Citations de Richard Wagner (64)
Le pouvoir de la musique commence là où s'arrête celui des mots...
Je ne puis concevoir qu'un homme vraiment heureux puisse jamais songer à l'art. Vivre vraiment, c'est avoir la plénitude. Est-ce que l'art est autre chose qu'un aveu de notre impuissance ?
"Il importe peu de descendre du singe ; l'essentiel est de ne pas y remonter."
On lit les yeux ouverts...
On écoute la musique les yeux fermés.
Mais ni l'un ni l'autre ne se passent de la résonance du cœur et de l'esprit.
Il importe peu de descendre du singe ; l’essentiel est de ne pas y remonter.
Je crois en Dieu, Mozart et Beethoven.
Seul celui qui n'a jamais
Éprouvé la peur
Reforgera Notung !
« Le pouvoir de la musique commence là où s’arrête celui des mots » ...
La joie n'est pas dans les choses,
elle est en nous.
Un anneau m'obtiendrait
L'héritage du monde...
Je m'en passerais volontiers
Pour les douceurs de l'amour :
Je vous le donne, si vous m'accordez vos faveurs !
Mais vous me menacez dans ma vie et dans mon corps :
Valût-il dès lors
moins qu'un doigt,
Vous ne m'arracherez pas l'anneau !...
Car, vie et corps,
Voyez : c'est ainsi
Que je les jette loin de moi!...
J’étais spécialement captivé par un certain Gebhardt, jeune homme d’une beauté et d’une vigueur incomparables. De sa taille de héros, il nous dépassait tous. Se promenant un jour par les rues, bras dessus bras dessous, avec deux de ses condisciples des plus robustes, il lui prit fantaisie de les soulever de terre par la seule force de ses bras et de courir ainsi comme avec une paire d’ailes humaines. D'une main il arrêtait un fiacre au grand trot en empoignant une roue par un de ses rayons. On craignait trop sa force pour lui laisser voir qu’on le trouvait bête, de sorte que, par cela même, son manque d’intelligence ne se remarquait guère.
WOTAN (contemplant l'anneau).
A présent, je tiens ce qui m'élève :
Des puissants, maître tout-puissant !
Alberich – « Qu’ainsi vous salue alors
le premier salut de ma liberté !
Tout comme il me vint par malédiction,
maudit soit cet anneau !
Si son or m’a donné
à moi puissance sans mesure,
que sa magie engendre à présent
la mort pour celui-là qui le porte !
Nul cœur joyeux ne devrait
se réjouir de sa possession ;
qu’à nul être heureux ne rie
son clair éclat !
Celui qui le possède,
celui-là, que l’inquiétude le torture ;
et celui qui ne l’a pas,
celui-là, que l’envie le ronge !
Que chacun aspire
au bien qu’il représente,
mais que nul n’en jouisse avec quelque profit !
Que son possesseur le détienne sans bénéfice,
mais qu’à ce possesseur il attire l’assassin !
Voué à la mort,
que la crainte paralyse le lâche ;
tant qu’il vivra,
qu’il se consume d’avidité,
maître de l’anneau,
mais esclave de l’anneau :
jusqu’à ce qu’en ma main
je tienne à nouveau ce qui m’a été volé ! »
Wagner entra donc dans l'été de 1840, complètement dénué de toute perspective prochaine. Mais il n'était pas homme à se laisser facilement déconcerter, et l'inanité de tous ses efforts pour essayer de réussir dans ses hardis desseins ne put rompre le fil de ses projets. Se vouant pendant quelque temps à une retraite volontaire, il résolut de terminer son Rienai et de l'offrir sans retard au théâtre royal de Dresde. Cette réclusion, qui l'empêcha de travailler pour le lucre, le précipita naturellement dans un abîme de malheurs.
SENTA.
Suis-je perdue,
à présent, dans un songe,
Mirage étrange du sommeil ?
Jusqu'à ce jour, jouet d'un vain mensonge,
Est-ce l'instant de mon réveil ?
Lorsque je vois cette angoisse mortelle
Où tant de maux se lisent à la fois,
De la pitié la voix me trompe-t-elle ?
Tel je le vis, et tel je le revois.
Ce feu brûlant dont l'ardeur me dévore,
Ah ! de quel nom l'appellerai-je encore ?
La grâce, le salut, ton seul espoir,
À mon amour puisses-tu le devoir
ÉRIK.
Que dois-je faire ?
Ce portrait...
SENTA.
Le portrait ?
ÉRIK.
D'un rêve ardent quand finira l'effet.
SENTA.
Puis-je empêcher un charme qui me tente ?
ÉRIK.
Et la ballade... encor tu la chantais ?
SENTA.
Comme une enfant, sais-je ce que je chante ?
Réponds ! as-tu donc peur des chansons, des portraits ?
SENTA, se levant saisie d'une inspiration soudaine.
C'est moi qui veux t'aimer sans cesse,
Dieu tout-puissant, fais qu'il paraisse,
Que grâce à moi sa peine cesse !
MARIE.
Voyez-la ! toujours même attrait !... Veux-tu passer ta vie entière
À rêver devant un portrait ?
Je prends à présent mon héritage
En pleine propriété...
Cercle maudit !...
Anneau effroyable !...
Je prends ton or
et je m'en dessaisis...
Sages sœurs
Des eaux profondes,
Filles du Rhin,
Je rends grâce à votre conseil loyal...
Ce que vous désirez,
Je vous le donne :
Prenez-le pour vous
De mes cendres !...
Que le feu qui va me consumer
Lave l'anneau de l'anathème !...
Vous, dans le flot,
Dissolvez-le
Et gardez sans alliage
L'or lumineux
Qui vous a été volé pour notre perte !...
Que celui qui craint la pointe de ma lance ne traverse jamais le feu!...