte qu’ils n’ont plus d’importance en tant que tels. Mentir est devenu notre seconde nature. Et la personne à qui on ment le plus, c’est soi-même.
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