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Critiques de Robert Charroux (20)
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Trésors du monde : Enterrés, emmurés, engloutis

Ressuscitant un vieux rêve de gosse, le chercheur de trésor choisit de défier l'inconnu dans un monde qui semble, aujourd'hui, exploré et balisé dans toutes ses dimensions.

Il lui faudra choisir entre l'eldorado des planètes dans l'espace lointain ou la profondeur mystérieuse des cimetières marins, entre les mines d'émeraude et de rubis ou les caches de pièces d'or nichées dans les vieux murs, entre les souterrains et les forêts vierges impénétrables....

Les temps sont venus où l'aventure recommence et c'est Robert Charroux qui, en 1962 avec ce livre, nous la raconte.

Il est, à l'époque, le président du club international des chercheurs de trésors dont Henry de Monfreid fut président d'honneur..

Se jouant du temps et de l'espace, l'auteur de ce petit bouquin, paru dans la collection "l'aventure mystérieuse" aux éditions "J'ai lu", nous présente le premier "cacheur" qui fut un homme de la préhistoire. Son trésor se composait certainement de pointes de flèches, d'objets peints ou de pièces sculptées.

Puis vinrent les trésors mythiques survenus de l'antiquité, des templiers, du nouveau monde et des galions espagnols, des incas et des pirates....

Mais certains trésors, s'ils sont moins connus, du grand public sont tout aussi recherchés et leur histoire est toute aussi passionnante. Nous les piétinons à longueur de journée, et nos yeux caressent leurs caches sans en déceler, heureusement, le contenu !

Et c'est le récit palpitant d'une quête sans cesse renouvelée qu'entame Robert Charroux, nous embarquant avec lui pour de nombreuses destinations qui ne sont pas toujours si lointaines...

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Trésors du monde : Enterrés, emmurés, engloutis

Une quatrième bien alléchante : «Dans son livre de référence, Robert Charroux localise avec précision les 250 trésors terrestres et sous-marins les plus célèbres au monde, et nous raconte leur passionnante histoire. » Bon, en fait le livre n'en détaille qu'une petite vingtaine, quand à la précision de la localisation, elle reste malheureusement à l'état de promesse... (mais sinon il n'y aurait plus de plaisir à chercher, me direz-vous !)

Allez, sans rancune, j'enfile ma vareuse pour monter à bord du navire Charroux, parti sillonner les mers du globe à la recherche de richesses oubliées, porcelaines naufragées, butins enfouis et autres rapines de guerre.

En embarquant dans l'aventure je n'imaginais pas découvrir autant de morceaux d'histoire, et, sans être non plus un précis de géopolitique, ce texte raconte bien les conquistadors, pirates, combattants en fuite, d'autant que le ton assez désinvolte rend la lecture plutôt agréable.

A lire cependant avec prudence, en ce qui concerne la fiabilité des données historiques : il s'agit d'un texte de 1962, époque où l'occultisme, l'étude des Ovnis ou encore les remises en question archéologiques font fureur (La théorie des anciens astronautes notamment).

Et Robert Charroux, journaliste loin d'être considéré comme sérieux par ses pairs, est surtout connu pour ses hypothèses pseudo scientifiques proches de celles des adeptes de la théorie du complot...

Un livre qui en dit aussi long sur les trésors du monde que sur les lubies de l'époque, finalement !

Cependant j'ai pris un certain plaisir à découvrir ces légendes de fortunes perdues, cachettes secrètes et magots de pirates, protégés par des templiers, des dames blanches, les douves d'un château fort ou les courants mortels d'une exotique mer du sud.

De quoi rêver d'or et de pierreries, fantasmer sur la gloire d'une découverte et trembler face aux dangers qui guettent le chercheur de trésor qui sommeille en nous.

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Le livre des secrets trahis

Ce roman est un incontournable, mon livre de chevet depuis que j'ai eu la chance qu'il me tombe par hasard entre les mains, à l'âge de 18 ans. Mais le hasard n'existe pas...



Dubitative au début, j'ai très vite été passionnée par les détails donnés, les révélations que je découvrais à chaque page et qui m'apparaissaient si plausibles. Je me suis alors échinée à prouver la véracité de tout ce qui y était révélé, et j'ai eu mes confirmations au cours des années qui se sont écoulées ensuite.



Encore l'année dernière, il a été confirmé que cet homme avait bien été en contact avec des personnes détenant la vérité sur nos origines et tant d'autres choses que l'on ne voudrait surtout pas que nous sachions. Le secret des pyramides, des pierres d'Ica, des Incas, et tant d'autres y sont abordés...

D'ailleurs, en le lisant, vous pourrez voir par vous-mêmes que ce que vous venez d'y apprendre - si vous suivez les infos et découvertes scientifiques - cet homme, décrié et accusé de sectarisme, l'avait dit en 1965 déjà...



No comment... Pas besoin d'en ajouter plus. C'est là la preuve irréfutable de la manipulation mondiale d'un groupe dirigeant qui, depuis toujours, nous cache et distord la vérité afin de nous maintenir dans des croyances qui leur permettent de nos gouverner comme des moutons.

Alors arrêtez de jouer leur jeu. Ouvrez grands les yeux et lisez ce roman pour vous faire enfin votre propre opinion.
Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Histoire inconnue des hommes depuis cent mi..

n'importe quoi
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Trésors du monde : Enterrés, emmurés, engloutis

En ouvrant les livres de Robert Charroux, c'est en enfance que l'on replonge. Par le seul pouvoir du mot "trésor" s'ouvrent des coffres ruisselants de pierreries et de bijoux, des malles de doublons d'or, revivent Long John Silver, Barbe Noire, le capitaine Morgan, le capitaine Kid, les conquistadors... Les îles terribles et secrètes, les galions et les cartes parcheminées.

En remontant à la plus haute antiquité, Charroux oubliant qu'il se nommait plus prosaïquement Grugeau va tenter de recenser les plus mythiques trésors de ce monde. Fondateur en 1948 du Club international des chercheurs de trésors, il ne cessa de rêver un monde de mystères et de secrets engloutis. Ce fut là son premier livre, moins contestable que ceux qui suivront sur ces interprétations archéologiques.

C'était une époque bénie où vivaient encore ces poètes aventuriers, ces De Sède, ces Charroux, ces Bergier, ces Charpentier ; où paraissaient les petits livres rouges de "L'aventure mystérieuse" ou les noirs des "Enigmes de l'Univers" chez Laffont. Une époque où survivait encore ce fantastique para-scientifique tué par les pisse-froids de la zététique !

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Le livre des maîtres du monde

En se basant sur les observations d’objets volants non identifiés, d’étranges monuments dont personne ne peut dire la destination, de constructions enfouies n’appartenant à aucune civilisation connue et de tablettes ou hiéroglyphes censés représenter des cosmonautes ou des vaisseaux spatiaux, Robert Charroux bâtit une thèse selon laquelle les débuts de l’humanité seraient bien antérieurs aux Sumériens ou aux Egyptiens. Pour lui, 12 000 années et plus avant notre ère, des voyageurs extra-terrestres sans doute venus de Vénus auraient fondé l’Atlantide et le continent de Mu, lesquels auraient fini par sombrer dans un grand cataclysme tellurique ou nucléaire. Tout le savoir venu du cosmos se serait perdu dans les masses d’eau du déluge. Pire, les rares rescapés n’auraient eu de cesse de nier et de diaboliser l’apport technologique dont les humains auraient profité auparavant…

« Le livre des maîtres du monde » est un essai de « Prim-histoire » (néologisme inventé par Charroux), période antérieure à la proto-histoire et parallèle à la préhistoire, mais bien différente, car elle suppose l’existence de civilisations avancées (maîtrisant le feu nucléaire, les voyages dans le cosmos, la radio ou la télévision, etc), ce qui n’a jamais été prouvé. Et c’est bien là que le bât blesse ! Qu’il y ait des pyramides (modestes) en France à Falicon (Provence) ou à Autun, des tours hermétiques (sortes d’énormes menhirs ou de massifs obélisques sans la moindre ouverture) à Saint Romain de Benest ou à Ebéon (Charente-Maritime) ainsi que d’étranges grimoires maya voire de curieux témoignages dans de vieux manuscrits chinois ou tibétains ne permet quand même pas de conclure que nous descendons tous des extra-terrestres. Un ouvrage un peu bâti de bric et de broc surtout vers la fin où les anecdotes curieuses se multiplient sans jamais rien prouver d’ailleurs. Un cahier de photos et de nombreuses illustrations voudraient étayer cette curieuse théorie sans vraiment y parvenir. Même peu versé dans l’archéologie, le lecteur a très vite l’impression d’être dans une rêverie pour ne pas dire « fumisterie », en un mot, plus dans la fiction que dans la science. Cartésiens et rationalistes pourront aisément faire un détour…
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Histoire inconnue des hommes depuis cent mi..

Ce que j'aime dans une théorie, c'est qu'elle soit cohérente. Pas forcément crédible, mais qu'elle tienne (un peu) debout.

Par exemple, si l'auteur s'attaque aux sujets des extra-terrestres dans l'histoire, comme Von Daniken, il ne parlera que de ça.



La question n'est pas - pour moi - de croire ou non à cette théorie, mais de voir comment l'auteur la défend et à quel point elle peut faire rêver.



Robert Charroux, lui, part d'un constat de base, intéressant : la préhistoire telle qu'on l'apprend à l'école est une aberration. Zéro cro-magnon, zéro néanderthal.

Pour la simple et bonne raison que l'homme avait érigé une super-civilisation il y a (grosso modo) cent mille ans, que tout s'est effondré, renvoyant nos ancêtres dans des cavernes, sans technologies, sans savoirs, sans connaissances. Ou presque.

Parce que ces savoirs ne se sont pas perdus. Ils sont restés entre les mains d'une "élite" qui nous cache la vérité. [Oui, oui, là on bascule dans le complot... comme bien souvent.]



En ce qui me concerne, l'idée de base est séduisante.

Là où le bat blesse, c'est quand Robert Charroux commence à s'embrouiller dans sa propre théorie.

Donc super-civilisation, puis cataclysme. Les survivants se cachent dans des grottes... sauf quelques-uns... qui vont se cacher sur Venus.

Et quand on continue le livre, Charroux nous apprend qu'en fait, on vient de Venus. Ce qui me fait poser la question : est-ce qu'on en vient ou est-ce que nos ancêtres s'y sont rendus ? Ou est-ce que Venus est une sorte de super-villégiature pour nantis de l'élite des illuminatis ?



On se dit que la réponse viendra surement ensuite, mais non, Charroux se contente d'empiler des événements bizarres les uns sur les autres, sans presque de liens ou de transitions, jusqu'à noyer le lecteur dans une montagne d'infos vagues et invérifiables.

Enfin, invérifiables à l'époque.

Depuis, Internet existe et facilite certaines vérifications, qui ne seront pas vraiment nécessaires parce que les histoires de Charroux ne trouvent même pas d'échos chez Google, à se demander si ces pseudos-sources ne sont pas tout bonnement des contes issus de son imagination.



Bref, dans le rayon ésotérisme comme dans tous les autres rayons, il y a de bons et de mauvais auteurs.

Sur ce coup-là, Robert Charroux ne s'illustre pas parmi les bons, désolé.
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Histoire inconnue des hommes depuis cent mi..

Quand nous lisons des auteurs tels que Robert Charroux,Aimée Michel ou Jimmy Guieu,il faut retenir que nous avons affaire à des précurseurs.

Ce sont ces trois auteurs qui m'ont éveillé il y a plus de 50 ans (je me fais vieux là).Je suis un supporteurs de la littérature relevant du réalisme fantastique car elle permet de mettre en doute le paradigme dans lequel nous vivons.

Il y a quelques semaines,un grand scientifique de la NASA a évalué que la vie s'était développée sur Vénus ,mais qu'un accident climatique extrême aurait précipité son évolution vers ce climat catastrophique actuel (il fait entre 460 dégrés et jusqu'à 600 dégrés sur Vénus).Charroux a écrit que l'on pourrait venir de Vénus.

Notons au passage toute l'information qu'il nous donne sur Glozel et dont la science officielle a voulu éliminer,jadis!

Ce livre fut mon livre de chevet pendant plus de 10 ans...jusqqu'au jour ou j'ai découvert jacques Bergier!
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Le livre des maîtres du monde

Dans mes jeunes années ,je fus un temps attiré par "Le matin des magiciens" et la revue Planète vers ce type de lecture . Mais la lecture de cet ouvrage (et d'autres) de Charroux m'a bien vite montré ce que recouvrait ces pseudo-révélations. Escroqueries , incohérences , amalgames et biais cognitifs de toutes sortes et mêmes de redoutables théories sous-jacentes qui pourraient bien relever de la loi (voir ma citation) . Et pourtant c'est encore réédité ! Comme antidote lire "Le passé recomposé" de J.P.Adam;
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Trésors du monde : Enterrés, emmurés, engloutis

L’oeil attiré par la belle couverture de ce livre, je me suis penché sur le titre, tout un programme. Une belle promesse pour un de mes sujets de prédilection.

La lecture n’est pas toujours intéressante. Parfois nous nous égarons dans la multitude de trésors évoqués. L’auteur prend tout de même la peine de prendre plus de temps sur certains d’entre eux. (Origine, type du trésors, circonstances de la disparition, lieux, époques).

Robert Charroux ne se livre pas uniquement à la description de certains trésors. Il nous donne aussi son avis sur le devenir de l’homme, de la science et des trésors. Son analyse est très datée. C’est un homme de son époque marqué par la crainte du péril atomique.

Au final j’ai été moyennement touché par ce livre. Promesses non tenues, mais à lire pour ceux que le sujet intéresse.
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Histoire inconnue des hommes depuis cent mi..

Un livre qui sort des sentiers battus, appréciable dans son ensemble, bien que manquant quelquefois cruellement de sources.
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Histoire inconnue des hommes depuis cent mi..

Une très bonne enquête de charroux qui pour moi n'a pas pris une ride malgré les années passées. Encore fortement d'actualité.
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Le livre des secrets trahis

Alors si j'ai bien compris la grosse différence entre charroux et Sitchin c'est le premier pense que c'est Vénus qui a traversé notre système alors que le second pense à la planète nibiru. Un livre intéressant dans son ensemble.
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Le livre du passé mystérieux

Robert charroux nous livre un essaie de 479 pages que j'ai pris grand plaisir à lire en 1 jour. Même si en 2021 certains faits ont trouvés réponse comme le pilier qui ne rouille pas et qui depuis .... l'est. Il en reste tout de même fort intéressant.
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Le livre des secrets trahis

Ne partageant pas l'engouement de cocomilady pour ce livre. Il faut savoir que j'avais trouvé très moyen Histoire inconnue des hommes depuis cent mille, et que c'était mon deuxième livre depuis Le secret des mille et une nuit de Michel Gall. Ce livre qui mélange allégrement les mondes parallèles, les extraterrestres, les géants et autres créatures fantastique en passant par le minotaure et les centaures. Ils mentionnent aussi le Graal avec beaucoup d'extraits de la Bible afin de montrer ou étaient les secrets trahis. Je vais honnête avec vous, pour les mondes parallèles, j'avais aimé lire celui de Jean-Paul Bourre Monde et univers parallèles. Mais le reste, j'ai trouvé que c'était un ramassis de tout et n'importe quoi, pour les extraterrestres je m'aurais cru dans un épisode de Ancient Aliens ou Nos ancêtres les extraterrestres ou Aliens Theory. Si j'étais vous, je le laisserais prendre la poussière.
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Petite anthologie des histoires de trésors da..

Toujours un bonheur de (re)découvrir les textes classiques ! Par contre, les deux derniers ont bien eu du mal à me captiver...
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Trésors du monde : Enterrés, emmurés, engloutis

Avec Trésors du Monde (Fayard, 1962), Robert Charroux inaugure l’aspect « grand spectacle » de l'affaire de Rennesle-Château. La citation qui suit est relativement longue, mais elle constitue en quelque sorte l’acte fondateur de la légende.

***

Historique est le trésor de Rennes-le-Château, petit bourg de France dans les monts des Corbières, à soixante kilomètres au sud de Carcassonne. Son église et ses quelques maisons sont perchées sur un piton rocheux auquel on accède par une rampe sévère de cinq mauvais kilomètres. Il a presque fallu un miracle pour qu'un trésor soit caché en ce bout de monde où les autos ne grimpent qu'à grand-peine, sans guère pouvoir se croiser en cours de route.

Pourtant il y a un trésor à Rennes-le-Château, un authentique trésor puisqu'il fut trouvé il y a un demi-siècle par le curé Béranger Saunière, qui, après l'avoir entamé - oh ! à peine sans doute -, le légua à sa servante-maîtresse, la jolie Marie Denarnaud, laquelle le légua à son tour à M. Noël Corbu. Mais l'héritage de Marie Denarnaud fut incomplet puisqu'elle mourut sans avoir eu le temps de révéler la cachette.

Depuis, M. Corbu détecte, pioche, creuse, sonde, dans l'espoir de mettre au jour les pièces d'or, d'argent, les bijoux et les pierres précieuses du trésor évalué à huit milliards, et que des historiens sérieux pensent être le trésor de la France du XIIIe siècle.

Jadis, il y a sept cents ans, dit Noël Corbu, il y avait à Rennes une ville de trois mille âmes et une ceinture de remparts dont on retrouve encore des ruines. En cherchant le trésor, j'ai découvert des monnaies anciennes, des poteries, des armes et les squelettes qui équipent mon petit musée. Selon des historiens de Carcassonne, la genèse du trésor remonterait à février 1250. A cette date, la révolte des pastoureaux déclenchée dans le Nord de la France par le mystérieux "Maître de la Hongrie", battait son plein et la vague des serfs et des gueux déferlait vers le midi. Blanche de Castille, régente de France, vint à Rennes-le-Château - que l'on appelait alors Rhedae - pour y mettre à l'abri, dans la puissante citadelle, le trésor de la France que menaçaient à la fois les pastoureaux et les sourdes cabales de la noblesse. Notez, en passant, que la citadelle de Rhedae passait pour imprenable et se situait sur la route d'Espagne, où Blanche de Castille savait pouvoir trouver refuge en cas de danger. Elle fit déposer le trésor dans la salle souterraine du donjon. Du moins, on le pense. Certes, on s'explique mal que le trésor soit demeuré intact si longtemps, surtout durant l'année 1251 au cours de laquelle saint Louis aurait eu tant besoin de subsides que ne pouvait lui envoyer sa mère.

Bref, M. Corbu pense que ce trésor constituait une réserve où l'on ne devait puiser qu'en cas de péril urgent. Blanche de Castille mourut en 1252 après avoir révélé le secret à saint Louis qui le confia à son fils Philippe le Hardi. Ce dernier mourut à Perpignan sans avoir eu le temps de dire à Philippe le Bel le secret de Rhedae. En 1645, on reconstruit Rhedae qui devient Rennes-le-Château ; l'antique forteresse, légèrement déplacée, s'érigeait à l'emplacement de l'actuelle propriété de M. Corbu.

C'est alors que commence la véritable histoire du trésor perdu et trouvé. Trouvé d'abord au XVIIe siècle par un berger du nom d'Ignace Paris, qui, ayant égaré une de ses brebis, l'entendit bêler au fond d'une crevasse où il descendit. Mais la brebis, apeurée par l'irruption du berger, s'enfuit par une galerie. Toujours à sa poursuite, Ignace Paris déboucha dans une crypte "remplie de squelettes et de coffres", les premiers effrayants, les seconds, au contraire, pleins d'attraits. Il remplit ses poches de pièces d'or, s'enfuit épouvanté après coup, et rentra chez lui. Sa subite fortune fut vite sue de tout le village, mais Ignace eut la maladresse de ne pas vouloir en révéler l'origine, et accusé de vol, il fut tué sans avoir pu divulguer le secret de la crypte.

Y eut-il éboulement à l'entrée du souterrain ? On ne sait, mais jusqu'en 1892 il ne fut plus question du trésor dont les parents du berger ne devaient pas connaître l'emplacement.



Un événement fortuit à cette époque, fit entrer en jeu le curé Béranger Saunière.

Il avait obtenu la cure de Rennes en 1885, et fut tout de suite adopté par la famille Denarnaud dont la fille Marie avait dix-huit ans et travaillait comme chapelière au bourg d'Espéraza.

Les Denarnaud, logés à l'étroit, ne tardèrent pas à venir habiter la cure. En 1892, le curé Béranger jouissait de l'estime certaine de ses paroissiens, tant par son zèle que par sa bonne humeur. C'est alors qu'il obtint un crédit municipal de deux mille quatre cents francs pour refaire le maître-autel wisigothique et la toiture de son église. Le maçon Babon de Couiza se mit au travail et un matin, à neuf heures, il appela le curé pour lui montrer dans un des piliers de l'autel quatre ou cinq rouleaux de bois, creux et fermés à la cire.

- Je ne sais pas ce que c'est ! dit-il. Le curé ouvrit l'un des rouleaux et extirpa un parchemin écrit, pense-t-on, en vieux français mêlé de latin, où l'on pouvait à première vue discerner des passages de l'Evangile.

- Bah, dit-il au maçon, ce sont de vieilles paperasses qui datent de la Révolution. Ça n'a aucune valeur. Babon à midi alla déjeuner à l'auberge, mais une pensée le tracassait, si bien qu'il en fit part autour de lui. Le maire vint aux renseignements ; le curé lui montra un parchemin auquel le brave homme ne comprit goutte et l'affaire en resta là. Pas tout à fait cependant, car Béranger Saunière prit sur lui d'arrêter les travaux de l'église. Voici d'après M. Corbu ce qui dut se passer ensuite : le curé cherche à déchiffrer les documents ; il reconnaît les versets de l'Evangile et la signature de Blanche de Castille avec son sceau royal, mais la suite demeure un rébus. Il va donc à Paris en février 1892 consulter quelques linguistes à qui par prudence il ne donne ses documents que par fragments.

Je ne puis pas révéler les sources de mon information [c'est Noël Corbu qui parle] mais puis assurer qu'il s'agissait du trésor de la Couronne de France : dix-huit millions en cinq cent mille pièces d'or, des joyaux, des objets du culte, etc. Le curé revient à Rennes sans connaître exactement le point de la cachette, mais avec des indications précieuses et suffisantes. Il cherche dans l'église. Rien ! Marie, pour sa part, est intriguée par une vieille dalle du cimetière portant une inscription bizarre ; c'est la pierre tombale de la comtesse Hautpoul-Blanchefort. Si le trésor était dessous ? Le curé ferme à clef la porte du cimetière et, aidé de Marie, durant plusieurs jours, se livre à un mystérieux travail. Un soir, ils sont récompensés de leurs efforts et finissent par reconstituer le puzzle, dont les inscriptions de la pierre tombale leur avaient donné les premiers éléments. Dès cet instant, la situation de Marie Denarnaud change à la cure : elle devient la confidente, la collaboratrice.

Je crois savoir qu'il existe six entrées menant à la cachette, dont celle du donjon qui déjà en 1892 avait disparu.



Sur un des parchemins il y a des lignes comptées en toises qui partent du maître-autel. Marie et le curé mesurent avec des ficelles et trouvent un point terminal en un endroit qu'on appelle le "château", terrain vague maintenant ; ils creusent et trouvent le souterrain et la crypte au trésor où jadis le berger Paris avait abouti. Les pièces d'or, les bijoux, les vaisselles précieuses sont là, ternis par une épaisse couche de poussière, mais intacts.

Ils arrêtent un plan : le curé ira en Espagne, en Belgique en Suisse, en Allemagne changer les pièces, et il expédiera l'argent par la poste, à Couiza au nom de Marie Denarnaud.

C'est ce qu'ils firent non sans danger et difficulté pour rapatrier les capitaux.

Quoi qu'il en soit, en 1893, le curé Saunière est riche, très riche... Tellement, qu'à ses frais il commande toutes les réfections de la toiture et de l'église qu'il embellit de façon somptueuse. Il fait réparer le presbytère, construire le mur d'enceinte du cimetière, édifier un kiosque dans un splendide jardin à rocailles et à jets d'eau. De plus, il achète de beaux meubles, des robes de grand prix pour Marie ; il fait venir du rhum de la Jamaïque, des singes de l'Afrique, il engraisse ses canards de basse-cour avec des biscuits à la cuillère - pour qu'ils aient la chair plus fine, - élève des chiens d'agrément... Bref, c'est la grande vie à Rennes-le-Château où l'on tient table ouverte - et quelle table ! - pour toute la gentry des alentours.

Le curé achète des terrains, des maisons, mais au nom de Marie Denarnaud, et la jolie brunette aux yeux malicieux, à la taille fine, devient une véritable châtelaine. Quand il est en déplacement, le curé lui écrit : "Ma petite Marinette, que deviennent nos bêtes ? "Fais une caresse à Faust et à Pomponnet [les chiens], bonne santé aux lapins. Adieu Marie. Ton Béranger... "

A vrai dire, d'autres belles partagent aussi le cœur du milliardaire. On a avancé les noms d'Emma Calvé, de la belle comtesse de B. et de bien d'autres ! Car cette fortune subite a tourné la tête au prêtre et l'a fait sombrer dans la mégalomanie ; il rêve de construire un château ! Mais, prudent malgré tout, il a soin de détruire les indications qui l'ont mené à la crypte ; dans le cimetière, il gratte les inscriptions de la dalle funéraire de la comtesse, et met les parchemins dans la salle aux trésors.

Le maire vient lui faire des reproches au sujet de la tombe saccagée et des richesses dont il dispose, mais le curé rit de ses craintes, lui parle de l'héritage d'un oncle d'Amérique et lui donne cinq mille francs en or.

Le maire reviendra souvent à la charge... pour le même prix !



Mgr Billard, évêque de Carcassonne, s'inquiète lui aussi du comportement de son prêtre, mais là encore, avec de l'argent, de bons vins et de la bonne chère les difficultés sont aplanies. En 1897, Béranger Saunière fait commencer la construction de la villa Béthania, avec les remparts et la tour qui coûteront la bagatelle d'un million-or ; pour avoir des fleurs à belle année il fait édifier une serre sur le chemin de ronde. Le successeur de Mgr Billard, Mgr de Beauséjour, vient jouer les trouble-fête : il demande des explications à Béranger, le convoque en Cour de Rome et finalement prononce contre lui l'interdiction.



Un nouveau curé est nommé à Rennes-le-Château, mais Saunière n'en a cure, et dans la chapelle de sa villa continue à dire sa messe qui rassemble d'ailleurs la quasi-totalité des paroissiens, si bien que le nouveau venu, écœuré, prend le parti de ne plus faire le rude chemin Couiza-Rennes.

Béranger prépare aussi un nouveau plan d'embellissement : il veut surélever la tour, construire une route jusqu'à Couiza, acheter une auto, faire l'adduction d'eau dans tout le village ; son devis se monte à huit millions-or (en 1914) soit environ huit milliards de francs légers. Cet argent, le curé l'a en espèces. Le 5 janvier 1917, il signe des bons de commande, mais une cirrhose du foie l'emporte le 22, avant qu'il ait pu donner corps à son projet. Marie, désolée, dispose le défunt sur la terrasse, assis dans un fauteuil recouvert d'une couverture à pompons rouges et tous les villageois viennent prier et emportent chacun un pompon comme relique du saint homme.



Marie Denarnaud est désormais seule maîtresse de Rennes-le-Château car tout a été mis à son nom, mais elle finit sa vie quasi cloîtrée, ne recevant plus de visites, et il est probable qu'elle ne revint jamais à la crypte au trésor.



Voilà ce que dit Noël Corbu, troisième personnage du roman et héritier de Marie Denarnaud. M. Corbu connut Marie à la fin de sa vie, de 1946 à 1953, tout à fait par hasard. Avec sa femme, il prit pension chez elle et sut lui inspirer confiance et amitié.



- Ne vous faites pas de mauvais sang, monsieur Corbu, lui dit-elle un jour. Vous aurez plus d'argent que vous ne pourrez en dépenser !

- D'où le sortirez-vous ? demanda Noël.

- Ah ça ... je le dirai quand je mourrai !



Le 18 janvier 1953, elle tomba malade, sombra dans l'inconscience et mourut en emportant son secret.

Voilà donc de nouveau le trésor de Blanche de Castille perdu et bien perdu cette fois, semble-t-il ! Mais en fait, rien ne prouve que ce trésor soit celui de la mère de Saint Louis. Certains avancent qu'il s'agirait du trésor d'Alaric dont la capitale était Rennes-le-Château ; d'autres, et c'est plus vraisemblable, penchent pour le trésor des Cathares en tenant compte du fait que Rennes était leur deuxième citadelle après Montségur.

Des documents découverts récemment éclairent l'aventure d'un jour nouveau : il s'agirait de plusieurs trésors et l'un d'eux serait le trésor des Templiers !.



***



Ne retenir de ce livre que la partie consacrée à RLC serait injustement réducteur. On y trouve en effet pas moins de 192 références, allant d’Arginy au trésor des….. Wisigoths. A lire en tout état de cause.

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Le livre des mondes oubliés

Aussi un cadeau de mon amie mais pareil après un essai je l'ai trouvé un peu holé holé avec beaucoup de choses de bizarre et d'invraisemblable.

Que il y ait eu des civilisations avant la notre je suis d'accord, enfouie sous la mer d'accord aussi mais bon j'ai l'impression que ce livre est bâti sur beaucoup de rêves et d'inventions et non sur des trouvailles.

Donc je l'abandonne, il me semble bizarre car il parle de sociétés secrètes et moi je n'aime pas beaucoup cela, il faut que les récits cela soit clair et net.
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Le livre des mondes oubliés

J'ai bien aimé ce livre, il ouvre à des réflexions plutôt intéressantes sur différents sujets intrigants et mal connus. L'auteur donne son avis mais se base toujours sur des documents, des fait et des informations concrètes pour appuyer son raisonnement. Il est vrai que à certains moment il pousse la réflexion dans des suppositions plutôt farfelues mais pour qui a un esprit curieux cela ne gêne pas. Je recommande donc cet ouvrage, qui certe ne date pas d'hier, mais qui aborde des sujet qui intriguent toujours autant au 21eme siècle.
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Le livre des mondes oubliés

15 décembre 1981, un livre qui devait être fort novateur pour l'époque mais qui aujourd'hui est un peu dépassé. Mais il faut saluer le travaille de l'auteur.
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